Les TPME (Très Petites et Moyennes Entreprises) prédominent au Maroc puisqu’elles représentent 99,4% du tissu productif national. Elles comprennent plus de 85,8% des TPE dont le chiffre d’affaires n’excède pas 3 millions de dirhams. Les TPME ne créent que 36,7% du revenu total, et 36,6% de la valeur ajoutée.
Puisqu’elles emploient près de 73% de la main-d’oeuvre déclarée, cette catégorie d’entreprises est cependant le principal pourvoyeur d’emplois au Maroc.
De ce fait, cette catégorie d’entreprises est très importante pour l’économie. D’où le Maroc a besoin d’une base de données consolidée comprenant toutes les informations relatives à ces entreprises. C’est du moins ce que recommande une nouvelle étude de l’Observatoire Marocain de la TPME (OMTPME), publiée conjointement avec l’Alliance pour la Finance Inclusive (Alliance for Inclusion-AFI) et Bank Al-Maghrib, sur le processus de collecte de données et définition des TPME.
« Alors que plusieurs départements gouvernementaux disposent de bases de données sur des entreprises spécifiques, un système centralisé ou une base de données d’informations relatives aux TPME n’est pas en place», déplore l’étude, estimant qu’une telle base de données consoliderait et qualifierait les données des TPME pour générer des statistiques à valeur ajoutée afin de mener des analyses multidimensionnelles et temporelles de leur comportement.
« Diverses bases de données disponibles contiennent des informations qui ne sont pas facilement comparables car elles servent principalement à des fins opérationnelles de leurs institutions respectives. En outre, de nombreuses informations provenant de ces bases de données ne sont actuellement pas entièrement désagrégées par des indicateurs tels que le sexe », fait remarquer encore l’étude.
La collecte de données désagrégées permet aux parties prenantes d’acquérir une compréhension approfondie, basée sur les données de l’ensemble des TPME, indique-t-on.
Inclusion financière
des segments non desservis De même, l’étude estime qu’une politique fondée sur des données probantes peut être adaptée pour améliorer l’inclusion financière des segments non desservis et mal desservis parmi la population.
« Dans cette veine, développer une compréhension claire des différents groupes de marché et répondre efficacement à leurs besoins est plus difficile pour les décideurs et les régulateurs financiers que pour les prestataires de services financiers (PSF). En 2013, Bank Al-Maghrib a pris l’initiative de créer l’Observatoire Marocain des TPME (OMTPME) en sensibilisant les différentes parties prenantes à l’importance d’adhérer à ce projet national d’envergure. La mission principale de l’Observatoire est de fournir aux secteurs public et privé des informations sur les TPME à l’aide d’indicateurs statistiques, d’infographies visuelles et d’études générales et thématiques », explique la même source.
Le but des informations produites par l’Observatoire est de permettre une politique et une prise de décisions fondées sur des données et des preuves par le gouvernement marocain, ressort-il de l’étude, rappelant que l’OMTPME a rendu, en 2020,son premier rapport dans un contexte où la situation économique était impactée par la pandémie de Covid-19.
« Les indicateurs et analyses présentés dans ce document révèlent des enjeux pertinents concernant les structures productives nationales qui constituent une composante importante de l’économie marocaine, en particulier pour les TPME », souligne-t-on.
Cependant, l’étude estime qu’il reste encore beaucoup de travail à entreprendre pour développer des indicateurs ventilés par sexe et par âge pour bien comprendre et répondre aux besoins des divers sous-segments du marché des TPME, y compris les femmes et les jeunes.
Défis pour le développement des TPME
Autre élément soulevé par l’étude: un débat est en cours au Maroc sur la meilleure façon de soutenir la création, la croissance et la durabilité des TPME et comment elles peuvent soutenir la création d’emplois et des richesses. Ces débats sont importants du point de vue de la politique d’inclusion financière, car de nombreuses personnes financièrement non desservies ou mal desservies sont engagées dans des activités économiques informelles ou des micro-entreprises qui, en effet, peuvent croître et devenir plus durables avec le bon soutien aux personnes, aux communautés et au pays, suggère l’étude.
L’Observatoire vise à comprendre les caractéristiques de base des PME au Maroc et s’efforce de collecter des données opportunes et pertinentes sur tous les sous-segments des PME, ainsi que sur les facteurs qui contribuent à leur croissance ou entravent leur développement, indique la même source.
