« Au milieu d'une augmentation de la demande d'Equipements de protection individuelle (EPI) et de produits emballés, la pandémie du Covid-19 a conduit à une augmentation significative des déchets plastiques. Bien que cela ait créé des défis importants pour les marchés émergents, cela a aussi fourni des opportunités d'innovation dans le recyclage », souligne OBG dans une nouvelle analyse intitulée : « Le problème des déchets plastiques de Covid-19 peut-il générer des opportunités commerciales ? ».
Le confinement imposé dans le monde entier, en réponse à la pandémie, devrait entraîner une baisse estimée de 5% des émissions de gaz à effet de serre cette année, selon la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement). Mais les mesures prises pour contenir la pandémie ont conduit à une hausse du volume de déchets plastiques. Une augmentation de la fabrication d'équipements de protection individuelle, associée à la fermeture temporaire des installations de recyclage et à des capacités opérationnelles réduites, a retardé les efforts mondiaux pour réduire l'utilisation du plastique, estime le cabinet d’intelligence économique, basé à Londres.
En Chine, où le premier cas de Covid-19 a été signalé, la production de masques faciaux a atteint 116 millions d'unités par jour à la fin du mois de février, contre 20 mètres avant l'épidémie. Pendant ce temps, les ventes mondiales de masques jetables devraient passer d'environ 800 millions de dollars en 2019 à 166 milliards de dollars en 2020.
Les masques faciaux à usage unique sont fabriqués à partir de polymères tel que le polypropylène, qui a été identifié comme une source importante de pollution plastique, souligne OBG.
Effet d'entraînement
Avant la pandémie, on estimait que 8 millions de tonnes de déchets plastiques se retrouvaient dans l'océan chaque année. La pollution marine est particulièrement prononcée en Asie du Sud-Est, qui abrite quatre des principaux pollueurs océaniques du monde, est-il indiqué.
En Thaïlande, les déchets plastiques sont passés de 5500 tonnes par jour avant la pandémie à 6300 tonnes par jour à la mi-mai. Cette hausse de 15% s'est produite malgré l'introduction d'une interdiction des sacs en plastique en début d'année. Rien qu'à Bangkok, la quantité moyenne de déchets plastiques est passée de 2115 tonnes par jour en 2019 à 3432 tonnes par jour entre janvier et avril.
À l'échelle mondiale, poursuit OBG, l'effet d'entraînement des déchets plastiques - par exemple sur le tourisme, la pêche et le transport maritime - pourrait coûter environ 40 milliards de dollars.
Le think tank londonien fait savoir, par ailleurs, que le confinement a également nécessité l'utilisation de services de livraison, ce qui a entrainé une augmentation des emballages en plastique.
En Indonésie, par exemple, les ménages auraient générés 1334 tonnes de déchets plastiques à partir des emballages à emporter et de la livraison de repas à domicile pendant les huit semaines de confinement.
Globalement, OBG note que le marché mondial des emballages en plastique devrait se développer à un taux de croissance annuel composé de 5,5%, passant de 909,2 milliards de dollars en 2019 à plus d'un billion de dollars d'ici 2021, compliquant le défi de surmonter la pollution plastique.
Opportunités
Alors que les plastiques à usage unique sont susceptibles de prévaloir compte tenu de leurs avantages perçus dans les circonstances actuelles, des efforts sont déployés sur les marchés émergents pour offrir des alternatives plus durables ou améliorer les efforts de recyclage.
A titre d’exemple, les autorités locales À Accra (Ghana) ont lancé, mi-avril, la campagne « WearYourMask » pour la distribution de 10.000 masques de fabrication locale, dont 200 ont été produits par Trashy Bags, une ONG qui recycle des bouteilles d'eau et des sachets de crème glacée.
En Tanzanie aussi, une ONG, qui traitait les déchets de papier avant la pandémie, produit désormais des masques faciaux fabriqués à partir de bouteilles en plastique recyclées.
