Une lecture dans l’historique de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, dont la 33è édition débutera le 09 janvier au Cameroun, permet de relever comment cette grand-messe du football africain a gagné, au fil des éditions, en spectacle et en notoriété, séduisant de plus en plus les mordus du ballon rond et s’imposant comme l’un des plus prestigieux rendez-vous footballistiques au monde. Créée en 1956, trois ans avant la Coupe d’Europe des Nations, la CAN est la deuxième plus vieille compétition continentale après la Copa America dont la première édition date de 1916.
Le doublé des Pharaons (1957, 1959)
Après de nombreuses participations au niveau mondial durant la première moitié du 20è siècle (Jeux Olympiques et Coupe du Monde), l’Égypte, considérée alors comme la puissance numéro un du football africain, n’a fait que confirmer son statut, en dominant les deux premières éditions de la CAN.
En 1957, pour l’inauguration à Khartoum de ce qui sera plus tard l’une des plus prestigieuses compétitions continentales, les Pharaons, sous la houlette de Mohamed Latif, remporteront la première CAN devant le Soudan et l’Éthiopie, l’Afrique du Sud étant alors bannie à cause du régime de l’apartheid.
Après une difficile victoire (2-1) en demi-finale sur le pays hôte, les Égyptiens vont étriller les Éthiopiens (4-0) en finale (16 février), confirmant leur carton (5-2) lors d’une rencontre amicale en janvier 1956, à Addis Abeba.
Deux ans plus tard au Caire, les «Enfants du Nil» vont conserver leur titre lors de la deuxième édition disputée sous forme de championnat avec la participation des mêmes sélections présentes lors de la première CAN. S’offrant une promenade de santé en match d’ouverture face à l’Éthiopie (4- 0), un score qui rappelle la finale de 1957, les Égyptiens vont remporter leur duel régional (1-0) face à leurs voisins soudanais, grâce à un but à l’ultime minute de Issam, bien servi par Mahmoud El Gohary, celui même qui a signé, plusieurs années plus tard, une performance unique, en remportant la CAN-1998 au Burkina Faso, cette fois-ci en tant qu’entraîneur de la sélection de son pays.
L’Éthiopie prend sa revanche sur son sol (1962)
Humiliés à deux reprises par l’équipe égyptienne, en 1957 et 1959, les Éthiopiens vont prendre leur revanche sur leur sol, à l’occasion de la 3è édition en 1962. Prenant le meilleur, respectivement, sur deux nouveaux venus de la CAN, en l’occurrence la Tunisie (4-2) et l’Ouganda (2-1), la sélection éthiopienne a retrouvé son homologue égyptienne en finale. Au bout d’une rencontre serrée, les deux rivaux se sont neutralisés (2-2), avant de recourir, pour la première fois dans l’Histoire de cette compétition africaine, aux prolongations. Les locaux ont fini par l’emporter sur le score de 4 buts à 2.
Les «Black Stars» brillent dans le ciel africain (1963, 1965)
En accueillant la quatrième CAN en 1963, le Ghana s’est lancé dans sa conquête du football africain, avec à l’appui une équipe compétitive disposant d’individualités hors pair. Accra vit alors les «Black Stars» entrer dans les annales du football africain en remportant leur première CAN.
Très bien préparée en Europe, où elle s’était mesurée à de grands clubs du vieux continent de l’époque, tels Real Madrid, Fortuna Dusseldorf et Austria de Vienne, l’équipe ghanéenne a pulvérisé tous ses adversaires et n’a été mise en difficulté que lors du premier match contre la Tunisie (1-1). Péchant par excès de confiance et sous-estimant leurs adversaires, les locaux avaient, lors de cette rencontre, souffert face à une équipe tunisienne conduite par le jeune mais géant gardien Sadouk Sassi, alias «Attouga».
