Hausse des prix, sécheresse, stress hydrique, risque d’une campagne agricole dérisoire, tous les défis semblent coaliser pour compliquer la tâche du gouvernement d’Aziz Akhannouch, confronté à son premier défi de grande envergure. L’inflation observée dans les marchés est le pire cauchemar de tout gouvernement en place, puisque ça touche le quotidien des gens.
La conjoncture est difficile, pourtant, le gouvernement semble rasséréné et déterminé à y faire face quoiqu’il en coûte. C’est, en tout cas, le message que veut passer la majorité gouvernementale, dont la présidence s’est réunie, mardi, au siège du Rassemblement National des Indépendants (RNI) dans le cadre de la concertation permanente établie par la Charte de la majorité.
Les dirigeants des trois partis de la coalition, Aziz Akhannouch, Nizar Baraka et Abdellatif Ouahbi, se sont réunis en présence des présidents des groupes parlementaires des deux Chambres. L’objectif est d’examiner attentivement la situation actuelle et en tirer les enseignements nécessaires et surtout adopter une position commune de la majorité pour rassurer l’opinion publique.
Résolue à se serrer les coudes, la majorité s’est déclarée déterminée à faire face à l’inflation et à amortir le choc des prix sur le pouvoir d’achat des citoyens, qui commencent à craindre l’incertitude.
Le gouvernement s’engage à amortir le choc
Face au défi de l’inflation, l’Exécutif compte continuer à exécuter à la lettre le programme gouvernemental. C’est ce qu’a fait savoir le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la conférence de presse tenue en marge de cette rencontre. Le chef de l’Exécutif a reconnu que la flambée des prix des matières premières à l’échelle internationale fait peser un lourd fardeau sur le budget de l’Etat en termes de compensation.
A cet égard, Aziz Akhannouch a assuré que le gouvernement continuera d’amortir le choc de l’inflation via le subventionnement des produits de première nécessité tels que le gaz, le blé et le sucre pour que le citoyen ne soit pas impacté.
En effet, le gouvernement a augmenté le budget de la compensation dans la Loi des Finances 2022. En plus de ça, l’Exécutif a pris d’autres mesures pour stabiliser les prix, en l’occurrence celui de la farine nationale du blé tendre, en annulant les droits de douane sur ce bien vital. Ceci a coûté à la trésorerie de l’Etat 550 millions de dirhams de recettes douanières, comme l’a expliqué le ministre délégué chargé du Budget Faouzi Lekjaâ, jeudi dernier, lors de la conférence de presse hebdomadaire.
Le gouvernement tâche d’agir via les instruments douaniers et ceux de compensation pour préserver l’équilibre des prix, afin qu’il n’y ait pas la moindre hausse des prix du pain. Ce que redoute une grande partie de la population d’autant que les professionnels de la boulangerie ont laissé entendre qu’ils seraient disposés à augmenter les prix si rien n’est fait.
Aziz Akhannouch a également rassuré que les prix de l’électricité, du blé et de la farine n’ont connu aucune hausse. Idem pour les produits agricoles, dont les prix restent stables, selon lui, malgré les effets de la sécheresse.
En dépit du retard des pluies et du stress hydrique, le chef de l’Exécutif s’est montré optimiste quant à l’issue de la saison agricole. Une saison qui demeure menacée par un recul sans précédent des ressources hydriques sachant que le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale est à un niveau très bas (34,2%). Un niveau critique pour un pays dont l’économie repose en grande partie sur l’agriculture qui crée 12% du Produit intérieur brut et qui emploie le tiers de la population.
Le gouvernement, soutenu par sa majorité parlementaire, demeure tout de même optimiste. Dans le communiqué final sanctionnant les travaux de la réunion, le trio de la majorité s’est félicité du plan d’urgence lancé par le gouvernement, sur instructions royales, pour faire face aux effets de la sécheresse.
Un plan d’une enveloppe totale de 10 MMDH, dont l’objectif est d’atténuer les effets de la sécheresse sur les agriculteurs et de faciliter l’approvisionnement des marchés. Sur ce point, le Secrétaire général du Parti de l’Istiqlal et ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a qualifié ce plan d’avant-gardiste vu qu’il intervient au mois de février, ce qui donne, selon lui, une large marge de manoeuvre au gouvernement pour limiter les dégâts de la crise.
“Nous sommes le gouvernement des défis”
Le leader de l’Istiqlal a, quant à lui, fait part de la volonté du gouvernement de rester fidèle à ses engagements électoraux et de continuer l’édifice de l’Etat social. “Nous sommes le gouvernement des défis”, a-t-il affirmé lors de la conférence de presse, ajoutant que les problèmes auxquels fait face le gouvernement sont hérités des politiques des années précédentes.
