En effet, c’est ce dimanche 22 novembre que les électeurs du pays des hommes intègres éliront leur Président ainsi que leurs représentants au Parlement dans un contexte très particulier en raison de la pandémie de Coronavirus mais aussi et surtout une crise sécuritaire liée au terrorisme.
Bien que des pans entiers du pays sont touchés par ces violences qui ont fait 1.200 morts et plus d’un million de déplacés. Selon des analystes, cela pourrait rendre incertain le bon déroulement des élections dans de nombreuses régions. Malgré ces contextes particuliers, les Burkinabés, à l’image des 13 candidats en lice, font preuve d’une maturité politique exemplaire.
Les postulants ne s’affrontent pas dans des tranchées mais à travers la force et la pertinence de leurs programmes, ne s’arcboutent pas derrières des ethnies pour s’arroger le droit de gagner. Quant aux militants, leurs manifestations sont pacifiques. Pas de canifs, pas de machettes, ni de coupures de routes, tout se passe dans la bonne humeur. Le pays de Thomas Sankara franchit ainsi un pas géant en matière de démocratie.
Consolidation
Cette campagne du scrutin du dimanche traduit parfaitement bien les propos de l’envoyé de l’ONU dans la région, Mohammed Ibn Chambas devant le Conseil de sécurité, quand il soulignait que « les élections présidentielles qui doivent être organisées en Afrique de l’Ouest avant la fin de l’année 2020 devraient être l’occasion de consolider la démocratie ». Il faisait allusion à la Côte d’Ivoire et la Guinée en octobre, le Burkina Faso en novembre, le Ghana et le Niger en décembre.
Cette élection burkinabé se caractérise aussi par une sérénité politique : pas de quiproquo politique ni de contentieux de fichiers électorales. A ce sujet, d’ailleurs, des experts de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de l’Union africaine (UA) ont estimé, après une semaine d’audit, que le fichier électoral du Burkina Faso était « fiable » pour des « élections en confiance ». Une satisfaction pour le président Roch Kaboré qui brigue un second mandat, et son gouvernement.
Sans compter que la mission conjointe, conduite par SEM JeanClaude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO et l’Ambassadeur Minata Samate Cessouma, Commissaire aux affaires politiques de l’UA, a félicité les autorités et les acteurs politiques pour leur unanimité sur les questions relatives « au processus électoral, notamment, l’audit du fichier électoral ». La mission a également « salué les dispositions prises par les autorités pour faciliter le vote des personnes déplacés ». Autant de satisfécits qui attestent la probité des hommes politiques du Burkina.
Limitation des mandats
Et, pour la première fois, la diaspora burkinabé pourra voter lors de ce scrutin. Ils seront ainsi 23 443 à l’étrangersur 7,8 millions le nombre total d’électeurs pour les scrutins législatif et présidentiel de novembre. Pour les observateurs, ces élections doivent permettre d’apporter une réponse plus robuste en matière de sécurité. Car le Burkina Faso tente de mettre en place des institutions démocratiques de base après 27 ans du régime de Blaise Compaoré.
D’ailleurs, les élections présidentielle et législative sont les deuxièmes du genre, démocratiquement parlant, après Compaoré. En outre, l’administration actuelle a proposé des textes visant à réduire la concentration du pouvoir dans la présidence et la dissolution des forces d’élite de la Garde présidentielle qui avaient maintenu Compaoré et avaient ensuite tenté un coup d’État. Cependant, le référendum constitutionnel pour une limite de deux mandats présidentiels, initialement prévu pour mars 2019, est maintenant attendu en 2020. Cette lenteur du changement pourrait constituer un point de frustration pour l’électorat mais qui n’entamera en rien la bonne tenue de scrutin.
Dans un autre registre, l’économie burkinabé a été impactée par Covid-19 à l’image des autres pays africains. Les autorités misent désormais sur l’après-Coronavirus. Ainsi la croissance du PIB est projetée à environ 6% en 2020 et 6,1% en 2021. Selon Wathi, Think Tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest, et en dépit de la situation sécuritaire difficile, les autorités ont des moyens d’agir avec l’amélioration des rendements agricoles et la réalisation d’investissements stratégiques dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures.
Au Maroc on suivra avec beaucoup d’intérêt et de près les élections du Burkina Faso, un pays frère. Faut-il rappeler d’ailleurs que le Faso fait par des Etats qui ont ouvert des Consulats à Dakhla. Enfin, ces élections constituent sans aucun doute une fierté pour les Burkinabés et une leçon de joutes politiques pour tout le continent.