En finale, les «Black Stars» n’ont fait qu’une bouchée du Soudan (3-0) grâce à leur schéma de jeu ultra-offensif, basé sur un 4-2-4, soit la même disposition tactique adoptée, à l’époque, par la génération d’or du Brésil, conduite par Pelé et Garrincha. Lors de l’édition de 1965 en Tunisie, marquée par l’absence de l’Egypte et du Soudan, les Ghanéens ont offert aux amateurs du football un grand festival offensif, balayant au premier tour le Congo-Kinshasa (Zaïre) par 5 buts à 2, et la Côte d’Ivoire (4-1). En finale, les Ghanéens vont se heurter à une tenace équipe tunisienne qui jugulera les ardeurs des tenants du titre et ne cédera que lors des prolongations (3-2).
Les «Léopards» secouent la hiérarchie (1968)
Dominée longtemps par le Ghana, l’Égypte et l’Éthiopie, la Coupe d’Afrique des Nations connaîtra, à partir de l’édition 1968 à Addis Abeba et Asmara, l’émergence de nouvelles sélections à l’image du Congo-Kinshasa (actuellement RD Congo). Pour cette première CAN jouée à huit équipes, les «Léopards» congolais vont priver les «Black Stars» de leur troisième titre d’affilée. Évinçant les Éthiopiens en demi-finale (3-2 après prolongations), ils affrontent les Ghanéens qui les avaient déjà battus en match de poule (1-0). La volonté des Congolais a été payante face au talent des Ghanéens qui ont été ainsi détrônés par un but de Kalala à la 66è minute.
Le Soudan triomphe finalement (1970)
L’un des fondateurs de la Coupe d’Afrique, le Soudan a dû attendre 13 ans avant de brandir finalement le trophée continental. Après avoir essuyé un sévère revers (0-3) face au onze marocain, au stade d’honneur de Casablanca (28 octobre 1969), aux éliminatoires de la Coupe du Monde 1970, les Soudanais vont se surpasser lors de la phase finale de la CAN-1970 à Khartoum, pour décrocher le titre africain sur leur sol.
Qualifiés in extremis pour les demi- finales, les locaux vont prendre le meilleur sur les Égyptiens (2-1). La victoire du Soudan en finale (1-0) face au Ghana, à l’issue d’une partie acharnée, a suscité de vives protestations sur l’arbitrage des Black Stars, qui ont boycotté la cérémonie de remise des prix.
Le Congo-Brazzaville déjoue les pronostics (1972)
Donné comme simple outsider par les spécialistes, le Congo-Brazzaville marquera de son empreinte la CAN-72 au Cameroun. Relégués au deuxième plan dans un groupe dominé par la rivalité Maroc-Soudan-Zaïre, les Diables Rouges vont émerger du lot en tenant en échec la fameuse équipe des Lions de l’Atlas (1-1) et en écrasant (4-2) le Soudan, tenant du titre. Malgré une défaite face au Zaïre (2-0), ils passent en demi-finales où ils vont s’imposer face au pays organisateur (1-0). La finale contre l’autre révélation du tournoi, les Aigles du Mali, a été d’une rare qualité technique. Les Congolais l’ont remporté, alors, (3-2) grâce à un doublé de M’Bono (57è et 59è mn) et un but décisif de M’Pele (63è mn).
Seconde consécration du Zaïre (1974)
Représentant de l’Afrique en Coupe du Monde 1974 en Allemagne, le Zaïre a confirmé son statut de puissance footballistique continentale en décrochant son deuxième titre lors de la CAN-1974 au Caire.
Baba le salvateur (1976)
Considéré par tous comme l’une des plus grandes équipes du continent, le Maroc, qui a raté sa première sortie africaine en 1972, va chasser le signe indien sur les terres éthiopiennes. Plus ou moins convaincants au 1er tour, malgré deux victoires sur le Zaïre (1-0) et le Nigeria (3-1) et un nul face au Soudan (2-2), Faras et compagnie ont dû lutter bec et ongles au second tour, disputé sous forme de championnat (calqué sur la Coupe du Monde 1974 en Allemagne), pour arracher ce trophée tant convoité.