Même remarque pour le patron du PAM et ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui, dans son allocution, a affirmé que l’Exécutif est déterminé à remédier aux problèmes légués du mandat précédent. “Nous allons faire face à la situation actuelle avec une majorité soudée”, a-t-il repris.
Ainsi, la coalition gouvernementale semble vouloir gérer sa première crise d’envergure avec sérénité et avec un esprit de concertation. La majorité semble vouloir rester soudée à quelques semaines de l’ouverture de la session parlementaire d’avril. Les trois partis se sont réjouis de l’avancement des chantiers sociaux et notamment la généralisation de la couverture médicale et le dialogue avec les syndicats. Force est de rappeler que 14 décrets relatifs à la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ont été signés, permettant ainsi l’adhésion de onze millions de nouveaux travailleurs non-salariés.
Rappelons que les trois partis formant le gouvernement ont signé la Charte de la majorité qui a établi un mécanisme de concertation entre les différentes composantes. En plus de la présidence de la majorité, constituée des secrétaires généraux, la Charte prévoit une coordination régulière entre les groupes parlementaires. Pour enrichir l’action gouvernementale, la majorité s’est dotée d’un Conseil d’experts dont la vocation est de fournir des pistes de réflexion et des solutions au gouvernement concernant les politiques publiques.
La conjoncture est difficile, pourtant, le gouvernement semble rasséréné et déterminé à y faire face quoiqu’il en coûte. C’est, en tout cas, le message que veut passer la majorité gouvernementale, dont la présidence s’est réunie, mardi, au siège du Rassemblement National des Indépendants (RNI) dans le cadre de la concertation permanente établie par la Charte de la majorité.
Les dirigeants des trois partis de la coalition, Aziz Akhannouch, Nizar Baraka et Abdellatif Ouahbi, se sont réunis en présence des présidents des groupes parlementaires des deux Chambres. L’objectif est d’examiner attentivement la situation actuelle et en tirer les enseignements nécessaires et surtout adopter une position commune de la majorité pour rassurer l’opinion publique.
Résolue à se serrer les coudes, la majorité s’est déclarée déterminée à faire face à l’inflation et à amortir le choc des prix sur le pouvoir d’achat des citoyens, qui commencent à craindre l’incertitude.
Le gouvernement s’engage à amortir le choc
Face au défi de l’inflation, l’Exécutif compte continuer à exécuter à la lettre le programme gouvernemental. C’est ce qu’a fait savoir le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la conférence de presse tenue en marge de cette rencontre. Le chef de l’Exécutif a reconnu que la flambée des prix des matières premières à l’échelle internationale fait peser un lourd fardeau sur le budget de l’Etat en termes de compensation.
A cet égard, Aziz Akhannouch a assuré que le gouvernement continuera d’amortir le choc de l’inflation via le subventionnement des produits de première nécessité tels que le gaz, le blé et le sucre pour que le citoyen ne soit pas impacté.
En effet, le gouvernement a augmenté le budget de la compensation dans la Loi des Finances 2022. En plus de ça, l’Exécutif a pris d’autres mesures pour stabiliser les prix, en l’occurrence celui de la farine nationale du blé tendre, en annulant les droits de douane sur ce bien vital. Ceci a coûté à la trésorerie de l’Etat 550 millions de dirhams de recettes douanières, comme l’a expliqué le ministre délégué chargé du Budget Faouzi Lekjaâ, jeudi dernier, lors de la conférence de presse hebdomadaire.
Le gouvernement tâche d’agir via les instruments douaniers et ceux de compensation pour préserver l’équilibre des prix, afin qu’il n’y ait pas la moindre hausse des prix du pain. Ce que redoute une grande partie de la population d’autant que les professionnels de la boulangerie ont laissé entendre qu’ils seraient disposés à augmenter les prix si rien n’est fait.
Aziz Akhannouch a également rassuré que les prix de l’électricité, du blé et de la farine n’ont connu aucune hausse. Idem pour les produits agricoles, dont les prix restent stables, selon lui, malgré les effets de la sécheresse.
En dépit du retard des pluies et du stress hydrique, le chef de l’Exécutif s’est montré optimiste quant à l’issue de la saison agricole. Une saison qui demeure menacée par un recul sans précédent des ressources hydriques sachant que le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale est à un niveau très bas (34,2%). Un niveau critique pour un pays dont l’économie repose en grande partie sur l’agriculture qui crée 12% du Produit intérieur brut et qui emploie le tiers de la population.
