Malgré un environnement géopolitique régional hostile et un environnement international marqué par l’instabilité des relations et rapports de force, le Royaume semble décidé à se donner les moyens pour atteindre son objectif de confirmer sa position en tant que puissance régionale et continentale. A défaut de s’intégrer dans un ensemble régional à l’image de l’Union Européenne ou du Mercosur, disposer d’autosuffisance et de souveraineté sur plusieurs secteurs d’activités reste une condition sine qua non pour toute nation aspirant à monter en puissance.
La mise en place d’une industrie de la défense ou d’armement représente donc un palier nécessaire pour assurer cette évolution. Lorsque les forces armées d’un pays disposent d’une source d’approvisionnement propre, autonome et répondant à leurs besoins spécifiques, ces dernières peuvent accompagner l’évolution du pays en assurant ses missions de défense du territoire comme de ses intérêts économiques. Disposer d’une industrie d’armement efficiente représente également un avantage considérable en termes de soft power...
« Avec l’adoption de la loi 10-20 relative aux matériels et équipements de défense et de sécurité, aux armes et aux munitions, le Maroc pose le cadre juridique de cette activité sensible. Ce dispositif sera complété par des textes réglementaires portant sur des aspects plus techniques et substantiels, destinés à en encadrer l’exercice », explique Hicham El-Hafidi, ex-officier de la Garde Royale et Analyste en géopolitique, avant de préciser que « les futurs investisseurs dans ce domaine bénéficieront, au titre de l’article 51 de ladite loi, de mesures d’incitation à l’investissement. La question du financement n’est pas en reste, puisqu’un accord de coopération militaire et technique conclu avec l’Arabie Saoudite en 2015 prévoit l’injection de 22 milliards de dollars dans la future industrie ».
Un secteur divisé en 3 catégories
La mise en place de ce type d’industrie nécessite un effort conséquent en termes d’investissements publics, le déploiement d’une batterie d’incitatifs et une mobilisation en matière d’acquisition de technologie. Avant d’atteindre ce stade, il est nécessaire de normaliser et réguler un secteur aussi sensible. Ainsi, la future industrie a été divisée en trois catégories : les matériels, équipements, armes et munitions de défense en catégorie A, les matériels, équipements, armes et munitions de sécurité en catégorie B et les armes et munitions destinées à d’autres usages en catégorie C.
La première catégorie regroupe les matériels de guerre, armes et munitions de défense, leurs composants, sous-ensemble et parties et tout système, logiciel ou équipement d’observation, de détection ou de télécommunication, destinés exclusivement aux opérations militaires terrestres, aériennes, navales ou spatiales.
La catégorie B comprend, pour sa part, les armes, munitions, composants, sous-ensemble et parties et tout système, logiciel ou équipement de vision, d’observation, de détection, de télécommunication et de mobilité ou de protection qui peuvent être destinés aussi bien à la sauvegarde de la sécurité et de l’ordre publics qu’à l’usage militaire.
La catégorie C rassemble, de son côté, les armes de chasse et de tir sportif, les armes de départ pour les compétitions sportives, les armes traditionnelles et les armes à air comprimé, ainsi que leurs munitions, composants, sous-ensemble et parties.
Les entreprises désireuses d’investir dans l’une ou dans l’ensemble des trois catégories devront décrocher une autorisation de la Commission nationale des matériels et équipements de défense et de sécurité, armes et munitions. Cette instance devrait occuper le rôle de régulateur qui, en plus d’octroyer les autorisations de fabrication et d’exportations, supervise le comité de contrôle des activités des futurs opérateurs de la défense.
Concernant l‘importation, ce volet ne sera autorisé que pour les entreprises titulaires d’une autorisation de fabrication et pour les seuls besoins de production. En clair, les importations se limiteront aux intrants, composants, matières, éléments et accessoires nécessaires au processus de fabrication des matériels et équipements de défense. Au niveau de la commercialisation de la future production nationale, les ventes réalisées au profit des FAR et autres services de sécurité seront exonérés de la TVA.
