Le président américain a entamé mercredi un périple diplomatique européen, avec pour objectif le renforcement de l'unité des Occidentale et l’alourdissement des sanctions contre la Russie, qui tente, en envahissant l'Ukraine, de bouleverser l'équilibre des forces de l'après-Guerre froide.
C'est un marathon diplomatique qui attend Joe Biden, soucieux d'afficher sa fermeté face au président russe Vladimir Poutine, mais aussi de tenir sa promesse de redonner aux alliances des Etats-Unis leur lustre terni par quatre années de présidence Trump.
"Ces derniers mois, l'Occident a été uni. Le président va en Europe pour s'assurer que nous restions unis" et pour "envoyer le message fort que nous sommes préparés et engagés pour aussi longtemps qu'il le faudra", a souligné mardi le conseiller à la sécurité nationale du président américain Jake Sullivan, qui a aussi averti que "cette guerre ne va pas s'arrêter facilement ni rapidement".
Jeudi, en une seule journée, Biden participera à Bruxelles aux sommets de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne.
Au bout de presqu'un mois de conflit, les forces russes ne contrôlaient mercredi ni la capitale Kiev, ni la grande ville portuaire stratégique de Marioupol, dans le sud, mais poursuivaient d'intenses bombardements sur plusieurs villes.
Ajout et renforcement des sanctions
Joe Biden, à l'occasion de son déplacement en Europe, se joindra donc "à nos alliés pour imposer de nouvelles sanctions à la Russie et renforcer les sanctions existantes", afin d'éviter que Moscou ne les contourne, a dit Jake Sullivan.
Le président américain va aussi "travailler avec les alliés sur des ajustements de long terme" concernant la présence de l'Otan en Europe de l'Est, a poursuivi le conseiller à la sécurité nationale.
Il annoncera par ailleurs "une action commune pour renforcer la sécurité énergétique de l'Europe" et dévoiler "des contributions supplémentaires américaines" pour les actions humanitaires en Ukraine et pour l'accueil des millions d'Ukrainiens ayant fui la guerre, a signalé son conseiller.
Vendredi et samedi, Joe Biden se rendra en Pologne, pays allié au sein de l'Otan, et aussi première destination pour la majorité des millions d'Ukrainiens fuyant la guerre.
A son programme: une rencontre avec des militaires américains, dont les détails ne sont pas encore connus, un engagement en lien avec l'accueil des réfugiés et une rencontre avec le président polonais Andrzej Duda.
Déploiement de l'armée biélorusse en Ukraine
Par ailleurs, et concernant la situation sur le terrain, des informations de CNN font état que les États-Unis et l'Otan estiment que la Biélorussie pourrait rejoindre "prochainement" Moscou dans sa guerre contre Kiev.
"Il est de plus en plus probable que la Biélorussie entre dans le conflit", a déclaré lundi un responsable militaire de l'OTAN au média américain.
Une autre source indiquait à CNN que l'OTAN estime que le gouvernement de Loukachenko prépare les conditions pour "justifier une offensive biélorusse contre l'Ukraine." Et sur les réseaux sociaux ce mardi soir, l'opposition biélorusse a indiqué avoir reçu des informations concernant "une possible invasion de l'Ukraine" par les forces de Minsk.
L'opposition biélorusse, en exil à l'étranger, a d'ailleurs appelé à des sanctions contre Alexandre Loukachenko ce mardi.
"Il a beau être le pion de Poutine, un dirigeant fantoche dans un État fantoche, c'est aussi un acteur majeur dans cette situation horrible, et il est temps que l'Occident s'en rende compte et agisse en conséquence", affirme Pavel Latouchko, figure de l'opposition, demandant que soient infligées à la Biélorussie "les mêmes sanctions" que celles visant des intérêts russes.
Toutefois, la décision d'envoyer des troupes biélorusses en Ukraine n'a pas été encore prise par Moscou. "Cela déstabiliserait le pays", explique un officier de l'OTAN à CNN.
Et sur notre antenne, le secrétaire général adjoint de l'alliance prévenait ce mardi. "Il y aura les mêmes conséquences [que pour la Russie]: des sanctions sévères et un isolement.
C'est un marathon diplomatique qui attend Joe Biden, soucieux d'afficher sa fermeté face au président russe Vladimir Poutine, mais aussi de tenir sa promesse de redonner aux alliances des Etats-Unis leur lustre terni par quatre années de présidence Trump.
"Ces derniers mois, l'Occident a été uni. Le président va en Europe pour s'assurer que nous restions unis" et pour "envoyer le message fort que nous sommes préparés et engagés pour aussi longtemps qu'il le faudra", a souligné mardi le conseiller à la sécurité nationale du président américain Jake Sullivan, qui a aussi averti que "cette guerre ne va pas s'arrêter facilement ni rapidement".
Jeudi, en une seule journée, Biden participera à Bruxelles aux sommets de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne.
Au bout de presqu'un mois de conflit, les forces russes ne contrôlaient mercredi ni la capitale Kiev, ni la grande ville portuaire stratégique de Marioupol, dans le sud, mais poursuivaient d'intenses bombardements sur plusieurs villes.
Ajout et renforcement des sanctions
Joe Biden, à l'occasion de son déplacement en Europe, se joindra donc "à nos alliés pour imposer de nouvelles sanctions à la Russie et renforcer les sanctions existantes", afin d'éviter que Moscou ne les contourne, a dit Jake Sullivan.
Le président américain va aussi "travailler avec les alliés sur des ajustements de long terme" concernant la présence de l'Otan en Europe de l'Est, a poursuivi le conseiller à la sécurité nationale.
