Quelques semaines après le discours du Trône, SM le Roi Mohammed VI a adressé un discours à la Nation à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple. Un événement marquant de l’Histoire du Royaume qui a lancé la marche inexorable vers l’indépendance et l’achèvement de l’intégrité territoriale. Une lutte qui se poursuit jusqu’à présent avec le Sahara marocain. Ce dossier a été au coeur du discours royal.
Le Souverain a saisi l’occasion pour adresser un message clair au monde entier : “Le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit”, a mis au clair SM le Roi. Ceci dit, le message royal fait savoir que la question du Sahara, qui n’est pas seulement une affaire d’Etat mais la cause sacrée de tous les Marocains, est le baromètre de la politique étrangère marocaine. Le Royaume construit ainsi ses amitiés et ses partenariats sur la base de la position de chaque pays sur le dossier du Sahara.
Un tournant décisif dans la doctrine diplomatique
Ceci marque un tournant dans la doctrine de la diplomatie marocaine qui se montre de plus en plus intransigeante et rigoureuse vis-à-vis de tout pays faisant preuve d’ambiguïté ou de doublediscours, comme c’était le cas de l’Espagne et de l’Allemagne avant que ces dernières ne reviennent à la raison. Madrid, rappelons-le, soutient désormais le plan d’autonomie, dont il reconnaît la crédibilité et le réalisme, comme précisé dans la lettre envoyée par Pedro Sanchez à SM le Roi en mars dernier.
A cet égard, le Souverain a “salué” le changement de position du voisin espagnol qui connaît mieux que quiconque la véritable nature de ce conflit qui n’a que trop duré. Madrid, rappelons-le, vu son passé colonial et son statut d’ex-puissance colonisatrice du Sahara, connaît très bien à quel point les revendications du Maroc sur son Sahara sont légitimes.
De son côté, l’Allemagne a également reconnu l’importance du plan d’autonomie comme solution réaliste au confit, le nouveau gouvernement d’Olaf Schulz a, dès son arrivée au pouvoir, tâché de résoudre la crise sans précédent qui s’est déclenchée entre Rabat et Berlin, en soutenant le plan d’autonomie. Un soutien de taille vu l’influence allemande au sein de l’Union Européenne.
D’autres pays appelés à la clarté !
Jusqu’à présent, le Maroc continue d’engranger les victoires diplomatiques, tout en conservant les acquis accumulés ces dernières années, dont la reconnaissance américaine qui a été vécue comme un tournant décisif dans l’évolution du dossier de la cause nationale. “La position des Etats-Unis d’Amérique qui, nonobstant le changement d’Administration ou l’évolution de la conjoncture, est restée constante, cet accueil favorable est désormais incontournable”, a indiqué le Souverain, qui n’a pas manqué d’envoyer un message explicite à tout pays ayant des réticences ou faisant preuve d’ambiguïté sur l’affaire du Sahara.
“S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, Nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque”, a appelé le Souverain. Un message adressé à l’attention des chancelleries qui ont un double discours, notamment l’Union Européenne, dont la diplomatie s’attache toujours à une neutralité négative.
Désormais, le Maroc n’accepte plus les positions abstraites et souhaite obtenir de ses partenaires traditionnels un véritable soutien de sa cause sacrée et qui est censé se traduire par un appui clair et sincère au plan d’autonomie, l’horizon indépassable de toute solution politique à ce différend artificiel. Une solution dont la crédibilité et le réalisme sont reconnus par les Résolutions du Conseil de Sécurité depuis 2007.
Pas de soutien, pas de coopération
Par ailleurs, le discours royal à l’occasion de la Fête de la Révolution du Roi et du peuple s’inscrit dans la continuité des discours précédents. En 2021, le Souverain a clairement fait savoir que le Royaume ne conclura jamais aucun accord ou traité de coopération économique ou commerciale qui ne comprend pas le territoire du Sahara. Allusion faite à la duplicité dont a fait preuve l’UE qui, tout en étant reliée au Maroc par l’accord d’association et l’accord de pêche, ne cesse de le remettre en cause par la voix de la Cour de Justice européenne.