Le défi technologique
Une fois cette industrie sur pied, elle devra trouver sa place dans un environnement ultra concurrentiel où la frontière entre les intérêts publics et privés reste floue. L’un des premiers défis à relever sera celui de la technologie. « Le Royaume devra s’ingénier à contourner les barrières à l’entrée technologique de cette industrie qui s’apparente à un club fermé.
Pour ce faire, il sera nécessaire de nouer des partenariats de type joint-venture, offset et production sous licence avec des opérateurs reconnus, permettant de bénéficier d’un transfert de technologie et d’obtenir un accès privilégié au marché mondial, tout en développant une base industrielle et technologique de défenseou BITD compétitive », souligne El-Hafidi.
Le Royaume semble avoir déjà pris les devants pour la mise en place de cette BITD depuis 2015, en profitant de l’arrivée de grands groupes industriels au Maroc qui disposent de filiales dédiées au marché de la défense. Certaines indiscrétions évoquent par ailleurs des négociations avancées avec des pays leaders en la matière pour accompagner la mise en place d’unités de productions dédiées notamment au segment naval. Concernant d’autres segments, comme ceux de véhicules de transports blindés ou de télécommunication, la future industrie devrait prendre le train en marche assez rapidement.
« Raisonnablement, l’autosuffisance en munitions traditionnelles paraît un objectif réaliste à moyen terme. Aussi, l’assemblage de véhicules de transport et de véhicules blindés légers pourrait être une priorité, l’expertise et l’écosystème étant déjà disponibles. En outre, des projets impliquant la maintenance des matériels, les télécommunications, les systèmes d’information ou encore les simulateurs pourraient aussi rapidement voir le jour, capitalisant sur l’expertise des cadres des FAR et sur le savoir-faire accumulé par notre tissu économique à la faveur du plan d’accélération industrielle », confirme l’ex-officier.
La mise en place d’une industrie de la défense ou d’armement représente donc un palier nécessaire pour assurer cette évolution. Lorsque les forces armées d’un pays disposent d’une source d’approvisionnement propre, autonome et répondant à leurs besoins spécifiques, ces dernières peuvent accompagner l’évolution du pays en assurant ses missions de défense du territoire comme de ses intérêts économiques. Disposer d’une industrie d’armement efficiente représente également un avantage considérable en termes de soft power...
« Avec l’adoption de la loi 10-20 relative aux matériels et équipements de défense et de sécurité, aux armes et aux munitions, le Maroc pose le cadre juridique de cette activité sensible. Ce dispositif sera complété par des textes réglementaires portant sur des aspects plus techniques et substantiels, destinés à en encadrer l’exercice », explique Hicham El-Hafidi, ex-officier de la Garde Royale et Analyste en géopolitique, avant de préciser que « les futurs investisseurs dans ce domaine bénéficieront, au titre de l’article 51 de ladite loi, de mesures d’incitation à l’investissement. La question du financement n’est pas en reste, puisqu’un accord de coopération militaire et technique conclu avec l’Arabie Saoudite en 2015 prévoit l’injection de 22 milliards de dollars dans la future industrie ».
Un secteur divisé en 3 catégories
La mise en place de ce type d’industrie nécessite un effort conséquent en termes d’investissements publics, le déploiement d’une batterie d’incitatifs et une mobilisation en matière d’acquisition de technologie. Avant d’atteindre ce stade, il est nécessaire de normaliser et réguler un secteur aussi sensible. Ainsi, la future industrie a été divisée en trois catégories : les matériels, équipements, armes et munitions de défense en catégorie A, les matériels, équipements, armes et munitions de sécurité en catégorie B et les armes et munitions destinées à d’autres usages en catégorie C.
La première catégorie regroupe les matériels de guerre, armes et munitions de défense, leurs composants, sous-ensemble et parties et tout système, logiciel ou équipement d’observation, de détection ou de télécommunication, destinés exclusivement aux opérations militaires terrestres, aériennes, navales ou spatiales.
