La guerre entre la Russie et l’Ukraine est venue mettre en lumière l’importance et la nécessité de la réalisation du projet gazoduc Nigeria-Maroc au moment où, en outre, l’Algérie a mis en arrêt celui du Maghreb-Europe. A travers lequel, le Maroc importait du gaz de ce pays voisin hostile. C’est dans ce contexte que la signature entre le Royaume et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC Fund) d’un document juridique trouve tout son pesant d’or.
Puisque ladite documentation, relative au financement d’une partie de la deuxième phase des études d’avant-projet détaillées du projet de gazoduc Nigeria-Maroc,elle porte sur un montant de 14,3 millions de dollars, accordés par l’OPEC Fund à l’ONHYM au titre de sa contribution à ce projet. Cette participation financière matérialise, sans aucun doute, l’opérationnalisation de ce grand chantier qui vise à devenir un catalyseur du développement économique dans la région de l’Afrique Nord-Ouest.
Pour les spécialistes, c’est une étape supplémentaire que vient de franchir ce grand projet depuis que le concept Stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc, initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Buhari, et dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017.
En effet, cette annonce vient après que Worley, une société d’ingénierie australienne, a été chargée, courant avril, par les autorités nigérianes et marocaines de la réalisation de l’étude d’ingénierie et de conception préliminaire (FEED, Front-end engineering design). Faut-il rappeler, à ce sujet, que le projet de pipeline porte sur plus de 7.000 km qui doit relier le Nigéria au Maroc, en traversant 11 pays d’Afrique de l’Ouest. Sans oublier que le futur gazoduc Nigéria-Maroc sera le plus long pipeline offshore au monde, et le deuxième plus long au total, derrière le gazoduc ouest-est de la Chine, soit plus de 8.700 km.
Impact environnemental
D’ailleurs, et pour mener à bien cet ambitieux projet, dans un communiqué, Worley souligne sur son site qu’elle va mobiliser l’ensemble de ses expertises un peu partout dans le monde. Ainsi, l’unité Intecsea de Worley, qui se concentre sur le conseil en ingénierie offshore, gérera le FEED depuis La Haye.
L’équipe de Worley à Londres, peut-on lire dans ce communiqué, s’occupera du FEED à terre, en plus de l’évaluation de l’impact environnemental et social et des études d’acquisition de terres. Les bureaux de la société en Afrique et son équipe de livraison à Hyderabad en Inde apporteront également leur contribution.
De plus, Worley’sAdvisian travaillera sur l’analyse de l’électrification et de l’autosuffisance énergétique de la région. On ne peut également passer, sous silence, l’apport de la Banque islamique de développement (BID) et qui a même signé des conventions avec le ministère de l’Economie et des Finances, et l’ONHYM relatives à l’étude de conception et d’ingénierie du gazoduc Maroc-Nigéria.
En vertu de cette convention, la BID contribuera au financement de cette étude d’un montant global de plus de 90 millions de dollars, partagés à parts égales entre le Maroc et le Nigeria. Par cet accord, la BID soutiendra la contribution marocaine et participera au financement du projet à hauteur d’un montant de 15,45 millions de dollars. A ce sujet d’ailleurs, les composantes financées par la BID portent notamment sur la réalisation de l’étude d’impact environnemental, ainsi que sur l’acquisition des terrains nécessaires à la réalisation des sections onshore et offshore du gazoduc reliant le Nigéria et le Maroc.
Concernant la présente convention, elle exprime la forte volonté d’intégration et d’amélioration de la compétitivité et du développement économique et social de la région, à travers, notamment, l’accélération de l’électrification et du développement de l’autonomie énergétique de la région et le soutien au développement et à l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines.
Indépendance énergétique
Il s’agit, également, de la dynamisation de l’économie régionale par le développement de filières créatrices d’emplois et la réduction du torchage du gaz et l’utilisation d’une énergie fiable et durable. A travers son appui à ce projet, modèle de coopération Sud-Sud, l’OPEC Fund renforce, par la même, les relations de coopération financière avec le Maroc et contribue à la dynamique économique et sociale du Royaume.
Toujours est-il que d’un coût total de 25 milliards de dollars, le projet est aujourd’hui en phase de concertation avec les pays tiers et partenaires qui vont bénéficier du gazoduc pour leur approvisionnement direct. Des négociations qui impliquent les modalités de coopération et de commercialisation du gaz en provenance du Nigéria, via le Maroc, pour s’étendre à l’Europe, dans un second temps.
La réalisation de ce projet consacrera l’indépendance énergétique gazière du royaume et le mettra à l’abri de l’Algérie, laquelle prime l’intérêt égoïstement politique au détriment du développement économique du Maghreb. Rappelons, par ailleurs, que la documentation juridique a été paraphée par Mme Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances qui a procédé, par échange de correspondance, avec M. Abdulhamid Al khalifa, Directeur Général de l’OPEC Fund et Mme Amina Benkhadra, Directeur Général de l’ONHYM.
Puisque ladite documentation, relative au financement d’une partie de la deuxième phase des études d’avant-projet détaillées du projet de gazoduc Nigeria-Maroc,elle porte sur un montant de 14,3 millions de dollars, accordés par l’OPEC Fund à l’ONHYM au titre de sa contribution à ce projet. Cette participation financière matérialise, sans aucun doute, l’opérationnalisation de ce grand chantier qui vise à devenir un catalyseur du développement économique dans la région de l’Afrique Nord-Ouest.
Pour les spécialistes, c’est une étape supplémentaire que vient de franchir ce grand projet depuis que le concept Stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc, initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Buhari, et dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017.
