Après l’annonce des chiffres alarmistes tant pour la première vague que pour la seconde de Coronavirus sur le continent, l’heure est désormais à la quête d’un remède miracle appelé vaccin anti Covid-19. Avec un nombre de cas confirmés d’environ 2.6 millions, selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), le continent est à la croisé des chemins dans cette bataille pour la vaccination de sa population.
Et rien n’indique que le vaccin sera disponible au niveau des États africains dans un bref délai à l’image des pays de l’Union européenne ou des États Unis d’Amérique où la vaccination a déjà commencé. En la matière, les déclarations de l’OMS sont peu ambitieuses car pour elle l’Afrique a pour objectif de vacciner 3% des Africains d’ici mars 2021 et 20% d’ici la fin de l’année prochaine. Ce qui parait insignifiant pour un continent d’une population de plus de 1,3 milliard de personnes.
Cette situation s’expliquerait par le fait que sur le continent, le coût du déploiement du vaccin, auprès des populations prioritaires, est estimé à 5,7 milliards de dollars, avec des coûts supplémentaires de 15% à 20% pour le matériel d’injection et la livraison des vaccins. Mais l’une des vraies raisons est l’Afrique ne dispose pas de laboratoires capables de produire des vaccins et les grandes firmes pharmaceutiques ont accordé la priorité aux pays européens et américains.
C’est à juste raison d’ailleurs que le Maroc a opté pour le transfert de technologies concernant le vaccin Sinopharm afin de pouvoir en produire. D’autres pays essayent de négocier à différents niveaux mais pour le moment rien n’est signé.
Immunité collective
Car les scientifiques sont formels: il faudra entre deux et trois ans pour vacciner au moins 60% de la population africaine. Ce qui leur fait dire en guise de désespoir que cette situation permettra au continent d’atteindre l’immunité collective, c’est-à-dire qu’une proportion suffisante de la population soit immunisée contre le virus par la vaccination et/ou une infection antérieure pour rendre improbable la propagation d’une personne à une autre.
Sur le terrain et concrètement quels sont les pays du continent qui sont aujourd’hui prêts pour la vaccination ? La question mérite d’être posée compte tenu de la rigueur et des moyens qu’exigent la conservation du vaccin. A ce sujet, une analyse effectuée par l’OMS révèle qu’environ 40 pays sont prêts à déployer un vaccin anti-Covid-19 au cas où il serait disponible. Mais, ces pays ne sont pas tous au même niveau. Certains ont mis en place des groupes de travail qui visent à définir un mécanisme pour la distribution du vaccin.
D’autres ont commencé à acheter ou à réaménager les installations de stockage existantes. Pour le vaccin Pfizer, le défi sera le stockage car il doit être conservé à une température d’environ - 70°C. Un autre problème auquel les pays seraient confrontés est celui de la désinformation sur le vaccin propagée sur diverses plateformes de réseaux sociaux. Ce qui pousse à la réflexion si tous les Africains seront vaccinés.
Cette difficulté amène les États du continent à se tourner vers des fournisseurs différents. D’ailleurs, lors d’un Sommet Afrique-Chine, la Chine a promis de donner la priorité aux pays africains une fois que leur vaccin sera prêt. Parmi les pays que la Chine a promis de soutenir figurent la Zambie et le Burkina Faso. Le Kenya a ouvertement déclaré qu’il se tournerait vers la Chine. Il a également commandé 24 millions de doses de vaccins Covid-19 (via le programme Covax) soit suffisamment pour couvrir 20% de la population du pays.
Initiative Covax
Si certains pays achètent les vaccins directement, beaucoup d’autres comptent sur Covax comme moyen d’accès aux vaccins. Il s’agit d’une initiative mondiale menée par l’OMS et d’autres organismes, qui vise à fournir des vaccins aux pays à faible revenu dans le monde entier. Tous les pays africains y ont adhéré. Cela signifie que grâce à cette initiative, le continent pourra obtenir au moins 220 millions de doses initiales de vaccin une fois qu’il aura été homologué et approuvé. D’ici la fin 2021, Covax vise à acheter jusqu’à 2 milliards de doses des futurs vaccins Covid-19.
Ce n’est donc pas étonnant qu’il n’y ait jusqu’à présent que quatre pays africains qui ont pu tester certains des vaccins, à savoir le Kenya, l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Égypte. Le Kenya et l’Afrique du Sud testent le vaccin Oxford - Astrazeneca, l’Afrique du Sud celui de Johnson and Johnson. L’Égypte teste son propre vaccin local appelé «COVID VACC 1 ».
Au Maroc, le partenariat avec un laboratoire chinois permet au Royaume d’acquérir 10 millions de doses fin 2020 et début 2021. Pour ce qui est avec AstraZeneca, celui-ci fournira 17 millions de doses et 3 millions supplémentaires si cela est nécessaire. Enfin, soulignons qu’à la date du 25 décembre, l’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre d’infections avec 968.563 cas. Le Maroc se classe en seconde position avec 425.864 cas confirmés, suivi par l’Egypte avec 128.993 cas et la Tunisie avec 126.752 cas.