Lors de leur dernier match contre la Guinée, une sorte de finale (le Maroc comptait 4 points contre 3 pour les Guinéens), les Lions de l’Atlas avaient besoin du seul point du nul. Mais le Syli national de Guinée était animé, lui aussi, d’une forte volonté d’inscrire son nom sur la liste des champions d`Afrique.
Menés à la marque dès la 33è minute sur un but de Souleymane Cherif, les Marocains ont retenu longtemps leur souffle jusqu’au moment où le défenseur Ahmed Megrouh, alias «Baba», d`un tir foudroyant, envoie le ballon au fond des filets guinéens à deux minutes de la fin. Cette fois-ci, c’était la bonne.
Les Lions de l`Atlas ont décroché leur premier titre africain après avoir totalisé cinq points et depuis lors, cette génération d’or a occupé une place de choix dans le coeur des Marocains. Cependant, cet exploit tarde encore à être réédité. Après avoir raté l’occasion de l’organisation de la CAN au Maroc en 1988, les Lions de l’Atlas ont été plus proches que jamais d’un deuxième titre à Tunis (2004). Mais l’excellent parcours des protégés de Baddou Zaki va achopper en finale à la solide équipe du pays hôte (1-2).
Le Ghana de nouveau (1978)
Il est dit qu’il est difficile de battre le pays hôte d’une grande compétition. En effet, les Ghanéens n’ont pas laissé passer l’occasion de jouer «at home», en 1978, pour signer une troisième victoire en Coupe d`Afrique. Dominateurs, les «Black stars» ne vont trouver aucune difficulté pour enrayer tous leurs adversaires. Un doublé d’Afriyie (38è et 64è) leur a suffi pour battre l’Ouganda, courageux finaliste.
Après un premier tour mi-figue mi-raisin (victoire sur la Guinée 2-1 et les Iles Maurice 4-1 et défaite 1-2 devant le Congo), les «Léopards» vont sortir le grand jeu contre les Égyptiens, s’imposant par trois buts à deux (3-2). Le Zaïre et la Zambie, n’arrivant pas à se départager lors de la première finale (2-2 après prolongations), ont dû disputer un match d’appui qui s’est soldé par la consécration des Zaïrois (2-0).
Les Greens Eagles arrivent (1980)
Comme lors de la précédente édition, le trophée de 1980 n’a pas échappé au pays organisateur. Les Greens Eagles (actuels Super Eagles), soutenus à chacune de leurs sorties par les 100.000 spectateurs de Surulere Stadium de Lagos, vont occuper la première place de leur groupe grâce à deux victoires sur la Tanzanie (3-1) et l’Égypte (1-0) et un nul devant la Côte d’Ivoire.
En demi-finale et en finale, les Nigérians vont se défaire de deux équipes maghrébines. Ils élimineront, sur le score étriqué 1-0, le Maroc, tombeur au 1er tour du tenant du titre, le Ghana, avant de dominer l’Algérie (3-0). Les Greens Eagles annoncent l’arrivée fulgurante des «Super Eagles». A partir de l’édition 1982 à Tripoli, la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) franchira un nouveau palier avec l’autorisation accordée aux fédérations nationales de faire appel à tous leurs professionnels à l’étranger, contre deux seulement lors des éditions précédentes.
-Quatrième titre continental pour le Ghana (1982) Pour la première fois de son histoire, une finale de la CAN se jouera sur les tirs au but. C’était en 1982 à Tripoli. Cette édition se termine comme elle avait commencé, par un duel Libye- Ghana.
Après un nul en match d’ouverture, Libyens et Ghanéens se retrouvent en finale. Aucune des deux équipes ne parvenant à faire la différence au terme du temps réglementaire et des prolongations (1-1), le sort de cette finale sera scellé à l’épreuve des tirs au but. S’imposant finalement par 7 à 6, soit leur quatrième sacre continental, un record inédit, les «Black Stars» inscriront leur nom dans l’histoire de la CAN. Ce jour-là, une future grande star du football mondial, Abedi Pelé, a fait ses débuts internationaux au plus haut niveau de la compétition.
