Les Etats-Unis se basent sur "un examen minutieux des informations disponibles issues de sources publiques et du renseignement", a indiqué dans un communiqué Antony Blinken, précisant qu'il reviendrait aux tribunaux de déterminer les responsabilités juridiques.
"Nous avons vu de nombreux rapports crédibles d'attaques sans distinction et d'attaques visant délibérément des civils, ainsi que d'autres atrocités", a ajouté le chef de la diplomatie américaine. Il a cité la destruction "d'immeubles résidentiels, d'écoles, d'hôpitaux, d'installations essentielles, de véhicules civils, de centres commerciaux et d'ambulances", qui ont fait "des milliers de morts et de blessés".
Beaucoup de ces sites étaient "clairement identifiés comme utilisés par des civils", a-t-il expliqué en évoquant le bombardement d'une maternité et d'un théâtre où s'abritaient des femmes et des enfants, et en face duquel le mot "enfants" était peint en lettres géantes, dans la ville stratégique de Marioupol assiégée par l'armée russe. Au 22 mars, plus de 2.400 civils ont été tués à Marioupol, a-t-il indiqué en citant des responsables de cette ville portuaire encerclée et quotidiennement bombardée depuis que la Russie a déclenché son offensive, le 24 février.
Le siège de Marioupol est un "génocide"
Ce siège est une forme de "génocide", a pour sa part affirmé mardi à l'AFP la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova. "Les théâtres de guerre ont des règles, des principes. Ce que nous voyons à Marioupol, (c'est) l'absence totale de règles", a-t-elle affirmé. Le président ukrainien a assuré mardi que "près de 100.000 personnes" étaient toujours à Marioupol, survivant "dans des conditions inhumaines" alors que la Russie bombarde ou bloque les couloirs humanitaires mis en place pour évacuer les habitants.
L'armée russe "a utilisé la même tactique à Grozny, en Tchétchénie, et à Alep, en Syrie, où elle a intensifié ses bombardements sur les villes pour briser la volonté de la population", a dénoncé Blinken.
Le président américain Joe Biden, arrivé mercredi en Europe pour cimenter l'unité des Occidentaux face à la Russie, a déjà qualifié son président Vladimir Poutine de "criminel de guerre" qui, "dos au mur" alors que son armée s'enlise face à la résistance de l'armée ukrainienne, adopte des tactiques toujours plus "brutales" contre les civils. L'Union européenne a également dénoncé "un crime de guerre majeur" à Marioupol.
Démenti de Moscou
Moscou dément fermement viser les populations civiles et assure uniquement détruire des cibles militaires, malgré les nombreuses accusations documentées d'ONG et d'organisations internationales. Les forces russes "ciblent seulement des objectifs et objets militaires sur le territoire de l'Ukraine, pas (d'objectifs) civils", a affirmé mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov sur CNN International.
L'ambassadrice américaine chargée de la justice criminelle internationale, Beth Van Schaack, a affirmé mercredi que les Etats-Unis étaient déterminés à faire "rendre des comptes" devant la justice aux "responsables directs" de crimes de guerre en utilisant "tous les moyens en (leur) possession".
"Nous étudions toutes les options disponibles" pour juger ces responsables, "notamment les tribunaux nationaux" comme la justice ukrainienne, qui enquête sur des crimes de guerre attribués aux soldats russes, a expliqué lors d'un point-presse cette professeure de droit à l'université Stanford. Elle a aussi évoqué des Etats tiers de la région où seraient arrêtés les suspects ou qui pourraient les juger par contumace. Elle a enfin salué l'ouverture le 3 mars d'une enquête par le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, sur la situation en Ukraine.
"Nous avons vu de nombreux rapports crédibles d'attaques sans distinction et d'attaques visant délibérément des civils, ainsi que d'autres atrocités", a ajouté le chef de la diplomatie américaine. Il a cité la destruction "d'immeubles résidentiels, d'écoles, d'hôpitaux, d'installations essentielles, de véhicules civils, de centres commerciaux et d'ambulances", qui ont fait "des milliers de morts et de blessés".
Beaucoup de ces sites étaient "clairement identifiés comme utilisés par des civils", a-t-il expliqué en évoquant le bombardement d'une maternité et d'un théâtre où s'abritaient des femmes et des enfants, et en face duquel le mot "enfants" était peint en lettres géantes, dans la ville stratégique de Marioupol assiégée par l'armée russe. Au 22 mars, plus de 2.400 civils ont été tués à Marioupol, a-t-il indiqué en citant des responsables de cette ville portuaire encerclée et quotidiennement bombardée depuis que la Russie a déclenché son offensive, le 24 février.