Et rien n’indique que le vaccin sera disponible au niveau des États africains dans un bref délai à l’image des pays de l’Union européenne ou des États Unis d’Amérique où la vaccination a déjà commencé. En la matière, les déclarations de l’OMS sont peu ambitieuses car pour elle l’Afrique a pour objectif de vacciner 3% des Africains d’ici mars 2021 et 20% d’ici la fin de l’année prochaine. Ce qui parait insignifiant pour un continent d’une population de plus de 1,3 milliard de personnes.
Cette situation s’expliquerait par le fait que sur le continent, le coût du déploiement du vaccin, auprès des populations prioritaires, est estimé à 5,7 milliards de dollars, avec des coûts supplémentaires de 15% à 20% pour le matériel d’injection et la livraison des vaccins. Mais l’une des vraies raisons est l’Afrique ne dispose pas de laboratoires capables de produire des vaccins et les grandes firmes pharmaceutiques ont accordé la priorité aux pays européens et américains.
C’est à juste raison d’ailleurs que le Maroc a opté pour le transfert de technologies concernant le vaccin Sinopharm afin de pouvoir en produire. D’autres pays essayent de négocier à différents niveaux mais pour le moment rien n’est signé.
Immunité collective
Car les scientifiques sont formels: il faudra entre deux et trois ans pour vacciner au moins 60% de la population africaine. Ce qui leur fait dire en guise de désespoir que cette situation permettra au continent d’atteindre l’immunité collective, c’est-à-dire qu’une proportion suffisante de la population soit immunisée contre le virus par la vaccination et/ou une infection antérieure pour rendre improbable la propagation d’une personne à une autre.
Sur le terrain et concrètement quels sont les pays du continent qui sont aujourd’hui prêts pour la vaccination ? La question mérite d’être posée compte tenu de la rigueur et des moyens qu’exigent la conservation du vaccin. A ce sujet, une analyse effectuée par l’OMS révèle qu’environ 40 pays sont prêts à déployer un vaccin anti-Covid-19 au cas où il serait disponible. Mais, ces pays ne sont pas tous au même niveau. Certains ont mis en place des groupes de travail qui visent à définir un mécanisme pour la distribution du vaccin.
D’autres ont commencé à acheter ou à réaménager les installations de stockage existantes. Pour le vaccin Pfizer, le défi sera le stockage car il doit être conservé à une température d’environ - 70°C. Un autre problème auquel les pays seraient confrontés est celui de la désinformation sur le vaccin propagée sur diverses plateformes de réseaux sociaux. Ce qui pousse à la réflexion si tous les Africains seront vaccinés.
Cette difficulté amène les États du continent à se tourner vers des fournisseurs différents. D’ailleurs, lors d’un Sommet Afrique-Chine, la Chine a promis de donner la priorité aux pays africains une fois que leur vaccin sera prêt. Parmi les pays que la Chine a promis de soutenir figurent la Zambie et le Burkina Faso. Le Kenya a ouvertement déclaré qu’il se tournerait vers la Chine. Il a également commandé 24 millions de doses de vaccins Covid-19 (via le programme Covax) soit suffisamment pour couvrir 20% de la population du pays.
Initiative Covax
Si certains pays achètent les vaccins directement, beaucoup d’autres comptent sur Covax comme moyen d’accès aux vaccins. Il s’agit d’une initiative mondiale menée par l’OMS et d’autres organismes, qui vise à fournir des vaccins aux pays à faible revenu dans le monde entier. Tous les pays africains y ont adhéré. Cela signifie que grâce à cette initiative, le continent pourra obtenir au moins 220 millions de doses initiales de vaccin une fois qu’il aura été homologué et approuvé. D’ici la fin 2021, Covax vise à acheter jusqu’à 2 milliards de doses des futurs vaccins Covid-19.
Ce n’est donc pas étonnant qu’il n’y ait jusqu’à présent que quatre pays africains qui ont pu tester certains des vaccins, à savoir le Kenya, l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Égypte. Le Kenya et l’Afrique du Sud testent le vaccin Oxford - Astrazeneca, l’Afrique du Sud celui de Johnson and Johnson. L’Égypte teste son propre vaccin local appelé «COVID VACC 1 ».
Au Maroc, le partenariat avec un laboratoire chinois permet au Royaume d’acquérir 10 millions de doses fin 2020 et début 2021. Pour ce qui est avec AstraZeneca, celui-ci fournira 17 millions de doses et 3 millions supplémentaires si cela est nécessaire. Enfin, soulignons qu’à la date du 25 décembre, l’Afrique du Sud a enregistré le plus grand nombre d’infections avec 968.563 cas. Le Maroc se classe en seconde position avec 425.864 cas confirmés, suivi par l’Egypte avec 128.993 cas et la Tunisie avec 126.752 cas.
Wolondouka SIDIBE