La furia des Lions indomptables (1984)
Forts de leur participation héroïque au mondial-1982 en Espagne, les Lions indomptables du Cameroun vont cette fois-ci conquérir le continent. Les équipes africaines, tendant à trop «s’européaniser’ dans leur système de jeu, le spectacle présenté lors de la CAN-1984 en Côte d’Ivoire n’a pas été de bonne facture, comme cela a été relevé dans les analyses des spécialistes du football africain.
En effet, les deux finalistes, le Cameroun et le Nigeria, ne se sont qualifiés que grâce aux tirs au but, respectivement face à l’Algérie (5-4/0-0 au terme du temps réglementaire et des prolongations) et à l’Égypte (8-7/2-2). Au Stade Houphouët-Boigny (18 mars 1984), les Camerounais n’ont pas fait de détails face aux «Green Eagles», les battant par trois buts à un. Les Lions indomptables ajoutent leur nom à la liste des vainqueurs. (A suivre…)
Le doublé des Pharaons (1957, 1959)
Après de nombreuses participations au niveau mondial durant la première moitié du 20è siècle (Jeux Olympiques et Coupe du Monde), l’Égypte, considérée alors comme la puissance numéro un du football africain, n’a fait que confirmer son statut, en dominant les deux premières éditions de la CAN.
En 1957, pour l’inauguration à Khartoum de ce qui sera plus tard l’une des plus prestigieuses compétitions continentales, les Pharaons, sous la houlette de Mohamed Latif, remporteront la première CAN devant le Soudan et l’Éthiopie, l’Afrique du Sud étant alors bannie à cause du régime de l’apartheid.
Après une difficile victoire (2-1) en demi-finale sur le pays hôte, les Égyptiens vont étriller les Éthiopiens (4-0) en finale (16 février), confirmant leur carton (5-2) lors d’une rencontre amicale en janvier 1956, à Addis Abeba.
Deux ans plus tard au Caire, les «Enfants du Nil» vont conserver leur titre lors de la deuxième édition disputée sous forme de championnat avec la participation des mêmes sélections présentes lors de la première CAN. S’offrant une promenade de santé en match d’ouverture face à l’Éthiopie (4- 0), un score qui rappelle la finale de 1957, les Égyptiens vont remporter leur duel régional (1-0) face à leurs voisins soudanais, grâce à un but à l’ultime minute de Issam, bien servi par Mahmoud El Gohary, celui même qui a signé, plusieurs années plus tard, une performance unique, en remportant la CAN-1998 au Burkina Faso, cette fois-ci en tant qu’entraîneur de la sélection de son pays.
L’Éthiopie prend sa revanche sur son sol (1962)
Humiliés à deux reprises par l’équipe égyptienne, en 1957 et 1959, les Éthiopiens vont prendre leur revanche sur leur sol, à l’occasion de la 3è édition en 1962. Prenant le meilleur, respectivement, sur deux nouveaux venus de la CAN, en l’occurrence la Tunisie (4-2) et l’Ouganda (2-1), la sélection éthiopienne a retrouvé son homologue égyptienne en finale. Au bout d’une rencontre serrée, les deux rivaux se sont neutralisés (2-2), avant de recourir, pour la première fois dans l’Histoire de cette compétition africaine, aux prolongations. Les locaux ont fini par l’emporter sur le score de 4 buts à 2.
Les «Black Stars» brillent dans le ciel africain (1963, 1965)
En accueillant la quatrième CAN en 1963, le Ghana s’est lancé dans sa conquête du football africain, avec à l’appui une équipe compétitive disposant d’individualités hors pair. Accra vit alors les «Black Stars» entrer dans les annales du football africain en remportant leur première CAN.
