- Vous venez de lancer votre premier single “Chams Al Achia”. Pourquoi avoir choisi précisément ce classique de la musique andalouse ?
- Le choix de ce titre n’est pas anodin. Pour moi, Chams Al Achia est l’un des classiques de la musique marocaine, andalouse particulièrement, les plus entendu et connu. De plus, ce titre a pris dernièrement un caractère humoristique, sur les réseaux sociaux notamment.
- Avec votre saxophone, vous créez des mélanges improbables de styles musicaux très différents. Que représente pour vous cet instrument ?
- Je trouve que le saxophone est le leader des instruments de musique. Il présente une caractéristique exceptionnelle et extraordinaire. Celle de pouvoir imiter la voix humaine. Par exemple, si vous m’entendez jouer le morceau “Perfect” de Ed Sheeran, vous aurez l’impression que c’est joué par cet artiste ! Le saxophone peut remplacer la voix humaine à hauteur de 90%. De plus, cet instrument se marie avec de nombreux genres de musique, comme l’Electro, la Pop, le Flamenco, le hip-hop, entre autres. Plus impressionnant, cet instrument se marie à 100% avec la musique traditionnelle marocaine dans sa globalité allant du Gnaoui au Chaabi ou encore Ahwach. Des mélanges que je m’amuse à créer.
- Le style musical que vous créez est certes nouveau, mais intéresse-t-il les investisseurs ?
- Jusqu’à présent, je constate qu’il y a un problème de financement par rapport à ma musique, bien qu’elle soit prometteuse. Malgré le fait que j’invite des investisseurs à y croire, en remettant la musique marocaine en avant à travers l’organisation de festivals, je ne reçois pas de soutien de leur part. C’est peut-être parce que je ne suis pas assez connu sur la scène musicale nationale. Ce qui me pousse à m’autofinancer, grâce à mon deuxième métier, celui de consultant marketing en événementiel à l’international.
- Quels sont les autres problèmes liés à cette musique ?
- En plus du manque d’investisseurs, la formation au saxophone manque dans notre pays. Personnellement, depuis mes débuts, personne ne m’a appris comment en jouer, d’où mon idée de créer ma propre école dans l’espoir de voir cet instrument noble et magique prendre la place qu’il mérite dans les événements et les lieux publics dans notre pays.
- Des collaborations avec d’autres artistes sont-elles envisagées ?
- Je suis preneur et ouvert à toute proposition de collaboration avec des artistes marocains, tant qu’on est dans l’amusement et dans la créativité, au profit de l’image de la musique marocaine et de son expansion. Par ailleurs, les personnes qui me suivent aiment ce mélange de musiques. En tout cas, je compte toujours garder la ligne artistique des singles, en essayant de sortir un morceau tous les trois mois.
- Le choix de ce titre n’est pas anodin. Pour moi, Chams Al Achia est l’un des classiques de la musique marocaine, andalouse particulièrement, les plus entendu et connu. De plus, ce titre a pris dernièrement un caractère humoristique, sur les réseaux sociaux notamment.
- Avec votre saxophone, vous créez des mélanges improbables de styles musicaux très différents. Que représente pour vous cet instrument ?
- Je trouve que le saxophone est le leader des instruments de musique. Il présente une caractéristique exceptionnelle et extraordinaire. Celle de pouvoir imiter la voix humaine. Par exemple, si vous m’entendez jouer le morceau “Perfect” de Ed Sheeran, vous aurez l’impression que c’est joué par cet artiste ! Le saxophone peut remplacer la voix humaine à hauteur de 90%. De plus, cet instrument se marie avec de nombreux genres de musique, comme l’Electro, la Pop, le Flamenco, le hip-hop, entre autres. Plus impressionnant, cet instrument se marie à 100% avec la musique traditionnelle marocaine dans sa globalité allant du Gnaoui au Chaabi ou encore Ahwach. Des mélanges que je m’amuse à créer.
- Le style musical que vous créez est certes nouveau, mais intéresse-t-il les investisseurs ?
- Jusqu’à présent, je constate qu’il y a un problème de financement par rapport à ma musique, bien qu’elle soit prometteuse. Malgré le fait que j’invite des investisseurs à y croire, en remettant la musique marocaine en avant à travers l’organisation de festivals, je ne reçois pas de soutien de leur part. C’est peut-être parce que je ne suis pas assez connu sur la scène musicale nationale. Ce qui me pousse à m’autofinancer, grâce à mon deuxième métier, celui de consultant marketing en événementiel à l’international.
