-Comment avez-vous vécu la période de confinement lié à Covid-19 ?
Le confinement a été une option imposée par la pandémie Covid-19, et personne ne pensait que l’année 2020 allait connaitre un évènement pareil avec l’arrêt brutal de l’activité économique, un contexte difficile pour les opérateurs, les entrepreneurs et les travailleurs. A l’instar des autres compatriotes, nous avons opté pour le télétravail et des réunions à distance. Ainsi nous avons pu maintenir le cap avec nos partenaires qui ne sont autres que des opérateurs italiens pour assurer la continuité des opportunités, lesquelles ne pouvaient faire l’objet d’un arrêt complet. Le confinement, bien qu’il a été long et dur, nous a permis de nous réinventer mais aussi de nous reconcentrer sur nous-mêmes et nos proches.
-Quelles évaluations faites-vous de ces mois de crise sanitaire, donc d’arrêt d’activité économique ?
L’arrêt de l’activité économique a été amer, sans alternative d’autant plus qu’il était total et imprévisible. Ce qui a entrainé une suspension totale des ressources (encaissements) avec un chamboulement de tous les programmes et plans d’actions élaborés. Par contre, les charges fixes sont restées intactes, c’est l’équation la plus difficile à résoudre. Il fallait innover pour assurer une continuité de l’activité et assurer le maintien des postes d’emploi. Mais les chiffres et les pertes seront évalués dans les semaines et mois à venir. Pour l’immédiat, nous préparons la reprise dans des conditions particulières.
-Qu’en est-il de vos partenaires notamment de l’Europe ?
Notre portefeuille est composé essentiellement d’entreprises italiennes. Comme on le sait, l’Italie est l’un des pays qui a le plus souffert de cette pandémie avec des dizaines de milliers de morts et une situation économique particulièrement difficile. Ce qui a impacté fortement l’activité de nos partenaires. Aujourd’hui, la situation s’améliore un peu avec la relance de l’économie grâce aux diverses mesures prises par l’Italie et l’Union européenne. Nos sociétés partenaires ont repris leur activité au Maroc avec un rythme bien soutenu.
-Quelle analyse faites-vous du climat des affaires en termes de recouvrement en cette période ?
Les mesures économiques et sanitaires prises, sur instructions royales, ont permis au Maroc de consolider sa position de leader africain. Aussi le maintien de la commande et les investissements publics, l’exigence de la transparence et la digitalisation de l’administration, la note relative à la réduction des délais de paiement sont toutes des mesures importantes pouvant hisser le Maroc dans le classement du climat des affaires. Malheureusement, certaines administrations et établissements publics connaissent un grand retard dans l’exécution de ces instructions.Un autre secteur connaît aussi d’énorme retard, il s’agit des exécutions des jugements définitifs. D’ailleurs, beaucoup de nos clients en pâtissent lourdement. C’est le cas de la société italienne Polyworldsrl portant sur un différend foncier au bord de Bouregreg. C’est un vrai casse-tête aujourd’hui. Nous espérons qu’après Coronavirus, les choses iront mieux.
- Et le délai de paiement bien qu’il a été raccourci tant au niveau des établissements publics que les offices ?
Pour ce qui est du délai de paiement, les textes sont bons et clairs mais c’est dans la pratique que les choses sont corsées. D’ailleurs, le ministère de tutelle a adressé une note aux administrations et aux établissements publics afin qu’ils procèdent au paiement des créances des sociétés. Beaucoup de ces entités se sont adaptées mais il y en a d’autres qui trouvent des difficultés à honorer leurs engagements. Or tout retard de paiement cause des dégâts financiers aux sociétés privées, lesquelles voient leurs trésoreries tendre vers le bas tandis que leurs dettes vis-à-vis de leurs fournisseurs s’accroissent. C’est l’équation la plus difficile à résoudre pour une entreprise. Ce sera aussi la question cruciale de l’après Covid-19.
- Un mot sur la stratégie post Coronavirus de la reprise au niveau de votre entreprise ?
Au sein de notre entreprise, nous travaillons pour renforcer le pont de confiance entre les partenaires italiens et le Maroc par la reprise des initiatives bloquées durant le confinement, dans les meilleures conditions, et promouvoir de nouvelles initiatives italiennes au Maroc, soit directement, soit en partenariat avec des partenaires marocains. On travaille aussi en coordination avec le département économique de l’Ambassade d’Italie à Rabat et la Chambre de commerce italienne à Casablanca dont je suis membre du Conseil d’administration pour une reprise dans de meilleures conditions.