L’étude montre, par ailleurs, que les micro-entreprises, en particulier celles dirigées par des femmes, présentent plusieurs faiblesses en termes de structure de bilan, de productivité et de rentabilité incitant une forte proportion à quitter le marché dans un délai relativement court. Elle révèle aussi que la création d’emplois dans les PME n’est pas encore stable ni durable à long terme. Elle démontre également que les TPME sont confrontées à de nombreuses contraintes, telles que l’accès aux sources de financement, qui limitent leur progrès.
« Cela a été particulièrement inquiétant pour les femmes car elles sont confrontées à un important déficit d’accès au crédit », souligne l’étude, ajoutant que l’accès au financement bancaire pour les micro-entreprises dont le chiffre d’affaires n’excède pas 1 million de dirhams est plus de trois fois plus faible.
Cette étude, d’après ses auteurs, résume une série de considérations que l’OMTPME a dû prendre en compte avant de parvenir à une approche coordonnée de la collecte de données sur ce type d’entreprises. L’Observatoire continue d’ailleurs à plaider pour de nouveaux ajustements aux lois qui limitent l’échange de données entre différentes institutions gouvernementales, précise l’étude.
Ces démarches sont des actions fondamentales du plan stratégique 2021-2023 de l’OMTPME qui vise à améliorer sa production d’études et d’indicateurs sur le tissu productif national. « Ce nouveau plan stratégique vise à industrialiser et dynamiser l’émission d’indicateurs en intégrant de nouveaux périmètres (entités physiques non structurées ou secteur informel) tout en ancrant l’Observatoire dans l’ère de la « data science » en mettant la donnée au service des entreprises et en accompagnant les politiques pour les TPME et en mesurant leur efficacité et leur impact », est-il souligné.
Puisqu’elles emploient près de 73% de la main-d’oeuvre déclarée, cette catégorie d’entreprises est cependant le principal pourvoyeur d’emplois au Maroc.
De ce fait, cette catégorie d’entreprises est très importante pour l’économie. D’où le Maroc a besoin d’une base de données consolidée comprenant toutes les informations relatives à ces entreprises. C’est du moins ce que recommande une nouvelle étude de l’Observatoire Marocain de la TPME (OMTPME), publiée conjointement avec l’Alliance pour la Finance Inclusive (Alliance for Inclusion-AFI) et Bank Al-Maghrib, sur le processus de collecte de données et définition des TPME.
« Alors que plusieurs départements gouvernementaux disposent de bases de données sur des entreprises spécifiques, un système centralisé ou une base de données d’informations relatives aux TPME n’est pas en place», déplore l’étude, estimant qu’une telle base de données consoliderait et qualifierait les données des TPME pour générer des statistiques à valeur ajoutée afin de mener des analyses multidimensionnelles et temporelles de leur comportement.
« Diverses bases de données disponibles contiennent des informations qui ne sont pas facilement comparables car elles servent principalement à des fins opérationnelles de leurs institutions respectives. En outre, de nombreuses informations provenant de ces bases de données ne sont actuellement pas entièrement désagrégées par des indicateurs tels que le sexe », fait remarquer encore l’étude.
La collecte de données désagrégées permet aux parties prenantes d’acquérir une compréhension approfondie, basée sur les données de l’ensemble des TPME, indique-t-on.
Inclusion financière
des segments non desservis De même, l’étude estime qu’une politique fondée sur des données probantes peut être adaptée pour améliorer l’inclusion financière des segments non desservis et mal desservis parmi la population.
« Dans cette veine, développer une compréhension claire des différents groupes de marché et répondre efficacement à leurs besoins est plus difficile pour les décideurs et les régulateurs financiers que pour les prestataires de services financiers (PSF). En 2013, Bank Al-Maghrib a pris l’initiative de créer l’Observatoire Marocain des TPME (OMTPME) en sensibilisant les différentes parties prenantes à l’importance d’adhérer à ce projet national d’envergure. La mission principale de l’Observatoire est de fournir aux secteurs public et privé des informations sur les TPME à l’aide d’indicateurs statistiques, d’infographies visuelles et d’études générales et thématiques », explique la même source.
