La rencontre, avant-hier mardi, entre le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, la Confédération des entreprises du Maroc et les fédérations professionnelles a remis au goût du jour le consommer locale et la promotion du Made In Morocco. Puisque la réunion entre les trois parties s’inscrit dans le cadre d’une série de concertation en vue d’enrichir la stratégie industrielle, actuellement en cours d’élaboration et portée par le Département de tutelle.
Lors de cette entrevue, le président de la CGEM, Chakib Alj, n’a pas manqué de souligner que cette stratégie doit intégrer plusieurs leviers majeurs présentés dans le premier livre blanc présenté à l’issue de la journée Nationale de l’Industrie, pour une véritable montée en puissance de cette dernière. Parmi ces leviers, figure, entre autres, la promotion du Made In Morocco.
Dans le contexte actuel, encourager le consommer locale et soutenir l’enseigne marocaine sont des facteurs stimulants pour porter plus haut l’étendard de l’industrie nationale tant à l’internationale qu’au niveau national et par, ricochet, favoriser la consommation des produits locaux à l’intérieur du pays. Ce qui aura une incidence positive sur le produit intérieur brut tout en participant à la création d’emplois.
Comme le souligne si bien, Noureddine EL AOUFI, Directeur du CESDE-Académie Hassan II des Sciences et Techniques, pendant la crise sanitaire, « le Maroc doit anticiper et élaborer des stratégies appropriées pour négocier ce tournant que connaît le monde ». Ce qui lui fait dire que l’on peut suggérer deux perspectives à maturité différente.
Compter sur des leviers
A court-moyen terme, il faut opérer une inflexion de trajectoire par le Plan de relance en soutenant les activités où le « produire marocain » est relayé par le « consommer marocain ». Tandis que à long terme, c’est plus qu’une inflexion, c’est une bifurcation par rapport à la trajectoire néo-libérale des années 1990 qu’il convient d’engager. Six leviers sont susceptibles de donner corps à cette bifurcation et d’en amplifier le mouvement.
D’ailleurs, le deuxième volume « Made in Maroc, Made in Monde », intitulé « L’entreprise marocaine entre marché et industrie » est très explicite en la matière. Mais actuellement, où en sommes-nous avec le Label marocain et le consommer marocain ? Pour beaucoup d’opérateurs, le Maroc bénéficie d’une aura à l’international tant dans le secteur agricole qu’industriel sans oublier celui des banques. Les exportations marocaines d’agrumes sur le marché européen en sont l’une des illustrations les plus éloquentes. Il en est de même pour nos banques qui se sont installées en Afrique Subsaharienne ainsi que Maroc Télécom à travers ses différentes filiales.
D’ailleurs, après la crise du Covid, le Maroc a fait de la promotion de la production locale son cheval de bataille. En effet, « dans son programme pour la période 2021-2026, le pays s’est engagé dans la promotion de la compétitivité nationale et le soutien de la compétitivité du label Made in Morocco », estime cet analyste. Pour lui, il s’agit aussi d’encourager les initiatives d’investissement, de simplifier les procédures juridiques et administratives et de soutenir la compétitivité des entreprises nationales ayant démontré leur résilience et leur capacité à s’adapter pendant la crise sanitaire. « Cela devrait contribuer à construire une image de marque et une crédibilité vis-à-vis du consommateur », conclut notre interlocuteur.
Il faut noter aussi que Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, n’a jamais manqué d’insister sur le fait que la promotion du produit local est un chantier prioritaire qui place le citoyen au cœur de l'action du gouvernement. Selon lui, l’objectif de l’Exécutif est de faire du « Made in Morocco » un marqueur de qualité, de compétitivité et de durabilité pour répondre aux besoins du consommateur et gagner sa confiance.
Dans cette optique, on ne peut s’empêcher de dire que le Made in Morocco est l'un des principaux leviers de croissance économique du pays car le Label national gagne du terrain et s’incruste dans les habitudes des Marocains en s’imposant progressivement malgré les nombreux défis, dont l’influence de la concurrence étrangère.