Très bien préparée en Europe, où elle s’était mesurée à de grands clubs du vieux continent de l’époque, tels Real Madrid, Fortuna Dusseldorf et Austria de Vienne, l’équipe ghanéenne a pulvérisé tous ses adversaires et n’a été mise en difficulté que lors du premier match contre la Tunisie (1-1). Péchant par excès de confiance et sous-estimant leurs adversaires, les locaux avaient, lors de cette rencontre, souffert face à une équipe tunisienne conduite par le jeune mais géant gardien Sadouk Sassi, alias «Attouga».
En finale, les «Black Stars» n’ont fait qu’une bouchée du Soudan (3-0) grâce à leur schéma de jeu ultra-offensif, basé sur un 4-2-4, soit la même disposition tactique adoptée, à l’époque, par la génération d’or du Brésil, conduite par Pelé et Garrincha. Lors de l’édition de 1965 en Tunisie, marquée par l’absence de l’Egypte et du Soudan, les Ghanéens ont offert aux amateurs du football un grand festival offensif, balayant au premier tour le Congo-Kinshasa (Zaïre) par 5 buts à 2, et la Côte d’Ivoire (4-1). En finale, les Ghanéens vont se heurter à une tenace équipe tunisienne qui jugulera les ardeurs des tenants du titre et ne cédera que lors des prolongations (3-2).
Les «Léopards» secouent la hiérarchie (1968)
Dominée longtemps par le Ghana, l’Égypte et l’Éthiopie, la Coupe d’Afrique des Nations connaîtra, à partir de l’édition 1968 à Addis Abeba et Asmara, l’émergence de nouvelles sélections à l’image du Congo-Kinshasa (actuellement RD Congo). Pour cette première CAN jouée à huit équipes, les «Léopards» congolais vont priver les «Black Stars» de leur troisième titre d’affilée. Évinçant les Éthiopiens en demi-finale (3-2 après prolongations), ils affrontent les Ghanéens qui les avaient déjà battus en match de poule (1-0). La volonté des Congolais a été payante face au talent des Ghanéens qui ont été ainsi détrônés par un but de Kalala à la 66è minute.
Le Soudan triomphe finalement (1970)
L’un des fondateurs de la Coupe d’Afrique, le Soudan a dû attendre 13 ans avant de brandir finalement le trophée continental. Après avoir essuyé un sévère revers (0-3) face au onze marocain, au stade d’honneur de Casablanca (28 octobre 1969), aux éliminatoires de la Coupe du Monde 1970, les Soudanais vont se surpasser lors de la phase finale de la CAN-1970 à Khartoum, pour décrocher le titre africain sur leur sol.
Qualifiés in extremis pour les demi- finales, les locaux vont prendre le meilleur sur les Égyptiens (2-1). La victoire du Soudan en finale (1-0) face au Ghana, à l’issue d’une partie acharnée, a suscité de vives protestations sur l’arbitrage des Black Stars, qui ont boycotté la cérémonie de remise des prix.
Le Congo-Brazzaville déjoue les pronostics (1972)
Donné comme simple outsider par les spécialistes, le Congo-Brazzaville marquera de son empreinte la CAN-72 au Cameroun. Relégués au deuxième plan dans un groupe dominé par la rivalité Maroc-Soudan-Zaïre, les Diables Rouges vont émerger du lot en tenant en échec la fameuse équipe des Lions de l’Atlas (1-1) et en écrasant (4-2) le Soudan, tenant du titre. Malgré une défaite face au Zaïre (2-0), ils passent en demi-finales où ils vont s’imposer face au pays organisateur (1-0). La finale contre l’autre révélation du tournoi, les Aigles du Mali, a été d’une rare qualité technique. Les Congolais l’ont remporté, alors, (3-2) grâce à un doublé de M’Bono (57è et 59è mn) et un but décisif de M’Pele (63è mn).
Seconde consécration du Zaïre (1974)
Représentant de l’Afrique en Coupe du Monde 1974 en Allemagne, le Zaïre a confirmé son statut de puissance footballistique continentale en décrochant son deuxième titre lors de la CAN-1974 au Caire.
