Durant ces deux dernières années marquées par la crise sanitaire et lors d’une période de confinement qui a été prolongée à maintes reprises, les Marocains ont découvert tout ce que le digital pouvait apporter à la vie quotidienne, notamment en matière de productivité pour les entreprises, de facilitation des services aux citoyens, de transparence dans les services publics, mais également et surtout ils ont vu l’importance de la digitalisation dans l’éducation. Et par la même occasion, les Marocains ont pris conscience du retard qu’accuse le Royaume en matière de dématérialisation et du fossé abyssal qui le sépare des pays les plus avancés.
Les faits sont têtus. Le système éducatif souffre de plusieurs maux et pour que l’école marocaine permette à chaque élève d’acquérir les compétences fondamentales pour assurer son insertion sociale, favoriser sa réussite académique et professionnelle, elle doit devenir le creuset de formation de jeunes épanouis qui façonneront l’avenir du Maroc, tout comme elle doit être moderne en prenant rapidement le train de la révolution numérique.
Conscient de l’importance de la digitalisation de la société marocaine en faveur de l’inclusion économique et sociale et du renforcement de la transparence entre le citoyen, l’école, les entreprises et l’administration, le Parti de l’Istiqlal (PI) porte un projet comprenant des mesures concrètes et réalisables.
L’inclusion numérique, un chantier qui urge
Dans son programme électoral, le PI salue les avancées importantes qu’a connues le Royaume dans le domaine de la digitalisation mais il estime que les avantages et potentiels de la richesse technologique n’ont pas encore été épuisés pour intégrer les technologies modernes et la transition numérique dans divers domaines, notamment économiques.
Dans une logique d’anticipation, le PI opte pour un Programme d’urgence de la généralisation de l’Internet qui repose sur le financement de l’infrastructure de base par le budget de l’Etat, le déploiement par le biais de services centralisés de l’Etat et l’intégration du déploiement dans les programmes de développement régional et provincial. Ceci sera accompagné par la numérisation de plus de 90% des services publics avec possibilité à toutes les citoyennes et tous les citoyens d’y avoir effectivement accès.
Les faits sont têtus. Le système éducatif souffre de plusieurs maux et pour que l’école marocaine permette à chaque élève d’acquérir les compétences fondamentales pour assurer son insertion sociale, favoriser sa réussite académique et professionnelle, elle doit devenir le creuset de formation de jeunes épanouis qui façonneront l’avenir du Maroc, tout comme elle doit être moderne en prenant rapidement le train de la révolution numérique.
Conscient de l’importance de la digitalisation de la société marocaine en faveur de l’inclusion économique et sociale et du renforcement de la transparence entre le citoyen, l’école, les entreprises et l’administration, le Parti de l’Istiqlal (PI) porte un projet comprenant des mesures concrètes et réalisables.
L’inclusion numérique, un chantier qui urge
Dans son programme électoral, le PI salue les avancées importantes qu’a connues le Royaume dans le domaine de la digitalisation mais il estime que les avantages et potentiels de la richesse technologique n’ont pas encore été épuisés pour intégrer les technologies modernes et la transition numérique dans divers domaines, notamment économiques.
Dans une logique d’anticipation, le PI opte pour un Programme d’urgence de la généralisation de l’Internet qui repose sur le financement de l’infrastructure de base par le budget de l’Etat, le déploiement par le biais de services centralisés de l’Etat et l’intégration du déploiement dans les programmes de développement régional et provincial. Ceci sera accompagné par la numérisation de plus de 90% des services publics avec possibilité à toutes les citoyennes et tous les citoyens d’y avoir effectivement accès.
« L’Istiqlal opte pour un Programme d’urgence de la généralisation de l’Internet qui repose sur le financement de l’infrastructure de base par le budget de l’Etat »
Dans ce contexte, nous proposons l’élaboration et la mise en oeuvre d’une stratégie nationale qui permette au Maroc d’accompagner et d’interagir avec les transformations technologiques en réalisant l’inclusion numérique.
