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Gestion déléguée : Avant de tourner la page, un bilan est nécessaire


Rédigé par Soufiane CHAHID le Jeudi 11 Juillet 2024



Gestion déléguée : Avant de tourner la page, un bilan est nécessaire
Après 29 ans de gestion déléguée, Lydec revient dans le giron de l’État, ou plus exactement de la Société régionale multiservices (SRM) de la région Casablanca-Settat. L’accord de désengagement du groupe Veolia a été annoncé début juillet, pour un montant de près de 1,68 milliard de dirhams. C’est ainsi que se conclut la première tentative de gestion déléguée de distribution d’eau et d’électricité au Maroc, qui aura duré trois décennies, avec ses quelques réussites et ses nombreuses critiques.

Depuis la signature du contrat en 1997 entre le Conseil de la Commune urbaine de Casablanca et la Lyonnaise des eaux (Ex-Suez), cette approche a été dupliquée dans quelques grandes villes, comme Rabat ou Tanger. Tandis que d’autres villes y échapperont, comme Marrakech et Fès, qui garderont leurs RAD (Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Électricité). Maintenant que l’État veut revenir sur le modèle de la gestion déléguée à des entreprises étrangères, il est l’heure de faire le bilan de cette initiative et d’en tirer les bons enseignements. Durant sa période de gestion, Lydec a souvent fait l’objet de critiques concernant son manque d’investissement. La métropole avait besoin d’importantes infrastructures, qu’une entreprise privée ne pouvait dûment assurer sans mettre en jeu sa rentabilité.

Toutes choses égales par ailleurs, les RAD, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, ont eu un bilan équivalent, voire supérieur, aux entreprises de gestion déléguée. La parenthèse de la gestion déléguée en distribution d’eau et d’électricité a certes eu quelques avantages, notamment en termes de transfert de compétences et de digitalisation du service client.

Désormais, cette nouvelle phase doit se construire sur cette expérience, pour bâtir une nouvelle vision de la gestion de distribution, en intégrant les nouveaux défis de stress hydrique et de transition énergétique. Et pourquoi pas préparer ces SRM à se projeter hors du territoire national, en Afrique par exemple. Elles pourraient ainsi devenir des géants régionaux à même de concurrencer des groupes comme Veolia.



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