Il annoncera par ailleurs "une action commune pour renforcer la sécurité énergétique de l'Europe" et dévoiler "des contributions supplémentaires américaines" pour les actions humanitaires en Ukraine et pour l'accueil des millions d'Ukrainiens ayant fui la guerre, a signalé son conseiller.
Vendredi et samedi, Joe Biden se rendra en Pologne, pays allié au sein de l'Otan, et aussi première destination pour la majorité des millions d'Ukrainiens fuyant la guerre.
A son programme: une rencontre avec des militaires américains, dont les détails ne sont pas encore connus, un engagement en lien avec l'accueil des réfugiés et une rencontre avec le président polonais Andrzej Duda.
Déploiement de l'armée biélorusse en Ukraine
Par ailleurs, et concernant la situation sur le terrain, des informations de CNN font état que les États-Unis et l'Otan estiment que la Biélorussie pourrait rejoindre "prochainement" Moscou dans sa guerre contre Kiev.
"Il est de plus en plus probable que la Biélorussie entre dans le conflit", a déclaré lundi un responsable militaire de l'OTAN au média américain.
Une autre source indiquait à CNN que l'OTAN estime que le gouvernement de Loukachenko prépare les conditions pour "justifier une offensive biélorusse contre l'Ukraine." Et sur les réseaux sociaux ce mardi soir, l'opposition biélorusse a indiqué avoir reçu des informations concernant "une possible invasion de l'Ukraine" par les forces de Minsk.
L'opposition biélorusse, en exil à l'étranger, a d'ailleurs appelé à des sanctions contre Alexandre Loukachenko ce mardi.
"Il a beau être le pion de Poutine, un dirigeant fantoche dans un État fantoche, c'est aussi un acteur majeur dans cette situation horrible, et il est temps que l'Occident s'en rende compte et agisse en conséquence", affirme Pavel Latouchko, figure de l'opposition, demandant que soient infligées à la Biélorussie "les mêmes sanctions" que celles visant des intérêts russes.
Toutefois, la décision d'envoyer des troupes biélorusses en Ukraine n'a pas été encore prise par Moscou. "Cela déstabiliserait le pays", explique un officier de l'OTAN à CNN.
Et sur notre antenne, le secrétaire général adjoint de l'alliance prévenait ce mardi. "Il y aura les mêmes conséquences [que pour la Russie]: des sanctions sévères et un isolement.
Marioupol, une ville réduite en cendres
Au 27e jour de la guerre en Ukraine, le sort des civils à Marioupol, qui comptait 400.000 habitants, s'est aggravé de manière notoire. On pense que des centaines de milliers de personnes sont piégées à l'intérieur de bâtiments sans nourriture, ni eau, ni électricité ou chauffage. Les frappes aériennes russes ont été intenses sur la ville portuaire assiégée de Marioupol, où des combats de rue ont éclaté mardi, ont annoncé des responsables ukrainiens, un jour après que la ville a rejeté la demande de capitulation de Moscou.
Le conseil municipal a déclaré que les bombardements avait réduit Marioupol en "cendres". L'agence de presse RIA a cité un dirigeant séparatiste disant que les forces russes et les unités séparatistes soutenues par la Russie occupent près de la moitié de la ville. Le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko, a déclaré que des combats de rue s'y déroulaient et que des civils ainsi que des forces ukrainiennes étaient sous le feu russe. L'adjoint au maire de la ville, Sergey Orlov, a déclaré à CNN que la ville était assiégée et n'avait reçu aucune aide humanitaire.
"La ville est constamment bombardée. Les avions russes larguent entre 50 et 100 bombes par jour... De nombreuses personnes ont été tuées... Et de nombreux crimes de guerre horribles ont été commis", a-t-il ajouté. Marioupol qui surplombe la mer d'Azov, est devenu le centre de la guerre qui a éclaté le 24 février et sa prise permettrait à la Russie de relier les zones contrôlées par les séparatistes à l'est à la Crimée, que Moscou a annexée en 2014.
Échouant à prendre la capitale, Kiev, ou toute autre grande ville avec une attaque rapide, les forces russes mènent une guerre d'usure qui a réduit certaines zones urbaines en décombres et fait un grand nombre de civils morts. Le Bureau des droits de l'homme des Nations unies à Genève a déclaré mardi avoir enregistré 953 morts et 1 557 blessés parmi les civils depuis le début de l'attaque. Le Kremlin nie avoir pris pour cible des civils.
Le conseil municipal a déclaré que les bombardements avait réduit Marioupol en "cendres". L'agence de presse RIA a cité un dirigeant séparatiste disant que les forces russes et les unités séparatistes soutenues par la Russie occupent près de la moitié de la ville. Le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko, a déclaré que des combats de rue s'y déroulaient et que des civils ainsi que des forces ukrainiennes étaient sous le feu russe. L'adjoint au maire de la ville, Sergey Orlov, a déclaré à CNN que la ville était assiégée et n'avait reçu aucune aide humanitaire.
"La ville est constamment bombardée. Les avions russes larguent entre 50 et 100 bombes par jour... De nombreuses personnes ont été tuées... Et de nombreux crimes de guerre horribles ont été commis", a-t-il ajouté. Marioupol qui surplombe la mer d'Azov, est devenu le centre de la guerre qui a éclaté le 24 février et sa prise permettrait à la Russie de relier les zones contrôlées par les séparatistes à l'est à la Crimée, que Moscou a annexée en 2014.
Échouant à prendre la capitale, Kiev, ou toute autre grande ville avec une attaque rapide, les forces russes mènent une guerre d'usure qui a réduit certaines zones urbaines en décombres et fait un grand nombre de civils morts. Le Bureau des droits de l'homme des Nations unies à Genève a déclaré mardi avoir enregistré 953 morts et 1 557 blessés parmi les civils depuis le début de l'attaque. Le Kremlin nie avoir pris pour cible des civils.