L'administration du président américain Joe Biden envisage d'instaurer de stricts contrôles des exportations vers la Russie afin de perturber l'économie de celle-ci si le président russe Vladimir Poutine décide d'envahir l'Ukraine, a déclaré mardi à Reuters un représentant américain.
Ces mesures, qui devaient être discutées dans la journée d’hier mercredi à la Maison Blanche lors d'une réunion entre hauts représentants, viendraient s'ajouter aux sanctions économiques que Washington se dit prêt à imposer contre la Russie en cas d'offensive contre l'Ukraine, alors que Moscou a déployé des dizaines de milliers de soldats le long de la frontière ukrainienne.
Au cours d'un entretien virtuel plus tôt ce mois-ci, Joe Biden a prévenu Vladimir Poutine que des mesures économiques d'une ampleur sans précédent seraient prises contre la Russie en cas d'escalade militaire contre l'Ukraine. Le Kremlin nie tout projet d'invasion et assure que les troupes russes sont présentes à des fins défensives.
D'après le représentant américain, s'exprimant sous couvert d'anonymat, la Maison Blanche discute notamment de mesures "extraordinaires" de contrôle des exportations qui pourraient assécher des pans entiers des secteurs technologiques russes.
Ces mesures pourraient nuire à la capacité de la Russie à importer des smartphones, des pièces détachées primordiales pour l'aviation et l'automobile, ainsi que des matériaux provenant de nombreux autres secteurs, a dit le représentant.
L'impact pourrait être retentissant pour les consommateurs, opérations industrielles et l'emploi russes, a-t-il ajouté.
Il s'agirait de mesures sans précédent contre la Russie, selon la source. Leur éventuelle mise en application se ferait via des outils utilisés par l'administration de l'ancien président Donald Trump, puis par l'administration Biden, pour empêcher le géant chinois des télécoms Huawei d'acquérir des semi-conducteurs de pointe.
L'OTAN rejette les propositions russes pour l’Ukraine
Sur un autre volet de la crise ukrainienne, l'OTAN a refusé, mardi, de parvenir à un compromis avec la Russie, concernant les perspectives de l'adhésion de l'Ukraine à l’organisation.
C’est ce qui ressort d’une conférence de presse conjointe après une rencontre avec le Premier ministre roumain Nicolae Ciucă, au cours de laquelle le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a répondu à la dernière proposition sécuritaire russe, en échange de l'assurance que l'alliance n'acceptera pas l’adhésion de l'Ukraine en tant que membre.
Stoltenberg a souligné que l'alliance est prête à un dialogue significatif avec la Russie, soulignant l'unanimité de l'opinion des membres de l'OTAN concernant la Russie.
Et de préciser que tout entretien doit être basé sur les principes fondamentaux de la sécurité européenne et se dérouler en consultation avec les partenaires européens de l'OTAN, dont l'Ukraine. Le secrétaire général de l'OTAN a réitéré la position de l'OTAN concernant l'escalade du renfort militaire russe à la frontière de l'Ukraine.
À cet égard, il a déclaré : "nous avons clairement indiqué que toute nouvelle agression contre l'Ukraine aurait un prix très élevé, et nous continuerons à soutenir politiquement et pratiquement notre proche partenaire, l'Ukraine, alors que nous défendons la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, comme nous défendons le droit de l'Ukraine à choisir sa propre voie".
Le mois dernier, le président russe, Vladimir Poutine, a exhorté l'OTAN à entamer des pourparlers, afin de fournir à la Russie des garanties sécuritaires à long terme, qui soient juridiquement contraignantes et crédibles. Le 15 décembre dernier, Yuri Ushakov, conseiller présidentiel en politique étrangère, a annoncé que la Russie avait soumis ses projets de propositions aux États-Unis et à l'OTAN, et deux jours plus tard, le ministère russe des Affaires étrangères a publié le texte des projets d'accords proposés par la Russie.
En proposant des garanties sécuritaires aux États-Unis et à l'OTAN, Moscou a demandé à Washington et à ses alliés de s'engager à ce que l'OTAN abandonne son expansion vers l'Est et s’abstienne d’accepter l’adhésion des pays de l'ex-Union soviétique à l'organisation.
La Russie a également appelé les États-Unis à ne pas établir de bases militaires dans les pays de l'ex-Union soviétique et les pays non-membres de l'OTAN et à ne pas coopérer avec ces pays. Il est à noter que les relations entre Kiev et Moscou subissent une escalade de la tension depuis près de 7 ans, en raison de l'annexion illégale de la Crimée ukrainienne par la Russie et son soutien aux séparatistes du "Donbass". De manière sporadique, des affrontements se poursuivent dans le Donbass entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes, qui ont déclaré leur indépendance en 2014.
Ces mesures, qui devaient être discutées dans la journée d’hier mercredi à la Maison Blanche lors d'une réunion entre hauts représentants, viendraient s'ajouter aux sanctions économiques que Washington se dit prêt à imposer contre la Russie en cas d'offensive contre l'Ukraine, alors que Moscou a déployé des dizaines de milliers de soldats le long de la frontière ukrainienne.
Au cours d'un entretien virtuel plus tôt ce mois-ci, Joe Biden a prévenu Vladimir Poutine que des mesures économiques d'une ampleur sans précédent seraient prises contre la Russie en cas d'escalade militaire contre l'Ukraine. Le Kremlin nie tout projet d'invasion et assure que les troupes russes sont présentes à des fins défensives.
