Les travaux du Forum mondial de l’eau ont pris fin sur une note d’optimisme mais aussi avec beaucoup d’inquiétudes et d’interrogations au regard de la rareté des ressources hydriques et de l’inégalité dans sa distribution à l’échelle planétaire.
Organisé du 21 au 26 mars 2022 à Dakar, au Sénégal, ce conclave est venu à point nommé pour sensibiliser les dirigeants de ce monde afin de prendre conscience du changement climatique et faire de la préservation de l’eau un combat. C’est à juste titre, d’ailleurs, si la neuvième édition du Forum mondial de l’Eau avait un thème évocateur : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement durable ».
En effet, selon les experts, l’eau est un enjeu transverse. Les 20 cibles de l’Agenda 2030 relatives à l’eau illustrent cette transversalité: cible 4 de l’ODD 1 sur la pauvreté, cible 3 de l’ODD3 sur la santé, cible 5 de l’ODD4 sur l’éducation... Pour Macky Sall, président du pays hôte de ce forum, « l’eau occupe une place vitale dans la satisfaction de nos besoins, dans la préservation de notre environnement et dans le développement de nos pays. La coopération autour de l’eau contribue à la coexistence pacifique et à la préservation de relations cordiales entre pays partageant des bassins fluviaux transfrontaliers. De plus, les effets combinés du changement climatique et de l’accroissement de la population entrainant la raréfaction de l’eau, il s’avère nécessaire d’aborder la problématique de l’eau sous l’angle de la promotion de la paix ».
Tandis que Loïc Fauchon, Président du Conseil Mondial de l’Eau, souligne que « La raison d’être du Forum mondial de l’eau est de rassembler des acteurs politiques clés, des chefs d’entreprise, des ONG, des donateurs et des organisations internationales. Ils rassemblent leurs expériences et leur savoir-faire pour contribuer davantage à l’accès à l’eau et à l’assainissement et en faciliter l’accès ».
Immense richesse
En Afrique, le Forum a constitué un plaidoyer quand on sait que le continent connait un déficit criard en matière d’approvisionnement en eau potable alors qu’il regorge d’une immense richesse en la matière. En effet, le problème de l’accès à l’eau potable est particulièrement aigu sur le continent africain.
Dans un rapport publié récemment, l’Institut universitaire des Nations Unies pour l’eau, l’environnement et la santé (UNU-INWEH), estime que 19 pays africains totalisant environ 500 millions d’habitants n’ont pas un accès sûr à l’eau. C’est dans ce sens que la création d’un panel international de haut niveau sur les investissements dans l’eau en Afrique trouve tout son sens.
D’ailleurs, l’objectif du panel est de développer des voies concrètes pour mobiliser 30 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour combler le déficit d’investissements en Afrique, selon le ministre sénégalais de l’Eau, Serigne Mbaye Thiam. Mieux, les initiateurs et organisateurs du panel ont désigné 5 chefs d’Etas africains pour se joindre à cette démarche. Un président pour chaque région africaine. Et c’est la Tanzanie qui sera le pays hôte pour accueillir ce panel international de Haut niveau sur l’investissement dans l’eau en Afrique.
Une autre action salutaire, qui a marqué le Forum de Dakar, est celle de l’Agence française de développement (AFD), laquelle est prête à accompagner l’initiative de la Grande Muraille verte (GMV). A ce sujet, son directeur chargé de la transition écologique et des ressources naturelles, Gilles Kleitz, a révélé que son institution a rassemblé des bailleurs sous l’impulsion des pays sahéliens, dans le but de mobiliser, pour les prochaines années, des financements en faveur de la GMV.
Pour ce qui est des principales recommandations, le Forum a invité les Etats à adopter des plans de gestion durable et intégrée pour préserver les ressources en eau et les écosystèmes. Il a également préconisé une mobilisation des ressources financières en faveur de l’accès des populations et une gouvernance de l’eau qui inclue les secteurs agricole, industriel, de la santé, de la biodiversité, ou encore de l’énergie. Tout comme, l’eau doit faire l’objet d’une coopération renforcée entre différentes entités, régionales ou internationales.
Outils et moyens
Il faut dire que le Forum « Dakar 2021 » a mis l’accent sur quatre priorités à savoir : la sécurité de l’eau et de l’assainissement ; la coopération ; l’eau pour le développement rural ; les outils et moyens. D’ailleurs, l’une des caractéristiques innovantes du 9ème Forum mondial de l’Eau a porté sur la mise en oeuvre des réponses aux attentes des populations.
L’initiative « Dakar 2021 » est donc un dispositif de labellisation de projets, générateur d’engagements et d’actions pour accélérer les progrès, en particulier pour la réalisation des ODD.
Enfin, rappelons qu’en réunissant les gouvernements, le secteur privé et les organisations de la société civile pour renforcer la mise en oeuvre des actions nécessaires à la réalisation de l’Objectif du Développement durable numéro 6 (ODD6), le 9ème Forum mondial de l’eau a offert une plateforme d’expression à d’autres parties prenantes (groupements de femmes, jeunes, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs), contribuant ainsi à la transformation qualitative du quotidien des populations et à l’amélioration des performances des secteurs de production. Autrement dit, il s’agit d’être plus concret dans la préservation de l’eau.
Organisé du 21 au 26 mars 2022 à Dakar, au Sénégal, ce conclave est venu à point nommé pour sensibiliser les dirigeants de ce monde afin de prendre conscience du changement climatique et faire de la préservation de l’eau un combat. C’est à juste titre, d’ailleurs, si la neuvième édition du Forum mondial de l’Eau avait un thème évocateur : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement durable ».
