Le poids excessif du cartable demeure bel et bien un sujet récurrent qui est, aujourd’hui, reconnu en tant que problème de santé publique dans certains pays, notamment européens. Les conséquences qu’il peut avoir sur la santé des enfants ne sont pas à prendre à la légère, puisqu’il s’agit des douleurs au niveau du dos et de la colonne vertébrale, susceptibles de se transformer en des douleurs permanentes, a indiqué Amina Barakat, chef de service de médecine néonatale à l’Hôpital des Enfants de Rabat.
« Un sac à dos trop lourd provoque un fléchissement vers l’avant avec le haut du dos arrondi, la tête penchée et le cou étiré, peut causer également des douleurs au niveau du cou et des épaules », a-t-elle fait remarquer. Tout en alertant sur les différentes séquelles dorsales, Mme Barakat a précisé que « lorsque le corps est fléchi en avant, une pression va être exercée sur les hanches si l’enfant se penche pour compenser le poids du sac, mais également sur les genoux en raison d’un changement dans la posture et dans la démarche ». Pour atténuer les effets de ce fléau, le numérique se révèle comme recette magique.
Accélérer la digitalisation
Contacté par nos soins, Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves au Maroc (FNAPEM), a indiqué que « nous nous sommes penchés sur le sujet il y a des années, tout en prônant l’usage des nouvelles technologies dans l’enseignement et la numérisation des manuels ». Cette question n’est pas uniquement la préoccupation des dirigeants politiques, mais également de la FNAPEM.
« La numérisation des contenus et du domaine pédagogique me semble la meilleure solution pour la substitution de la méthode classique, comme en témoigne le succès croissant des cours en ligne », a-t-il ajouté, pointant du doigt l’absence de mesures organisationnelles et pédagogiques concrètes pour tenter de résoudre ce problème qui perdure. Le président a saisi cette occasion pour appeler à la réforme des programmes scolaires qui pourraient obliger l’enfant à ramener plusieurs livres qu’il ne sera même pas amené à utiliser, tout en exhortant les responsables éducatifs à revoir le nombre d’heures enseignés et de répartir les matières sur l’ensemble des jours de la semaine.
Il a, en effet, jeté la lumière sur les disparités régionales et fragilités des infrastructures en matière d’accès aux ressources numériques, notamment dans le milieu rural. En effet, plusieurs élèves n’ont pas accès au matériel informatique et encore moins à l’internet, ce qui les condamnerait à porter le cartable, peu importe son poids.
La tutelle se prononce
Un constat partagé également par le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, qui a déclaré, lundi 24 janvier, à la Chambre des représentants que son département oeuvre à la mise en place d’une série de mesures pour favoriser la transformation numérique de l’enseignement, accélérée davantage par la pandémie de Covid-19.
Il a précisé, dans le même sillage, que la révision des programmes, des manuels et des équipements pédagogiques est l’un des chantiers sur lesquels le ministère travaille pour suivre l’évolution rapide et les besoins de l’école marocaine. Le département éducatif prête une attention particulière au développement des ressources numériques pour réduire de façon considérable les supports papiers, et ce, dans le but d’éviter les charges inutiles et de prévenir les problèmes de santé, a souligné M. Benmoussa.
Ce dernier a rappelé que son institution avait « publié une circulaire en 2006 concernant les livres et les outils scolaires, soulignant que l’enfant ne doit acquérir qu’un seul livre dans chaque matière ». Devant les députés de la nation, il a évoqué le rôle des parents en matière du contrôle du poids du cartable en fonction de leur emploi du temps qui déterminent le type et la nature des manuels dont l’enfant aura besoin au quotidien. La résolution de ce problème ne saurait être efficace sans la contribution et la mobilisation de toutes les parties concernées, a-t-il dit.
Il a, in fine, rappelé qu’un cartable ne devrait pas excéder 10 % du poids de l’enfant. Soit en moyenne 3,4 kg pour un élève de 11 ans et 4,4 kg pour un élève de 13 ans.
« Un sac à dos trop lourd provoque un fléchissement vers l’avant avec le haut du dos arrondi, la tête penchée et le cou étiré, peut causer également des douleurs au niveau du cou et des épaules », a-t-elle fait remarquer. Tout en alertant sur les différentes séquelles dorsales, Mme Barakat a précisé que « lorsque le corps est fléchi en avant, une pression va être exercée sur les hanches si l’enfant se penche pour compenser le poids du sac, mais également sur les genoux en raison d’un changement dans la posture et dans la démarche ». Pour atténuer les effets de ce fléau, le numérique se révèle comme recette magique.
Accélérer la digitalisation
Contacté par nos soins, Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves au Maroc (FNAPEM), a indiqué que « nous nous sommes penchés sur le sujet il y a des années, tout en prônant l’usage des nouvelles technologies dans l’enseignement et la numérisation des manuels ». Cette question n’est pas uniquement la préoccupation des dirigeants politiques, mais également de la FNAPEM.
« La numérisation des contenus et du domaine pédagogique me semble la meilleure solution pour la substitution de la méthode classique, comme en témoigne le succès croissant des cours en ligne », a-t-il ajouté, pointant du doigt l’absence de mesures organisationnelles et pédagogiques concrètes pour tenter de résoudre ce problème qui perdure. Le président a saisi cette occasion pour appeler à la réforme des programmes scolaires qui pourraient obliger l’enfant à ramener plusieurs livres qu’il ne sera même pas amené à utiliser, tout en exhortant les responsables éducatifs à revoir le nombre d’heures enseignés et de répartir les matières sur l’ensemble des jours de la semaine.
Il a, en effet, jeté la lumière sur les disparités régionales et fragilités des infrastructures en matière d’accès aux ressources numériques, notamment dans le milieu rural. En effet, plusieurs élèves n’ont pas accès au matériel informatique et encore moins à l’internet, ce qui les condamnerait à porter le cartable, peu importe son poids.
