La récente décision de Washington et Londres de mettre fin aux importations de pétrole et de gaz russes signifie une nouvelle escalade dans la guerre économique que livre le bloc occidental, notamment le duo anglosaxon, contre Moscou. Ces deux capitales ont au passage invité l’Union Européenne à rejoindre cet embargo qui ne dit pas son nom.
Pour le moment, les Européens ne semblent pas se presser pour adopter cette mesure vu leur dépendance aux expéditions russes qui s’établissent à 45% pour le gaz, 46% pour le charbon et 27% pour le pétrole. L’Allemagne, principale économie de l’Union, importe à elle seule 55% de ses besoins en gaz de Russie via le fameux pipeline Nord Stream I, sans oublier des pays comme la Lettonie et la République Tchèque qui importent 100% de leurs besoins en énergie de la Fédération russe.
Moscou a, de son côté, déjà annoncé un gel des exportations de matières premières pour une durée d’un mois et menacé d’un arrêt total de ses expéditions de gaz vers l’Europe, si l’Union suit la voie de l’embargo décidé par Washington.
Face à cette situation, d’aucuns seraient tentés de penser que des pays « non alignés » dans ce bras de fer, à l’image du Maroc, pourraient bénéficier de la conjoncture et s’approvisionner en hydrocarbures à moindre coût de Russie. Une option qui reste peu probable, vu que cela pourrait être perçu par Washington comme un casus belli, sans oublier les coûts de fret, les expéditions ayant peu de chance de transiter par la Mer Noire (voie maritime la plus rapide pour accéder à la Méditerranée) et qui devraient être acheminées depuis le Pacifique ou la Mer de Barents.
Cette nouvelle escalade a de grandes chances de faire exploser les cours de l’énergie et bénéficierait à des pays comme les Etats Unis, le Canada, l’Azerbaïdjan, la Norvège ou encore l’Algérie. La piste algérienne est par ailleurs étudiée sérieusement par l’Espagne qui compte bien capitaliser sur la conjoncture pour se placer comme hub gazier européen.
Reste à savoir si Alger dispose encore de réserves pour répondre à cette nouvelle demande et s’il se résoudra à faire preuve de lucidité et rouvrir le GME vu que le Medgaz peine à répondre aux besoins du marché ibérique.
L’annonce de la Maison Blanche a, par ailleurs, coïncidé avec le Dialogue Stratégique Maroc-USA qui se tient actuellement à Rabat. Un alignement des astres qui pourrait bénéficier au projet du gazoduc Maroc- Nigeria dont l’utilité stratégique pour l’UE comme les USA se retrouve largement renforcée. C’est une option Win-Win qui se profile, elle permettra à Bruxelles de disposer de ressources gazières considérables à moyen terme, à Washington de proposer une alternative sérieuse aux pays européens et à Rabat et ses partenaires de sécuriser les investissements nécessaires à la mise en oeuvre rapide du gazoduc. Wait and See !
Pour le moment, les Européens ne semblent pas se presser pour adopter cette mesure vu leur dépendance aux expéditions russes qui s’établissent à 45% pour le gaz, 46% pour le charbon et 27% pour le pétrole. L’Allemagne, principale économie de l’Union, importe à elle seule 55% de ses besoins en gaz de Russie via le fameux pipeline Nord Stream I, sans oublier des pays comme la Lettonie et la République Tchèque qui importent 100% de leurs besoins en énergie de la Fédération russe.
Moscou a, de son côté, déjà annoncé un gel des exportations de matières premières pour une durée d’un mois et menacé d’un arrêt total de ses expéditions de gaz vers l’Europe, si l’Union suit la voie de l’embargo décidé par Washington.
Face à cette situation, d’aucuns seraient tentés de penser que des pays « non alignés » dans ce bras de fer, à l’image du Maroc, pourraient bénéficier de la conjoncture et s’approvisionner en hydrocarbures à moindre coût de Russie. Une option qui reste peu probable, vu que cela pourrait être perçu par Washington comme un casus belli, sans oublier les coûts de fret, les expéditions ayant peu de chance de transiter par la Mer Noire (voie maritime la plus rapide pour accéder à la Méditerranée) et qui devraient être acheminées depuis le Pacifique ou la Mer de Barents.
Cette nouvelle escalade a de grandes chances de faire exploser les cours de l’énergie et bénéficierait à des pays comme les Etats Unis, le Canada, l’Azerbaïdjan, la Norvège ou encore l’Algérie. La piste algérienne est par ailleurs étudiée sérieusement par l’Espagne qui compte bien capitaliser sur la conjoncture pour se placer comme hub gazier européen.
Reste à savoir si Alger dispose encore de réserves pour répondre à cette nouvelle demande et s’il se résoudra à faire preuve de lucidité et rouvrir le GME vu que le Medgaz peine à répondre aux besoins du marché ibérique.
L’annonce de la Maison Blanche a, par ailleurs, coïncidé avec le Dialogue Stratégique Maroc-USA qui se tient actuellement à Rabat. Un alignement des astres qui pourrait bénéficier au projet du gazoduc Maroc- Nigeria dont l’utilité stratégique pour l’UE comme les USA se retrouve largement renforcée. C’est une option Win-Win qui se profile, elle permettra à Bruxelles de disposer de ressources gazières considérables à moyen terme, à Washington de proposer une alternative sérieuse aux pays européens et à Rabat et ses partenaires de sécuriser les investissements nécessaires à la mise en oeuvre rapide du gazoduc. Wait and See !
Amine ATER