« E-paiement, état des lieux et perspectives » a été le thème de la conférence virtuelle, organisée mardi par TIJARA, Fédération Nationale des Métiers de la Distribution des Produits de Grande Consommation, en partenariat avec PORTNET S.A et le ministère de l'Industrie et du Commerce. Une rencontre de grande facture puisqu’elle a été animée par M. Ismail Bellali, Directeur Général du Centre monétique interbancaire, M. IyadHeidar, Chef de Division de la Distribution
Direction générale du commerce, M. Youssef Ahouzi
Directeur Général, Portnet S.A et M. Mohamed Wajih Sbihi, Président Exécutif du TIJARA.
Ce fut l’occasion pour les panelistes de passer en revue l’environnement international, mais aussi le cas marocain dans sa progression en matière du e-paiement. En effet, comme le soulignent les conférenciers, l’économie mondiale a connu des événements majeurs principalement le Covid, la guerre Russie-Ukraine, la tendance inflationniste sur le plan macroéconomique, ce qui a incité à la digitalisation accélérée à tous les niveaux.
Tout naturellement, à travers ces différents événements porteurs de profondes mutations, de nombreux secteurs d’activité ont été impactés de manière drastique. Le secteur de la distribution n’y a pas échappé.Cependant, le basculement vers le e-commerce a connu une ascension lors de la crise sanitaire. D’ailleurs, le ministère a mis en place une réflexion stratégique pour le développement du e-commerce lors du Covid-19.
Durant cette même période, le volume mondial sans espèces a réalisé une progression constante et régulière. Cette croissance est largement nourrie par les marchés en développement où le nombre de paiement numérique croit d’une manière plus accentuée au sein des marchés qui sont immatures. Dans le secteur interentreprise, la tendance est à la généralisation grâce à la numérisation des factures, l’apparition des cartes virtuelles ou encore des solutions financières et comptables digitalisées tels que le MPS ou le e-commerce, expliquent les webinaires.
Pour comprendre ces enjeux, il faut dire que la croissance au niveau mondial, selon la CNUCED, va enregistrer un chiffre d’affaires en 2024 de l’ordre de 3410 milliards. Dans le même cadre, le e-commerce transfrontalier électronique connaît une croissance : 1500 milliards de dollars en 2021 soit une augmentation de 24% en 2020.
Au Maroc et dans la même dynamique, le secteur a connu une évolution importante durant les dix dernières années avec une augmentation annuelle d’environ 40 % passant de 743 millions de DH en 2012 à 15 milliards de DH en 2021. Malgré ce bond qualitatif, le secteur reste faible au niveau du PIB avec seulement 1%. D’ailleurs, les conférenciers rapportent que durant la crise sanitaire, les Marocains ont eu des dépenses en augmentation de 23%. Mais il reste encore un potentiel inexploité sachant bien que seuls 18% des Marocains ont acheté en ligne.
Autrement dit, le commerce en ligne est une opportunité pour les acteurs de ce secteur afin d’offrir plus en ligne pour attirer plus de nouveaux clients. Puisqu’à l’échelle mondiale, l’on pourra dépasser plus 8700 milliers de dollars en 2025 contre seulement 3400 milliards en 2020 dans le e-paiement. Dans la même foulée, le contexte actuel avec le fort développement des nouvelles technologies, le secteur de la grande distribution devra connaître un saut qualitatif et quantitatif en matière de paiement électronique dont la crise sanitaire a été élément déclencheur.
Mais force est de constater que le commerce mobile et électronique sont entrés dans les mœurs et sont devenus des moyens de paiements des consommateurs. Le porte-monnaie digital représentera plus de la moitié du commerce électronique d’ici 2024, selon les conférenciers. Pour leur part, les modes de paiement traditionnels telles les cartes et paiements en espèce perdront rapidement des parts et ils représenteront d’ici 2024 moins de 40% des transactions globales.
Quant aux paiements BtoB, ils connaissent une progression annuelle de 10,2% entre 2020 et 2025. La facturation électronique et la pénétration digitaux seront de forts leviers de cette croissance. L’automatisation des paiements est un impératif. Au Maroc, le paiement électronique semble irréversible. L’équipement des commerces de terminaux, communément appelés les TPE, pèsent plus de 24,5% des opérations contre 11, 2% des montants.
