le Coronavirus peut infecter toute la population et ne fait aucune distinction entre grand ou petit, ni ne fait la différence entre race jaune, blanche ou noire. Il met KO et anéantit, de premier abord, ceux et celles dont l’immunité est fragile, les corps fatigués, les personnes fragiles, les malades…En changeant, le corps des femmes devient sujet aux infections.
Aussi, on a vu, au niveau des réseaux sociaux, des médecins de tous bords et de différents pays recommander haut et fort aux femmes enceintes de ne pas sortir, sauf pour aller accoucher. Ce message nous a poussés à demander les bons conseils et plus de précisions sur ce qu’encourt la parturiente, au Pr. Abdelouahab Bachouchi, Gynécologue Obstétricien et Président du Collège Marocain de Fertilité.
Aussi, on a vu, au niveau des réseaux sociaux, des médecins de tous bords et de différents pays recommander haut et fort aux femmes enceintes de ne pas sortir, sauf pour aller accoucher. Ce message nous a poussés à demander les bons conseils et plus de précisions sur ce qu’encourt la parturiente, au Pr. Abdelouahab Bachouchi, Gynécologue Obstétricien et Président du Collège Marocain de Fertilité.
-Que pouvez-vous dire de cette période de pandémie au coronavirus, pour ce qui est des femmes enceintes, surtout celles qui présentent des complications ?
-La grossesse est une période particulière dans la vie d’une femme, cependant deux points sont à retenir. Tout d’abord la baisse relative de l’immunité ainsi que la sensibilité du système de coagulation pour lesquelles il faut certaines précautions. Il est impératif d’avoir une hygiène plus drastique que d’habitude, corporelle et alimentaire, et d’éviter la sédentarité pourvoyeuse de phlébite en cette période d’épidémie particulièrement agressive. Le dernier trimestre de la grossesse représente une période où il faut redoubler de vigilance. C’est là où certaines complications peuvent s’aggraver si le suivi n’est pas respecté.
Doivent-elles venir consulter en cabinet médical et dans quels cas ?
Le confinement doit être scrupuleusement respecté. Il faut être exigeant vis avis de l’entourage immédiat de la femme enceinte : famille proche et le personnel, par le respect des conseils du ministère de la santé. Manger bien, bouger suffisamment malgré le confinement est une équation qui peut paraitre difficile mais réalisable. Le rôle de l’obstétricien est de rester à la disposition de ses parturientes. Dans les déroulements dits normaux de la grossesse, les conseils prodigués à distance (téléphone, mail...) sont indiqués pour éviter autant que possible le déplacement en cette période. Dans certains cas de diabète, de tension(HTA) ou d’obésité, la consultation périodique doit être maintenue mais ce déplacement au cabinet doit être encadré par les règles d’usage: port de masque, distanciation, gel hydroalcoolique et, d’éviter de se faire accompagner par plus d’une personne.
-Que risque une femme enceinte qui est infectée par le Covid 19 ? Est-ce que le foetus est aussi menacé ? Peut-elle mener à terme sa grossesse ?
-Quand il n’y a pas de comorbidité (présence de maladies et/ou divers troubles aigus ou chroniques s’ajoutant à la maladie initiale), une femme enceinte qui est atteinte du COVID-19 ne risque pas plus qu’une grossesse normale, d’après des études chinoises (étude de 18 cas à Wuhan).
Cependant, la prise en charge semble relativement plus compliquée au 3ème trimestre, mais gérable, du fait de la compression pulmonaire par le volume utérin. Il semble que le risque d’accouchement prématuré soit un peu plus élevé que d’habitude, ce qui peut porter préjudice au foetus. Cependant, aucune transmission du virus de la mère vers le foetus et l’enfant n’a été relevée. L’accouchement par les voies naturelles (voie basse) ou par césarienne doit se faire en milieu spécialisé dédié à cette pathologie, aucune complication majeure n’a été relevée à ce jour. L’allaitement, par contre, en période active du virus chez la mère est à éviter. Et en période de guérison avérée, l’allaitement peut être autorisé.
Cependant, la prise en charge semble relativement plus compliquée au 3ème trimestre, mais gérable, du fait de la compression pulmonaire par le volume utérin. Il semble que le risque d’accouchement prématuré soit un peu plus élevé que d’habitude, ce qui peut porter préjudice au foetus. Cependant, aucune transmission du virus de la mère vers le foetus et l’enfant n’a été relevée. L’accouchement par les voies naturelles (voie basse) ou par césarienne doit se faire en milieu spécialisé dédié à cette pathologie, aucune complication majeure n’a été relevée à ce jour. L’allaitement, par contre, en période active du virus chez la mère est à éviter. Et en période de guérison avérée, l’allaitement peut être autorisé.
-Le protocole du traitement contre le virus n’est-il pas contre-indiqué ?
-Le traitement de la femme enceinte atteinte de Covid-19 par la Chloroquine n’est pas contre- indiqué mais doit être sous contrôle médical strict pour gérer les effets secondaires, aucune automédication n’est autorisée.
Le dépistage systématique n’est-il pas le seul moyen pour identifier le plus de personnes positives ?
Le dépistage systématique au profit de toute la population est l’idéal et par différentes méthodes : PCR, test sanguin rapide. L’objectif est d’identifier et de prendre en charge le plus possible de personnes positives. Mais encore faut-il qu’il soit à la portée notre pays : coût exorbitant, logistique pour réaliser ces tests à l’échelle nationale, disponibilité de ces tests (le monde entier veut en acheter et les capacités de production restent limitées). Il clair que l’état marocain a réagi avec une rapidité exceptionnelle pour contenir l’épidémie au prix d’énormes sacrifices pour préserver la santé de la population.
C’est à nous, citoyens, d’assumer pleinement notre responsabilité par le respect total des consignes décrétées et à la société civile de se mobiliser pour aider les plus démunis à supporter le confinement. De la préservation de leur santé dépend la nôtre ! La tâche est lourde et difficile mais c’est un passage obligé pour s’attaquer au plus tôt et au mieux à la « crise post pandémie ». C’est là où le rôle du citoyen est primordial : RESTER CHEZ SOI, AIDER LES PLUS DEMUNIS A RESTER CHEZ EUX en mettant la main à la poche, chacun à hauteur de ses capacités. Et surtout, SE COMPORTER (de manière civique) comme si on est infecté et comme si l’autre est infecté.
C’est à nous, citoyens, d’assumer pleinement notre responsabilité par le respect total des consignes décrétées et à la société civile de se mobiliser pour aider les plus démunis à supporter le confinement. De la préservation de leur santé dépend la nôtre ! La tâche est lourde et difficile mais c’est un passage obligé pour s’attaquer au plus tôt et au mieux à la « crise post pandémie ». C’est là où le rôle du citoyen est primordial : RESTER CHEZ SOI, AIDER LES PLUS DEMUNIS A RESTER CHEZ EUX en mettant la main à la poche, chacun à hauteur de ses capacités. Et surtout, SE COMPORTER (de manière civique) comme si on est infecté et comme si l’autre est infecté.
Propos recueillis par
Bouteina BENNANI