Des consommateurs exigeants
A cet effet, on peut citer, à titre d’exemple, l'étude menée dernièrement par la Fédération Nationale des Associations du consommateur en collaboration avec le ministère, relative à la perception du consommateur marocain par rapport au label « Made in Morocco ». Ledit rapport l’Association conclut que 62% de la population sondée se déclare confiante vis-à-vis des produits fabriqués au Maroc et que les Marocains sont prêts à consommer local à condition que le produit soit dans un rapport qualité/prix acceptable.
En outre, d'autres chiffres sont également marquants. Ainsi, 76% des consommateurs qui affichent la volonté de privilégier les produits Made in Morocco sont intéressés par un Label distinctif des produits fabriqués au Maroc. Pour les économistes avertis, cela démontre avec force que le concept du Label Made in Morocco constitue un atout indéniable pour favoriser la consommation du produit local.
Cependant, ces données ne constituent pas un terrain conquis pour le Label marocain. En effet, questionnés sur les raisons qui les motivent pour consommer local, 36,7% des sondés citent la contribution à l’économie en premier (36,7%), le prix arrive en deuxième avec 33,2% puis la qualité avec 30,1%. Les trois critères sont ainsi mis sur le même piédestal, quel que soit l’âge, le niveau d’instruction ou la classe sociale. Les Marocains sont donc prêts à inclure le «Made in Morocco» dans leurs réflexes de consommation, à condition que le produit présente un bon rapport qualité/prix.
C’est dans ce sens, in fine, que la rencontre, mardi, entre Ryad Mezzour, la Confédération des entreprises du Maroc et les fédérations professionnelles trouve tout son intérêt particulier. Car elle vise, comme l’a noté le ministre, à aborder et à élaborer la vision industrielle nationale dans un cadre de réflexion fédérateur de l’ensemble des compétences nationales, des acteurs économiques et des forces vives de la nation pour répondre aux attentes des citoyens et des entreprises en tenant compte des besoins et des spécificités sectorielles et régionales.
Lors de cette entrevue, le président de la CGEM, Chakib Alj, n’a pas manqué de souligner que cette stratégie doit intégrer plusieurs leviers majeurs présentés dans le premier livre blanc présenté à l’issue de la journée Nationale de l’Industrie, pour une véritable montée en puissance de cette dernière. Parmi ces leviers, figure, entre autres, la promotion du Made In Morocco.
Dans le contexte actuel, encourager le consommer locale et soutenir l’enseigne marocaine sont des facteurs stimulants pour porter plus haut l’étendard de l’industrie nationale tant à l’internationale qu’au niveau national et par, ricochet, favoriser la consommation des produits locaux à l’intérieur du pays. Ce qui aura une incidence positive sur le produit intérieur brut tout en participant à la création d’emplois.
Comme le souligne si bien, Noureddine EL AOUFI, Directeur du CESDE-Académie Hassan II des Sciences et Techniques, pendant la crise sanitaire, « le Maroc doit anticiper et élaborer des stratégies appropriées pour négocier ce tournant que connaît le monde ». Ce qui lui fait dire que l’on peut suggérer deux perspectives à maturité différente.
Compter sur des leviers
A court-moyen terme, il faut opérer une inflexion de trajectoire par le Plan de relance en soutenant les activités où le « produire marocain » est relayé par le « consommer marocain ». Tandis que à long terme, c’est plus qu’une inflexion, c’est une bifurcation par rapport à la trajectoire néo-libérale des années 1990 qu’il convient d’engager. Six leviers sont susceptibles de donner corps à cette bifurcation et d’en amplifier le mouvement.
D’ailleurs, le deuxième volume « Made in Maroc, Made in Monde », intitulé « L’entreprise marocaine entre marché et industrie » est très explicite en la matière. Mais actuellement, où en sommes-nous avec le Label marocain et le consommer marocain ? Pour beaucoup d’opérateurs, le Maroc bénéficie d’une aura à l’international tant dans le secteur agricole qu’industriel sans oublier celui des banques. Les exportations marocaines d’agrumes sur le marché européen en sont l’une des illustrations les plus éloquentes. Il en est de même pour nos banques qui se sont installées en Afrique Subsaharienne ainsi que Maroc Télécom à travers ses différentes filiales.
