Ph : AFP
Le président français, dont le pays assume la présidence tournante de l’Union européenne, est attendu à Moscou vers 16 heures. La réunion avec son homologue Vladimir Poutine pourrait durer une partie de la soirée. Elle se terminera par une conférence de presse commune, selon l’Élysée. Emmanuel Macron et Vladimir Poutine sont décidés à « aller au fond des choses » lors de leur rencontre, en examinant les mesures de « désescalade » dans la crise aux frontières de l’Ukraine, avait indiqué vendredi la présidence française.
Au préalable, Emmanuel Macron s’est entretenu dimanche avec son homologue américain Joe Biden. Un échange téléphonique de 40 minutes qui s’inscrit « dans une logique de coordination », selon la présidence française. Il se rendra ensuite à Kiev mardi, où il doit rencontrer le président Volodymyr Zelensky. Durant le week-end, le chef de l’Etat français s’est également entretenu avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, le chef de l’Otan Jens Stoltenberg et les dirigeants des trois pays baltes, le président lituanien Gitana Nauseda et les Premiers ministres letton Krisjanis Karins et estonien Kaja Kallas.
De son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz, suspecté d’une certaine complaisance face à Moscou, se rend ce lundi à Washington pour sa première entrevue avec le président américain. Il rencontrera également les dirigeants des Etats baltes à Berlin cette semaine, avant de se rendre à Kiev le 14 février puis à Moscou le 15.
Renforcement militaire US en Pologne
Sur le terrain, la Pologne a confirmé l’arrivée de 1.700 soldats américains sur son territoire. Ces forces seront stationnées près de la frontière ukrainienne. Alors que la Pologne s’apprête à s’engager dans un pacte de sécurité trilatéral avec l’Ukraine et le Royaume-Uni, Varsovie a confirmé que des troupes américaines supplémentaires seraient bien déployées sur son territoire.
Les forces seront en particulier envoyées dans le sud-est du pays, près de la frontière avec l’Ukraine, a déclaré le ministre de la Défense nationale de la République Mariusz Blaszczak. Dans un message Twitter, le haut responsable a précisé que ce déploiement avait bien à voir avec la montée des tensions autour de l’Ukraine, mettant en garde contre toute «agression» contre son voisin.
«L’arrivée ultra-rapide des troupes américaines en Pologne fournit la meilleure réponse aux menaces pesant sur le flanc est de l’Otan et témoigne d’une attitude sérieuse quant aux obligations des alliés. Les soldats opéreront dans la partie est-sud de notre pays», a encore écrit Blaszczak sur Twitter.
Au total, le ministre a salué l’arrivée de 1.700 militaires américains supplémentaires. Certains sont d’ores et déjà arrivés à l’aéroport Rzeszow-Jasionka, à moins d’une centaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.
Tensions à l’Est
Fin janvier, le Pentagone avait mis en état d’alerte 8.500 militaires, dans l’optique de possible déploiement à l’est. Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avait notamment accusé la Russie de ne pas avoir «l’intention d’amorcer une désescalade» autour de l’Ukraine.
Le haut responsable américain avait par la suite précisé que des troupes seraient envoyées en Roumanie, en Pologne et en Allemagne. Il avait néanmoins souligné que ces forces n’avaient pas vocation à «combattre en Ukraine», mais plutôt à «apporter un soutien» aux alliés dans la région.
La Russie a réagi à ces récents déploiements, accusant Washington de faire encore monter la tension dans la région. Depuis plusieurs mois, le Kremlin déplore les accusations américaines sur les «actions agressives» de la Russie vis-à-vis de Kiev. Une rhétorique qui ne sert qu’à envoyer davantage de matériel et d’hommes de l’Otan près des frontières russes, selon Moscou.
Fin janvier, le Président ukrainien avait lui-même relativisé la menace russe, assurant que la situation était «sous contrôle» et qu’il n’y avait «pas de raison de paniquer». Dans l’entourage présidentiel, beaucoup reprochent désormais aux États-Unis d’exagérer la menace, pour des raisons politiques, rapportait récemment le Washington Post.
Au préalable, Emmanuel Macron s’est entretenu dimanche avec son homologue américain Joe Biden. Un échange téléphonique de 40 minutes qui s’inscrit « dans une logique de coordination », selon la présidence française. Il se rendra ensuite à Kiev mardi, où il doit rencontrer le président Volodymyr Zelensky. Durant le week-end, le chef de l’Etat français s’est également entretenu avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, le chef de l’Otan Jens Stoltenberg et les dirigeants des trois pays baltes, le président lituanien Gitana Nauseda et les Premiers ministres letton Krisjanis Karins et estonien Kaja Kallas.