La tutelle se prononce
Un constat partagé également par le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, qui a déclaré, lundi 24 janvier, à la Chambre des représentants que son département oeuvre à la mise en place d’une série de mesures pour favoriser la transformation numérique de l’enseignement, accélérée davantage par la pandémie de Covid-19.
Il a précisé, dans le même sillage, que la révision des programmes, des manuels et des équipements pédagogiques est l’un des chantiers sur lesquels le ministère travaille pour suivre l’évolution rapide et les besoins de l’école marocaine. Le département éducatif prête une attention particulière au développement des ressources numériques pour réduire de façon considérable les supports papiers, et ce, dans le but d’éviter les charges inutiles et de prévenir les problèmes de santé, a souligné M. Benmoussa.
Ce dernier a rappelé que son institution avait « publié une circulaire en 2006 concernant les livres et les outils scolaires, soulignant que l’enfant ne doit acquérir qu’un seul livre dans chaque matière ». Devant les députés de la nation, il a évoqué le rôle des parents en matière du contrôle du poids du cartable en fonction de leur emploi du temps qui déterminent le type et la nature des manuels dont l’enfant aura besoin au quotidien. La résolution de ce problème ne saurait être efficace sans la contribution et la mobilisation de toutes les parties concernées, a-t-il dit.
Il a, in fine, rappelé qu’un cartable ne devrait pas excéder 10 % du poids de l’enfant. Soit en moyenne 3,4 kg pour un élève de 11 ans et 4,4 kg pour un élève de 13 ans.
Siham MDIJI
Repères
Le numérique pour la réussite du système éducatif
L’accès à Internet et aux nouvelles technologies se présente aujourd’hui comme une condition sine qua non pour la réussite du système éducatif. C’est ainsi que le Parti de l’Istiqlal s’engage à instaurer l’égalité sociale et numérique pour assurer une bonne éducation pour tous les Marocains. Pour qu’elle permette de favoriser la réussite académique et professionnelle de chaque élève, l’école marocaine doit devenir le creuset de formation de jeunes épanouis qui façonneront l’avenir du Maroc, tout comme elle doit être moderne en prenant rapidement le train de la révolution numérique.
Le e-learning à l’ère de la pandémie
Entre classes inversées, solutions collaboratives et plateformes d’apprentissage, le e-learning s’affirme de plus en plus, aussi bien dans le secteur public que privé, notamment en cette période marquée par le Covid-19. La solution e-learning offre de nombreux avantages et s’avance vers des technologies de plus en plus immersives, interactives et surtout pédagogiques, mais de nombreux efforts restent à déployer pour développer des contenus plus riches.
L'info...Graphie
3 questions à Amina Barakat
« 20 à 50% des enfants de 10 à 15 ans souffrent des douleurs dorsales »
Amina Barakat, Chef de service de médecine néonatale à l’Hôpital des Enfants de Rabat, a répondu à nos questions sur les maux de dos, générés par le port de cartables.
- Le surpoids des cartables est-il considéré comme un problème de santé publique ?
- Malgré le fait qu’à chaque rentrée scolaire, ce phénomène de cartables lourds refait surface dans la société marocaine, le Maroc ne l’a toujours pas reconnu comme problème de santé publique.
- A votre avis, le mal de dos deviendrait-il le mal du siècle des générations futures ?
- Effectivement. Selon les spécialistes, à peu près 20 à 50% des enfants de 10 à 15 ans souffrent des douleurs dorsales. Cette affection, devenue de plus en plus fréquente en bas âge, peut avoir des causes très variées, tels que le port des cartables trop lourds, les mauvaises postures en classe qui mettent à contrario la colonne vertébrale, le manque ou l’excès d’activité musculo-squelettique liée à une activité sportive.
- En tant que professionnel de santé, quelles sont vos recommandations pour remédier à ce problème préoccupant ?
- Pour remédier à ce problème, il faudrait jeter la lumière sur les caractéristiques d’un sac à dos sain auprès des parents qui doivent, bien évidemment, veiller à ce qu’il ne contienne que l’essentiel. Il est également important de prêter attention à la posture de l’enfant pour lui éviter des douleurs à l’âge adulte et l’encourager à se tenir droit, les épaules vers l’arrière afin de renforcer la tonicité de la ceinture abdominale.
- Le surpoids des cartables est-il considéré comme un problème de santé publique ?
- Malgré le fait qu’à chaque rentrée scolaire, ce phénomène de cartables lourds refait surface dans la société marocaine, le Maroc ne l’a toujours pas reconnu comme problème de santé publique.
- A votre avis, le mal de dos deviendrait-il le mal du siècle des générations futures ?
- Effectivement. Selon les spécialistes, à peu près 20 à 50% des enfants de 10 à 15 ans souffrent des douleurs dorsales. Cette affection, devenue de plus en plus fréquente en bas âge, peut avoir des causes très variées, tels que le port des cartables trop lourds, les mauvaises postures en classe qui mettent à contrario la colonne vertébrale, le manque ou l’excès d’activité musculo-squelettique liée à une activité sportive.
- En tant que professionnel de santé, quelles sont vos recommandations pour remédier à ce problème préoccupant ?
- Pour remédier à ce problème, il faudrait jeter la lumière sur les caractéristiques d’un sac à dos sain auprès des parents qui doivent, bien évidemment, veiller à ce qu’il ne contienne que l’essentiel. Il est également important de prêter attention à la posture de l’enfant pour lui éviter des douleurs à l’âge adulte et l’encourager à se tenir droit, les épaules vers l’arrière afin de renforcer la tonicité de la ceinture abdominale.
Recueillis par S.M.