Baba le salvateur (1976)
Considéré par tous comme l’une des plus grandes équipes du continent, le Maroc, qui a raté sa première sortie africaine en 1972, va chasser le signe indien sur les terres éthiopiennes. Plus ou moins convaincants au 1er tour, malgré deux victoires sur le Zaïre (1-0) et le Nigeria (3-1) et un nul face au Soudan (2-2), Faras et compagnie ont dû lutter bec et ongles au second tour, disputé sous forme de championnat (calqué sur la Coupe du Monde 1974 en Allemagne), pour arracher ce trophée tant convoité.
Lors de leur dernier match contre la Guinée, une sorte de finale (le Maroc comptait 4 points contre 3 pour les Guinéens), les Lions de l’Atlas avaient besoin du seul point du nul. Mais le Syli national de Guinée était animé, lui aussi, d’une forte volonté d’inscrire son nom sur la liste des champions d`Afrique.
Menés à la marque dès la 33è minute sur un but de Souleymane Cherif, les Marocains ont retenu longtemps leur souffle jusqu’au moment où le défenseur Ahmed Megrouh, alias «Baba», d`un tir foudroyant, envoie le ballon au fond des filets guinéens à deux minutes de la fin. Cette fois-ci, c’était la bonne.
Les Lions de l`Atlas ont décroché leur premier titre africain après avoir totalisé cinq points et depuis lors, cette génération d’or a occupé une place de choix dans le coeur des Marocains. Cependant, cet exploit tarde encore à être réédité. Après avoir raté l’occasion de l’organisation de la CAN au Maroc en 1988, les Lions de l’Atlas ont été plus proches que jamais d’un deuxième titre à Tunis (2004). Mais l’excellent parcours des protégés de Baddou Zaki va achopper en finale à la solide équipe du pays hôte (1-2).
Le Ghana de nouveau (1978)
Il est dit qu’il est difficile de battre le pays hôte d’une grande compétition. En effet, les Ghanéens n’ont pas laissé passer l’occasion de jouer «at home», en 1978, pour signer une troisième victoire en Coupe d`Afrique. Dominateurs, les «Black stars» ne vont trouver aucune difficulté pour enrayer tous leurs adversaires. Un doublé d’Afriyie (38è et 64è) leur a suffi pour battre l’Ouganda, courageux finaliste.
Après un premier tour mi-figue mi-raisin (victoire sur la Guinée 2-1 et les Iles Maurice 4-1 et défaite 1-2 devant le Congo), les «Léopards» vont sortir le grand jeu contre les Égyptiens, s’imposant par trois buts à deux (3-2). Le Zaïre et la Zambie, n’arrivant pas à se départager lors de la première finale (2-2 après prolongations), ont dû disputer un match d’appui qui s’est soldé par la consécration des Zaïrois (2-0).
Les Greens Eagles arrivent (1980)
Comme lors de la précédente édition, le trophée de 1980 n’a pas échappé au pays organisateur. Les Greens Eagles (actuels Super Eagles), soutenus à chacune de leurs sorties par les 100.000 spectateurs de Surulere Stadium de Lagos, vont occuper la première place de leur groupe grâce à deux victoires sur la Tanzanie (3-1) et l’Égypte (1-0) et un nul devant la Côte d’Ivoire.
En demi-finale et en finale, les Nigérians vont se défaire de deux équipes maghrébines. Ils élimineront, sur le score étriqué 1-0, le Maroc, tombeur au 1er tour du tenant du titre, le Ghana, avant de dominer l’Algérie (3-0). Les Greens Eagles annoncent l’arrivée fulgurante des «Super Eagles». A partir de l’édition 1982 à Tripoli, la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) franchira un nouveau palier avec l’autorisation accordée aux fédérations nationales de faire appel à tous leurs professionnels à l’étranger, contre deux seulement lors des éditions précédentes.
-Quatrième titre continental pour le Ghana (1982) Pour la première fois de son histoire, une finale de la CAN se jouera sur les tirs au but. C’était en 1982 à Tripoli. Cette édition se termine comme elle avait commencé, par un duel Libye- Ghana.
