L’Ukraine a rejeté avec colère l’ultimatum russe, qui est intervenu quelques heures après que des responsables ont déclaré que les forces russes avaient bombardé une école d’art qui abritait quelque 400 personnes.
Pendant que la lutte pour le contrôle de cette ville hautement stratégique est restée intense, les gouvernements et les analystes occidentaux voient le conflit plus général se transformer en une guerre d’usure.
Le colonel général russe Mikhail Mizintsev a déclaré qu’il autoriserait deux couloirs hors de Marioupol, se dirigeant soit vers la Russie, à l’est, soit vers d’autres parties de l’Ukraine, à l’ouest. Les habitants de Marioupol avaient jusqu’à 5 h lundi matin pour répondre à l’offre.
La Russie n’a pas dit quelles mesures elle prendrait si elle était rejetée. Mais la vice-première ministre ukrainienne Irina Vereshchuk a dit non. «Il ne peut être question de résignation, de dépôt des armes. Nous en avons déjà informé la partie russe», a-t-elle affirmé au média ukrainien Pravda.
Le maire de Marioupol, Piotr Andryushchenko, a également rejeté l’offre, affirmant dans un message sur Facebook qu’il n’avait pas besoin d’attendre le matin pour répondre, selon l’agence de presse Interfax Ukraine. Le ministère russe de la Défense a déclaré que les autorités de Marioupol pourraient faire face à un tribunal militaire si elles se rangeaient du côté de ce qu’il a qualifié de «bandits», a rapporté l’agence de presse russe RIA Novosti.
Les tentatives précédentes pour permettre aux habitants d’évacuer Marioupol et d’autres villes ukrainiennes ont échoué ou n’ont été que partiellement couronnées de succès, les bombardements se poursuivant alors que les civils cherchaient à fuir.
S’exprimant dans une vidéo tôt lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu’environ 400 civils s’étaient réfugiés à l’école d’art lorsqu’elle a été frappée par une bombe russe. «Ils sont sous les décombres et nous ne savons pas combien d’entre eux ont survécu, a-t-il mentionné. Mais nous savons que nous abattrons certainement le pilote qui a largué cette bombe, comme environ 100 autres meurtriers de masse que nous avons déjà abattus».
La chute de Marioupol permettrait une jonction des forces russes
La chute de Marioupol permettrait aux forces russes du sud et de l’est de l’Ukraine de s’unir. Mais les analystes militaires occidentaux disent que même si la ville encerclée est prise, les troupes combattant un bloc à la fois pour le contrôle pourraient être trop épuisées pour aider à assurer les percées russes sur d’autres fronts.
Trois semaines après le début de l’invasion, les gouvernements et les analystes occidentaux voient le conflit se transformer en une guerre d’usure. Les forces russes embourbées lancent des missiles à longue portée sur des villes et des bases militaires, alors que les forces ukrainiennes mènent des attaques éclair et cherchent à rompre leurs lignes de ravitaillement.
Les Ukrainiens «n’ont pas accueilli les soldats russes avec un bouquet de fleurs», a déclaré le président Zelensky à CNN, mais avec «des armes à la main». Moscou ne peut espérer gouverner le pays, a-t-il ajouté, compte tenu de l’hostilité des Ukrainiens envers les forces russes.
Les forces russes avaient également bombardé mercredi un théâtre à Marioupol où des civils s’étaient réfugiés. Environ 130 personnes ont été secourues, mais 1300 autres pourraient toujours être prises sous les débris, selon les autorités locales. Les responsables de la ville et les groupes d’aide affirment que la nourriture, l’eau et l’électricité se sont écoulées à Marioupol et que les combats ont empêché les convois humanitaires d’entrer. Les communications sont aussi coupées.
La ville est bombardée depuis plus de trois semaines et a connu certaines des pires horreurs de la guerre. Au moins 2300 personnes ont été tuées, dont certaines ont dû être enterrées dans des fosses communes, selon les autorités municipales. Marioupol et son port stratégique sur la mer d’Azov ont été encerclés par les militaires russes.
Une résistance ukrainienne étonnamment forte a anéanti les espoirs de victoire rapide du président russe Vladimir Poutine après avoir ordonné l’invasion de son voisin le 24 février. Ces derniers jours, les forces russes sont entrées à Marioupol, mais prendre la ville pourrait s’avérer coûteux.
Pendant que la lutte pour le contrôle de cette ville hautement stratégique est restée intense, les gouvernements et les analystes occidentaux voient le conflit plus général se transformer en une guerre d’usure.
Le colonel général russe Mikhail Mizintsev a déclaré qu’il autoriserait deux couloirs hors de Marioupol, se dirigeant soit vers la Russie, à l’est, soit vers d’autres parties de l’Ukraine, à l’ouest. Les habitants de Marioupol avaient jusqu’à 5 h lundi matin pour répondre à l’offre.
