Souvent associé à une maladie d’adulte, le diabète n’épargne pas les enfants. Tout au contraire. Cette pathologie sournoise transforme complètement leur vie et celle de leurs parents. Plus d’un million d’enfants vivent actuellement avec le diabète dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). D’après les chires o‑ciels, la maladie touche plus de 15.000 enfants au Maroc, dont pas moins de 3.600 cas répertoriés chaque année, sur une population totale de près de 3 millions de diabétiques.
Si le diabète de type 2, associé au surpoids et à des facteurs génétiques, survient majoritairement chez les adultes, c’est le diabète de type 1, une maladie auto-immune, qui concerne les enfants. En cause, la destruction par le système immunitaire des cellules bêta du pancréas qui fabriquent l’insuline, l’hormone régulant la quantité de sucre dans le sang. « Chez un diabétique, le glucose s’accumule dans le sang, ce qui, en l’absence de traitement, peut entraîner des risques vitaux », relate Dr Lazraq.
Les premiers signes ? Un enfant qui se met à uriner abondamment, (re)fait pipi au lit et boit beaucoup. Et pour cause : le glucose en excès doit être éliminé par les urines. « Ces symptômes, malheureusement d’allure banale, peuvent cependant entraîner une déshydratation, et ils n’attirent pas toujours l’attention des parents, surtout l’été, quand il fait chaud », observe la spécialiste. Et si la carence en insuline devient importante, elle entrave le métabolisme du glucose, principale source de carburant pour une partie importante de nos organes.
« L’organisme utilise alors un carburant alternatif que sont les graisses (acides gras). Ce qui provoque la production excessive, par le foie, de corps cétoniques », souligne Dr Lazraq. Conséquence : les enfants maigrissent (utilisation des graisses) et une acidité s’installe, caractérisée par une haleine à l’odeur particulière de pomme verte libérée par l’acétone. « Cette acidité excessive est dangereuse pour l’organisme, elle peut occasionner des douleurs abdominales, des nausées, mais aussi des troubles cardiaques, un coma, voire le décès », décrit la diabétologue.
Si le diabète de type 2, associé au surpoids et à des facteurs génétiques, survient majoritairement chez les adultes, c’est le diabète de type 1, une maladie auto-immune, qui concerne les enfants. En cause, la destruction par le système immunitaire des cellules bêta du pancréas qui fabriquent l’insuline, l’hormone régulant la quantité de sucre dans le sang. « Chez un diabétique, le glucose s’accumule dans le sang, ce qui, en l’absence de traitement, peut entraîner des risques vitaux », relate Dr Lazraq.
Les premiers signes ? Un enfant qui se met à uriner abondamment, (re)fait pipi au lit et boit beaucoup. Et pour cause : le glucose en excès doit être éliminé par les urines. « Ces symptômes, malheureusement d’allure banale, peuvent cependant entraîner une déshydratation, et ils n’attirent pas toujours l’attention des parents, surtout l’été, quand il fait chaud », observe la spécialiste. Et si la carence en insuline devient importante, elle entrave le métabolisme du glucose, principale source de carburant pour une partie importante de nos organes.
« L’organisme utilise alors un carburant alternatif que sont les graisses (acides gras). Ce qui provoque la production excessive, par le foie, de corps cétoniques », souligne Dr Lazraq. Conséquence : les enfants maigrissent (utilisation des graisses) et une acidité s’installe, caractérisée par une haleine à l’odeur particulière de pomme verte libérée par l’acétone. « Cette acidité excessive est dangereuse pour l’organisme, elle peut occasionner des douleurs abdominales, des nausées, mais aussi des troubles cardiaques, un coma, voire le décès », décrit la diabétologue.