Malgré ces avancées, le développement du e-commerce au Maroc a encore du chemin à faire. Bien que 27,62 millions d’internautes tirent profit de l’internet au Maroc, les ventes réalisées en ligne représentent quant à elles une infime partie de ce nombre d’utilisateurs c’est à dire environ 2%.
Direction générale du commerce, M. Youssef Ahouzi
Directeur Général, Portnet S.A et M. Mohamed Wajih Sbihi, Président Exécutif du TIJARA.
Ce fut l’occasion pour les panelistes de passer en revue l’environnement international, mais aussi le cas marocain dans sa progression en matière du e-paiement. En effet, comme le soulignent les conférenciers, l’économie mondiale a connu des événements majeurs principalement le Covid, la guerre Russie-Ukraine, la tendance inflationniste sur le plan macroéconomique, ce qui a incité à la digitalisation accélérée à tous les niveaux.
Tout naturellement, à travers ces différents événements porteurs de profondes mutations, de nombreux secteurs d’activité ont été impactés de manière drastique. Le secteur de la distribution n’y a pas échappé.Cependant, le basculement vers le e-commerce a connu une ascension lors de la crise sanitaire. D’ailleurs, le ministère a mis en place une réflexion stratégique pour le développement du e-commerce lors du Covid-19.
E-commerce transfrontalier électronique
Durant cette même période, le volume mondial sans espèces a réalisé une progression constante et régulière. Cette croissance est largement nourrie par les marchés en développement où le nombre de paiement numérique croit d’une manière plus accentuée au sein des marchés qui sont immatures. Dans le secteur interentreprise, la tendance est à la généralisation grâce à la numérisation des factures, l’apparition des cartes virtuelles ou encore des solutions financières et comptables digitalisées tels que le MPS ou le e-commerce, expliquent les webinaires.
Pour comprendre ces enjeux, il faut dire que la croissance au niveau mondial, selon la CNUCED, va enregistrer un chiffre d’affaires en 2024 de l’ordre de 3410 milliards. Dans le même cadre, le e-commerce transfrontalier électronique connaît une croissance : 1500 milliards de dollars en 2021 soit une augmentation de 24% en 2020.
Au Maroc et dans la même dynamique, le secteur a connu une évolution importante durant les dix dernières années avec une augmentation annuelle d’environ 40 % passant de 743 millions de DH en 2012 à 15 milliards de DH en 2021. Malgré ce bond qualitatif, le secteur reste faible au niveau du PIB avec seulement 1%. D’ailleurs, les conférenciers rapportent que durant la crise sanitaire, les Marocains ont eu des dépenses en augmentation de 23%. Mais il reste encore un potentiel inexploité sachant bien que seuls 18% des Marocains ont acheté en ligne.
Autrement dit, le commerce en ligne est une opportunité pour les acteurs de ce secteur afin d’offrir plus en ligne pour attirer plus de nouveaux clients. Puisqu’à l’échelle mondiale, l’on pourra dépasser plus 8700 milliers de dollars en 2025 contre seulement 3400 milliards en 2020 dans le e-paiement. Dans la même foulée, le contexte actuel avec le fort développement des nouvelles technologies, le secteur de la grande distribution devra connaître un saut qualitatif et quantitatif en matière de paiement électronique dont la crise sanitaire a été élément déclencheur.
Mais force est de constater que le commerce mobile et électronique sont entrés dans les mœurs et sont devenus des moyens de paiements des consommateurs. Le porte-monnaie digital représentera plus de la moitié du commerce électronique d’ici 2024, selon les conférenciers. Pour leur part, les modes de paiement traditionnels telles les cartes et paiements en espèce perdront rapidement des parts et ils représenteront d’ici 2024 moins de 40% des transactions globales.
Quant aux paiements BtoB, ils connaissent une progression annuelle de 10,2% entre 2020 et 2025. La facturation électronique et la pénétration digitaux seront de forts leviers de cette croissance. L’automatisation des paiements est un impératif. Au Maroc, le paiement électronique semble irréversible. L’équipement des commerces de terminaux, communément appelés les TPE, pèsent plus de 24,5% des opérations contre 11, 2% des montants.
