Alors même qu’une vingtaine de jours à peine nous séparent des dernières élections générales, les présidents des 12 régions du Royaume ont déjà été désignés et la plupart entament leurs nouvelles missions. Les défis des heureux élus varient d’une région à l’autre, mais pour la majorité d’entre eux, la mission s’avère ardue au vu de la régression alarmante des indicateurs socioéconomiques dans la moitié de ces régions, durant les cinq dernières années. Même le motif du Covid ne peut être utilisé pour justifier cette régression.
Les réformes entreprises depuis 2015 qui avaient pour ambition d’asseoir les bases d’un développement territorial équilibré, notamment à travers le processus de décentralisation et de déconcentration, ont, certes, permis d’insuffler un élan supplémentaire à la dynamique des territoires, mais elles n’ont malheureusement pas réussi à atteindre les objectifs escomptés, surtout sur le volet de la réduction des disparités territoriales.
Il faudra donc encore attendre et travailler pour atteindre un niveau raisonnable de la tant espérée équité entre les Marocains. Si, en 2015, on déplorait déjà que les super-régions du Royaume, en l’occurrence Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, soient les principales contributrices à la croissance du pays, aujourd’hui, les choses n’ont que superficiellement changé, puisque ce trio régional gagnant couvre toujours 58% du PIB national, tandis que les neuf régions restantes se disputent un peu moins de la moitié de ce même PIB.
Un déséquilibre qui trahit le retard au démarrage réel des fameux Plans de Développement Régionaux (PDR), lancés directement après l’application de la régionalisation avancée en 2015 et dont l’objectif initial était d’aider les régions à atteindre leur plein potentiel.
Parmi les exemples les plus flagrants de ce retard, la région de Béni Mellal-Khénifra qui, en 2017, avait la grande ambition de booster son PIB régional pour atteindre 25% à l’horizon 2021, n’arrive toujours pas à franchir le cap des 6%. Idem pour Fès-Meknès où seuls 4,12% des projets du PDR ont été complètement achevés. Dans l’Oriental, et malgré une enveloppe de 19,5 milliards de dirhams approuvée en 2016, cette région reste l’une des plus sinistrées avec l’un des taux de chômage les plus élevés du Royaume.
C’est dire que les enjeux qui attendent les nouveaux présidents de régions sont de taille. Surtout avec la perspective du déploiement d’un Nouveau Modèle de Développement qui devra nécessairement être précédé par le réglage des défaillances structurelles héritées d’une décennie de gouvernance et de navigation à vue. Bon vent, alors !
Les réformes entreprises depuis 2015 qui avaient pour ambition d’asseoir les bases d’un développement territorial équilibré, notamment à travers le processus de décentralisation et de déconcentration, ont, certes, permis d’insuffler un élan supplémentaire à la dynamique des territoires, mais elles n’ont malheureusement pas réussi à atteindre les objectifs escomptés, surtout sur le volet de la réduction des disparités territoriales.
Il faudra donc encore attendre et travailler pour atteindre un niveau raisonnable de la tant espérée équité entre les Marocains. Si, en 2015, on déplorait déjà que les super-régions du Royaume, en l’occurrence Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, soient les principales contributrices à la croissance du pays, aujourd’hui, les choses n’ont que superficiellement changé, puisque ce trio régional gagnant couvre toujours 58% du PIB national, tandis que les neuf régions restantes se disputent un peu moins de la moitié de ce même PIB.
Un déséquilibre qui trahit le retard au démarrage réel des fameux Plans de Développement Régionaux (PDR), lancés directement après l’application de la régionalisation avancée en 2015 et dont l’objectif initial était d’aider les régions à atteindre leur plein potentiel.
Parmi les exemples les plus flagrants de ce retard, la région de Béni Mellal-Khénifra qui, en 2017, avait la grande ambition de booster son PIB régional pour atteindre 25% à l’horizon 2021, n’arrive toujours pas à franchir le cap des 6%. Idem pour Fès-Meknès où seuls 4,12% des projets du PDR ont été complètement achevés. Dans l’Oriental, et malgré une enveloppe de 19,5 milliards de dirhams approuvée en 2016, cette région reste l’une des plus sinistrées avec l’un des taux de chômage les plus élevés du Royaume.
C’est dire que les enjeux qui attendent les nouveaux présidents de régions sont de taille. Surtout avec la perspective du déploiement d’un Nouveau Modèle de Développement qui devra nécessairement être précédé par le réglage des défaillances structurelles héritées d’une décennie de gouvernance et de navigation à vue. Bon vent, alors !
Saâd JAFRI