Au Maroc, des réseaux « mafieux » n’hésitent pas à exploiter, depuis des années, le sable au niveau du littoral. Dans ce sens, des visites de terrain ont été effectuées par des députés désignés pour cette mission, afin d’évaluer la situation.
Ces mêmes députés devront se réunir, demain, pour établir les derniers points nécessaires à la constitution d’une commission parlementaire d’enquête sur le vol de sable.
L’intérêt de cette commission est également de mettre plus de pression sur les départements ministériels concernés, tels ceux de la Logistique et de l’Environnement. En effet, malgré les sollicitations de certains parlementaires, les parties concernées ont longtemps opté pour des réponses considérées dénuées de sens, et bien souvent contradictoires.
Pire, les sociétés légalement habilitées à exploiter le sable du littoral ne sont pas clairement désignées et les autorités censées faire le contrôle justifient leur faille à réaliser cette mission par le fait que, souvent, le vol de sable se produit pendant la nuit.
Cette exploitation illégale ne coûte pas que du sable au pays. Comme l’ont soutenu les députés, les exploitants font perdre au Trésor public environ 5 milliards de dirhams chaque année. Ce chiffre est dû à l’exploitation illégale de plus de 10 millions de mètres cubes de sable du littoral. Sans oublier que la part du sable exploitée illégalement représente plus de 55% du total des extractions écoulé sur le marché.
Le secteur légal n’est-il pas aussi nuisible ?
Pour Mohamed Saoud, Premier vice-président de la région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, la création d’une commission pour gérer le secteur illégal pose problème. D’autant plus qu’il faut même revoir l’exploitation légale du sable. « Le premier élément qui pose problème est le fait que le parlement doit créer une commission pour gérer un secteur illégal », s’insurge Saoud. « Si cette pratique était légale et qu’elle posait quand même problème, la création d’une commission aurait un sens. Maintenant, cela signifie que le gouvernement est absent depuis des années », ajoute-t-il. « Il faut non seulement combattre ce phénomène illégal, mais également celui légal.
Dans le monde entier, le sable utilisé dans la construction est le fruit du concassage. Des petites usines se chargent de cela », souligne le membre du Conseil.
« Au Maroc, par souci de facilité, des personnes sont autorisées à exploiter le sable au détriment du tourisme et de l’avenir de nos enfants.
Il ne faut pas oublier que ce sable prend des millions d’années pour se reconstituer et que les moyens de substitution existent », déclare Saoud. Dans ce sillage, les habitants de Sidi Abdeslam, dans la région de Tétouan, ont fortement contesté cette pratique qui prend de l’ampleur. Ils sont même prêts à aller jusqu’à organiser des sit-in et empêcher les camions d’accéder à leur plage, si les autorités ne réagissent pas face à cette catastrophe environnementale.
Ces mêmes députés devront se réunir, demain, pour établir les derniers points nécessaires à la constitution d’une commission parlementaire d’enquête sur le vol de sable.
L’intérêt de cette commission est également de mettre plus de pression sur les départements ministériels concernés, tels ceux de la Logistique et de l’Environnement. En effet, malgré les sollicitations de certains parlementaires, les parties concernées ont longtemps opté pour des réponses considérées dénuées de sens, et bien souvent contradictoires.
Pire, les sociétés légalement habilitées à exploiter le sable du littoral ne sont pas clairement désignées et les autorités censées faire le contrôle justifient leur faille à réaliser cette mission par le fait que, souvent, le vol de sable se produit pendant la nuit.
Cette exploitation illégale ne coûte pas que du sable au pays. Comme l’ont soutenu les députés, les exploitants font perdre au Trésor public environ 5 milliards de dirhams chaque année. Ce chiffre est dû à l’exploitation illégale de plus de 10 millions de mètres cubes de sable du littoral. Sans oublier que la part du sable exploitée illégalement représente plus de 55% du total des extractions écoulé sur le marché.
Le secteur légal n’est-il pas aussi nuisible ?
Pour Mohamed Saoud, Premier vice-président de la région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, la création d’une commission pour gérer le secteur illégal pose problème. D’autant plus qu’il faut même revoir l’exploitation légale du sable. « Le premier élément qui pose problème est le fait que le parlement doit créer une commission pour gérer un secteur illégal », s’insurge Saoud. « Si cette pratique était légale et qu’elle posait quand même problème, la création d’une commission aurait un sens. Maintenant, cela signifie que le gouvernement est absent depuis des années », ajoute-t-il. « Il faut non seulement combattre ce phénomène illégal, mais également celui légal.
Dans le monde entier, le sable utilisé dans la construction est le fruit du concassage. Des petites usines se chargent de cela », souligne le membre du Conseil.
« Au Maroc, par souci de facilité, des personnes sont autorisées à exploiter le sable au détriment du tourisme et de l’avenir de nos enfants.
Il ne faut pas oublier que ce sable prend des millions d’années pour se reconstituer et que les moyens de substitution existent », déclare Saoud. Dans ce sillage, les habitants de Sidi Abdeslam, dans la région de Tétouan, ont fortement contesté cette pratique qui prend de l’ampleur. Ils sont même prêts à aller jusqu’à organiser des sit-in et empêcher les camions d’accéder à leur plage, si les autorités ne réagissent pas face à cette catastrophe environnementale.
Hajar LEBABI