La sécheresse s’accompagne souvent de températures relativement élevées, qui favorisent l’évapotranspiration et affectent la cinétique photosynthétique, intensifiant ainsi les effets de la sécheresse et réduisant encore les rendements des cultures. À cet égard, la gestion durable de l’eau devient l’un des facteurs les plus importants pour construire une société inclusive et parvenir à une gestion durable des cultures agricoles.
Alors que les ressources hydriques sont soumises à des pressions sans précédent, cet aléa climatique qui frappe le Maroc actuellement a fait que cette question ne quitte jamais le débat public. Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, a indiqué lors de la séance des questions orales à la Chambre des Représentants, lundi, que la guerre en Ukraine et la hausse des prix qu’elle a engendré ont créé des problèmes pour de nombreuses entreprises, en plus de la diminution des ressources en eau et des difficultés qui en résultent, qu’elles soient liées à la qualité ou aux méthodes d’exploitation.
Au stade actuel, pour accélérer le développement durable du pays, il est nécessaire d’assurer la sécurité de l’eau du pays en améliorant l’efficacité de sa gestion et de sa consommation. Lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales, le ministre a été de nouveau interpellé par les députés, majorité et opposition confondues, sur sa stratégie pour faire face à la rareté de l’eau qui menace le pays. Il ne s’agit pas de l’unique problème auquel il faut remédier. Nizar Baraka a ainsi tiré la sonnette d’alarme sur un souci qui va de pair avec le stress hydrique : le gaspillage et l’usage excessif des ressources hydriques. “Il faut que nous soyons sincères avec nous-mêmes, nous avons un sérieux problème de gaspillage et d’exploitation excessive de la nappe phréatique dans notre pays”, a-t-il regretté.
Une exploitation hydrique raisonnable pour une économie plus viable
À mesure que les populations humaines et les économies se développent, la demande mondiale en eau augmente rapidement. En plus de menacer l’approvisionnement alimentaire humain, le gaspillage des ressources hydriques réduit considérablement la biodiversité des écosystèmes aquatiques et terrestres, tandis que la pollution de l’eau facilite la propagation de maladies humaines graves et diminue la qualité de l’eau.
Dans ce sens, Baraka a souligné que la situation des ressources en eau du Maroc est alarmante et que le pays est menacé par la pénurie d’eau, d’autant plus que la sécheresse enregistrée cette année a eu de lourdes conséquences sur l’alimentation en eau potable et sur les cultures agricoles. A présent, le taux de remplissage des barrages ne dépasse pas 33,4%, soit 5,4 milliards de mètres cubes. Un niveau largement inférieur à celui enregistré l’année précédente (50,8%).
Le ministre a expliqué que les ressources hydriques du Maroc ont connu une baisse importante, diminuant d’environ 84% par rapport à l’année normale, notant que grâce aux pluies de mars et avril, ce pourcentage s’est établi à 45%, mais il reste insuffisant.
Il a ajouté que la baisse des précipitations a commencé depuis 2018, soit pendant cinq années consécutives. Un aléa climatique qui a eu un impact substantiel sur le niveau de remplissage des barrages, qui atteint aujourd’hui 33,7%, ce qui équivaut à plus de 5 milliards de mètres cubes.
Selon Baraka, le gaspillage coûte au pays l’équivalent de deux mètres de nappe phréatique chaque année. Cette hémorragie est exacerbée, ajoute-t-il, par le foisonnement des puits clandestins qui surgissent partout dans le monde rural. “Nous ne pouvons gérer les ressources hydriques sans mesurer la quantité d’eau exploitée chaque année par les puits non autorisés», a-t-il expliqué, soulignant un problème de plus grande envergure qu’est le manque d’optimisation des ressources. Nizar Baraka a critiqué le fait que plusieurs canaux d’irrigation perdent 30 à 40% de leurs ressources sans qu’ils ne soient exploités. Dans certains cas, les pertes peuvent, selon M. Baraka, culminer à 60%.
