Samedi 25 décembre, Moscou a annoncé le retour de plus de 10.000 soldats russes dans leurs bases après avoir mené des exercices d’un mois dans le sud du pays, notamment près de la frontière ukrainienne, au plus fort de la tension entre Moscou et l’Occident.
Le ministère russe de la Défense a confirmé que ces manoeuvres «d’entraînement au combat» avaient eu lieu sur plusieurs sites militaires dans des régions russes telles que Volgograd, Rostov, Krasnodar et la Crimée annexée, qui sont adjacentes à l’Ukraine.
Le ministère a également indiqué que les exercices ont également été menés sur des terres russes éloignées des frontières ukrainiennes, à Stavropol, Astrakhan et dans le Caucase du Nord, ainsi qu’en Arménie, en Abkhazie et en Ossétie du Sud. L’armée russe n’a pas précisé dans son communiqué les bases vers lesquelles les soldats sont retournés.
Le ministère a ajouté que «afin d’assurer un état d’alerte maximal lors des fêtes de fin d’année dans les sites militaires de la région militaire du sud, des unités de gardes, des renforts et des forces seront affectés pour faire face à d’éventuelles situations d’urgence». Il y a plus d’un mois, l’Occident a accusé la Russie d’avoir mobilisé environ 100.000 soldats à la frontière ukrainienne dans le but d’y intervenir militairement, et a intensifié ses avertissements au Kremlin, qui nie toute intention de déclencher une guerre, accusant à son tour Kiev de préparer une attaque militaire pour restaurer les terres contrôlées par les séparatistes, mais les autorités ukrainiennes nient donc fermement. Moscou exige que l’alliance s’engage à ne pas s’étendre à l’ex-Union soviétique.
C’est une question qui sera discutée lors des pourparlers américano-russes en janvier prochain. Les relations entre Kiev et Moscou sont déjà tendues depuis l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, et le début de la guerre entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes à l’est.
Washington disposé au dialogue
Un haut responsable américain a récemment annoncé que Washington était prêt à «entamer un dialogue diplomatique» avec la Russie «dès début janvier». Washington a accepté d’ouvrir des discussions avec Moscou sur la base d’un texte transmis par la partie russe, une semaine auparavant. Ces pourparlers seront conduits par Iouri Ouchakov, conseiller du président russe, et Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis.
Le Kremlin n’a toutefois pas caché son impatience à ce que ces discussions aboutissent rapidement. «Nous voulons des garanties maintenant, pas dans dix ans», a martelé Vladimir Poutine. «Comment réagirait les Etats-Unis si l’on mettait des missiles à la frontière canadienne ?», a interrogé le président russe en réponse à des journalistes sur la probabilité d’une guerre. Une référence quasi-explicite à la crise des missiles de Cuba en 1962 et qui avait été l’un des moments les plus critiques de la guerre froide, avec un risque de guerre nucléaire.
Des lignes rouges de chaque côté
Vladimir Poutine exige des garanties occidentales pour que l’Ukraine reste en dehors de ce dispositif militaire qui impliquerait, selon lui, l’installation de missiles aux portes de la Russie. Cette perspective est jugée intolérable par le maitre du Kremlin qui continue à soutenir les forces pro-russes du Donbass, dans l’Est de l’Ukraine. Du côté de l’OTAN, il est hors-de-question d’exclure l’adhésion de l’Ukraine.
D’un autre côté, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, avait affirmé, début septembre que l’OTAN « ne fera aucun compromis sur le droit de l’Ukraine à choisir sa propre voie, sur le droit de l’OTAN à protéger et à défendre tous ses membres, et sur le fait que l’OTAN a un partenariat avec l’Ukraine ». Les Européens avaient mis en garde Moscou contre toute intervention militaire en Ukraine, dont ils ont promis de «lourdes conséquences», sans préciser lesquelles.
La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et les Etats-Unis avaient exprimé «leur détermination à ce que la souveraineté ukrainienne soit respectée». Le Washington Post, citant une source haut placée à la Maison Blanche, avait évoqué le risque d’une invasion militaire d’environ 175.000 hommes. Un projet démenti par Moscou qui dénonce, à l’inverse, des provocations côté occidental, mais également sur le terrain, où des affrontements ont lieu entre forces légales et forces pro-russes.
Le ministère russe de la Défense a confirmé que ces manoeuvres «d’entraînement au combat» avaient eu lieu sur plusieurs sites militaires dans des régions russes telles que Volgograd, Rostov, Krasnodar et la Crimée annexée, qui sont adjacentes à l’Ukraine.