La catégorie B comprend, pour sa part, les armes, munitions, composants, sous-ensemble et parties et tout système, logiciel ou équipement de vision, d’observation, de détection, de télécommunication et de mobilité ou de protection qui peuvent être destinés aussi bien à la sauvegarde de la sécurité et de l’ordre publics qu’à l’usage militaire.
La catégorie C rassemble, de son côté, les armes de chasse et de tir sportif, les armes de départ pour les compétitions sportives, les armes traditionnelles et les armes à air comprimé, ainsi que leurs munitions, composants, sous-ensemble et parties.
Les entreprises désireuses d’investir dans l’une ou dans l’ensemble des trois catégories devront décrocher une autorisation de la Commission nationale des matériels et équipements de défense et de sécurité, armes et munitions. Cette instance devrait occuper le rôle de régulateur qui, en plus d’octroyer les autorisations de fabrication et d’exportations, supervise le comité de contrôle des activités des futurs opérateurs de la défense.
Concernant l‘importation, ce volet ne sera autorisé que pour les entreprises titulaires d’une autorisation de fabrication et pour les seuls besoins de production. En clair, les importations se limiteront aux intrants, composants, matières, éléments et accessoires nécessaires au processus de fabrication des matériels et équipements de défense. Au niveau de la commercialisation de la future production nationale, les ventes réalisées au profit des FAR et autres services de sécurité seront exonérés de la TVA.
Le défi technologique
Une fois cette industrie sur pied, elle devra trouver sa place dans un environnement ultra concurrentiel où la frontière entre les intérêts publics et privés reste floue. L’un des premiers défis à relever sera celui de la technologie. « Le Royaume devra s’ingénier à contourner les barrières à l’entrée technologique de cette industrie qui s’apparente à un club fermé.
Pour ce faire, il sera nécessaire de nouer des partenariats de type joint-venture, offset et production sous licence avec des opérateurs reconnus, permettant de bénéficier d’un transfert de technologie et d’obtenir un accès privilégié au marché mondial, tout en développant une base industrielle et technologique de défenseou BITD compétitive », souligne El-Hafidi.
Le Royaume semble avoir déjà pris les devants pour la mise en place de cette BITD depuis 2015, en profitant de l’arrivée de grands groupes industriels au Maroc qui disposent de filiales dédiées au marché de la défense. Certaines indiscrétions évoquent par ailleurs des négociations avancées avec des pays leaders en la matière pour accompagner la mise en place d’unités de productions dédiées notamment au segment naval. Concernant d’autres segments, comme ceux de véhicules de transports blindés ou de télécommunication, la future industrie devrait prendre le train en marche assez rapidement.
« Raisonnablement, l’autosuffisance en munitions traditionnelles paraît un objectif réaliste à moyen terme. Aussi, l’assemblage de véhicules de transport et de véhicules blindés légers pourrait être une priorité, l’expertise et l’écosystème étant déjà disponibles. En outre, des projets impliquant la maintenance des matériels, les télécommunications, les systèmes d’information ou encore les simulateurs pourraient aussi rapidement voir le jour, capitalisant sur l’expertise des cadres des FAR et sur le savoir-faire accumulé par notre tissu économique à la faveur du plan d’accélération industrielle », confirme l’ex-officier.
Amine ATER
L'info...Graphie
Souveraineté
Assurer un équilibre entre autosuffisance et ouverture à l’international
Plus l’industrie de défense d’un pays possède la capacité de couvrir le spectre des systèmes et des équipements, plus elle lui garantit une grande indépendance stratégique, notamment vis-à-vis des restrictions gouvernementales type ITAR (International Traffic in Arms Regulations).
La Turquie l’avait appris à ses dépens lorsqu’elle s’est vu interdire l’accès à des technologies de pointe par son « allié » américain à la suite de différends politiques. « C’est pourquoi il est essentiel de maintenir le tissu industriel de défense sous contrôle étatique, et se prémunir de l’influence étrangère. Dans ce cadre, à l’instar du dispositif américain Special Security Agreement, il faut concevoir des mécanismes autorisant l’arrivée de capitaux étrangers, même majoritaires, pour financer le développement du secteur, tout en gardant les entreprises et les technologies jugées critiques sous contrôle étatique », soutient El-Hafidi.