Le but des informations produites par l’Observatoire est de permettre une politique et une prise de décisions fondées sur des données et des preuves par le gouvernement marocain, ressort-il de l’étude, rappelant que l’OMTPME a rendu, en 2020,son premier rapport dans un contexte où la situation économique était impactée par la pandémie de Covid-19.
« Les indicateurs et analyses présentés dans ce document révèlent des enjeux pertinents concernant les structures productives nationales qui constituent une composante importante de l’économie marocaine, en particulier pour les TPME », souligne-t-on.
Cependant, l’étude estime qu’il reste encore beaucoup de travail à entreprendre pour développer des indicateurs ventilés par sexe et par âge pour bien comprendre et répondre aux besoins des divers sous-segments du marché des TPME, y compris les femmes et les jeunes.
Défis pour le développement des TPME
Autre élément soulevé par l’étude: un débat est en cours au Maroc sur la meilleure façon de soutenir la création, la croissance et la durabilité des TPME et comment elles peuvent soutenir la création d’emplois et des richesses. Ces débats sont importants du point de vue de la politique d’inclusion financière, car de nombreuses personnes financièrement non desservies ou mal desservies sont engagées dans des activités économiques informelles ou des micro-entreprises qui, en effet, peuvent croître et devenir plus durables avec le bon soutien aux personnes, aux communautés et au pays, suggère l’étude.
L’Observatoire vise à comprendre les caractéristiques de base des PME au Maroc et s’efforce de collecter des données opportunes et pertinentes sur tous les sous-segments des PME, ainsi que sur les facteurs qui contribuent à leur croissance ou entravent leur développement, indique la même source.
L’étude montre, par ailleurs, que les micro-entreprises, en particulier celles dirigées par des femmes, présentent plusieurs faiblesses en termes de structure de bilan, de productivité et de rentabilité incitant une forte proportion à quitter le marché dans un délai relativement court. Elle révèle aussi que la création d’emplois dans les PME n’est pas encore stable ni durable à long terme. Elle démontre également que les TPME sont confrontées à de nombreuses contraintes, telles que l’accès aux sources de financement, qui limitent leur progrès.
« Cela a été particulièrement inquiétant pour les femmes car elles sont confrontées à un important déficit d’accès au crédit », souligne l’étude, ajoutant que l’accès au financement bancaire pour les micro-entreprises dont le chiffre d’affaires n’excède pas 1 million de dirhams est plus de trois fois plus faible.
Cette étude, d’après ses auteurs, résume une série de considérations que l’OMTPME a dû prendre en compte avant de parvenir à une approche coordonnée de la collecte de données sur ce type d’entreprises. L’Observatoire continue d’ailleurs à plaider pour de nouveaux ajustements aux lois qui limitent l’échange de données entre différentes institutions gouvernementales, précise l’étude.
Ces démarches sont des actions fondamentales du plan stratégique 2021-2023 de l’OMTPME qui vise à améliorer sa production d’études et d’indicateurs sur le tissu productif national. « Ce nouveau plan stratégique vise à industrialiser et dynamiser l’émission d’indicateurs en intégrant de nouveaux périmètres (entités physiques non structurées ou secteur informel) tout en ancrant l’Observatoire dans l’ère de la « data science » en mettant la donnée au service des entreprises et en accompagnant les politiques pour les TPME et en mesurant leur efficacité et leur impact », est-il souligné.
A. CHANNAJE
Transmission des entreprises
La transmission des entreprises reste parmi les plus grandes préoccupations du dirigeant/fondateur. Une transmission d’entreprise, réfléchie et faite en bonne et due forme, permet sa préservation, son développement, la pérennité de l’emploi et la poursuite de la création de richesse.
Au Maroc, le processus de transmission, bien qu’il soit toujours un sujet inquiétant pour le dirigeant qui est généralement le fondateur et le principal actionnaire, entame son intégration dans l’esprit et dans la vision future de l’entreprise même.
Selon le dernier baromètre de la transmission d’entreprise, réalisé par BDO, un cabinet d’audit, de conseil et d’expertise comptable, 60% des dirigeants y sont ouverts, soit un niveau qui stagne depuis 2016; les 40% restants représentent les dirigeants qui n’ont jamais songé à céder/transmettre leur entreprise et ne pensent pas le faire à moyen terme.