Bien que des pans entiers du pays sont touchés par ces violences qui ont fait 1.200 morts et plus d’un million de déplacés. Selon des analystes, cela pourrait rendre incertain le bon déroulement des élections dans de nombreuses régions. Malgré ces contextes particuliers, les Burkinabés, à l’image des 13 candidats en lice, font preuve d’une maturité politique exemplaire.
Les postulants ne s’affrontent pas dans des tranchées mais à travers la force et la pertinence de leurs programmes, ne s’arcboutent pas derrières des ethnies pour s’arroger le droit de gagner. Quant aux militants, leurs manifestations sont pacifiques. Pas de canifs, pas de machettes, ni de coupures de routes, tout se passe dans la bonne humeur. Le pays de Thomas Sankara franchit ainsi un pas géant en matière de démocratie.
Consolidation
Cette campagne du scrutin du dimanche traduit parfaitement bien les propos de l’envoyé de l’ONU dans la région, Mohammed Ibn Chambas devant le Conseil de sécurité, quand il soulignait que « les élections présidentielles qui doivent être organisées en Afrique de l’Ouest avant la fin de l’année 2020 devraient être l’occasion de consolider la démocratie ». Il faisait allusion à la Côte d’Ivoire et la Guinée en octobre, le Burkina Faso en novembre, le Ghana et le Niger en décembre.
Cette élection burkinabé se caractérise aussi par une sérénité politique : pas de quiproquo politique ni de contentieux de fichiers électorales. A ce sujet, d’ailleurs, des experts de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de l’Union africaine (UA) ont estimé, après une semaine d’audit, que le fichier électoral du Burkina Faso était « fiable » pour des « élections en confiance ». Une satisfaction pour le président Roch Kaboré qui brigue un second mandat, et son gouvernement.
Sans compter que la mission conjointe, conduite par SEM JeanClaude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO et l’Ambassadeur Minata Samate Cessouma, Commissaire aux affaires politiques de l’UA, a félicité les autorités et les acteurs politiques pour leur unanimité sur les questions relatives « au processus électoral, notamment, l’audit du fichier électoral ». La mission a également « salué les dispositions prises par les autorités pour faciliter le vote des personnes déplacés ». Autant de satisfécits qui attestent la probité des hommes politiques du Burkina.
Limitation des mandats
Et, pour la première fois, la diaspora burkinabé pourra voter lors de ce scrutin. Ils seront ainsi 23 443 à l’étrangersur 7,8 millions le nombre total d’électeurs pour les scrutins législatif et présidentiel de novembre. Pour les observateurs, ces élections doivent permettre d’apporter une réponse plus robuste en matière de sécurité. Car le Burkina Faso tente de mettre en place des institutions démocratiques de base après 27 ans du régime de Blaise Compaoré.
D’ailleurs, les élections présidentielle et législative sont les deuxièmes du genre, démocratiquement parlant, après Compaoré. En outre, l’administration actuelle a proposé des textes visant à réduire la concentration du pouvoir dans la présidence et la dissolution des forces d’élite de la Garde présidentielle qui avaient maintenu Compaoré et avaient ensuite tenté un coup d’État. Cependant, le référendum constitutionnel pour une limite de deux mandats présidentiels, initialement prévu pour mars 2019, est maintenant attendu en 2020. Cette lenteur du changement pourrait constituer un point de frustration pour l’électorat mais qui n’entamera en rien la bonne tenue de scrutin.
Dans un autre registre, l’économie burkinabé a été impactée par Covid-19 à l’image des autres pays africains. Les autorités misent désormais sur l’après-Coronavirus. Ainsi la croissance du PIB est projetée à environ 6% en 2020 et 6,1% en 2021. Selon Wathi, Think Tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest, et en dépit de la situation sécuritaire difficile, les autorités ont des moyens d’agir avec l’amélioration des rendements agricoles et la réalisation d’investissements stratégiques dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures.
Au Maroc on suivra avec beaucoup d’intérêt et de près les élections du Burkina Faso, un pays frère. Faut-il rappeler d’ailleurs que le Faso fait par des Etats qui ont ouvert des Consulats à Dakhla. Enfin, ces élections constituent sans aucun doute une fierté pour les Burkinabés et une leçon de joutes politiques pour tout le continent.
Wolondouka SIDIBE