Les 10 ans de Casablanca Finance City (CFC) ont été assombris par le dernier classement de The Global Financial Centres Index 29 ou GFCI-29. Un classement où la place a perdu 7 places en une année et 12 depuis 2019, ce qui confirme le coup porté à la réputation et donc à l’attractivité de CFC, suite à l’épisode aujourd’hui clos de son inscription dans la liste grise des paradis fiscaux de l’UE. Une chute dans le classement GFCI qui, heureusement, n’a aucune incidence sir la position de CFC en tant que leader continental des places financières.
Le récent déclassement de CFC dans le classement GFCI-29, alors même que la place casablancaise est en pleine campagne de restructuration et de communication, rappelle à certains égards le placement du Maroc dans le listing du GAFI parmi les pays soumis à surveillance accrue en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, deux jours à peine après son retrait de la liste grise des paradis fiscaux.
Ce qui traduit un acharnement sur le système financier marocain qui fait penser aux mécanismes de guerre économique, dont la même Union Européenne a subi les effets de la part des Américains et leurs amendes astronomiques imposées à des banques comme BNP Paribas ou Deutsch Bank.
Bien que l’on soit encore loin de ce genre de décisions coercitives à l’encontre des grands groupes marocains, l’on ne peut que s’interroger face à cette rigueur financière imposée au Maroc, alors que des pays comme le Luxembourg ou Andorre sévissent au sein même de l’UE, en toute immunité.
Les déboires d’OCP face à Mosaïc, soucieux de maintenir son hégémonie sur le marché nord-américain, sont également un autre élément de guerre économique à l’encontre d’un Royaume dont l’essor et la posture géopolitique commencent à déranger.