Réaliser l’inclusion numérique nécessite essentiellement de permettre à toutes les catégories de la société d’utiliser la technologie moderne avec des programmes et des contenus d’application appropriés pour surmonter les obstacles à l’accès de tous aux services publics numériques, et créer des plateformes numériques participatives au service des acteurs de l’économie solidaire, tels que les artisans, les coopératives et les associations. Il s’agit également d’élargir la base de bénéficiaires de services financiers à travers, entre autres, la mise en place d’un programme de lutte contre l’analphabétisme numérique, la généralisation de la formation numérique dès le primaire, et la qualification de plus de 200.000 jeunes (hommes et femmes) dans le domaine de la programmation et de la transition numérique.
Ceci sera accompagné par la généralisation et l’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire avec la contribution de la Région et des collectivités territoriales (en fournissant les ressources et les conditions appropriées) pour que tous les enfants bénéficient du service éducatif.
« L’Istiqlal s’engage à digitaliser plus de 90 % des services publics avec possibilité à toutes les citoyennes et tous les citoyens d›y avoir effectivement accès »
Formation et « reskilling »
Par ailleurs, la réussite du défi technologique dépend de l’infrastructure, sans oublier le « reskilling » des ressources humaines au Maroc. Il faut donc former et accompagner les enseignants dans leur prise en main de l’outil numérique, tout en dotant l’ensemble des écoles/universités marocaines de connexion internet. Il faut également financer un large programme de formation et de reconversion des jeunes diplômés à la programmation pour se préparer aux besoins actuels et futurs du marché de l’emploi.
A cela s’ajoute l’inclusion de l’enseignement du numérique (cours d’informatique et de codage) dans les programmes d’éducation, dès le primaire. Car pour accélérer la transition numérique de l’école, il faut investir et préparer très tôt notre jeunesse.
A cela s’ajoute l’inclusion de l’enseignement du numérique (cours d’informatique et de codage) dans les programmes d’éducation, dès le primaire. Car pour accélérer la transition numérique de l’école, il faut investir et préparer très tôt notre jeunesse.
Safaa KSAANI
L'info...Graphie
3 questions à Ahmed Kamal Archane
« Il faut considérer Internet en tant que service public »
Ahmed Kamal Archane, membre de l’Alliance des Ingénieurs Istiqlaliens, nous parle de l’échec des plans numériques des dernières années.
- A quel point la pandémie du nouveau Coronavirus a-t-elle participé à la révélation de la fracture numérique dans les territoires ?
- Le Maroc a connu une accélération inédite dans l’adoption du digital depuis le début de la crise Covid-19. Cette accélération a été traduite dans plusieurs domaines avec l’adoption du e-learning, le recours au télétravail, une forte augmentation dans le e-Commerce et l’usage de certains services administratifs digitalisés.
Toutefois, ce changement de palier a constitué un test brutal pour notre écosystème digital globalement positif, marqué par des défis majeurs liés principalement à la fracture numérique territoriale. Le Maroc a connu plusieurs plans numériques 2013 et 2020, et actuellement le plan Maroc Digital 2025. Mais, malheureusement, nous accusons toujours un retard en matière de lutte contre la fracture numérique territoriale.
- Evoquant les précédents plans numériques, quel bilan en tirez-vous en matière de fracture numérique ?
- La digitalisation est un chantier qui touche à tous les secteurs. Le premier constat est l’absence pendant des années d’un organe fédérateur fort des initiatives des plans 2013 et 2020, ce qui a ralenti la mise en place des différents chantiers de la digitalisation et en particulier la réduction de la fracture numérique au niveau territorial et social.
Il faut noter également l’absence d’une dimension territoriale dans les plans numériques de 2013 à 2020, d’une part, et, d’autre part, le numérique est quasiment absent dans les Programme de Développement Régional (PDR).