En plus de ces dysfonctionnements, le ministre s’est montré insatisfait de ce qu’il a nommé “le vol de l’eau”, faisant savoir que le détournement de l’eau réservée à l’agriculture a pris des proportions inquiétantes. “Près de 40% du cours d’eau destiné aux terres agricoles est détourné pendant son passage”, a-t-il déploré.
Pour atténuer l’ampleur de ces turpitudes, le ministère compte y faire face en préparant un plan spécial dont le but est d’améliorer la gestion des eaux allouées à l’agriculture et à la consommation domestique, surtout dans le monde rural.
Quid des infrastructures ?
Evoquant l’importance des projets visant à résorber le stress hydrique, Baraka a fait valoir qu’une planification de développement, de distribution et de gestion de l’utilisation optimale des ressources en eau s’impose.
La construction des barrages est l’une des solutions mais pas la seule. Le département de Nizar Baraka table sur le dessalement des eaux de la mer pour compenser les pertes subies à cause de la sécheresse qui peut durer des années si la situation climatique actuelle perdure. Le ministère, rappelons-le, compte construire 129 barrages, ce qui permettra de stocker jusqu’à 24 milliards de mètres cubes.
Dans ce sens, il a indiqué que certains projets d’adduction d’eau potable en milieu rural connaissent quelques écueils, notamment lorsqu’ils sont liés à des partenariats et que les actionnaires tardent à les financer, en plus des complexités de l’expropriation foncière pour cause d’utilité publique.
Compte tenu du recul des niveaux des barrages et du déficit pluviométrique, le pays ne peut plus se permettre le luxe de la moindre nonchalance dans la gestion de l’eau. Les députés du groupe istiqlalien « Pour l’Unité et l’Égalitarisme » ont, pour leur part, appelé à investir davantage dans la construction des barrages et notamment au niveau de la vallée de Tensift, dont les eaux ne sont pas assez exploitées par les communes environnantes.
Alors que les ressources hydriques sont soumises à des pressions sans précédent, cet aléa climatique qui frappe le Maroc actuellement a fait que cette question ne quitte jamais le débat public. Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, a indiqué lors de la séance des questions orales à la Chambre des Représentants, lundi, que la guerre en Ukraine et la hausse des prix qu’elle a engendré ont créé des problèmes pour de nombreuses entreprises, en plus de la diminution des ressources en eau et des difficultés qui en résultent, qu’elles soient liées à la qualité ou aux méthodes d’exploitation.
Au stade actuel, pour accélérer le développement durable du pays, il est nécessaire d’assurer la sécurité de l’eau du pays en améliorant l’efficacité de sa gestion et de sa consommation. Lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales, le ministre a été de nouveau interpellé par les députés, majorité et opposition confondues, sur sa stratégie pour faire face à la rareté de l’eau qui menace le pays. Il ne s’agit pas de l’unique problème auquel il faut remédier. Nizar Baraka a ainsi tiré la sonnette d’alarme sur un souci qui va de pair avec le stress hydrique : le gaspillage et l’usage excessif des ressources hydriques. “Il faut que nous soyons sincères avec nous-mêmes, nous avons un sérieux problème de gaspillage et d’exploitation excessive de la nappe phréatique dans notre pays”, a-t-il regretté.
Une exploitation hydrique raisonnable pour une économie plus viable
À mesure que les populations humaines et les économies se développent, la demande mondiale en eau augmente rapidement. En plus de menacer l’approvisionnement alimentaire humain, le gaspillage des ressources hydriques réduit considérablement la biodiversité des écosystèmes aquatiques et terrestres, tandis que la pollution de l’eau facilite la propagation de maladies humaines graves et diminue la qualité de l’eau.
Dans ce sens, Baraka a souligné que la situation des ressources en eau du Maroc est alarmante et que le pays est menacé par la pénurie d’eau, d’autant plus que la sécheresse enregistrée cette année a eu de lourdes conséquences sur l’alimentation en eau potable et sur les cultures agricoles. A présent, le taux de remplissage des barrages ne dépasse pas 33,4%, soit 5,4 milliards de mètres cubes. Un niveau largement inférieur à celui enregistré l’année précédente (50,8%).