En effet, selon les experts, l’eau est un enjeu transverse. Les 20 cibles de l’Agenda 2030 relatives à l’eau illustrent cette transversalité: cible 4 de l’ODD 1 sur la pauvreté, cible 3 de l’ODD3 sur la santé, cible 5 de l’ODD4 sur l’éducation... Pour Macky Sall, président du pays hôte de ce forum, « l’eau occupe une place vitale dans la satisfaction de nos besoins, dans la préservation de notre environnement et dans le développement de nos pays. La coopération autour de l’eau contribue à la coexistence pacifique et à la préservation de relations cordiales entre pays partageant des bassins fluviaux transfrontaliers. De plus, les effets combinés du changement climatique et de l’accroissement de la population entrainant la raréfaction de l’eau, il s’avère nécessaire d’aborder la problématique de l’eau sous l’angle de la promotion de la paix ».
Tandis que Loïc Fauchon, Président du Conseil Mondial de l’Eau, souligne que « La raison d’être du Forum mondial de l’eau est de rassembler des acteurs politiques clés, des chefs d’entreprise, des ONG, des donateurs et des organisations internationales. Ils rassemblent leurs expériences et leur savoir-faire pour contribuer davantage à l’accès à l’eau et à l’assainissement et en faciliter l’accès ».
Immense richesse
En Afrique, le Forum a constitué un plaidoyer quand on sait que le continent connait un déficit criard en matière d’approvisionnement en eau potable alors qu’il regorge d’une immense richesse en la matière. En effet, le problème de l’accès à l’eau potable est particulièrement aigu sur le continent africain.
Dans un rapport publié récemment, l’Institut universitaire des Nations Unies pour l’eau, l’environnement et la santé (UNU-INWEH), estime que 19 pays africains totalisant environ 500 millions d’habitants n’ont pas un accès sûr à l’eau. C’est dans ce sens que la création d’un panel international de haut niveau sur les investissements dans l’eau en Afrique trouve tout son sens.
D’ailleurs, l’objectif du panel est de développer des voies concrètes pour mobiliser 30 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour combler le déficit d’investissements en Afrique, selon le ministre sénégalais de l’Eau, Serigne Mbaye Thiam. Mieux, les initiateurs et organisateurs du panel ont désigné 5 chefs d’Etas africains pour se joindre à cette démarche. Un président pour chaque région africaine. Et c’est la Tanzanie qui sera le pays hôte pour accueillir ce panel international de Haut niveau sur l’investissement dans l’eau en Afrique.
Une autre action salutaire, qui a marqué le Forum de Dakar, est celle de l’Agence française de développement (AFD), laquelle est prête à accompagner l’initiative de la Grande Muraille verte (GMV). A ce sujet, son directeur chargé de la transition écologique et des ressources naturelles, Gilles Kleitz, a révélé que son institution a rassemblé des bailleurs sous l’impulsion des pays sahéliens, dans le but de mobiliser, pour les prochaines années, des financements en faveur de la GMV.
Pour ce qui est des principales recommandations, le Forum a invité les Etats à adopter des plans de gestion durable et intégrée pour préserver les ressources en eau et les écosystèmes. Il a également préconisé une mobilisation des ressources financières en faveur de l’accès des populations et une gouvernance de l’eau qui inclue les secteurs agricole, industriel, de la santé, de la biodiversité, ou encore de l’énergie. Tout comme, l’eau doit faire l’objet d’une coopération renforcée entre différentes entités, régionales ou internationales.
Outils et moyens
Il faut dire que le Forum « Dakar 2021 » a mis l’accent sur quatre priorités à savoir : la sécurité de l’eau et de l’assainissement ; la coopération ; l’eau pour le développement rural ; les outils et moyens. D’ailleurs, l’une des caractéristiques innovantes du 9ème Forum mondial de l’Eau a porté sur la mise en oeuvre des réponses aux attentes des populations.
L’initiative « Dakar 2021 » est donc un dispositif de labellisation de projets, générateur d’engagements et d’actions pour accélérer les progrès, en particulier pour la réalisation des ODD.
Enfin, rappelons qu’en réunissant les gouvernements, le secteur privé et les organisations de la société civile pour renforcer la mise en oeuvre des actions nécessaires à la réalisation de l’Objectif du Développement durable numéro 6 (ODD6), le 9ème Forum mondial de l’eau a offert une plateforme d’expression à d’autres parties prenantes (groupements de femmes, jeunes, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs), contribuant ainsi à la transformation qualitative du quotidien des populations et à l’amélioration des performances des secteurs de production. Autrement dit, il s’agit d’être plus concret dans la préservation de l’eau.
Wolondouka SIDIBE
Bon à savoir
Le Forum Mondial de l’Eau (FME) est le plus grand événement international sur l’eau. Il rassemble tous les 3 ans les décideurs de la gestion de l’eau : politiques, bailleurs, universitaires, société civile et secteur privé. Cette plateforme unique pose un diagnostic sur les défis de la gestion de l’eau, élabore des propositions de plan d’action et les soumet à l’engagement des Etats, des organisations internationales et des acteurs de la société civile.
Co-organisée par le Sénégal et le Conseil mondial de l’eau, cette 9ème édition revêt une importance particulière pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) à l’échelle des bassins. Son programme intègre en effet un segment politique de haut niveau dédié aux bassins (segment bassin), une première dans l’histoire des Forums. C’est sept ans après la consécration, en 2015, de l’approche GIRE-bassin avec l’adoption des Objectifs du Développement Durable et de cibles et indicateurs dédiés, y compris sur la coopération transfrontalière, qu’une telle avancée a été obtenue.