Alors que l’Europe est toujours sous le choc de la mystérieuse opération de sabotage du gazoduc Nord Stream en Mer Baltique et que le bras de fer entre le Maroc et l’Algérie autour du gazoduc qui devrait relier le Vieux continent au Nigeria, via l’un ou l’autre pays maghrébin, est à son comble, un troisième larron s’est invité cette semaine à la fête. Il s’agit de la Libye qui vient de mettre sur la table son propre projet de gazoduc en partance du Nigeria.
Fort de son statut de puissance pétrolière et gazière, ainsi que de sa proximité avec l’Europe et surtout l’Italie, l’ex-Jamahiriya et actuel État Libyen présente en outre l’avantage de proposer le tracé de gazoduc le plus court parmi les trois prétendants. Soit à peu près 3000 km via le Niger, contre 4000 km pour le projet algérien NIGAL qui traverse également le Niger et environ 6000 km pour le gazoduc Nigeria- Maroc dont le tracé passe par 13 pays de la côte ouest-africaine.
Aussi louables et rentables soient-elles, les prétentions gazières de la Libye trébuchent cependant sur les réalités explosives de sa scène politique déchirée par les rivalités claniques qui ont plongé ce pays prospère dans une véritable guerre civile, dont on ne perçoit pas encore la fin. Tout compte fait, dans ce duel régional des gazoducs, la Libye se contentera sans nul doute de jouer au lièvre en challengeant le projet voisin de l’Algérie qui, elle, essaiera de tempérer ses ardeurs en l’invitant à rejoindre le NIGAL, de la même manière qu’elle vient de le faire avec la Mauritanie. Sauf que tout ce montage reste tributaire de l’évolution de la situation politique en Libye où l’Algérie ne compte pas que des amis parmi les clans qui s’entretuent pour accéder au pouvoir.
Reste alors le projet de gazoduc marocain. En dépit de ses défis logistiques qui résultent, entre autres, de son tracé sous-marin sur la côte atlantique, de la longueur de son trajet (6000 km) et de la multiplicité des parties qu’il implique (13 pays africains et au moins trois pays européens), ce projet a pour principal atout son caractère inclusif, structurant et multidimensionnel qui permet une meilleure répartition des richesses et un développement pluriel. Et c’est justement ce que vient de souligner Nizar Baraka, en sa qualité de Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, lors de la conférence de l’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) consacrée aux leviers d’une reprise inclusive et durable dans un contexte de crises internationales : «En favorisant le développement des 13 pays africains de la côte atlantique, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc offre l’avantage d’être profitable à une population de 400 millions d’habitants».
Un argument qui ne manquera pas de faire mouche auprès des bailleurs de fonds et des instances financières européennes qui y verront sans doute le meilleur remède contre la pauvreté, la famine, l’instabilité politique, le terrorisme et l’immigration clandestine, ainsi que tous les autres maux qui tourmentent cette partie du continent africain, avant de rejaillir sur leurs propres terres.
Fort de son statut de puissance pétrolière et gazière, ainsi que de sa proximité avec l’Europe et surtout l’Italie, l’ex-Jamahiriya et actuel État Libyen présente en outre l’avantage de proposer le tracé de gazoduc le plus court parmi les trois prétendants. Soit à peu près 3000 km via le Niger, contre 4000 km pour le projet algérien NIGAL qui traverse également le Niger et environ 6000 km pour le gazoduc Nigeria- Maroc dont le tracé passe par 13 pays de la côte ouest-africaine.
Aussi louables et rentables soient-elles, les prétentions gazières de la Libye trébuchent cependant sur les réalités explosives de sa scène politique déchirée par les rivalités claniques qui ont plongé ce pays prospère dans une véritable guerre civile, dont on ne perçoit pas encore la fin. Tout compte fait, dans ce duel régional des gazoducs, la Libye se contentera sans nul doute de jouer au lièvre en challengeant le projet voisin de l’Algérie qui, elle, essaiera de tempérer ses ardeurs en l’invitant à rejoindre le NIGAL, de la même manière qu’elle vient de le faire avec la Mauritanie. Sauf que tout ce montage reste tributaire de l’évolution de la situation politique en Libye où l’Algérie ne compte pas que des amis parmi les clans qui s’entretuent pour accéder au pouvoir.
Reste alors le projet de gazoduc marocain. En dépit de ses défis logistiques qui résultent, entre autres, de son tracé sous-marin sur la côte atlantique, de la longueur de son trajet (6000 km) et de la multiplicité des parties qu’il implique (13 pays africains et au moins trois pays européens), ce projet a pour principal atout son caractère inclusif, structurant et multidimensionnel qui permet une meilleure répartition des richesses et un développement pluriel. Et c’est justement ce que vient de souligner Nizar Baraka, en sa qualité de Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, lors de la conférence de l’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) consacrée aux leviers d’une reprise inclusive et durable dans un contexte de crises internationales : «En favorisant le développement des 13 pays africains de la côte atlantique, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc offre l’avantage d’être profitable à une population de 400 millions d’habitants».
Un argument qui ne manquera pas de faire mouche auprès des bailleurs de fonds et des instances financières européennes qui y verront sans doute le meilleur remède contre la pauvreté, la famine, l’instabilité politique, le terrorisme et l’immigration clandestine, ainsi que tous les autres maux qui tourmentent cette partie du continent africain, avant de rejaillir sur leurs propres terres.
Majd EL ATOUABI