La Russie n’a pas dit quelles mesures elle prendrait si elle était rejetée. Mais la vice-première ministre ukrainienne Irina Vereshchuk a dit non. «Il ne peut être question de résignation, de dépôt des armes. Nous en avons déjà informé la partie russe», a-t-elle affirmé au média ukrainien Pravda.
Le maire de Marioupol, Piotr Andryushchenko, a également rejeté l’offre, affirmant dans un message sur Facebook qu’il n’avait pas besoin d’attendre le matin pour répondre, selon l’agence de presse Interfax Ukraine. Le ministère russe de la Défense a déclaré que les autorités de Marioupol pourraient faire face à un tribunal militaire si elles se rangeaient du côté de ce qu’il a qualifié de «bandits», a rapporté l’agence de presse russe RIA Novosti.
Les tentatives précédentes pour permettre aux habitants d’évacuer Marioupol et d’autres villes ukrainiennes ont échoué ou n’ont été que partiellement couronnées de succès, les bombardements se poursuivant alors que les civils cherchaient à fuir.
S’exprimant dans une vidéo tôt lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu’environ 400 civils s’étaient réfugiés à l’école d’art lorsqu’elle a été frappée par une bombe russe. «Ils sont sous les décombres et nous ne savons pas combien d’entre eux ont survécu, a-t-il mentionné. Mais nous savons que nous abattrons certainement le pilote qui a largué cette bombe, comme environ 100 autres meurtriers de masse que nous avons déjà abattus».
La chute de Marioupol permettrait une jonction des forces russes
La chute de Marioupol permettrait aux forces russes du sud et de l’est de l’Ukraine de s’unir. Mais les analystes militaires occidentaux disent que même si la ville encerclée est prise, les troupes combattant un bloc à la fois pour le contrôle pourraient être trop épuisées pour aider à assurer les percées russes sur d’autres fronts.
Trois semaines après le début de l’invasion, les gouvernements et les analystes occidentaux voient le conflit se transformer en une guerre d’usure. Les forces russes embourbées lancent des missiles à longue portée sur des villes et des bases militaires, alors que les forces ukrainiennes mènent des attaques éclair et cherchent à rompre leurs lignes de ravitaillement.
Les Ukrainiens «n’ont pas accueilli les soldats russes avec un bouquet de fleurs», a déclaré le président Zelensky à CNN, mais avec «des armes à la main». Moscou ne peut espérer gouverner le pays, a-t-il ajouté, compte tenu de l’hostilité des Ukrainiens envers les forces russes.
Les forces russes avaient également bombardé mercredi un théâtre à Marioupol où des civils s’étaient réfugiés. Environ 130 personnes ont été secourues, mais 1300 autres pourraient toujours être prises sous les débris, selon les autorités locales. Les responsables de la ville et les groupes d’aide affirment que la nourriture, l’eau et l’électricité se sont écoulées à Marioupol et que les combats ont empêché les convois humanitaires d’entrer. Les communications sont aussi coupées.
La ville est bombardée depuis plus de trois semaines et a connu certaines des pires horreurs de la guerre. Au moins 2300 personnes ont été tuées, dont certaines ont dû être enterrées dans des fosses communes, selon les autorités municipales. Marioupol et son port stratégique sur la mer d’Azov ont été encerclés par les militaires russes.
Une résistance ukrainienne étonnamment forte a anéanti les espoirs de victoire rapide du président russe Vladimir Poutine après avoir ordonné l’invasion de son voisin le 24 février. Ces derniers jours, les forces russes sont entrées à Marioupol, mais prendre la ville pourrait s’avérer coûteux.
Un commandant de la flotte russe en mer Noire abattu
Un haut responsable militaire russe aurait été tué par les forces ukrainiennes, selon le post publié dimanche par une source officielle russe sur les médias sociaux. La sénatrice russe de Sébastopol Yekaterina Altabayeva a déclaré sur son compte Telegram qu’Andrey Paliy, 51 ans, commandant adjoint de la flotte russe de la mer Noire, serait mort dans des combats survenus près de la ville ukrainienne de Marioupol.
Altabayeva précise que le capitaine de premier rang Andrey Paliy, qui a obtenu son diplôme de l’école navale militaire de Kiev en 1992, avait refusé de rejoindre l’armée ukrainienne en 1993 pour intégrer la flotte russe du Nord. Elle a ajouté que le haut responsable militaire décédé avait également pris part à la guerre de Géorgie de 2008.
Altabayeva précise que le capitaine de premier rang Andrey Paliy, qui a obtenu son diplôme de l’école navale militaire de Kiev en 1992, avait refusé de rejoindre l’armée ukrainienne en 1993 pour intégrer la flotte russe du Nord. Elle a ajouté que le haut responsable militaire décédé avait également pris part à la guerre de Géorgie de 2008.