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Défaillance d’entreprises : Et si les entrepreneurs étaient le problème ?


Rédigé par Soufiane CHAHID le Mardi 25 Juin 2024



Défaillance d’entreprises : Et si les entrepreneurs étaient le problème ?
Durant l’année 2023, le tissu des PME a connu une véritable hécatombe, avec un nombre record de 14.245 défaillances, soit une progression de 15% par rapport à l’année précédente. Il s’agit d’un bilan négatif qui ternit l’action globale d’un Exécutif qui avait placé parmi ses priorités la promotion de l’entrepreneuriat et la protection des PME et TPE marocaines. A travers divers programmes de promotion et de soutien (Intelaka, Forsa…), l’Etat a déboursé des millions de dirhams dans le but d’encourager la création d’entreprises.

En vain ? Si plusieurs problématiques ont été abordées par le gouvernement (faiblesse des capitaux, accès aux marchés, bureaucratie…), une autre paraît moins prise en compte : la qualité des entrepreneurs. Car s’il y a un côté “métier” dans la création et la gestion d’une entreprise, c’està-dire la maîtrise du produit ou service proposé et la connaissance du marché, il y a aussi un côté beaucoup moins glamour, celui de la comptabilité, de la finance, du juridique, etc.

C’est sur ce point que le bât blesse. Selon les chiffres dévoilés par le ministre de l’Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, le 24 juin au Parlement, 85% des porteurs de projets n’ont pas le niveau universitaire. Cette situation peut constituer un frein à la compréhension des nombreux outils financiers disponibles ou des montages financiers souvent complexes.

Sans parler des problèmes de trésorerie ou de fonds de roulement, certaines petites entreprises n’arrivent même pas à tenir correctement une comptabilité, élément basique pour accéder à tout produit bancaire. Un entrepreneur au stade d’apprentissage, à la tête d’une petite structure encore fragile, n’a pas les moyens de s’entourer d’experts-comptables, de directeurs financiers ou de conseillers juridiques capables d’assumer ce genre de tâches. Avant d’accorder des financements à ces entrepreneurs, il faut d’abord commencer par les former à ce qui les attend dans cette nouvelle vie, loin des clichés du self-made-man. Et la formation ne se limite pas à quelques Power Points mais doit inclure des mises en situation et un suivi régulier par un collège de sages pouvant apporter conseils et solutions.







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