Aujourd’hui, il faut un programme d’urgence pour réaliser une équité numérique territoriale et en particulier la généralisation d’accès à internet par les couches et les territoires les plus défavorisés. Il est temps d’impliquer les régions dans ce chantier et d’adopter de nouveaux indicateurs plus significatifs de l’inclusion numérique tels que la connectivité par territoire, le coût d’Internet et de l’équipement par rapport au SMIC.
- Quelles sont les priorités pour réaliser une équité numérique territoriale ?
- Il faut considérer Internet en tant que service public à l’instar de l’eau et de l’électricité. De ce fait, l’Etat doit oeuvrer à la généralisation de l’accès à ce service considéré aujourd’hui comme infrastructure de base permettant aux citoyens de jouir des droits constitutionnels tels que l’éducation, la santé et l’accès aux services administratifs digitalisés ou en cours de digitalisation.
Ceci permettra également d’améliorer la compétitivité territoriale des zones industrielles situées dans les régions défavorisées et réaliser une équité territoriale en vue de favoriser les investissements au niveau des territoires.
De ce fait, il faut financer les infrastructures via le budget de l’Etat et mettre en oeuvre des programmes d’urgence de la réalisation de ces infrastructures de base par le biais des services de l’Etat (services déconcentrés ou les collectivités territoriales) et assurer l’abonnement des populations vulnérables au service via une tarification sociale d’internet.
Toutefois, ce changement de palier a constitué un test brutal pour notre écosystème digital globalement positif, marqué par des défis majeurs liés principalement à la fracture numérique territoriale. Le Maroc a connu plusieurs plans numériques 2013 et 2020, et actuellement le plan Maroc Digital 2025. Mais, malheureusement, nous accusons toujours un retard en matière de lutte contre la fracture numérique territoriale.
- Evoquant les précédents plans numériques, quel bilan en tirez-vous en matière de fracture numérique ?
- La digitalisation est un chantier qui touche à tous les secteurs. Le premier constat est l’absence pendant des années d’un organe fédérateur fort des initiatives des plans 2013 et 2020, ce qui a ralenti la mise en place des différents chantiers de la digitalisation et en particulier la réduction de la fracture numérique au niveau territorial et social.
Il faut noter également l’absence d’une dimension territoriale dans les plans numériques de 2013 à 2020, d’une part, et, d’autre part, le numérique est quasiment absent dans les Programme de Développement Régional (PDR).
Aujourd’hui, il faut un programme d’urgence pour réaliser une équité numérique territoriale et en particulier la généralisation d’accès à internet par les couches et les territoires les plus défavorisés. Il est temps d’impliquer les régions dans ce chantier et d’adopter de nouveaux indicateurs plus significatifs de l’inclusion numérique tels que la connectivité par territoire, le coût d’Internet et de l’équipement par rapport au SMIC.
- Quelles sont les priorités pour réaliser une équité numérique territoriale ?
- Il faut considérer Internet en tant que service public à l’instar de l’eau et de l’électricité. De ce fait, l’Etat doit oeuvrer à la généralisation de l’accès à ce service considéré aujourd’hui comme infrastructure de base permettant aux citoyens de jouir des droits constitutionnels tels que l’éducation, la santé et l’accès aux services administratifs digitalisés ou en cours de digitalisation.
Ceci permettra également d’améliorer la compétitivité territoriale des zones industrielles situées dans les régions défavorisées et réaliser une équité territoriale en vue de favoriser les investissements au niveau des territoires.
De ce fait, il faut financer les infrastructures via le budget de l’Etat et mettre en oeuvre des programmes d’urgence de la réalisation de ces infrastructures de base par le biais des services de l’Etat (services déconcentrés ou les collectivités territoriales) et assurer l’abonnement des populations vulnérables au service via une tarification sociale d’internet.
Recueillis par S. K.