Le confinement a été une option imposée par la pandémie Covid-19, et personne ne pensait que l’année 2020 allait connaitre un évènement pareil avec l’arrêt brutal de l’activité économique, un contexte difficile pour les opérateurs, les entrepreneurs et les travailleurs. A l’instar des autres compatriotes, nous avons opté pour le télétravail et des réunions à distance. Ainsi nous avons pu maintenir le cap avec nos partenaires qui ne sont autres que des opérateurs italiens pour assurer la continuité des opportunités, lesquelles ne pouvaient faire l’objet d’un arrêt complet. Le confinement, bien qu’il a été long et dur, nous a permis de nous réinventer mais aussi de nous reconcentrer sur nous-mêmes et nos proches.
-Quelles évaluations faites-vous de ces mois de crise sanitaire, donc d’arrêt d’activité économique ?
L’arrêt de l’activité économique a été amer, sans alternative d’autant plus qu’il était total et imprévisible. Ce qui a entrainé une suspension totale des ressources (encaissements) avec un chamboulement de tous les programmes et plans d’actions élaborés. Par contre, les charges fixes sont restées intactes, c’est l’équation la plus difficile à résoudre. Il fallait innover pour assurer une continuité de l’activité et assurer le maintien des postes d’emploi. Mais les chiffres et les pertes seront évalués dans les semaines et mois à venir. Pour l’immédiat, nous préparons la reprise dans des conditions particulières.
-Qu’en est-il de vos partenaires notamment de l’Europe ?
Notre portefeuille est composé essentiellement d’entreprises italiennes. Comme on le sait, l’Italie est l’un des pays qui a le plus souffert de cette pandémie avec des dizaines de milliers de morts et une situation économique particulièrement difficile. Ce qui a impacté fortement l’activité de nos partenaires. Aujourd’hui, la situation s’améliore un peu avec la relance de l’économie grâce aux diverses mesures prises par l’Italie et l’Union européenne. Nos sociétés partenaires ont repris leur activité au Maroc avec un rythme bien soutenu.
-Quelle analyse faites-vous du climat des affaires en termes de recouvrement en cette période ?
Les mesures économiques et sanitaires prises, sur instructions royales, ont permis au Maroc de consolider sa position de leader africain. Aussi le maintien de la commande et les investissements publics, l’exigence de la transparence et la digitalisation de l’administration, la note relative à la réduction des délais de paiement sont toutes des mesures importantes pouvant hisser le Maroc dans le classement du climat des affaires. Malheureusement, certaines administrations et établissements publics connaissent un grand retard dans l’exécution de ces instructions.Un autre secteur connaît aussi d’énorme retard, il s’agit des exécutions des jugements définitifs. D’ailleurs, beaucoup de nos clients en pâtissent lourdement. C’est le cas de la société italienne Polyworldsrl portant sur un différend foncier au bord de Bouregreg. C’est un vrai casse-tête aujourd’hui. Nous espérons qu’après Coronavirus, les choses iront mieux.
- Et le délai de paiement bien qu’il a été raccourci tant au niveau des établissements publics que les offices ?
Pour ce qui est du délai de paiement, les textes sont bons et clairs mais c’est dans la pratique que les choses sont corsées. D’ailleurs, le ministère de tutelle a adressé une note aux administrations et aux établissements publics afin qu’ils procèdent au paiement des créances des sociétés. Beaucoup de ces entités se sont adaptées mais il y en a d’autres qui trouvent des difficultés à honorer leurs engagements. Or tout retard de paiement cause des dégâts financiers aux sociétés privées, lesquelles voient leurs trésoreries tendre vers le bas tandis que leurs dettes vis-à-vis de leurs fournisseurs s’accroissent. C’est l’équation la plus difficile à résoudre pour une entreprise. Ce sera aussi la question cruciale de l’après Covid-19.
- Un mot sur la stratégie post Coronavirus de la reprise au niveau de votre entreprise ?
Au sein de notre entreprise, nous travaillons pour renforcer le pont de confiance entre les partenaires italiens et le Maroc par la reprise des initiatives bloquées durant le confinement, dans les meilleures conditions, et promouvoir de nouvelles initiatives italiennes au Maroc, soit directement, soit en partenariat avec des partenaires marocains. On travaille aussi en coordination avec le département économique de l’Ambassade d’Italie à Rabat et la Chambre de commerce italienne à Casablanca dont je suis membre du Conseil d’administration pour une reprise dans de meilleures conditions.
Propos recueillis par
Wolondouka SIDIBE