Dans le même prolongement, la création d’un fonds souverain d’investissement dédié à prendre des participations significatives dans les entreprises performantes permettrait de garder l’actionnariat sous contrôle. Le rôle de l’Etat doit demeurer fort et influent à travers des mesures actives de soutien, et le pouvoir d’orientation et de régulation par le biais des dispositions réglementaires et contractuelles.
Pour se démarquer dans cette architecture de marché qui pénalise les nouveaux entrants, le Royaume devra s’insérer dans la chaîne de valeur mondiale de l’industrie de défense, à travers des dispositifs d’offset et de joint-venture, synonymes de transfert de technologie et d’un effet d’accélérateur de croissance pour le secteur.
La Turquie l’avait appris à ses dépens lorsqu’elle s’est vu interdire l’accès à des technologies de pointe par son « allié » américain à la suite de différends politiques. « C’est pourquoi il est essentiel de maintenir le tissu industriel de défense sous contrôle étatique, et se prémunir de l’influence étrangère. Dans ce cadre, à l’instar du dispositif américain Special Security Agreement, il faut concevoir des mécanismes autorisant l’arrivée de capitaux étrangers, même majoritaires, pour financer le développement du secteur, tout en gardant les entreprises et les technologies jugées critiques sous contrôle étatique », soutient El-Hafidi.
Dans le même prolongement, la création d’un fonds souverain d’investissement dédié à prendre des participations significatives dans les entreprises performantes permettrait de garder l’actionnariat sous contrôle. Le rôle de l’Etat doit demeurer fort et influent à travers des mesures actives de soutien, et le pouvoir d’orientation et de régulation par le biais des dispositions réglementaires et contractuelles.
Pour se démarquer dans cette architecture de marché qui pénalise les nouveaux entrants, le Royaume devra s’insérer dans la chaîne de valeur mondiale de l’industrie de défense, à travers des dispositifs d’offset et de joint-venture, synonymes de transfert de technologie et d’un effet d’accélérateur de croissance pour le secteur.
Compétitivité
Le défi de la rentabilité
« S’agissant d’une industrie qui fonctionne en flux tiré, le carnet de commande doit être fourni. La commande étatique étant incapable d’amortir les investissements et les coûts de production, l’export devient un enjeu vital. Lui-même est tributaire de la compétitivité de l’industrie de défense qui résulte soit de la maîtrise des coûts de production, soit de l’innovation technologique », explique El-Hafidi.
Pour ce dernier, assurer un modèle dual de l’industrie de défense est incontournable pour pérenniser l’activité. Encouragée par les pouvoirs publics pour des motifs de rentabilité économique, la dualité s’apparente à la coexistence entre une production destinée au secteur militaire et une autre destinée au secteur civil, permettant de compenser les fluctuations d’un marché en rebondissant sur l’autre, assurant ainsi la viabilité économique.
« Bien entendu, les technologies militaires jugées stratégiques ne peuvent pas être utilisées dans le secteur civil, elles font l’objet d’une confidentialité absolue », rappelle l’ex-officier.
Pour ce dernier, assurer un modèle dual de l’industrie de défense est incontournable pour pérenniser l’activité. Encouragée par les pouvoirs publics pour des motifs de rentabilité économique, la dualité s’apparente à la coexistence entre une production destinée au secteur militaire et une autre destinée au secteur civil, permettant de compenser les fluctuations d’un marché en rebondissant sur l’autre, assurant ainsi la viabilité économique.
« Bien entendu, les technologies militaires jugées stratégiques ne peuvent pas être utilisées dans le secteur civil, elles font l’objet d’une confidentialité absolue », rappelle l’ex-officier.
