Au Royaume-Uni, la campagne de vaccination a été lancée il y a deux jours. Et première surprise, deux personnels soignants ont mal réagi au vaccin. Ce sont leurs antécédents allergiques qui sont en cause. Les autorités sanitaires ont décidé de ne plus administrer le vaccin aux personnes avec un historique allergique important.
La course au vaccin en Russie également. Ici c’est le Sputnik V, le vaccin national, qui est inoculé depuis ce week-end. Il a déjà été administré à Moscou à certains enseignants et personnels soignant. D’importants stocks ont également été envoyés en Sibérie pour étendre la campagne de vaccination.
Aux Etats-Unis, l’Agence des médicaments (FDA) n’a pas encore donné son feu vert au vaccin américano-allemand Pfizer/BioNTech. Ce dernier attendait d’être scruté minutieusement en Live sur internet, par une vingtaine d’experts américains indépendants afin de recommander ou non son autorisation, un exercice de transparence inédit dans le monde et dont le revers est qu’il a empêché les EtatsUnis d’être les premiers à vacciner leurs citoyens. Le comité consultatif votera sa recommandation à l’Agence des médicaments (FDA), dont le feu vert devrait arriver dans les jours suivants. L’issue ne laisse aucun doute: la FDA a déjà jugé le vaccin sûr et efficace dans une synthèse des données mardi.
Le Royaume Uni, le Bahreïn et le Canada ont déjà approuvé le vaccin de Pfizer/BioNTech.
Selon le ministère canadien de la Santé, ce vaccin «répond aux exigences rigoureuses du ministère en matière d’innocuité, d’efficacité et de qualité pour son utilisation au Canada».
Toutefois les autorités sanitaires britanniques ont déjà anticipé un bémol et déconseillé mercredi d’administrer le vaccin de Pfizer et BioNTech contre le Covid-19 aux personnes ayant eu dans le passé d’»importantes réactions allergiques», deux personnes ayant mal réagi aux premières injections.
Le Royaume-Uni a été le premier pays à autoriser ce vaccin et a commencé mardi une campagne massive de vaccination, dirigée pour l’instant vers les soignants et les personnes âgées.
«Deux personnes ayant connu des réactions allergiques importantes ont mal réagi», a indiqué Stephen Powis, directeur médical du service national de santé pour l’Angleterre. «Les deux se remettent bien». Ces deux personnes sont sujettes aux allergies au point de garder toujours de l’adrénaline sur elles.
L’agence britannique du médicament, la MHRA, a donc émis une recommandation afin de ne pas vacciner «toute personne ayant un historique de réaction allergique importante à des vaccins, des médicaments ou de la nourriture (comme des réactions anaphylactiques ou ceux à qui il a été conseillé de porter un injecteur d’adrénaline)».
Mercredi, un haut responsable américain a annoncé qu’en cas d’autorisation du vaccin aux Etats-Unis dans les prochains jours, la même recommandation serait sans doute formulée.
Effets indésirables pénibles mais sans danger
L’Agence des médicaments américaines (FDA) et le laboratoire Pfizer ont publié 145 pages de données issues d’un essai clinique sur 44 000 volontaires, offrant des détails d’une finesse incomparable avec ce que l’on sait des vaccins russe et chinois, déjà administrés à grande échelle dans leurs pays.
Les données révèlent que le vaccin fonctionne mieux qu’espéré. La première dose commence à protéger dix jours après, et le rappel au 21e jour réduit le risque de 95% de développer le Covid-19, par rapport à une personne non vaccinée. La meilleure nouvelle est qu’il prévient bien les formes graves de Covid-19.
Ensuite, le vaccin provoque bien des effets indésirables, souvent pénibles, mais sans danger : 80% des vaccinés ont eu mal autour du point d’injection, beaucoup ont ressenti de la fatigue, des maux de tête ou des courbatures. Mais sur deux mois de suivi en moyenne, le seul effet indésirable potentiellement inquiétant fut quatre cas de paralysie faciale a frigore (de Bell), sur 18.000 vaccinés: c’est souvent temporaire, statistiquement la causalité n’est pas établie, mais la FDA a recommandé une surveillance accrue pour la suite. Il y a aussi le risque de réactions allergiques, après deux cas au Royaume-Uni.
Aucune certitude sur la durée de protection
On ignore d’abord la durée de protection. Des mois, des années? Le temps le dira. On ne sait pas non plus si le vaccin empêche l’infection par SARS-CoV-2 et sa transmission, en plus d’empêcher de développer des symptômes, pointe Ralph Tripp, de l’université de Géorgie, et membre du comité.
Ofer Levy, de l’hôpital pour enfants de Boston et un autre membre, dit qu’il soulèvera la question des femmes enceintes et des enfants, exclus des essais cliniques, sauf dans une phase récente pour les plus de 12 ans.
La course au vaccin en Russie également. Ici c’est le Sputnik V, le vaccin national, qui est inoculé depuis ce week-end. Il a déjà été administré à Moscou à certains enseignants et personnels soignant. D’importants stocks ont également été envoyés en Sibérie pour étendre la campagne de vaccination.
Aux Etats-Unis, l’Agence des médicaments (FDA) n’a pas encore donné son feu vert au vaccin américano-allemand Pfizer/BioNTech. Ce dernier attendait d’être scruté minutieusement en Live sur internet, par une vingtaine d’experts américains indépendants afin de recommander ou non son autorisation, un exercice de transparence inédit dans le monde et dont le revers est qu’il a empêché les EtatsUnis d’être les premiers à vacciner leurs citoyens. Le comité consultatif votera sa recommandation à l’Agence des médicaments (FDA), dont le feu vert devrait arriver dans les jours suivants. L’issue ne laisse aucun doute: la FDA a déjà jugé le vaccin sûr et efficace dans une synthèse des données mardi.