Après un nul en match d’ouverture, Libyens et Ghanéens se retrouvent en finale. Aucune des deux équipes ne parvenant à faire la différence au terme du temps réglementaire et des prolongations (1-1), le sort de cette finale sera scellé à l’épreuve des tirs au but. S’imposant finalement par 7 à 6, soit leur quatrième sacre continental, un record inédit, les «Black Stars» inscriront leur nom dans l’histoire de la CAN. Ce jour-là, une future grande star du football mondial, Abedi Pelé, a fait ses débuts internationaux au plus haut niveau de la compétition.
La furia des Lions indomptables (1984)
Forts de leur participation héroïque au mondial-1982 en Espagne, les Lions indomptables du Cameroun vont cette fois-ci conquérir le continent. Les équipes africaines, tendant à trop «s’européaniser’ dans leur système de jeu, le spectacle présenté lors de la CAN-1984 en Côte d’Ivoire n’a pas été de bonne facture, comme cela a été relevé dans les analyses des spécialistes du football africain.
En effet, les deux finalistes, le Cameroun et le Nigeria, ne se sont qualifiés que grâce aux tirs au but, respectivement face à l’Algérie (5-4/0-0 au terme du temps réglementaire et des prolongations) et à l’Égypte (8-7/2-2). Au Stade Houphouët-Boigny (18 mars 1984), les Camerounais n’ont pas fait de détails face aux «Green Eagles», les battant par trois buts à un. Les Lions indomptables ajoutent leur nom à la liste des vainqueurs. (A suivre…)
Sélection éthiopienne : 75 ans d’Histoire, un seul titre continental
La sélection nationale d’Ethiopie de football, surnommée les «Antilopes Walya», est l’une des quatre équipes (avec le Soudan, l’Égypte et l’Afrique du Sud) à avoir pris part à l’édition inaugurale de la Coupe d’Afrique des Nations en 1957. Le onze national éthiopien a acté sa naissance le 05 décembre 1947 lors de son premier match remporté face à la sélection somalienne par cinq buts à zéro.
Quinze ans après, les «Antilopes Walya» décrochent leur premier sacre continental en 1962 à domicile. Ce premier titre continental va donner du souffle à la fédération éthiopienne de football qui a vu le jour en 1943, sous la direction de l’ancien président de la CAF, Ydnekatchew Tessema, qui présidait les destinées de l’instance sportive 23 ans durant (1943-1976).
Après cette date, plusieurs dirigeants se sont succédé à la tête de la Fédération Éthiopienne de Football, entre autres, Ashebir Woldegiorgis, Sahilu Gebrewold, Juneidi Basha ou encore Esayas Jira. Après la CAN de 1960 qui a été reportée à janvier 1962 à la suite du coup d’État manqué contre l’empereur Hailé Sélassié en décembre 1960 mais aussi pour permettre la rénovation du stade d’Addis-Abeba, l’Ethiopie va accueillir en janvier 1968 pour la deuxième fois la Coupe d’Afrique des Nations et pour la troisième fois l’édition continentale en mars 1976, titre qui a été remporté par le Maroc, le pays hôte se contentant de la 3è place de leur poule, derrière la Guinée et l’Égypte.
Lors des éliminatoires de la CAN 1984, les «Antilopes Walya» vont éliminer la sélection de l’île Maurice au premier tour après la séance des tirs au but avant de perdre au deuxième tour face au Togo. Pour l’édition 1986 de la CAN, l’équipe éthiopienne déclare forfait puis abandonne deux ans après les éliminatoires de la CAN 1988. En 1990, le onze national éthiopien subira une cuisante défaite devant la sélection égyptienne au premier tour avec un score de 6-1 au match retour.
Deux ans plus tard, l’équipe éthiopienne termine dernière du groupe 2 à la suite du forfait de la sélection en cours de compétition. Les «Antilopes Walya» vont rater leur qualification pour la CAN 2002, après leur défaite en matchs aller-retour face à la Zambie. Deux ans plus tard, pour l’édition 2004 en Tunisie, le onze national éthiopien finira 3è de son poule, derrière la Guinée et le Niger.