Consulter au moindre doute
« Le délai entre les premiers symptômes et une acidocétose peut être très rapide chez un enfant, d’autant plus s’il est très jeune. De 5 à 10 enfants meurent chaque année d’acidocétose, faute d’avoir été identiés », regrette Dr Lazraq. Le bon réflexe : consulter son généraliste ou son pédiatre au moindre doute. « Il ne faut pas hésiter à lui parler de l’éventualité d’un diabète de type 1. Les médecins, plus habitués au diabète de type 2, n’ont pas toujours à l’esprit le caractère urgent de la situation », précise-t-elle. Au cabinet, ils peuvent évaluer le taux de glucose dans le sang avec un lecteur de glycémie, ou dans les urines avec une simple bandelette urinaire, et même vérier la présence d’acétone, toujours à l’aide d’une bandelette urinaire.
De la seringue à la pompe
Selon la diabétologue, « si les résultats sont positifs, l’enfant doit être envoyé aux urgences pour bénéficier aussitôt d’une perfusion d’insuline. Ensuite, dans la mesure où il n’existe pas de traitement curatif au diabète de type 1 (malheureuse ment on ne peut pas régénérer les cellules du pancréas qui ont été détruites), l’insuline se prend à vie par voie sous-cutanée ». Les seringues sont désormais remplacées par les stylos à insuline, dotés de très fines aiguilles indolores et faciles d’utilisation. Encore plus récente et moins contraignante, la pompe externe à insuline, un petit boîtier de la taille d’un téléphone portable, distille une dose de base tout au long de la journée et envoie des doses supplémentaires (bolus) que le patient ou ses parents programment en fonction des besoins, au moment des repas notamment. La pompe est reliée par tubulure ou par système connecté à un cathéter très fin inséré sous la peau et placé sur le ventre, le bras…
D’un point de vue nutritionnel, les apports nécessaires à une croissance et à un développement normal sont similaires chez l’enfant diabétique et l’enfant bien portant. La régularité des apports alimentaires et la stabilité de la quantité de glucides doivent toutefois être surveillées. Les activités physiques sont à encourager chez l’enfant diabétique. Toute[1]fois les parents doivent savoir qu’une activité physique intense peut provoquer une acidocétose si l’équilibre glycémique est mauvais.
Meryem EL BARHRASSI
Apprendre à vivre avec...
Il reste à bien composer avec sa maladie au quotidien. Ce qui passe par l’éducation thérapeutique des petits, réalisée en milieu hospitalier dans les services de diabétologie pédiatrique ou au sein des associations comme association Badil.
L’enjeu ? Comprendre la maladie, les traitements, l’impact de l’alimentation et de l’activité physique sur la glycémie, et apprendre à réaliser une injection, à mesurer sa glycémie et à adapter ses doses d’insuline à sa vie quotidienne.
« Si je peux donner un conseil aux parents qui apprennent le diabète de leurs enfants, c’est de ne pas hésiter à contacter une association avec des réunions de parents d’enfants diabétiques, à verbaliser, et surtout savoir que l’on n’est pas tout seul et que des gens sont là pour nous aider. Je pense que c’est important d’en parler avec des personnes qui traversent ou qui ont traversé la même situation, pour se réconforter, pour pleurer librement, pour s’échanger des tuyaux,... », indique Safia, maman d’un enfant diabétique.
L’enjeu ? Comprendre la maladie, les traitements, l’impact de l’alimentation et de l’activité physique sur la glycémie, et apprendre à réaliser une injection, à mesurer sa glycémie et à adapter ses doses d’insuline à sa vie quotidienne.
« Si je peux donner un conseil aux parents qui apprennent le diabète de leurs enfants, c’est de ne pas hésiter à contacter une association avec des réunions de parents d’enfants diabétiques, à verbaliser, et surtout savoir que l’on n’est pas tout seul et que des gens sont là pour nous aider. Je pense que c’est important d’en parler avec des personnes qui traversent ou qui ont traversé la même situation, pour se réconforter, pour pleurer librement, pour s’échanger des tuyaux,... », indique Safia, maman d’un enfant diabétique.