En dépit des condamnations internationales, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis de lancer cette offensive, l'armée affirmant lundi qu'elle était indispensable pour "détruire les quatre derniers bataillons" du mouvement islamiste dans le territoire palestinien.
"Les habitants évacuent dans la terreur et la panique", a déclaré à l'AFP Ossama al-Kahlout, un responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l'est de Rafah, précisant que les zones désignées abritaient environ 250.000 personnes.
Des "milliers" de personnes quittent l'est de Rafah après des frappes aériennes israéliennes sur la zone que l'armée israélienne a ordonné d'évacuer quelques heures auparavant, a-t-il ajouté plus tard.
L'armée a confirmé avoir "commencé une opération d'ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l'est de Rafah", estimant à "environ 100.000" le nombre de personnes concernées.
Des habitants ont raconté à l'AFP avoir appris la nouvelle à leur réveil, après une nuit rythmée par des frappes israéliennes. Certains préparaient leurs affaires, dans leurs tentes inondées par une pluie abondante, ou les entassaient dans des remorques.
Après des bombardements nocturnes qui ont fait 16 morts au sein de deux familles, selon les secouristes, la Défense civile a annoncé lundi que l'armée intensifiait ses frappes sur deux des quartiers concernés par les évacuations.
Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, est transformée en un gigantesque camp de réfugiés abritant, selon l'ONU, 1,2 million de Palestiniens, soit la moitié de la population du territoire, pour la plupart des déplacés.
Benjamin Netanyahu a promis de lancer cette offensive quelle que soit l'issue des négociations indirectes menées par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, visant à imposer une trêve associée à la libération d'otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens.
Le Hamas a averti Israël que ses préparatifs d'offensive menaçaient non seulement des centaines de milliers de civils mais aussi ne faisaient aucun cas du sort des otages.
Un cycle de pourparlers a pris fin dimanche au Caire sans avancée. Le Hamas continue à réclamer un cessez-le-feu définitif tandis qu'Israël promet de détruire le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis 2007, considéré comme une organisation terroriste par ce pays, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Cet ordre d'évacuation "laisse présager le pire: davantage de guerre et de famine. C'est inacceptable", a lancé lundi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a récemment prévenu que le nord de la bande de Gaza était frappé par une "véritable famine", qui progresse vers le sud du territoire.
L'Egypte a de nouveau mis en garde contre "les dangers" d'une opération terrestre à Rafah.
Le président américain Joe Biden va s'entretenir lundi avec Benjamin Netanyahu au sujet de Rafah, selon la Maison Blanche.
La présidence de l'Autorité palestinienne a appelé Washington à empêcher un "massacre".
Des tracts largués lundi matin sur les quartiers est de Rafah avertissent que "l'armée israélienne s'apprête à agir avec force contre les organisations terroristes".
"Pour votre sécurité, l'armée israélienne vous demande d'évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi", à une dizaine de kilomètres de Rafah, est-il indiqué.
Selon l'armée, "des hôpitaux de campagne, des tentes et un volume croissant de nourriture, d'eau, de médicaments et autres" sont installés dans cette zone.
Mais des habitants et des organisations humanitaires décrivent des secteurs déjà surpeuplés ou détruits après sept mois de guerre.
"Ma famille et moi, 13 personnes, ne savons pas où aller", confie Abdul Rahman Abu Jazar, un homme de 36 ans. Cette zone manque "de place pour planter des tentes ou d'écoles où nous abriter", assure-t-il.
"Cette zone est déjà saturée et dépourvue de services de base", selon Jan Engeland, directeur de l'ONG Norwegian Refugee Council (NRC).
"Il est inconcevable qu'un gouvernement soit autorisé à ignorer toutes les mises en garde sur le coût humanitaire catastrophique en toute impunité" a estimé l'ONG Oxfam.
Cette opération intervient après la mort dimanche de quatre soldats tués par des roquettes tirées depuis l'est de Rafah autour de Kerem Shalom, le principal point d'entrée de l'aide humanitaire depuis Israël vers Gaza.
La branche armée du Hamas a revendiqué ces tirs, qui ont conduit Israël à fermer le passage, alors que l'aide internationale entre au compte-gouttes dans le territoire assiégé.
La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne lancée dans la bande de Gaza en représailles a fait jusqu'à présent 34.735 morts, en majorité des civils, dont au moins 52 en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.
En l'absence d'avancées dans les négociations, le directeur de la CIA, William Burns, doit avoir lundi au Qatar, selon une source proche des négociations, une "réunion d'urgence avec le Premier ministre" de l'émirat, cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al Thani, "afin de discuter des moyens de remettre les pourparlers sur les rails".
Le Hamas a dit lundi avoir l'intention de continuer à négocier "de façon positive", tout en réitérant son exigence "d'un cessez-le-feu illimité".