Depuis 2005, le onze national éthiopien est composé principalement de joueurs évoluant au championnat local. L’équipe est entraînée de novembre 2011 à janvier 2013 par l’Éthiopien Sewnet Bishaw. Sous sa direction, la sélection nationale s’est qualifiée pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations de football 2013. Lors des éliminatoires pour la CAN 2015, l’Ethiopie ne sort pas de son groupe de qualifications tout comme deux ans plus tard, pour la CAN 2017.
Quant à la Coupe du monde 2018, son parcours s’arrête prématurément dès le deuxième tour face au Congo. Cette succession de mauvaises performances a amené la fédération éthiopienne de football à changer à plusieurs reprises de sélectionneurs: trois entraîneurs en trois ans. Pour cette édition de la CAN, les 28 joueurs convoqués par Wubetu Abate sont arrivés au Cameroun à 15 jours de leur premier match.
Quinze ans après, les «Antilopes Walya» décrochent leur premier sacre continental en 1962 à domicile. Ce premier titre continental va donner du souffle à la fédération éthiopienne de football qui a vu le jour en 1943, sous la direction de l’ancien président de la CAF, Ydnekatchew Tessema, qui présidait les destinées de l’instance sportive 23 ans durant (1943-1976).
Après cette date, plusieurs dirigeants se sont succédé à la tête de la Fédération Éthiopienne de Football, entre autres, Ashebir Woldegiorgis, Sahilu Gebrewold, Juneidi Basha ou encore Esayas Jira. Après la CAN de 1960 qui a été reportée à janvier 1962 à la suite du coup d’État manqué contre l’empereur Hailé Sélassié en décembre 1960 mais aussi pour permettre la rénovation du stade d’Addis-Abeba, l’Ethiopie va accueillir en janvier 1968 pour la deuxième fois la Coupe d’Afrique des Nations et pour la troisième fois l’édition continentale en mars 1976, titre qui a été remporté par le Maroc, le pays hôte se contentant de la 3è place de leur poule, derrière la Guinée et l’Égypte.
Lors des éliminatoires de la CAN 1984, les «Antilopes Walya» vont éliminer la sélection de l’île Maurice au premier tour après la séance des tirs au but avant de perdre au deuxième tour face au Togo. Pour l’édition 1986 de la CAN, l’équipe éthiopienne déclare forfait puis abandonne deux ans après les éliminatoires de la CAN 1988. En 1990, le onze national éthiopien subira une cuisante défaite devant la sélection égyptienne au premier tour avec un score de 6-1 au match retour.
Deux ans plus tard, l’équipe éthiopienne termine dernière du groupe 2 à la suite du forfait de la sélection en cours de compétition. Les «Antilopes Walya» vont rater leur qualification pour la CAN 2002, après leur défaite en matchs aller-retour face à la Zambie. Deux ans plus tard, pour l’édition 2004 en Tunisie, le onze national éthiopien finira 3è de son poule, derrière la Guinée et le Niger.
Depuis 2005, le onze national éthiopien est composé principalement de joueurs évoluant au championnat local. L’équipe est entraînée de novembre 2011 à janvier 2013 par l’Éthiopien Sewnet Bishaw. Sous sa direction, la sélection nationale s’est qualifiée pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations de football 2013. Lors des éliminatoires pour la CAN 2015, l’Ethiopie ne sort pas de son groupe de qualifications tout comme deux ans plus tard, pour la CAN 2017.
Quant à la Coupe du monde 2018, son parcours s’arrête prématurément dès le deuxième tour face au Congo. Cette succession de mauvaises performances a amené la fédération éthiopienne de football à changer à plusieurs reprises de sélectionneurs: trois entraîneurs en trois ans. Pour cette édition de la CAN, les 28 joueurs convoqués par Wubetu Abate sont arrivés au Cameroun à 15 jours de leur premier match.