Malgré ces avancées, le développement du e-commerce au Maroc a encore du chemin à faire. Bien que 27,62 millions d’internautes tirent profit de l’internet au Maroc, les ventes réalisées en ligne représentent quant à elles une infime partie de ce nombre d’utilisateurs c’est à dire environ 2%.
Les difficultés du secteur
Ces chiffres considérables mettent en relief les difficultés que rencontre le e-commerce pour développer. De ce fait, le Maroc est classé 9ème en Afrique et 95ème sur 152 pays dans le rang mondial du commerce électronique. Selon les spécialistes, cela est dû au fait que le Maroc, avec près de 36 millions d’habitants n’arrive pas à attirer des investisseurs par rapport au Nigéria et à l’Egypte qui ont respectivement 200 millions et 100 millions d’habitants.
Parmi les freins au développement du e-commerce au Maroc, il y a le secteur de l’informel. En effet, les consommateurs restent méfiants au sujet des paiements en ligne et même de tout le processus d’achat. A cet effet, la méthode du Cash on Delivery comme mode de paiement se fait de plus en plus. Ce qui est donc en désaccord avec le processus de paiement en ligne.
On ne peut aussi passer sous silence le fait que les entreprises marocaines n’arrivent pas à s’adapter au e-commerce. Elles doivent avoir à leur disposition des ressources et s’armer de patience pour pouvoir pénétrer ce marché. En effet, elles ne doivent pas avoir pour but unique l’obtention d’une rentabilité sur le court terme. De plus, elles doivent également acquérir des compétences et de l’expertise pour les accompagner dans ce processus.
Ce qui fait dire à cet autre analyste que les entreprises marocaines devront relever le défi de s’adapter aux nouvelles habitudes du consommateur notamment l’attitude enthousiaste remarquée des Marocains pour l’achat en ligne lors du Black Friday.
Parmi les freins au développement du e-commerce au Maroc, il y a le secteur de l’informel. En effet, les consommateurs restent méfiants au sujet des paiements en ligne et même de tout le processus d’achat. A cet effet, la méthode du Cash on Delivery comme mode de paiement se fait de plus en plus. Ce qui est donc en désaccord avec le processus de paiement en ligne.
On ne peut aussi passer sous silence le fait que les entreprises marocaines n’arrivent pas à s’adapter au e-commerce. Elles doivent avoir à leur disposition des ressources et s’armer de patience pour pouvoir pénétrer ce marché. En effet, elles ne doivent pas avoir pour but unique l’obtention d’une rentabilité sur le court terme. De plus, elles doivent également acquérir des compétences et de l’expertise pour les accompagner dans ce processus.
Ce qui fait dire à cet autre analyste que les entreprises marocaines devront relever le défi de s’adapter aux nouvelles habitudes du consommateur notamment l’attitude enthousiaste remarquée des Marocains pour l’achat en ligne lors du Black Friday.
Wolondouka SIDIBE
Bon à savoir
Créée à l’initiative des professionnels du secteur, TIJARA, Fédération Nationale des Métiers de la Distribution des Produits de Grande Consommation, vise à regrouper l’ensemble des sociétés, associations et fédérations opérant dans la distribution de produits de grande consommation dans différents secteurs, tels que l’agroalimentaire, les produits d’hygiène, les produits d’entretien, les télécommunications, etc…L’objectif étant de rassembler l’ensemble des intervenants organisés en entreprises transparentes et contributrices fiscales dans le secteur de la distribution, et de devenir ainsi un acteur important dans le dialogue avec les pouvoirs publics, tout en créant de la valeur ajoutée pour ses membres. Quant à PORNET S.A, il a été initié en 2008 par l’Agence Nationale des Ports (Autorité Portuaire au Maroc). Le Guichet Unique PortNet est le fruit de l’alliance stratégique des communautés portuaires et du commerce international. Il s’agit d’un outil propre au gouvernement marocain visant la mise en œuvre de plusieurs stratégies sectorielles en vue de l’amélioration du climat des affaires, des échanges commerciaux, de la compétitivité portuaire et logistique et de la généralisation sans oublier pour autant l’innovation dans les services e-gov.