- Quels sont les autres problèmes liés à cette musique ?
- En plus du manque d’investisseurs, la formation au saxophone manque dans notre pays. Personnellement, depuis mes débuts, personne ne m’a appris comment en jouer, d’où mon idée de créer ma propre école dans l’espoir de voir cet instrument noble et magique prendre la place qu’il mérite dans les événements et les lieux publics dans notre pays.
- Des collaborations avec d’autres artistes sont-elles envisagées ?
- Je suis preneur et ouvert à toute proposition de collaboration avec des artistes marocains, tant qu’on est dans l’amusement et dans la créativité, au profit de l’image de la musique marocaine et de son expansion. Par ailleurs, les personnes qui me suivent aiment ce mélange de musiques. En tout cas, je compte toujours garder la ligne artistique des singles, en essayant de sortir un morceau tous les trois mois.
Recueillis par Safaa KSAANI
Portrait
Le Saxo, un amour d’enfance
S. K.
De son vrai nom Lotfi Senhaji, ce saxophoniste marocain basé à Casablanca avait commencé par jouer de la musique occidentale. Né dans une famille où le père était professeur d’anglais, Lotfi a commencé sa carrière avec un répertoire plutôt jazzy. Au fil des années, son univers musical s’est élargi. Aujourd’hui, il a un vaste panel de morceaux contemporains aussi bien dans la pop, le rock, le blues et les genres plus actuels.
Cela fait presque une année qu’il a commencé à travailler sur un nouveau concept, fruit d’une collaboration avec son producteur Ahmed Zaid, alliant saxophone et musique marocaine, tous genres confondus. Avant “Chams Al Achia”, son premier single “Rachida” mêle Sax et instruments gnaoua. Un titre dédié à sa mère, en guise de reconnaissance et de remerciements.
Né en 1988, Lotfi Senhaji a poursuivi ses études supérieures à l’ENCG d’ Oujda, sa ville natale, pour devenir consultant marketing en événementiel. Un domaine qui ne l’a pas empêché de nourrir sa passion en redoublant de créativité pour promouvoir la musique traditionnelle marocaine. Quand il n’est pas consultant marketing dans le digital et à ses heures libres, Lotfi Sax se produit dans des soirées privées.
Cela fait presque une année qu’il a commencé à travailler sur un nouveau concept, fruit d’une collaboration avec son producteur Ahmed Zaid, alliant saxophone et musique marocaine, tous genres confondus. Avant “Chams Al Achia”, son premier single “Rachida” mêle Sax et instruments gnaoua. Un titre dédié à sa mère, en guise de reconnaissance et de remerciements.
Né en 1988, Lotfi Senhaji a poursuivi ses études supérieures à l’ENCG d’ Oujda, sa ville natale, pour devenir consultant marketing en événementiel. Un domaine qui ne l’a pas empêché de nourrir sa passion en redoublant de créativité pour promouvoir la musique traditionnelle marocaine. Quand il n’est pas consultant marketing dans le digital et à ses heures libres, Lotfi Sax se produit dans des soirées privées.
S. K.
Repères
Le saxophone, un passe-partout...
Lotfi Sax, musicien installé à Casablanca, vient de lancer son deuxième single “Chams Al Achia”, revisitant le célèbre morceau traditionnel marocain “Chams Al Achia”, le tout est joué au saxophone dans un remix électro. Amoureux du saxophone, Lotfi cherche à allier son instrument avec de l’électro et de la musique traditionnelle marocaine (Gnawa, Chaabi, Ahwach, Reggada, etc.). Dans un autre registre, Lotfi est spécialiste de la musique occidentale avec un vaste répertoire de musiques contemporaines.
...et un passe-temps pendant le confinement
Lotfi Sax avait fait le buzz, pendant les premiers mois du confinement, en jouant de son balcon à plusieurs reprises pour ses voisins confinés, un geste qui a eu un écho positif auprès de la communauté marocaine en ligne ainsi que dans la presse nationale.
Une signature particulière
Dans le monde, le saxophone a longtemps été associé à la musique populaire ou au jazz. Cet instrument de musique à vent appartient à la famille des bois. Au fil du temps, le saxophone s’est imposé comme un instrument indispensable dans les orchestres et particulièrement dans le registre de la musique classique. Avec l’évolution des genres musicaux, l’introduction du saxophone dans les mélodies les plus rythmées ajoute une signature à part aux chansons.