Force est de souligner, pour le cas du Maroc, que la collecte des déchets médicaux et pharmaceutiques est régie par une règlementation en vigueur (décret 02-09-139 du 21 mai 2009). La loi prévoit 4 catégories de déchets et pour chacune d’entre elles des mesures spécifiques d’élimination. Les déchets du Covid-19 s’inscrivent dans la catégorie I, soit les déchets à risque infectieux.
Le confinement imposé dans le monde entier, en réponse à la pandémie, devrait entraîner une baisse estimée de 5% des émissions de gaz à effet de serre cette année, selon la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement). Mais les mesures prises pour contenir la pandémie ont conduit à une hausse du volume de déchets plastiques. Une augmentation de la fabrication d'équipements de protection individuelle, associée à la fermeture temporaire des installations de recyclage et à des capacités opérationnelles réduites, a retardé les efforts mondiaux pour réduire l'utilisation du plastique, estime le cabinet d’intelligence économique, basé à Londres.
En Chine, où le premier cas de Covid-19 a été signalé, la production de masques faciaux a atteint 116 millions d'unités par jour à la fin du mois de février, contre 20 mètres avant l'épidémie. Pendant ce temps, les ventes mondiales de masques jetables devraient passer d'environ 800 millions de dollars en 2019 à 166 milliards de dollars en 2020.
Les masques faciaux à usage unique sont fabriqués à partir de polymères tel que le polypropylène, qui a été identifié comme une source importante de pollution plastique, souligne OBG.
Effet d'entraînement
Avant la pandémie, on estimait que 8 millions de tonnes de déchets plastiques se retrouvaient dans l'océan chaque année. La pollution marine est particulièrement prononcée en Asie du Sud-Est, qui abrite quatre des principaux pollueurs océaniques du monde, est-il indiqué.
En Thaïlande, les déchets plastiques sont passés de 5500 tonnes par jour avant la pandémie à 6300 tonnes par jour à la mi-mai. Cette hausse de 15% s'est produite malgré l'introduction d'une interdiction des sacs en plastique en début d'année. Rien qu'à Bangkok, la quantité moyenne de déchets plastiques est passée de 2115 tonnes par jour en 2019 à 3432 tonnes par jour entre janvier et avril.
À l'échelle mondiale, poursuit OBG, l'effet d'entraînement des déchets plastiques - par exemple sur le tourisme, la pêche et le transport maritime - pourrait coûter environ 40 milliards de dollars.
Le think tank londonien fait savoir, par ailleurs, que le confinement a également nécessité l'utilisation de services de livraison, ce qui a entrainé une augmentation des emballages en plastique.
En Indonésie, par exemple, les ménages auraient générés 1334 tonnes de déchets plastiques à partir des emballages à emporter et de la livraison de repas à domicile pendant les huit semaines de confinement.
Globalement, OBG note que le marché mondial des emballages en plastique devrait se développer à un taux de croissance annuel composé de 5,5%, passant de 909,2 milliards de dollars en 2019 à plus d'un billion de dollars d'ici 2021, compliquant le défi de surmonter la pollution plastique.
Opportunités
Alors que les plastiques à usage unique sont susceptibles de prévaloir compte tenu de leurs avantages perçus dans les circonstances actuelles, des efforts sont déployés sur les marchés émergents pour offrir des alternatives plus durables ou améliorer les efforts de recyclage.
A titre d’exemple, les autorités locales À Accra (Ghana) ont lancé, mi-avril, la campagne « WearYourMask » pour la distribution de 10.000 masques de fabrication locale, dont 200 ont été produits par Trashy Bags, une ONG qui recycle des bouteilles d'eau et des sachets de crème glacée.
En Tanzanie aussi, une ONG, qui traitait les déchets de papier avant la pandémie, produit désormais des masques faciaux fabriqués à partir de bouteilles en plastique recyclées.
Force est de souligner, pour le cas du Maroc, que la collecte des déchets médicaux et pharmaceutiques est régie par une règlementation en vigueur (décret 02-09-139 du 21 mai 2009). La loi prévoit 4 catégories de déchets et pour chacune d’entre elles des mesures spécifiques d’élimination. Les déchets du Covid-19 s’inscrivent dans la catégorie I, soit les déchets à risque infectieux.