La Cour, rappelons-le, avait annulé, le 29 septembre 2012, les décisions du Conseil européen relatives aux accords signés avec le Maroc sous prétexte qu’il faut le consentement de la population locale du Sahara. Or, celle-ci est représentée par les élus parlementaires et locaux, en plus des liens d’allégeance liant les tribus du Sahara au Trône Alaouite. Cette annulation n’a eu, tout de même, aucun effet immédiat sur l’application effective desdits accords. Pourtant, elle a suscité l’agacement au Maroc du fait du double-jeu de l’Europe qui a, en plus, reconnu que l’accord agricole et celui relatif à la pêche profitent aux habitants des provinces du Sud.
MRE : la richesse du Maroc et son avant-garde dans la lutte pour l’intégrité nationale
Le combat pour l’intégrité territoriale ne peut être mené sans le concours et l’association des Marocains du monde de toute obédience, qu’ils soient musulmans ou juifs. Dans Son discours, SM le Roi a salué et exprimé son estime pour les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger qui “défendent avec abnégation l’intégrité territoriale de leur pays, en faisant résonner la cause nationale à toutes les tribunes qui leur sont accessibles et à la faveur des positions qu’ils occupent”. Raison pour laquelle le Souverain a indiqué qu’il faut prendre davantage soin des MRE par une meilleure intégration dans le processus de développement du pays.
“Le Maroc a besoin de tous ses enfants et de toutes les compétences établies à l’étranger”, a dit le Souverain, soulignant la richesse précieuse des compétences marocaines à l’étranger, qui “peuvent s’installer et travailler au Maroc et apporter leur concours, via toutes sortes de partenariats, depuis leurs pays d’accueil”.
Pour SM le Roi, le temps est donc venu de doter cette communauté de l’encadrement nécessaire ainsi que des moyens et des conditions pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même, dans l’intérêt bien compris de son pays et de son développement. Pour ce faire, un mécanisme spécifique aux MRE a été ordonné par le Souverain.
Ce mécanisme aura pour mission “d’accompagner les compétences et les talents marocains à l’étranger, d’appuyer leurs initiatives et leurs projets”. Il s’agit également d’un dispositif qui permettra de mieux connaître les profils, et d’interagir en permanence avec eux et ainsi de leur présenter les atouts dont dispose leur pays dans les secteurs liés au processus de développement et d’investissement.
Le Souverain a saisi l’occasion pour adresser un message clair au monde entier : “Le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit”, a mis au clair SM le Roi. Ceci dit, le message royal fait savoir que la question du Sahara, qui n’est pas seulement une affaire d’Etat mais la cause sacrée de tous les Marocains, est le baromètre de la politique étrangère marocaine. Le Royaume construit ainsi ses amitiés et ses partenariats sur la base de la position de chaque pays sur le dossier du Sahara.
Un tournant décisif dans la doctrine diplomatique
Ceci marque un tournant dans la doctrine de la diplomatie marocaine qui se montre de plus en plus intransigeante et rigoureuse vis-à-vis de tout pays faisant preuve d’ambiguïté ou de doublediscours, comme c’était le cas de l’Espagne et de l’Allemagne avant que ces dernières ne reviennent à la raison. Madrid, rappelons-le, soutient désormais le plan d’autonomie, dont il reconnaît la crédibilité et le réalisme, comme précisé dans la lettre envoyée par Pedro Sanchez à SM le Roi en mars dernier.
A cet égard, le Souverain a “salué” le changement de position du voisin espagnol qui connaît mieux que quiconque la véritable nature de ce conflit qui n’a que trop duré. Madrid, rappelons-le, vu son passé colonial et son statut d’ex-puissance colonisatrice du Sahara, connaît très bien à quel point les revendications du Maroc sur son Sahara sont légitimes.
De son côté, l’Allemagne a également reconnu l’importance du plan d’autonomie comme solution réaliste au confit, le nouveau gouvernement d’Olaf Schulz a, dès son arrivée au pouvoir, tâché de résoudre la crise sans précédent qui s’est déclenchée entre Rabat et Berlin, en soutenant le plan d’autonomie. Un soutien de taille vu l’influence allemande au sein de l’Union Européenne.
D’autres pays appelés à la clarté !