Le ministre a expliqué que les ressources hydriques du Maroc ont connu une baisse importante, diminuant d’environ 84% par rapport à l’année normale, notant que grâce aux pluies de mars et avril, ce pourcentage s’est établi à 45%, mais il reste insuffisant.
Il a ajouté que la baisse des précipitations a commencé depuis 2018, soit pendant cinq années consécutives. Un aléa climatique qui a eu un impact substantiel sur le niveau de remplissage des barrages, qui atteint aujourd’hui 33,7%, ce qui équivaut à plus de 5 milliards de mètres cubes.
Selon Baraka, le gaspillage coûte au pays l’équivalent de deux mètres de nappe phréatique chaque année. Cette hémorragie est exacerbée, ajoute-t-il, par le foisonnement des puits clandestins qui surgissent partout dans le monde rural. “Nous ne pouvons gérer les ressources hydriques sans mesurer la quantité d’eau exploitée chaque année par les puits non autorisés», a-t-il expliqué, soulignant un problème de plus grande envergure qu’est le manque d’optimisation des ressources. Nizar Baraka a critiqué le fait que plusieurs canaux d’irrigation perdent 30 à 40% de leurs ressources sans qu’ils ne soient exploités. Dans certains cas, les pertes peuvent, selon M. Baraka, culminer à 60%.
En plus de ces dysfonctionnements, le ministre s’est montré insatisfait de ce qu’il a nommé “le vol de l’eau”, faisant savoir que le détournement de l’eau réservée à l’agriculture a pris des proportions inquiétantes. “Près de 40% du cours d’eau destiné aux terres agricoles est détourné pendant son passage”, a-t-il déploré.
Pour atténuer l’ampleur de ces turpitudes, le ministère compte y faire face en préparant un plan spécial dont le but est d’améliorer la gestion des eaux allouées à l’agriculture et à la consommation domestique, surtout dans le monde rural.
Quid des infrastructures ?
Evoquant l’importance des projets visant à résorber le stress hydrique, Baraka a fait valoir qu’une planification de développement, de distribution et de gestion de l’utilisation optimale des ressources en eau s’impose.
La construction des barrages est l’une des solutions mais pas la seule. Le département de Nizar Baraka table sur le dessalement des eaux de la mer pour compenser les pertes subies à cause de la sécheresse qui peut durer des années si la situation climatique actuelle perdure. Le ministère, rappelons-le, compte construire 129 barrages, ce qui permettra de stocker jusqu’à 24 milliards de mètres cubes.
Dans ce sens, il a indiqué que certains projets d’adduction d’eau potable en milieu rural connaissent quelques écueils, notamment lorsqu’ils sont liés à des partenariats et que les actionnaires tardent à les financer, en plus des complexités de l’expropriation foncière pour cause d’utilité publique.
Compte tenu du recul des niveaux des barrages et du déficit pluviométrique, le pays ne peut plus se permettre le luxe de la moindre nonchalance dans la gestion de l’eau. Les députés du groupe istiqlalien « Pour l’Unité et l’Égalitarisme » ont, pour leur part, appelé à investir davantage dans la construction des barrages et notamment au niveau de la vallée de Tensift, dont les eaux ne sont pas assez exploitées par les communes environnantes.
Kawtar CHAAT
Gestion des ressources hydriques : quelles mesures adopter ?
La gestion des ressources hydriques nécessite généralement des mesures de contrôle de l’écoulement de l’eau en relation avec les caractéristiques hydrologiques telles que le débit des rivières. La gestion durable de l’eau est importante pour conserver et protéger les ressources en eau qui sont limitées sur la terre. Pratiquement toutes les utilisations humaines nécessitent de l’eau.
Par conséquent, la gestion des ressources en eau implique une utilisation efficace de l’eau disponible en minimisant les pertes dans le réservoir et le réseau de distribution. L’allocation de l’eau aux différentes parties prenantes, la fixation des priorités telles que la consommation, l’utilisation industrielle et l’agriculture font partie des stratégies de gestion. Cette vision fait partie du plan d’urgence de trois milliards de dirhams qui a été lancé par la tutelle.