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Frustré, Ghali menace l’Espagne et s’en prend à Pedro Sanchez


Rédigé par Anass Machloukh Mercredi 25 Mai 2022

Dans une interview accordée à une chaîne espagnole, le chef du Polisario a ressassé ses attaques contre l’Espagne après son revirement dans l’affaire du Sahara. Avec des propos ambigus, il n’a pas manqué de proférer des menaces aussi bien à l’encontre du Maroc que de l’Espagne. Détails.



Sous le coup de la frustration, le chef du Polisario, Brahim Ghali, ne cesse de s'en prendre au gouvernement espagnol qui soutient désormais le Maroc dans l’affaire du Sahara. Le leader des séparatistes a été, mercredi, l’invité de la chaîne espagnole Telecinco. Il en fait une tribune pour proférer des menaces à l’encontre de l’Espagne sur un ton acerbe qui trahit une colère sans fin. “ Vous avez des comptes impayés qu’un jour vous devrez payer », a-t-il lâché, ajoutant : « nous sommes à quelques kilomètres des Îles Canaries… la solution arrivera… le peuple sahraoui parviendra à ses objectifs. C’est juste une question de temps ».

Ghali laisse ainsi entendre que ses partisans traînent quelque chose dans les coulisses. Ceci est d’autant plus probable que le prétendu “chef d’état-major de l’Armée de libération sahraouie”, Mohamed Luali Akeik, cité par La Razon, a menacé « opérations commando » au Sahara. Cela prouve à quel point le Polisario s’est radicalisé au fil des années pour devenir finalement une organisation terroriste.

Offusqué par le revirement de la diplomatie espagnole qui a choisi de soutenir le plan marocain d’autonomie, Brahim Ghali s’en est pris également au Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qu’il accuse de trahison et d’avoir cédé au soi-disant “chantage marocain".

« Pourquoi être soumis au chantage marocain ? », s’est-il demandé, ajoutant que le revirement de Madrid a conduit à la rupture des relations officielles avec le front qu’il dirige. Pourtant, dans son délire, le chef des séparatistes ne désespère pas que les choses changent en sa faveur. Il s’est dit convaincu qu’un changement de gouvernement facilitera les choses : « J’espère que Feijóo est la solution », a-t-il déclaré, faisant ainsi allusion au nouveau leader du parti populaire, Alberto Núñez Feijóo, qui a succédé à Pablo Cassado à la tête de la droite conservatrice.

« Je sais que les partis politiques de l’opposition adoptent une politique et quand ils arrivent à Moncloa, ils en adoptent une autre, mais ce n’est pas correct », critique Brahim Gali.

Rappelons que c’est Brahim Ghali lui-même qui a souillé la réputation internationale de l’Espagne lors du scandale de son entrée illégale au territoire espagnol par un faux passeport algérien. Cette affaire a failli conduire à la rupture des relations diplomatiques entre Rabat et Madrid tant le gouvernement marocain a été scandalisé par l’attitude déloyale du voisin ibérique. Au bout de quelques mois, les choses se sont redressées, le gouvernement de Pedro Sanchez a choisi de soutenir le plan d’autonomie pour le Sahara. Une position dévoilée pour la première fois dans la lettre qu’il a envoyée à SM le Roi Mohammed VI et qu’il a renouvelée pendant sa visite au Maroc. 



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