D'après le représentant américain, s'exprimant sous couvert d'anonymat, la Maison Blanche discute notamment de mesures "extraordinaires" de contrôle des exportations qui pourraient assécher des pans entiers des secteurs technologiques russes.
Ces mesures pourraient nuire à la capacité de la Russie à importer des smartphones, des pièces détachées primordiales pour l'aviation et l'automobile, ainsi que des matériaux provenant de nombreux autres secteurs, a dit le représentant.
L'impact pourrait être retentissant pour les consommateurs, opérations industrielles et l'emploi russes, a-t-il ajouté.
Il s'agirait de mesures sans précédent contre la Russie, selon la source. Leur éventuelle mise en application se ferait via des outils utilisés par l'administration de l'ancien président Donald Trump, puis par l'administration Biden, pour empêcher le géant chinois des télécoms Huawei d'acquérir des semi-conducteurs de pointe.
L'OTAN rejette les propositions russes pour l’Ukraine
Sur un autre volet de la crise ukrainienne, l'OTAN a refusé, mardi, de parvenir à un compromis avec la Russie, concernant les perspectives de l'adhésion de l'Ukraine à l’organisation.
C’est ce qui ressort d’une conférence de presse conjointe après une rencontre avec le Premier ministre roumain Nicolae Ciucă, au cours de laquelle le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a répondu à la dernière proposition sécuritaire russe, en échange de l'assurance que l'alliance n'acceptera pas l’adhésion de l'Ukraine en tant que membre.
Stoltenberg a souligné que l'alliance est prête à un dialogue significatif avec la Russie, soulignant l'unanimité de l'opinion des membres de l'OTAN concernant la Russie.
Et de préciser que tout entretien doit être basé sur les principes fondamentaux de la sécurité européenne et se dérouler en consultation avec les partenaires européens de l'OTAN, dont l'Ukraine. Le secrétaire général de l'OTAN a réitéré la position de l'OTAN concernant l'escalade du renfort militaire russe à la frontière de l'Ukraine.
À cet égard, il a déclaré : "nous avons clairement indiqué que toute nouvelle agression contre l'Ukraine aurait un prix très élevé, et nous continuerons à soutenir politiquement et pratiquement notre proche partenaire, l'Ukraine, alors que nous défendons la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, comme nous défendons le droit de l'Ukraine à choisir sa propre voie".
Le mois dernier, le président russe, Vladimir Poutine, a exhorté l'OTAN à entamer des pourparlers, afin de fournir à la Russie des garanties sécuritaires à long terme, qui soient juridiquement contraignantes et crédibles. Le 15 décembre dernier, Yuri Ushakov, conseiller présidentiel en politique étrangère, a annoncé que la Russie avait soumis ses projets de propositions aux États-Unis et à l'OTAN, et deux jours plus tard, le ministère russe des Affaires étrangères a publié le texte des projets d'accords proposés par la Russie.
En proposant des garanties sécuritaires aux États-Unis et à l'OTAN, Moscou a demandé à Washington et à ses alliés de s'engager à ce que l'OTAN abandonne son expansion vers l'Est et s’abstienne d’accepter l’adhésion des pays de l'ex-Union soviétique à l'organisation.
La Russie a également appelé les États-Unis à ne pas établir de bases militaires dans les pays de l'ex-Union soviétique et les pays non-membres de l'OTAN et à ne pas coopérer avec ces pays. Il est à noter que les relations entre Kiev et Moscou subissent une escalade de la tension depuis près de 7 ans, en raison de l'annexion illégale de la Crimée ukrainienne par la Russie et son soutien aux séparatistes du "Donbass". De manière sporadique, des affrontements se poursuivent dans le Donbass entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes, qui ont déclaré leur indépendance en 2014.
Poutine : la réponse de Moscou sera "militaire et technique"
Vladimir Poutine a averti l’Occident. La Russie répondra de manière "militaire et technique" aux agressions de l’Otan. Selon l’historien Charles Zorgbibe, l’alliance militaire de l’Atlantique Nord n’est plus opérante. "En cas de maintien de la ligne très clairement agressive" de l’Occident, la Russie ripostera de façon "militaire et technique".
Avant-hier mardi à Moscou, Vladimir Poutine a été très clair devant les hauts gradés de l’armée russe et les cadres du ministère de la Défense. Pas question de tolérer un nouvel élargissement de l’Otan à l’Est. Ni l’adhésion de l’Ukraine, ni celle de la Géorgie, Rapporte Sputnick.fr. L’intégration de Kiev dans l’Alliance Atlantique constitue une ligne rouge pour la Russie.
"Ce qu'ils font maintenant sur le territoire de l'Ukraine […] n'est pas à 1.000 kilomètres de notre frontière nationale, c'est à notre porte", a expliqué le Président russe. La diplomatie russe a ainsi présenté à l’Otan et Washington une liste de garanties de sécurité. Les deux objectifs principaux ? Exclure toute nouvelle expansion de l’Otan et tout déploiement d’armements dans les pays voisins.
L’historien Charles Zorgbibe perçoit une "tentation inexcusable de la part des États-Unis de considérer la Russie comme le nouvel adversaire virtuel". Et ce dès la chute du Mur de Berlin. Les élargissements successifs de l’Otan en Europe de l’Est jusqu’aux frontières russes le démontrent. Selon Washington, il faut à tout prix contenir et encercler la Russie. Toutefois, "l’Otan n’a plus de raison d’être", estime le spécialiste des relations internationales.