Le siège de Marioupol est un "génocide"
Ce siège est une forme de "génocide", a pour sa part affirmé mardi à l'AFP la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova. "Les théâtres de guerre ont des règles, des principes. Ce que nous voyons à Marioupol, (c'est) l'absence totale de règles", a-t-elle affirmé. Le président ukrainien a assuré mardi que "près de 100.000 personnes" étaient toujours à Marioupol, survivant "dans des conditions inhumaines" alors que la Russie bombarde ou bloque les couloirs humanitaires mis en place pour évacuer les habitants.
L'armée russe "a utilisé la même tactique à Grozny, en Tchétchénie, et à Alep, en Syrie, où elle a intensifié ses bombardements sur les villes pour briser la volonté de la population", a dénoncé Blinken.
Le président américain Joe Biden, arrivé mercredi en Europe pour cimenter l'unité des Occidentaux face à la Russie, a déjà qualifié son président Vladimir Poutine de "criminel de guerre" qui, "dos au mur" alors que son armée s'enlise face à la résistance de l'armée ukrainienne, adopte des tactiques toujours plus "brutales" contre les civils. L'Union européenne a également dénoncé "un crime de guerre majeur" à Marioupol.
Démenti de Moscou
Moscou dément fermement viser les populations civiles et assure uniquement détruire des cibles militaires, malgré les nombreuses accusations documentées d'ONG et d'organisations internationales. Les forces russes "ciblent seulement des objectifs et objets militaires sur le territoire de l'Ukraine, pas (d'objectifs) civils", a affirmé mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov sur CNN International.
L'ambassadrice américaine chargée de la justice criminelle internationale, Beth Van Schaack, a affirmé mercredi que les Etats-Unis étaient déterminés à faire "rendre des comptes" devant la justice aux "responsables directs" de crimes de guerre en utilisant "tous les moyens en (leur) possession".
"Nous étudions toutes les options disponibles" pour juger ces responsables, "notamment les tribunaux nationaux" comme la justice ukrainienne, qui enquête sur des crimes de guerre attribués aux soldats russes, a expliqué lors d'un point-presse cette professeure de droit à l'université Stanford. Elle a aussi évoqué des Etats tiers de la région où seraient arrêtés les suspects ou qui pourraient les juger par contumace. Elle a enfin salué l'ouverture le 3 mars d'une enquête par le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, sur la situation en Ukraine.
L'ONU "exige" la fin "immédiate" de l’invasion
L'Assemblée générale de l'ONU devait adopter hier jeudi une résolution "exigeant" de la Russie un arrêt "immédiat" de la guerre. La veille, le Conseil de sécurité a rejeté une résolution présentée par Moscou sur la "situation humanitaire" en Ukraine. Déjà le 2 mars, lors d'un vote qualifié d'"historique" par l'Assemblée générale, 141 pays avaient approuvé une résolution non contraignante qui "exige(ait) que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine". Cinq Etats, dont la Russie, avaient voté contre et 35 s'étaient abstenus.
Toute la journée mercredi, l'Assemblée, de nouveau réunie en session spéciale d'urgence, a débattu d'une résolution présentée par l'Ukraine, soutenue par 88 pays et qui avait été initialement préparée par la France et le Mexique pour être soumise au Conseil de sécurité. Ce texte, consulté par l'AFP, "exige une cessation immédiate des hostilités par la Fédération de Russie contre l'Ukraine, en particulier de toutes les attaques contre des civils et des objectifs civils".
La résolution "réitère l'appel du secrétaire général (de l'ONU Antonio Guterres) à ce que la Fédération de Russie arrête son offensive militaire, ainsi que son appel à la mise en place d'un cessez-le-feu et à la reprise du chemin du dialogue et des négociations". Les Etats-Unis, par la voix de leur ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield, ont souligné également que le texte "exigeait la fin de cette guerre".
La résolution "forme cet appel à la seule personne capable d'arrêter la violence. Et cette personne, c'est Vladimir Poutine. En votant pour la résolution, vous votez pour la fin de la guerre" en Ukraine, a imploré la diplomate américaine.
Toute la journée mercredi, l'Assemblée, de nouveau réunie en session spéciale d'urgence, a débattu d'une résolution présentée par l'Ukraine, soutenue par 88 pays et qui avait été initialement préparée par la France et le Mexique pour être soumise au Conseil de sécurité. Ce texte, consulté par l'AFP, "exige une cessation immédiate des hostilités par la Fédération de Russie contre l'Ukraine, en particulier de toutes les attaques contre des civils et des objectifs civils".
La résolution "réitère l'appel du secrétaire général (de l'ONU Antonio Guterres) à ce que la Fédération de Russie arrête son offensive militaire, ainsi que son appel à la mise en place d'un cessez-le-feu et à la reprise du chemin du dialogue et des négociations". Les Etats-Unis, par la voix de leur ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield, ont souligné également que le texte "exigeait la fin de cette guerre".
La résolution "forme cet appel à la seule personne capable d'arrêter la violence. Et cette personne, c'est Vladimir Poutine. En votant pour la résolution, vous votez pour la fin de la guerre" en Ukraine, a imploré la diplomate américaine.