Nous autres Marocains sommes connus pour être un peuple à la joie facile, de ceux qui se suffisent de peu pour céder au bonheur et à l’allégresse. Tout à fait logiquement donc, la savoureuse victoire des Lions de l’Atlas sur les Diables Rouges belges a plongé notre pays dans une ivresse collective aussi salutaire qu’inespérée. Ivresse qui est venu balayer, comme par magie, les petits problèmes du quotidien, comme les heurs et malheurs qui nous plombent le moral depuis le début de la pandémie du Covid, jusqu’à l’actuelle crise économique consécutive à la sécheresse et à la guerre en Ukraine. C’est dire le pouvoir fabuleux du ballon rond qui nous confirme aujourd’hui plus que jamais son statut d’opium du peuple.
Il faut dire que nos concitoyens en avaient bien besoin, eux qui depuis l’épopée glorieuse du onze national en 1986 au Mexique ont été quasiment sevrés de telles joies. A l’époque, les Lions menés par l’ingénieux José Mehdi Faria franchissaient pour la première fois de leur Histoire et celle du continent africain le cap fatidique et longtemps infranchissable des phases de poules, pour aller disputer les 8èmes de finale et s’incliner face à la puissante Mannschaft allemande. Depuis lors et mise à part la finale perdue de la Coupe d’Afrique en Tunisie sous la conduite de Badou Zaki, notre pays n’a collectionné qu’une longue série de déceptions où la beauté des prestations produites par les joueurs marocains contrastait avec la stérilité de leurs résultats.
Et voilà qu’au bout de cette longue période de disette, notre équipe nationale s’offre le luxe de tirer son épingle du jeu dans un groupe mortel où évoluent le premier et le deuxième dauphin des vainqueurs français du mondial de 2018, le tout sous le coaching national de Walid Regragui. Une prouesse qui doit être saluée à sa juste valeur puisqu’elle inaugure une nouvelle ère pour notre football national où désormais le fond et le résultat comptent plus que la forme et la beauté du jeu. Une prouesse également appréciable pour son effet cathartique sur le moral d’un peuple marocain dévoré par l’inflation et rongé par la peur des perspectives inquiétantes d’une année sans pluie. Prions donc le ciel pour que le parcours des Lions soit le plus long possible durant cette Coupe du Monde et pour que les nuages daignent enfin nous gratifier de leur générosité pluviale.
Il faut dire que nos concitoyens en avaient bien besoin, eux qui depuis l’épopée glorieuse du onze national en 1986 au Mexique ont été quasiment sevrés de telles joies. A l’époque, les Lions menés par l’ingénieux José Mehdi Faria franchissaient pour la première fois de leur Histoire et celle du continent africain le cap fatidique et longtemps infranchissable des phases de poules, pour aller disputer les 8èmes de finale et s’incliner face à la puissante Mannschaft allemande. Depuis lors et mise à part la finale perdue de la Coupe d’Afrique en Tunisie sous la conduite de Badou Zaki, notre pays n’a collectionné qu’une longue série de déceptions où la beauté des prestations produites par les joueurs marocains contrastait avec la stérilité de leurs résultats.
Et voilà qu’au bout de cette longue période de disette, notre équipe nationale s’offre le luxe de tirer son épingle du jeu dans un groupe mortel où évoluent le premier et le deuxième dauphin des vainqueurs français du mondial de 2018, le tout sous le coaching national de Walid Regragui. Une prouesse qui doit être saluée à sa juste valeur puisqu’elle inaugure une nouvelle ère pour notre football national où désormais le fond et le résultat comptent plus que la forme et la beauté du jeu. Une prouesse également appréciable pour son effet cathartique sur le moral d’un peuple marocain dévoré par l’inflation et rongé par la peur des perspectives inquiétantes d’une année sans pluie. Prions donc le ciel pour que le parcours des Lions soit le plus long possible durant cette Coupe du Monde et pour que les nuages daignent enfin nous gratifier de leur générosité pluviale.
Majd EL ATOUABI