"Aucune pression" internationale n'empêchera Israël de "se défendre", a prévenu dimanche Benjamin Netanyahu.
"Les habitants évacuent dans la terreur et la panique", a déclaré à l'AFP Ossama al-Kahlout, un responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l'est de Rafah, précisant que les zones désignées abritaient environ 250.000 personnes.
Des "milliers" de personnes quittent l'est de Rafah après des frappes aériennes israéliennes sur la zone que l'armée israélienne a ordonné d'évacuer quelques heures auparavant, a-t-il ajouté plus tard.
L'armée a confirmé avoir "commencé une opération d'ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l'est de Rafah", estimant à "environ 100.000" le nombre de personnes concernées.
Des habitants ont raconté à l'AFP avoir appris la nouvelle à leur réveil, après une nuit rythmée par des frappes israéliennes. Certains préparaient leurs affaires, dans leurs tentes inondées par une pluie abondante, ou les entassaient dans des remorques.
Après des bombardements nocturnes qui ont fait 16 morts au sein de deux familles, selon les secouristes, la Défense civile a annoncé lundi que l'armée intensifiait ses frappes sur deux des quartiers concernés par les évacuations.
Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, est transformée en un gigantesque camp de réfugiés abritant, selon l'ONU, 1,2 million de Palestiniens, soit la moitié de la population du territoire, pour la plupart des déplacés.
Benjamin Netanyahu a promis de lancer cette offensive quelle que soit l'issue des négociations indirectes menées par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, visant à imposer une trêve associée à la libération d'otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens.
Le Hamas a averti Israël que ses préparatifs d'offensive menaçaient non seulement des centaines de milliers de civils mais aussi ne faisaient aucun cas du sort des otages.
Un cycle de pourparlers a pris fin dimanche au Caire sans avancée. Le Hamas continue à réclamer un cessez-le-feu définitif tandis qu'Israël promet de détruire le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis 2007, considéré comme une organisation terroriste par ce pays, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Cet ordre d'évacuation "laisse présager le pire: davantage de guerre et de famine. C'est inacceptable", a lancé lundi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a récemment prévenu que le nord de la bande de Gaza était frappé par une "véritable famine", qui progresse vers le sud du territoire.
L'Egypte a de nouveau mis en garde contre "les dangers" d'une opération terrestre à Rafah.
Le président américain Joe Biden va s'entretenir lundi avec Benjamin Netanyahu au sujet de Rafah, selon la Maison Blanche.
La présidence de l'Autorité palestinienne a appelé Washington à empêcher un "massacre".
Des tracts largués lundi matin sur les quartiers est de Rafah avertissent que "l'armée israélienne s'apprête à agir avec force contre les organisations terroristes".
"Pour votre sécurité, l'armée israélienne vous demande d'évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi", à une dizaine de kilomètres de Rafah, est-il indiqué.
Selon l'armée, "des hôpitaux de campagne, des tentes et un volume croissant de nourriture, d'eau, de médicaments et autres" sont installés dans cette zone.
Mais des habitants et des organisations humanitaires décrivent des secteurs déjà surpeuplés ou détruits après sept mois de guerre.
"Ma famille et moi, 13 personnes, ne savons pas où aller", confie Abdul Rahman Abu Jazar, un homme de 36 ans. Cette zone manque "de place pour planter des tentes ou d'écoles où nous abriter", assure-t-il.
"Cette zone est déjà saturée et dépourvue de services de base", selon Jan Engeland, directeur de l'ONG Norwegian Refugee Council (NRC).
"Il est inconcevable qu'un gouvernement soit autorisé à ignorer toutes les mises en garde sur le coût humanitaire catastrophique en toute impunité" a estimé l'ONG Oxfam.
Cette opération intervient après la mort dimanche de quatre soldats tués par des roquettes tirées depuis l'est de Rafah autour de Kerem Shalom, le principal point d'entrée de l'aide humanitaire depuis Israël vers Gaza.
La branche armée du Hamas a revendiqué ces tirs, qui ont conduit Israël à fermer le passage, alors que l'aide internationale entre au compte-gouttes dans le territoire assiégé.
La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne lancée dans la bande de Gaza en représailles a fait jusqu'à présent 34.735 morts, en majorité des civils, dont au moins 52 en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.
En l'absence d'avancées dans les négociations, le directeur de la CIA, William Burns, doit avoir lundi au Qatar, selon une source proche des négociations, une "réunion d'urgence avec le Premier ministre" de l'émirat, cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al Thani, "afin de discuter des moyens de remettre les pourparlers sur les rails".
Le Hamas a dit lundi avoir l'intention de continuer à négocier "de façon positive", tout en réitérant son exigence "d'un cessez-le-feu illimité".
"Aucune pression" internationale n'empêchera Israël de "se défendre", a prévenu dimanche Benjamin Netanyahu.