En effet, cette annonce vient après que Worley, une société d’ingénierie australienne, a été chargée, courant avril, par les autorités nigérianes et marocaines de la réalisation de l’étude d’ingénierie et de conception préliminaire (FEED, Front-end engineering design). Faut-il rappeler, à ce sujet, que le projet de pipeline porte sur plus de 7.000 km qui doit relier le Nigéria au Maroc, en traversant 11 pays d’Afrique de l’Ouest. Sans oublier que le futur gazoduc Nigéria-Maroc sera le plus long pipeline offshore au monde, et le deuxième plus long au total, derrière le gazoduc ouest-est de la Chine, soit plus de 8.700 km.
Impact environnemental
D’ailleurs, et pour mener à bien cet ambitieux projet, dans un communiqué, Worley souligne sur son site qu’elle va mobiliser l’ensemble de ses expertises un peu partout dans le monde. Ainsi, l’unité Intecsea de Worley, qui se concentre sur le conseil en ingénierie offshore, gérera le FEED depuis La Haye.
L’équipe de Worley à Londres, peut-on lire dans ce communiqué, s’occupera du FEED à terre, en plus de l’évaluation de l’impact environnemental et social et des études d’acquisition de terres. Les bureaux de la société en Afrique et son équipe de livraison à Hyderabad en Inde apporteront également leur contribution.
De plus, Worley’sAdvisian travaillera sur l’analyse de l’électrification et de l’autosuffisance énergétique de la région. On ne peut également passer, sous silence, l’apport de la Banque islamique de développement (BID) et qui a même signé des conventions avec le ministère de l’Economie et des Finances, et l’ONHYM relatives à l’étude de conception et d’ingénierie du gazoduc Maroc-Nigéria.
En vertu de cette convention, la BID contribuera au financement de cette étude d’un montant global de plus de 90 millions de dollars, partagés à parts égales entre le Maroc et le Nigeria. Par cet accord, la BID soutiendra la contribution marocaine et participera au financement du projet à hauteur d’un montant de 15,45 millions de dollars. A ce sujet d’ailleurs, les composantes financées par la BID portent notamment sur la réalisation de l’étude d’impact environnemental, ainsi que sur l’acquisition des terrains nécessaires à la réalisation des sections onshore et offshore du gazoduc reliant le Nigéria et le Maroc.
Concernant la présente convention, elle exprime la forte volonté d’intégration et d’amélioration de la compétitivité et du développement économique et social de la région, à travers, notamment, l’accélération de l’électrification et du développement de l’autonomie énergétique de la région et le soutien au développement et à l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines.
Indépendance énergétique
Il s’agit, également, de la dynamisation de l’économie régionale par le développement de filières créatrices d’emplois et la réduction du torchage du gaz et l’utilisation d’une énergie fiable et durable. A travers son appui à ce projet, modèle de coopération Sud-Sud, l’OPEC Fund renforce, par la même, les relations de coopération financière avec le Maroc et contribue à la dynamique économique et sociale du Royaume.
Toujours est-il que d’un coût total de 25 milliards de dollars, le projet est aujourd’hui en phase de concertation avec les pays tiers et partenaires qui vont bénéficier du gazoduc pour leur approvisionnement direct. Des négociations qui impliquent les modalités de coopération et de commercialisation du gaz en provenance du Nigéria, via le Maroc, pour s’étendre à l’Europe, dans un second temps.
La réalisation de ce projet consacrera l’indépendance énergétique gazière du royaume et le mettra à l’abri de l’Algérie, laquelle prime l’intérêt égoïstement politique au détriment du développement économique du Maghreb. Rappelons, par ailleurs, que la documentation juridique a été paraphée par Mme Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances qui a procédé, par échange de correspondance, avec M. Abdulhamid Al khalifa, Directeur Général de l’OPEC Fund et Mme Amina Benkhadra, Directeur Général de l’ONHYM.
Wolondouka SIDIBE
Bon à savoir
Selon les professionnels, le projet de gazoduc Maroc-Nigéria (ralliant le Nigéria au Maroc en traversant 14 pays) pourrait devenir une référence de relation Sud-Sud, tant au niveau économique que politique.
Il permettrait de connecter les ressources gazières nigérianes aux pays de l’Afrique de l’Ouest et au Maroc pour desservir l’Europe par la suite. Il devrait mesurer environ 5.660 kilomètres de long. Il longerait la côte Ouest Africaine en passant par : Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc. Le prix est estimé pour l’instant entre 20 et 25 milliards de dollars.
Le gazoduc Nigeria-Maroc a été annoncé en Décembre 2016, lors de la visite d’État du Souverain au Nigéria. En Mai 2017, des accords de coopération ont été signés à Rabat pour engager les deux parties à parrainer une étude de faisabilité (terminée en Juillet 2018) ainsi qu’une pré-étude des détails (FEED) rendue au premier trimestre 2019. En Juin 2018, des accords relatifs à sa construction sont signés à Rabat.
Il permettrait de connecter les ressources gazières nigérianes aux pays de l’Afrique de l’Ouest et au Maroc pour desservir l’Europe par la suite. Il devrait mesurer environ 5.660 kilomètres de long. Il longerait la côte Ouest Africaine en passant par : Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc. Le prix est estimé pour l’instant entre 20 et 25 milliards de dollars.
Le gazoduc Nigeria-Maroc a été annoncé en Décembre 2016, lors de la visite d’État du Souverain au Nigéria. En Mai 2017, des accords de coopération ont été signés à Rabat pour engager les deux parties à parrainer une étude de faisabilité (terminée en Juillet 2018) ainsi qu’une pré-étude des détails (FEED) rendue au premier trimestre 2019. En Juin 2018, des accords relatifs à sa construction sont signés à Rabat.