Le gouvernement, soutenu par sa majorité parlementaire, demeure tout de même optimiste. Dans le communiqué final sanctionnant les travaux de la réunion, le trio de la majorité s’est félicité du plan d’urgence lancé par le gouvernement, sur instructions royales, pour faire face aux effets de la sécheresse.
Un plan d’une enveloppe totale de 10 MMDH, dont l’objectif est d’atténuer les effets de la sécheresse sur les agriculteurs et de faciliter l’approvisionnement des marchés. Sur ce point, le Secrétaire général du Parti de l’Istiqlal et ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a qualifié ce plan d’avant-gardiste vu qu’il intervient au mois de février, ce qui donne, selon lui, une large marge de manoeuvre au gouvernement pour limiter les dégâts de la crise.
“Nous sommes le gouvernement des défis”
Le leader de l’Istiqlal a, quant à lui, fait part de la volonté du gouvernement de rester fidèle à ses engagements électoraux et de continuer l’édifice de l’Etat social. “Nous sommes le gouvernement des défis”, a-t-il affirmé lors de la conférence de presse, ajoutant que les problèmes auxquels fait face le gouvernement sont hérités des politiques des années précédentes.
Même remarque pour le patron du PAM et ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui, dans son allocution, a affirmé que l’Exécutif est déterminé à remédier aux problèmes légués du mandat précédent. “Nous allons faire face à la situation actuelle avec une majorité soudée”, a-t-il repris.
Ainsi, la coalition gouvernementale semble vouloir gérer sa première crise d’envergure avec sérénité et avec un esprit de concertation. La majorité semble vouloir rester soudée à quelques semaines de l’ouverture de la session parlementaire d’avril. Les trois partis se sont réjouis de l’avancement des chantiers sociaux et notamment la généralisation de la couverture médicale et le dialogue avec les syndicats. Force est de rappeler que 14 décrets relatifs à la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ont été signés, permettant ainsi l’adhésion de onze millions de nouveaux travailleurs non-salariés.
Rappelons que les trois partis formant le gouvernement ont signé la Charte de la majorité qui a établi un mécanisme de concertation entre les différentes composantes. En plus de la présidence de la majorité, constituée des secrétaires généraux, la Charte prévoit une coordination régulière entre les groupes parlementaires. Pour enrichir l’action gouvernementale, la majorité s’est dotée d’un Conseil d’experts dont la vocation est de fournir des pistes de réflexion et des solutions au gouvernement concernant les politiques publiques.
Anass MACHLOUKH
Rappel des engagements du programme gouvernemental
Inspiré en grande partie des engagements des trois partis formant la majorité, le programme gouvernemental, sur la base duquel le chef du gouvernement a obtenu la confiance du Parlement, aspire à créer un million d’emplois dans les cinq prochaines années. Raison pour laquelle le gouvernement a d’ores et déjà lancé le programme Awrach dans la première Loi des Finances qu’il a dû élaborer après son investiture.
Ce programme devrait créer 250.000 emplois en deux ans au profit des gens qui ont perdu leurs emplois durant la crise sanitaire, y compris les personnes sans qualification professionnelle. A travers ce programme et en plus des plans de soutien à l’entrepreneuriat, le gouvernement ambitionne de réduire le chômage et augmenter la participation des femmes dans la vie économique à 30% au lieu de 20%.
Le gouvernement tâche également d’assurer une croissance de 4% en moyenne, durant les cinq prochaines années. Un taux jugé insuffisant pour propulser l’économie marocaine dans le club des pays émergents. L’Exécutif avance l’argument du réalisme. La généralisation de la couverture sociale demeure l’une des priorités absolues du gouvernement. Ce chantier devrait contribuer à sortir plusieurs familles de l’extrême pauvreté.
Ce programme devrait créer 250.000 emplois en deux ans au profit des gens qui ont perdu leurs emplois durant la crise sanitaire, y compris les personnes sans qualification professionnelle. A travers ce programme et en plus des plans de soutien à l’entrepreneuriat, le gouvernement ambitionne de réduire le chômage et augmenter la participation des femmes dans la vie économique à 30% au lieu de 20%.
Le gouvernement tâche également d’assurer une croissance de 4% en moyenne, durant les cinq prochaines années. Un taux jugé insuffisant pour propulser l’économie marocaine dans le club des pays émergents. L’Exécutif avance l’argument du réalisme. La généralisation de la couverture sociale demeure l’une des priorités absolues du gouvernement. Ce chantier devrait contribuer à sortir plusieurs familles de l’extrême pauvreté.