3 questions à Hicham El-Hafidi, ex-officier de la Garde Royale et Analyste en géopolitique
« L’autosuffisance demeure difficilement atteignable avant plusieurs décennies »
Face aux fantasmes que nourrit un secteur aussi sensible que la défense, L’Opinion a sollicité un expert pour nous brosser un portrait réaliste de la future industrie de défense marocaine.
- Quelles seront les priorités de cette future industrie stratégique ?
- Le marché domestique en sera, à coup sûr, le premier bénéficiaire, à dessein de sécuriser une partie de l’approvisionnement de nos forces, tout en réduisant les dépenses en devises liées aux acquisitions d’armement et équipements de défense. Mais si l’autosuffisance est un objectif légitime, elle demeure néanmoins difficilement atteignable avant plusieurs décennies. L’exemple turc nous apprend qu’il aura fallu presque quarante ans pour arriver à un taux de satisfaction de 60% des besoins nationaux de défense.
- Comment pérenniser ce type d’activité ?
- L’industrie de défense est très demandeuse en capitaux. Que ce soit pour la R&D ou pour la production, sa pérennité dépend largement de son aptitude à drainer les investissements publics et privés. Aussi, s’agissant d’une industrie qui fonctionne en flux tiré, le carnet de commande doit être fourni. La commande étatique étant incapable d’amortir les investissements et les coûts de production, l’export devient un enjeu vital. Lui-même est tributaire de la compétitivité de l’industrie de défense qui résulte soit de la maîtrise des coûts de production, soit de l’innovation technologique.
- Quels seront, à votre avis, les marchés naturels pour cette industrie ?
- Celle-ci aura vocation à s’exporter d’abord en Afrique de l’Ouest et en Afrique subsaharienne. Les liens de coopération exceptionnels qui lient le Royaume aux pays de ces deux zones, notamment dans les domaines militaire et sécuritaire (formations au profit des militaires et forces de sécurité, lutte contre le terrorisme, etc.), en font un partenaire naturel. En outre, l’expérience des FAR dans le combat en zone désertique confère au Royaume une position privilégiée pour répondre favorablement aux besoins spécifiques des forces armées de ces pays, avec lesquelles nous partageons le même milieu naturel.
- Le marché domestique en sera, à coup sûr, le premier bénéficiaire, à dessein de sécuriser une partie de l’approvisionnement de nos forces, tout en réduisant les dépenses en devises liées aux acquisitions d’armement et équipements de défense. Mais si l’autosuffisance est un objectif légitime, elle demeure néanmoins difficilement atteignable avant plusieurs décennies. L’exemple turc nous apprend qu’il aura fallu presque quarante ans pour arriver à un taux de satisfaction de 60% des besoins nationaux de défense.
- Comment pérenniser ce type d’activité ?
- L’industrie de défense est très demandeuse en capitaux. Que ce soit pour la R&D ou pour la production, sa pérennité dépend largement de son aptitude à drainer les investissements publics et privés. Aussi, s’agissant d’une industrie qui fonctionne en flux tiré, le carnet de commande doit être fourni. La commande étatique étant incapable d’amortir les investissements et les coûts de production, l’export devient un enjeu vital. Lui-même est tributaire de la compétitivité de l’industrie de défense qui résulte soit de la maîtrise des coûts de production, soit de l’innovation technologique.
- Quels seront, à votre avis, les marchés naturels pour cette industrie ?
- Celle-ci aura vocation à s’exporter d’abord en Afrique de l’Ouest et en Afrique subsaharienne. Les liens de coopération exceptionnels qui lient le Royaume aux pays de ces deux zones, notamment dans les domaines militaire et sécuritaire (formations au profit des militaires et forces de sécurité, lutte contre le terrorisme, etc.), en font un partenaire naturel. En outre, l’expérience des FAR dans le combat en zone désertique confère au Royaume une position privilégiée pour répondre favorablement aux besoins spécifiques des forces armées de ces pays, avec lesquelles nous partageons le même milieu naturel.
Recueillis par A. A.