De son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz, suspecté d’une certaine complaisance face à Moscou, se rend ce lundi à Washington pour sa première entrevue avec le président américain. Il rencontrera également les dirigeants des Etats baltes à Berlin cette semaine, avant de se rendre à Kiev le 14 février puis à Moscou le 15.
Renforcement militaire US en Pologne
Sur le terrain, la Pologne a confirmé l’arrivée de 1.700 soldats américains sur son territoire. Ces forces seront stationnées près de la frontière ukrainienne. Alors que la Pologne s’apprête à s’engager dans un pacte de sécurité trilatéral avec l’Ukraine et le Royaume-Uni, Varsovie a confirmé que des troupes américaines supplémentaires seraient bien déployées sur son territoire.
Les forces seront en particulier envoyées dans le sud-est du pays, près de la frontière avec l’Ukraine, a déclaré le ministre de la Défense nationale de la République Mariusz Blaszczak. Dans un message Twitter, le haut responsable a précisé que ce déploiement avait bien à voir avec la montée des tensions autour de l’Ukraine, mettant en garde contre toute «agression» contre son voisin.
«L’arrivée ultra-rapide des troupes américaines en Pologne fournit la meilleure réponse aux menaces pesant sur le flanc est de l’Otan et témoigne d’une attitude sérieuse quant aux obligations des alliés. Les soldats opéreront dans la partie est-sud de notre pays», a encore écrit Blaszczak sur Twitter.
Au total, le ministre a salué l’arrivée de 1.700 militaires américains supplémentaires. Certains sont d’ores et déjà arrivés à l’aéroport Rzeszow-Jasionka, à moins d’une centaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.
Tensions à l’Est
Fin janvier, le Pentagone avait mis en état d’alerte 8.500 militaires, dans l’optique de possible déploiement à l’est. Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avait notamment accusé la Russie de ne pas avoir «l’intention d’amorcer une désescalade» autour de l’Ukraine.
Le haut responsable américain avait par la suite précisé que des troupes seraient envoyées en Roumanie, en Pologne et en Allemagne. Il avait néanmoins souligné que ces forces n’avaient pas vocation à «combattre en Ukraine», mais plutôt à «apporter un soutien» aux alliés dans la région.
La Russie a réagi à ces récents déploiements, accusant Washington de faire encore monter la tension dans la région. Depuis plusieurs mois, le Kremlin déplore les accusations américaines sur les «actions agressives» de la Russie vis-à-vis de Kiev. Une rhétorique qui ne sert qu’à envoyer davantage de matériel et d’hommes de l’Otan près des frontières russes, selon Moscou.
Fin janvier, le Président ukrainien avait lui-même relativisé la menace russe, assurant que la situation était «sous contrôle» et qu’il n’y avait «pas de raison de paniquer». Dans l’entourage présidentiel, beaucoup reprochent désormais aux États-Unis d’exagérer la menace, pour des raisons politiques, rapportait récemment le Washington Post.
Pour la Suisse, l’OSCE est la plateforme idéale pour une solution de la crise
Le Président suisse Ignazio Cassis estime qu’il faut profiter des outils proposés par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) afin de régler la crise en Ukraine et de trouver une solution concernant les garanties de sécurité en Europe. L’OSCE est une plateforme appropriée pour discuter des préoccupations de la Russie en matière de sécurité, a déclaré le Président suisse Ignazio Cassis, qui est également ministre des Affaires étrangères.
Il a ajouté que la Suisse s’engage à tous les niveaux, notamment à l’OSCE, pour une désescalade de la situation autour de l’Ukraine. «Je crois que le conflit ne peut être résolu que lorsque toutes les parties s’assoient autour de la même table. Et donc nous pouvons aussi jouer notre rôle avec nos partenaires européens », a-t-il indiqué dans son interview au journal suisse SonntagsZeitung.
Auparavant, la mission diplomatique russe avait déclaré à Sputnik que l’ambassadeur russe en Suisse, Sergueï Garmonine, avait remis le 1er février à M. Cassis un message du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à propos des questions de sécurité en Europe. «Les lettres sont l’un des outils diplomatiques habituels. Lavrov a envoyé la même lettre à différents pays. L’OSCE est donc la bonne plateforme pour discuter des préoccupations de la Russie», a souligné le Président suisse.
Plus tôt, Sergueï Lavrov avait déclaré que le ministère russe des Affaires étrangères enverrait une demande officielle à ses homologues des pays qui font partie de l’Otan et de l’OSCE, les exhortant à préciser comment ils entendent mettre en oeuvre leur engagement à ne pas renforcer leur sécurité au détriment des autres, et s’ils n’en ont pas l’intention, à expliquer pourquoi. Il a ajouté que la réponse de l’Otan et de l’OSCE serait un élément clé pour déterminer les nouvelles propositions sur lesquelles Vladimir Poutine sera informé.