Le ministère a également indiqué que les exercices ont également été menés sur des terres russes éloignées des frontières ukrainiennes, à Stavropol, Astrakhan et dans le Caucase du Nord, ainsi qu’en Arménie, en Abkhazie et en Ossétie du Sud. L’armée russe n’a pas précisé dans son communiqué les bases vers lesquelles les soldats sont retournés.
Le ministère a ajouté que «afin d’assurer un état d’alerte maximal lors des fêtes de fin d’année dans les sites militaires de la région militaire du sud, des unités de gardes, des renforts et des forces seront affectés pour faire face à d’éventuelles situations d’urgence». Il y a plus d’un mois, l’Occident a accusé la Russie d’avoir mobilisé environ 100.000 soldats à la frontière ukrainienne dans le but d’y intervenir militairement, et a intensifié ses avertissements au Kremlin, qui nie toute intention de déclencher une guerre, accusant à son tour Kiev de préparer une attaque militaire pour restaurer les terres contrôlées par les séparatistes, mais les autorités ukrainiennes nient donc fermement. Moscou exige que l’alliance s’engage à ne pas s’étendre à l’ex-Union soviétique.
C’est une question qui sera discutée lors des pourparlers américano-russes en janvier prochain. Les relations entre Kiev et Moscou sont déjà tendues depuis l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, et le début de la guerre entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes à l’est.
Washington disposé au dialogue
Un haut responsable américain a récemment annoncé que Washington était prêt à «entamer un dialogue diplomatique» avec la Russie «dès début janvier». Washington a accepté d’ouvrir des discussions avec Moscou sur la base d’un texte transmis par la partie russe, une semaine auparavant. Ces pourparlers seront conduits par Iouri Ouchakov, conseiller du président russe, et Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis.
Le Kremlin n’a toutefois pas caché son impatience à ce que ces discussions aboutissent rapidement. «Nous voulons des garanties maintenant, pas dans dix ans», a martelé Vladimir Poutine. «Comment réagirait les Etats-Unis si l’on mettait des missiles à la frontière canadienne ?», a interrogé le président russe en réponse à des journalistes sur la probabilité d’une guerre. Une référence quasi-explicite à la crise des missiles de Cuba en 1962 et qui avait été l’un des moments les plus critiques de la guerre froide, avec un risque de guerre nucléaire.
Des lignes rouges de chaque côté
Vladimir Poutine exige des garanties occidentales pour que l’Ukraine reste en dehors de ce dispositif militaire qui impliquerait, selon lui, l’installation de missiles aux portes de la Russie. Cette perspective est jugée intolérable par le maitre du Kremlin qui continue à soutenir les forces pro-russes du Donbass, dans l’Est de l’Ukraine. Du côté de l’OTAN, il est hors-de-question d’exclure l’adhésion de l’Ukraine.
D’un autre côté, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, avait affirmé, début septembre que l’OTAN « ne fera aucun compromis sur le droit de l’Ukraine à choisir sa propre voie, sur le droit de l’OTAN à protéger et à défendre tous ses membres, et sur le fait que l’OTAN a un partenariat avec l’Ukraine ». Les Européens avaient mis en garde Moscou contre toute intervention militaire en Ukraine, dont ils ont promis de «lourdes conséquences», sans préciser lesquelles.
La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et les Etats-Unis avaient exprimé «leur détermination à ce que la souveraineté ukrainienne soit respectée». Le Washington Post, citant une source haut placée à la Maison Blanche, avait évoqué le risque d’une invasion militaire d’environ 175.000 hommes. Un projet démenti par Moscou qui dénonce, à l’inverse, des provocations côté occidental, mais également sur le terrain, où des affrontements ont lieu entre forces légales et forces pro-russes.
Rencontre entre Berlin et Moscou en janvier
Moscou et Berlin se sont mis d’accord pour une rencontre «début janvier» dans le cadre des efforts d’apaisement de la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine, a indiqué samedi une source gouvernementale allemande à l’AFP.
Cet entretien se déroulera entre le conseiller diplomatique du chancelier allemand Olaf Scholz, Jens Ploetner, et l’émissaire du Kremlin dans les négociations de paix en Ukraine, Dmitri Kozak. Le principe de cette rencontre a été validé lors d’une conversation téléphonique jeudi entre M. Scholz et le chef de l’État russe Vladimir Poutine, selon la source allemande. Celle-ci a de nouveau insisté sur la nécessite d’une «désescalade» dans la région et sur une «réactivation» du format Normandie, qui réunit l’Allemagne, la France, l’Ukraine et la Russie pour tenter de parvenir à une paix durable entre ces deux pays.
Le format Normandie, lancé au début du conflit ukrainien en 2014, se trouve au point mort. Or, les Européens redoutent de rester durablement sous la touche dans la crise autour de l’Ukraine, au moment où Moscou et Washington s’apprêtent à négocier directement sur le sujet.