D’ailleurs, après la crise du Covid, le Maroc a fait de la promotion de la production locale son cheval de bataille. En effet, « dans son programme pour la période 2021-2026, le pays s’est engagé dans la promotion de la compétitivité nationale et le soutien de la compétitivité du label Made in Morocco », estime cet analyste. Pour lui, il s’agit aussi d’encourager les initiatives d’investissement, de simplifier les procédures juridiques et administratives et de soutenir la compétitivité des entreprises nationales ayant démontré leur résilience et leur capacité à s’adapter pendant la crise sanitaire. « Cela devrait contribuer à construire une image de marque et une crédibilité vis-à-vis du consommateur », conclut notre interlocuteur.
Il faut noter aussi que Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, n’a jamais manqué d’insister sur le fait que la promotion du produit local est un chantier prioritaire qui place le citoyen au cœur de l'action du gouvernement. Selon lui, l’objectif de l’Exécutif est de faire du « Made in Morocco » un marqueur de qualité, de compétitivité et de durabilité pour répondre aux besoins du consommateur et gagner sa confiance.
Dans cette optique, on ne peut s’empêcher de dire que le Made in Morocco est l'un des principaux leviers de croissance économique du pays car le Label national gagne du terrain et s’incruste dans les habitudes des Marocains en s’imposant progressivement malgré les nombreux défis, dont l’influence de la concurrence étrangère.
Des consommateurs exigeants
A cet effet, on peut citer, à titre d’exemple, l'étude menée dernièrement par la Fédération Nationale des Associations du consommateur en collaboration avec le ministère, relative à la perception du consommateur marocain par rapport au label « Made in Morocco ». Ledit rapport l’Association conclut que 62% de la population sondée se déclare confiante vis-à-vis des produits fabriqués au Maroc et que les Marocains sont prêts à consommer local à condition que le produit soit dans un rapport qualité/prix acceptable.
En outre, d'autres chiffres sont également marquants. Ainsi, 76% des consommateurs qui affichent la volonté de privilégier les produits Made in Morocco sont intéressés par un Label distinctif des produits fabriqués au Maroc. Pour les économistes avertis, cela démontre avec force que le concept du Label Made in Morocco constitue un atout indéniable pour favoriser la consommation du produit local.
Cependant, ces données ne constituent pas un terrain conquis pour le Label marocain. En effet, questionnés sur les raisons qui les motivent pour consommer local, 36,7% des sondés citent la contribution à l’économie en premier (36,7%), le prix arrive en deuxième avec 33,2% puis la qualité avec 30,1%. Les trois critères sont ainsi mis sur le même piédestal, quel que soit l’âge, le niveau d’instruction ou la classe sociale. Les Marocains sont donc prêts à inclure le «Made in Morocco» dans leurs réflexes de consommation, à condition que le produit présente un bon rapport qualité/prix.
C’est dans ce sens, in fine, que la rencontre, mardi, entre Ryad Mezzour, la Confédération des entreprises du Maroc et les fédérations professionnelles trouve tout son intérêt particulier. Car elle vise, comme l’a noté le ministre, à aborder et à élaborer la vision industrielle nationale dans un cadre de réflexion fédérateur de l’ensemble des compétences nationales, des acteurs économiques et des forces vives de la nation pour répondre aux attentes des citoyens et des entreprises en tenant compte des besoins et des spécificités sectorielles et régionales.
Bon à savoir
Selon les spécialistes, la Marque représente un vrai capital immatériel, dans lequel les acteurs économiques investissent, pour la promotion du Made in Morocco que ce soit sur le marché local ou à l’international. Pour promouvoir les marques marocaines qui vont s’exporter, attirer des investisseurs étrangers pour produire au Maroc. Plusieurs champions marocains font la promotion de la Marque Maroc. Une marque de thé 100% marocaine qui cartonne en Chine, ou encore un couscous ou des conserves marocains qui performent aux États-Unis. Le Maroc est bien présent dans l’échiquier mondial.Ainsi, le volet de la promotion de cette image de marque à l’international demeure primordial. C’est justement la mission du Morocco Now, qui véhicule l’image d’un Maroc qui avance, qui a été transformé en une vingtaine d’années, d’un pays bien installé en termes d’infrastructures, de connectivité, de réseau à l’international, de compétences ou encore d’éducation. Pour continuer la réussite de cette lancée, c’est maintenant que les investissements doivent se faire afin d’assurer la rentabilité des investissements publics.