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Grèves des hôpitaux : On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre !


Rédigé par Saâd JAFRI le Mardi 16 Juillet 2024



Grèves des hôpitaux : On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre !
Dans une journée de canicule, en plein été, au moment où d’aucuns cherchent à profiter du soleil au bord de la mer, les cadres du secteur de la Santé se retrouvent contraints d’envahir les rues de la capitale, protestant contre leurs conditions de travail. S’il y a à peine quelques semaines les blouses blanches s’apprêtaient à tourner la page des protestations, aujourd’hui ils montent d’un cran et menacent même de « geler » leurs activités au sein des hôpitaux (excepté les urgences et les services de soins intensifs), surtout après leurs dernières confrontations avec les forces de l’ordre. 

Pour les syndicats les plus représentatifs du secteur, la suspension des grèves passe avant tout par le respect des accords signés avec le ministre de la Santé, prévoyant des hausses de salaires et l’amélioration de certains statuts professionnels. L’activation des PV demeure toutefois en suspens, le temps que le Chef de l’Exécutif fasse bien ses calculs, étant donné les grosses pressions que subissent les caisses de l’Etat en ce moment. Sauf que les griefs des professionnels vont au-delà de ces mesures « RH ». Les hôpitaux publics dans notre pays souffrent d’un manque alarmant d’infrastructures, rendant les shifts du corps médical un véritable parcours de combattant. Les équipes médicales, à court de bras, courent quotidiennement dans tous les sens, auscultent, examinent, prescrivent des examens. A cela s’ajoute l’anarchie et le manque de sécurité, qui laissent planer la hantise des agressions au sein des établissements sanitaires. 

Ces lacunes-là ne font qu’éroder davantage la confiance de nos talents et nos concitoyens vis-à-vis de nos institutions publiques et nos politiques. Elles ne font aussi que faire dégringoler le Maroc dans les classements mondiaux de développement humain. Et bien sûr elles ne font que dégrader l’image du Royaume qui se veut le premier pays d’Afrique à s’engager véritablement dans un chantier « d’Etat social », malgré les difficultés conjoncturelles. Le coût financier de l’accord social est certes d’envergure, mais ses dividendes valent le coup !



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