En décembre 1995, au sortir de la Guerre froide, les Forces Armées Royales (FAR) ont été déployées en Bosnie-Herzégovine pour faire respecter les Accords de Dayton mettant fin aux combats interethniques. Pendant une année, l’armée marocaine a travaillé aux côtés de la force multinationale de mise en oeuvre de l’OTAN (IFOR), donnant le Clap de début à une coopération qui célébrera bientôt son trentenaire.
Sauf que depuis le temps, le statut du Royaume a bigrement évolué et à force d’envoyer ses troupes dans les missions de maintien de paix, sans oublier ses contributions dans la cyberdéfense et la lutte contre le terrorisme, le pays s’est hissé au rang de «partenaire stratégique clé» pour l’Alliance atlantique, qui ne rate jamais l’occasion de participer à l’exercice militaire maroco-américain « African Lion », lequel se déroule chaque année à la lisière de la frontière algérienne, notamment dans la région d’Al-Mahbès, à quelque 80 kilomètres de Tindouf, au coeur des zones dites contestées.
Cette relation de longue durée interpelle sur l’éventualité de l’adhésion du Royaume à l’OTAN, surtout que son armée répond aux standards de l’Alliance transatlantique, comme l’a bien affirmé, sur ces mêmes colonnes, le général américain Stephen J. Townsend, Commandant du Commandement américain pour l’Afrique. Le poids géopolitique de Rabat, après une telle initiative, serait massif et ses effets se feront ressentir à l’Est, chez une Algérie hostile, tout comme au Nord, en Espagne, qui ambitionne d’inclure Sebta et Mellilia dans le périmètre de défense de l’Alliance, mais pour le moment en vain.
Cependant, il existe une ombre au tableau ! Si le Maroc joue par excellence, aujourd’hui, un rôle de médiateur de paix et de sécurité dans la région MENA et en Afrique subsaharienne, en intégrant l’Alliance, il serait contraint d’adopter des décisions a contrario de ses orientations, surtout dans les dossiers impliquant Moscou et Pékin, identifiés comme menaces par cette dernière. Le dossier de Sebta et Mellilia pourrait également entrer dans un insoluble statu quo, à l’image de celui de Gibraltar, chose que Rabat ne peut pas se permettre.
Il est vrai que tous ces scénarios paraissent pour l’instant improbables, mais avec les instabilités géopolitiques pesant sur la scène mondiale, rien n’est impossible. Car, après tout, l’OTAN aspire à créer un espace euro-atlantique de paix et de sécurité, où le Maroc pourrait être une pierre angulaire. D’autant que la «membersmap» de l’Alliance ne répond à aucune logique géographique, du moment qu’elle comprend deux exceptions, à savoir les Etats-Unis et le Canada. Et si le Maroc était la troisième !?
Sauf que depuis le temps, le statut du Royaume a bigrement évolué et à force d’envoyer ses troupes dans les missions de maintien de paix, sans oublier ses contributions dans la cyberdéfense et la lutte contre le terrorisme, le pays s’est hissé au rang de «partenaire stratégique clé» pour l’Alliance atlantique, qui ne rate jamais l’occasion de participer à l’exercice militaire maroco-américain « African Lion », lequel se déroule chaque année à la lisière de la frontière algérienne, notamment dans la région d’Al-Mahbès, à quelque 80 kilomètres de Tindouf, au coeur des zones dites contestées.
Cette relation de longue durée interpelle sur l’éventualité de l’adhésion du Royaume à l’OTAN, surtout que son armée répond aux standards de l’Alliance transatlantique, comme l’a bien affirmé, sur ces mêmes colonnes, le général américain Stephen J. Townsend, Commandant du Commandement américain pour l’Afrique. Le poids géopolitique de Rabat, après une telle initiative, serait massif et ses effets se feront ressentir à l’Est, chez une Algérie hostile, tout comme au Nord, en Espagne, qui ambitionne d’inclure Sebta et Mellilia dans le périmètre de défense de l’Alliance, mais pour le moment en vain.
Cependant, il existe une ombre au tableau ! Si le Maroc joue par excellence, aujourd’hui, un rôle de médiateur de paix et de sécurité dans la région MENA et en Afrique subsaharienne, en intégrant l’Alliance, il serait contraint d’adopter des décisions a contrario de ses orientations, surtout dans les dossiers impliquant Moscou et Pékin, identifiés comme menaces par cette dernière. Le dossier de Sebta et Mellilia pourrait également entrer dans un insoluble statu quo, à l’image de celui de Gibraltar, chose que Rabat ne peut pas se permettre.
Il est vrai que tous ces scénarios paraissent pour l’instant improbables, mais avec les instabilités géopolitiques pesant sur la scène mondiale, rien n’est impossible. Car, après tout, l’OTAN aspire à créer un espace euro-atlantique de paix et de sécurité, où le Maroc pourrait être une pierre angulaire. D’autant que la «membersmap» de l’Alliance ne répond à aucune logique géographique, du moment qu’elle comprend deux exceptions, à savoir les Etats-Unis et le Canada. Et si le Maroc était la troisième !?
Saâd JAFRI