Demain, 1er juin, est censée se dérouler l’audition par un juge espagnol du chef des séparatistes du Polisario, Brahim Ghali. Mais quelle que soit l’issue de cette audition préliminaire, procès ou non-lieu, cette affaire politico-diplo- matico-juridique rassemble déjà tous les ingrédients d’un vaudeville aux allures d’auberge espagnole. Dans le rôle de comparses, Polisario et Algérie donnent la réplique à une Espagne emmitouflée depuis le début de cette crise dans les habits bigarrés et grotesques d’une sorte d’Arlequin sans humour.
Entre-temps et après une courte accalmie, les tensions entre Rabat et Madrid ont atteint un nouveau pic. La sortie martiale de Karima Benyaïch, ainsi que la réunion inter-partisane entièrement dédiée à la crise entre les deux Royaumes, visent à maintenir la pression sur les autorités espagnoles, tout en recentrant le débat sur la réelle raison de cette brouille, à savoir la question du Sahara marocain. Le gouvernement Sanchez a en effet, dès le début de la crise, cherché à éviter le sujet en multipliant les éléments de langage de manière à détourner l’attention de la question qui fâche.
Une posture adoptée par l’équipe Sanchez dès les prémices de la crise, en novembre dernier, avec le premier report de la Réunion de Haut Niveau qui devait se tenir dans la foulée de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara. Depuis, Madrid n’a cessé de louvoyer autour de la question, alors que la posture de Rabat reste inflexible, à savoir que ses partenaires européens se doivent d’adopter une position claire sur la question du Sahara et faire table rase du double discours sur le sujet. Un dialogue de sourds, qui a été aggravé par des sorties hasardeuses de la diplomatie espagnole et des déclarations hostiles de membres de premier plan du gouvernement espagnol. La « gestion maladroite » de l’affaire Ghali par Madrid a été la goutte qui a fait déborder le vase, sans pour autant que le gouvernement espagnol ne se résout à évoquer la réelle pomme de discorde entre les deux Royaumes.
En dépit de son attitude déloyale, maladroite et foncièrement émotive de ces derniers mois, gageons que l’Espagne finira par se résoudre à reprendre les canaux de la communication et de la négociation avec le Maroc. Si ce n’est par égard au caractère stratégique et historique des relations entre les deux Royaumes qui sont condamnés à s’entendre, ce sera au moins pour de basses considérations économiques et de realpolitik.
Entre-temps et après une courte accalmie, les tensions entre Rabat et Madrid ont atteint un nouveau pic. La sortie martiale de Karima Benyaïch, ainsi que la réunion inter-partisane entièrement dédiée à la crise entre les deux Royaumes, visent à maintenir la pression sur les autorités espagnoles, tout en recentrant le débat sur la réelle raison de cette brouille, à savoir la question du Sahara marocain. Le gouvernement Sanchez a en effet, dès le début de la crise, cherché à éviter le sujet en multipliant les éléments de langage de manière à détourner l’attention de la question qui fâche.
Une posture adoptée par l’équipe Sanchez dès les prémices de la crise, en novembre dernier, avec le premier report de la Réunion de Haut Niveau qui devait se tenir dans la foulée de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara. Depuis, Madrid n’a cessé de louvoyer autour de la question, alors que la posture de Rabat reste inflexible, à savoir que ses partenaires européens se doivent d’adopter une position claire sur la question du Sahara et faire table rase du double discours sur le sujet. Un dialogue de sourds, qui a été aggravé par des sorties hasardeuses de la diplomatie espagnole et des déclarations hostiles de membres de premier plan du gouvernement espagnol. La « gestion maladroite » de l’affaire Ghali par Madrid a été la goutte qui a fait déborder le vase, sans pour autant que le gouvernement espagnol ne se résout à évoquer la réelle pomme de discorde entre les deux Royaumes.
En dépit de son attitude déloyale, maladroite et foncièrement émotive de ces derniers mois, gageons que l’Espagne finira par se résoudre à reprendre les canaux de la communication et de la négociation avec le Maroc. Si ce n’est par égard au caractère stratégique et historique des relations entre les deux Royaumes qui sont condamnés à s’entendre, ce sera au moins pour de basses considérations économiques et de realpolitik.