Jusqu’à présent, le Maroc continue d’engranger les victoires diplomatiques, tout en conservant les acquis accumulés ces dernières années, dont la reconnaissance américaine qui a été vécue comme un tournant décisif dans l’évolution du dossier de la cause nationale. “La position des Etats-Unis d’Amérique qui, nonobstant le changement d’Administration ou l’évolution de la conjoncture, est restée constante, cet accueil favorable est désormais incontournable”, a indiqué le Souverain, qui n’a pas manqué d’envoyer un message explicite à tout pays ayant des réticences ou faisant preuve d’ambiguïté sur l’affaire du Sahara.
“S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, Nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque”, a appelé le Souverain. Un message adressé à l’attention des chancelleries qui ont un double discours, notamment l’Union Européenne, dont la diplomatie s’attache toujours à une neutralité négative.
Désormais, le Maroc n’accepte plus les positions abstraites et souhaite obtenir de ses partenaires traditionnels un véritable soutien de sa cause sacrée et qui est censé se traduire par un appui clair et sincère au plan d’autonomie, l’horizon indépassable de toute solution politique à ce différend artificiel. Une solution dont la crédibilité et le réalisme sont reconnus par les Résolutions du Conseil de Sécurité depuis 2007.
Pas de soutien, pas de coopération
Par ailleurs, le discours royal à l’occasion de la Fête de la Révolution du Roi et du peuple s’inscrit dans la continuité des discours précédents. En 2021, le Souverain a clairement fait savoir que le Royaume ne conclura jamais aucun accord ou traité de coopération économique ou commerciale qui ne comprend pas le territoire du Sahara. Allusion faite à la duplicité dont a fait preuve l’UE qui, tout en étant reliée au Maroc par l’accord d’association et l’accord de pêche, ne cesse de le remettre en cause par la voix de la Cour de Justice européenne.
La Cour, rappelons-le, avait annulé, le 29 septembre 2012, les décisions du Conseil européen relatives aux accords signés avec le Maroc sous prétexte qu’il faut le consentement de la population locale du Sahara. Or, celle-ci est représentée par les élus parlementaires et locaux, en plus des liens d’allégeance liant les tribus du Sahara au Trône Alaouite. Cette annulation n’a eu, tout de même, aucun effet immédiat sur l’application effective desdits accords. Pourtant, elle a suscité l’agacement au Maroc du fait du double-jeu de l’Europe qui a, en plus, reconnu que l’accord agricole et celui relatif à la pêche profitent aux habitants des provinces du Sud.
MRE : la richesse du Maroc et son avant-garde dans la lutte pour l’intégrité nationale
Le combat pour l’intégrité territoriale ne peut être mené sans le concours et l’association des Marocains du monde de toute obédience, qu’ils soient musulmans ou juifs. Dans Son discours, SM le Roi a salué et exprimé son estime pour les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger qui “défendent avec abnégation l’intégrité territoriale de leur pays, en faisant résonner la cause nationale à toutes les tribunes qui leur sont accessibles et à la faveur des positions qu’ils occupent”. Raison pour laquelle le Souverain a indiqué qu’il faut prendre davantage soin des MRE par une meilleure intégration dans le processus de développement du pays.
“Le Maroc a besoin de tous ses enfants et de toutes les compétences établies à l’étranger”, a dit le Souverain, soulignant la richesse précieuse des compétences marocaines à l’étranger, qui “peuvent s’installer et travailler au Maroc et apporter leur concours, via toutes sortes de partenariats, depuis leurs pays d’accueil”.
Pour SM le Roi, le temps est donc venu de doter cette communauté de l’encadrement nécessaire ainsi que des moyens et des conditions pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même, dans l’intérêt bien compris de son pays et de son développement. Pour ce faire, un mécanisme spécifique aux MRE a été ordonné par le Souverain.
Ce mécanisme aura pour mission “d’accompagner les compétences et les talents marocains à l’étranger, d’appuyer leurs initiatives et leurs projets”. Il s’agit également d’un dispositif qui permettra de mieux connaître les profils, et d’interagir en permanence avec eux et ainsi de leur présenter les atouts dont dispose leur pays dans les secteurs liés au processus de développement et d’investissement.