Le Royaume Uni, le Bahreïn et le Canada ont déjà approuvé le vaccin de Pfizer/BioNTech.
Selon le ministère canadien de la Santé, ce vaccin «répond aux exigences rigoureuses du ministère en matière d’innocuité, d’efficacité et de qualité pour son utilisation au Canada».
Toutefois les autorités sanitaires britanniques ont déjà anticipé un bémol et déconseillé mercredi d’administrer le vaccin de Pfizer et BioNTech contre le Covid-19 aux personnes ayant eu dans le passé d’»importantes réactions allergiques», deux personnes ayant mal réagi aux premières injections.
Le Royaume-Uni a été le premier pays à autoriser ce vaccin et a commencé mardi une campagne massive de vaccination, dirigée pour l’instant vers les soignants et les personnes âgées.
«Deux personnes ayant connu des réactions allergiques importantes ont mal réagi», a indiqué Stephen Powis, directeur médical du service national de santé pour l’Angleterre. «Les deux se remettent bien». Ces deux personnes sont sujettes aux allergies au point de garder toujours de l’adrénaline sur elles.
L’agence britannique du médicament, la MHRA, a donc émis une recommandation afin de ne pas vacciner «toute personne ayant un historique de réaction allergique importante à des vaccins, des médicaments ou de la nourriture (comme des réactions anaphylactiques ou ceux à qui il a été conseillé de porter un injecteur d’adrénaline)».
Mercredi, un haut responsable américain a annoncé qu’en cas d’autorisation du vaccin aux Etats-Unis dans les prochains jours, la même recommandation serait sans doute formulée.
Effets indésirables pénibles mais sans danger
L’Agence des médicaments américaines (FDA) et le laboratoire Pfizer ont publié 145 pages de données issues d’un essai clinique sur 44 000 volontaires, offrant des détails d’une finesse incomparable avec ce que l’on sait des vaccins russe et chinois, déjà administrés à grande échelle dans leurs pays.
Les données révèlent que le vaccin fonctionne mieux qu’espéré. La première dose commence à protéger dix jours après, et le rappel au 21e jour réduit le risque de 95% de développer le Covid-19, par rapport à une personne non vaccinée. La meilleure nouvelle est qu’il prévient bien les formes graves de Covid-19.
Ensuite, le vaccin provoque bien des effets indésirables, souvent pénibles, mais sans danger : 80% des vaccinés ont eu mal autour du point d’injection, beaucoup ont ressenti de la fatigue, des maux de tête ou des courbatures. Mais sur deux mois de suivi en moyenne, le seul effet indésirable potentiellement inquiétant fut quatre cas de paralysie faciale a frigore (de Bell), sur 18.000 vaccinés: c’est souvent temporaire, statistiquement la causalité n’est pas établie, mais la FDA a recommandé une surveillance accrue pour la suite. Il y a aussi le risque de réactions allergiques, après deux cas au Royaume-Uni.
Aucune certitude sur la durée de protection
On ignore d’abord la durée de protection. Des mois, des années? Le temps le dira. On ne sait pas non plus si le vaccin empêche l’infection par SARS-CoV-2 et sa transmission, en plus d’empêcher de développer des symptômes, pointe Ralph Tripp, de l’université de Géorgie, et membre du comité.
Ofer Levy, de l’hôpital pour enfants de Boston et un autre membre, dit qu’il soulèvera la question des femmes enceintes et des enfants, exclus des essais cliniques, sauf dans une phase récente pour les plus de 12 ans.
Encadré
La Chine opte pour une «diplomatie du vaccin»
«Un bien public mondial»: tenant une promesse de Xi Jinping, la Chine a commencé à distribuer ses vaccins aux quatre coins de la planète, tentant de redorer son blason un an après l’apparition du nouveau coronavirus sur son sol. Alors qu’aux Etats-Unis le président Donald Trump a signé mardi un décret pour donner la priorité aux livraisons de vaccins aux Américains, son homologue chinois se pose en fournisseur d’antidotes aux pays pauvres.
Même si aucun vaccin chinois, à l’instar de tous les vaccins, n’a encore été formellement approuvé par l’OMS, Pékin multiplie les contrats de fourniture et a même commencé à construire des sites de production à l’étranger -- au moment où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) entame son enquête sur l’origine du virus.
Pékin a également promis un accès prioritaire aux riverains du Mékong (Birmanie, Laos, Cambodge, Thaïlande, Vietnam), à la suite de critiques accusant ses barrages de provoquer une sécheresse en Asie du sud-est.
Par contraste, le grand rival américain n’a guère entrepris de répandre ses vaccins à la surface du globe, en dépit des avancées de ses laboratoires comme Pfizer, Johnson & Johnson ou Moderna.
Même si aucun vaccin chinois, à l’instar de tous les vaccins, n’a encore été formellement approuvé par l’OMS, Pékin multiplie les contrats de fourniture et a même commencé à construire des sites de production à l’étranger -- au moment où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) entame son enquête sur l’origine du virus.
Pékin a également promis un accès prioritaire aux riverains du Mékong (Birmanie, Laos, Cambodge, Thaïlande, Vietnam), à la suite de critiques accusant ses barrages de provoquer une sécheresse en Asie du sud-est.
Par contraste, le grand rival américain n’a guère entrepris de répandre ses vaccins à la surface du globe, en dépit des avancées de ses laboratoires comme Pfizer, Johnson & Johnson ou Moderna.