C’est l’arbre qui cache la forêt. Depuis plusieurs jours, tous les regards se portent sur la Chine qui doit rouvrir ses frontières le 8 janvier. Là-bas, les cas de coronavirus flambent depuis la fin de la politique zéro Covid et plusieurs pays, dont la France, prennent des mesures de contrôle drastiques pour éviter l’entrée de personnes contagieuses sur leur territoire. Mais selon les dernières analyses réalisées outre-Atlantique, les États-Unis font eux-aussi face à une nouvelle explosion des contaminations. La faute au variant XBB 1.5, une mutation d’Omicron.
Découvert il y a un peu plus d’un an, Omicron a donné naissance à une centaine de sous-lignages du virus et XBB 1.5, surnommé «Kraken» par les chercheurs, n’est que l’un de ses nombreux descendants. Comme tous les variants qui portent un nom en «X», il est en fait un recombinant, l’association de deux variants déjà existants. Son grand frère «XBB» avait été repéré jusque-là en Asie du Sud-Est mais c’est en Amérique qu’il réalise sa plus importante progression. «C’est la première fois qu’un recombinant prend autant de place dans un pays occidental», s’alarme Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS et spécialiste en biologie évolutive interrogé par «Le Parisien».
Découvert il y a un peu plus d’un an, Omicron a donné naissance à une centaine de sous-lignages du virus et XBB 1.5, surnommé «Kraken» par les chercheurs, n’est que l’un de ses nombreux descendants. Comme tous les variants qui portent un nom en «X», il est en fait un recombinant, l’association de deux variants déjà existants. Son grand frère «XBB» avait été repéré jusque-là en Asie du Sud-Est mais c’est en Amérique qu’il réalise sa plus importante progression. «C’est la première fois qu’un recombinant prend autant de place dans un pays occidental», s’alarme Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS et spécialiste en biologie évolutive interrogé par «Le Parisien».
Une version plus contagieuse
Cette envolée des cas de XBB 1.5 s’explique par la capacité du virus à contourner la barrière immunitaire des personnes vaccinées par des produits à ARN Messager. Les analyses montrent également qu’il s’immisce plus facilement dans les cellules humaines, via les récepteurs ACE2, que ses cousins. Ce qui le rend nettement plus contagieux et explique son essor soudain.
Est-il plus dangereux ? Pas forcément. En héritier de la grande famille Omicron, il n’entrainerait pas plus de formes graves que les autres virus de son sous-lignage. Les données actuelles confirment cette hypothèse.
En Amérique, le variant majoritaire étaient jusque-là «BQ.1» et son petit-frère «BQ 1.1» et l’un comme l’autre perdent de la vitesse face à la montée en puissance de XBB 1.5. Selon les relevés de la dernière semaine de décembre, il représente désormais 40% des contaminations dans le pays contre 25% pour BQ 1.1 et 16% pour BQ.1.
Si tous ces noms de code n’évoquent pas grand-chose, il faut retenir que BQ 1.1 est actuellement le variant dominant en France, responsable de la 9ème vague pendant les fêtes. Si on suit le scénario américain, il devrait logiquement être supplanté par XBB 1.5. Sur Twitter, le journaliste santé du Parisien Nicolas Berrod s’interroge : «Faut-il tester tous les passagers en provenance des États-Unis ?».
La question s’impose alors qu’un test négatif est exigé à tout voyageur en provenance de Chine.
Est-il plus dangereux ? Pas forcément. En héritier de la grande famille Omicron, il n’entrainerait pas plus de formes graves que les autres virus de son sous-lignage. Les données actuelles confirment cette hypothèse.
En Amérique, le variant majoritaire étaient jusque-là «BQ.1» et son petit-frère «BQ 1.1» et l’un comme l’autre perdent de la vitesse face à la montée en puissance de XBB 1.5. Selon les relevés de la dernière semaine de décembre, il représente désormais 40% des contaminations dans le pays contre 25% pour BQ 1.1 et 16% pour BQ.1.
Si tous ces noms de code n’évoquent pas grand-chose, il faut retenir que BQ 1.1 est actuellement le variant dominant en France, responsable de la 9ème vague pendant les fêtes. Si on suit le scénario américain, il devrait logiquement être supplanté par XBB 1.5. Sur Twitter, le journaliste santé du Parisien Nicolas Berrod s’interroge : «Faut-il tester tous les passagers en provenance des États-Unis ?».
La question s’impose alors qu’un test négatif est exigé à tout voyageur en provenance de Chine.