S'exprimant lors de la 60e session de la Commission du développement social relevant du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) qui s’est tenue sous le thème “le relèvement inclusif et résilient face au Covid-19: l’élimination de la pauvreté et de la faim”, Aawatif Hayar a indiqué que le Maroc œuvre à la consolidation des valeurs de solidarité et de coopération à travers son engagement en faveur des groupes vulnérables, notant que cet engagement se traduit par son lancement du chantier royal de la généralisation de la protection sociale, qui représente une “étape importante” sur la voie d’assurer la protection pour tous.
Dans ce contexte, elle a expliqué que le Royaume vise à généraliser l'assurance maladie obligatoire au cours des années 2021 et 2022, et ce afin que 22 millions de personnes supplémentaires puissent bénéficier de cette assurance, qui couvre les frais de traitement, de médicaments et d’hospitalisation.
Il est également question, dans le cadre de ce chantier, de généraliser les allocations familiales durant les années 2023 et 2024, au profit des familles qui ne bénéficient pas de ces indemnités, précise la ministre, expliquant que ce processus repose sur l'adoption du registre social unifié comme mécanisme basé sur la numérisation pour cibler les groupes éligibles à l'aide.
La ministre a également indiqué que le Royaume travaille à élargir la base des affiliés aux régimes de retraite en 2025 pour inclure les personnes qui travaillent et qui ne bénéficient d'aucune pension, ajoutant que le plan est destiné aux professionnels, aux travailleurs indépendants et aux non-salariés exerçant une activité libérale. Il s'agit aussi de généraliser l'indemnisation des pertes d'emploi d'ici 2025.
Le Maroc s'engage à freiner l'impact social de la pandémie de COVID-19
Hayar a également indiqué que le Maroc s'est engagé à atténuer les répercussions de l'épidémie de Covid-19 sur les pauvres et les groupes vulnérables, notant que Sa Majesté le Roi a donné ses Hautes instructions pour établir un fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie émergente du coronavirus doté de dix milliards de dirhams.
Ce fonds a été principalement destiné à couvrir les dépenses liées au développement des mécanismes et dispositifs médicaux, que ce soit en termes d'infrastructures adéquates ou d'équipements à acquérir d’urgence, rappelle la responsable, ajoutant que ce mécanisme a contribué également à soutenir l'économie nationale et les secteurs les plus touchés par la pandémie, en préservant les emplois, en atténuant les répercussions sociales de la crise sanitaire et en renforçant le pouvoir d’achat des citoyens ainsi que les systèmes d’aide sociale.