Dans un communiqué officiel du ministère de la Défense, la Russie a appelé les Ukrainiens à mettre fin à ce qu'elle considérait comme leur "résistance vaine" à Severodonetsk et a proposé mercredi la mise en place d'un "couloir humanitaire" pour évacuer les civils. En réponse Kiev a exhorté ses citoyens à « persévérer ».
Le ministère russe de la Défense a confirmé l’ouverture d’un couloir humanitaire pour le mercredi 15 juin, et d’assurer « l’évacuation en toute sécurité de tous les civils sans exception ». "Entre 540 et 560 personnes" sont confinées dans les sous-sols de la vaste usine chimique d'Azot, qui est l'un des symboles de cette ville industrielle de l'Est de l'Ukraine, a indiqué le chef de l'administration de Severodonetsk, Oleksandr Stryuk. Le ministère russe a appelé les Ukrainiens à lever le drapeau blanc pour marquer leur acceptation de cette proposition et mettre fin à la "résistance vaine".
En revanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mardi soir ses concitoyens à la « fermeté » dans la région du Donbass, qu'il jugeait « vitale », dont dépendra la reprise de la guerre lancée par Moscou le 24 février contre son pays.
"Rester dans le Donbass est vital (...) et défendre la région est nécessaire pour voir qui la contrôlera dans les semaines à venir", a déclaré Zelensky dans son allocution quotidienne sur l'application Telegram. "Nous devons rester fermes, plus l'ennemi y subira des pertes, plus sa force sera faible pour poursuivre son agression", a déclaré Zelensky.
Severodnetsk et Lysichansk, villes jumelles d'environ 100.000 habitants, sont au centre d'une bataille acharnée depuis des jours. Leur chute permettra aux forces russes de viser Sloviansk dans la région de Donetsk, à environ 70 km à l'Ouest, ce qui permettrait à Moscou de contrôler toute la région du Donbass, majoritairement russophone et dont certaines parties sont contrôlées par des séparatistes pro-russes depuis 2014.
Les bombardements 24 heures sur 24
Comme Severodonetsk, Lysekhansk est pratiquement déserte, avec des rues incendiées. "Les Russes bombardent tout le temps le centre-ville", a déclaré à l'AFP un policier local. Selon un journaliste sur place, les bombardements se poursuivent "24 heures sur 24 sans s'arrêter".
Pour stopper l'avancée russe, Kiev demande avec insistance à l'Occident de lui fournir des armes. "Nous n'avons reçu qu'environ dix pour cent" des armes dont l'Ukraine "a besoin", a déclaré la vice-ministre de la Défense Anna Maliar, notant que sans elles "nous ne saurons pas en mesure de gagner cette guerre."
"Oui, il devrait recevoir plus d'armes lourdes", a déclaré mardi soir le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, à la veille d'une réunion du groupe de contact avec l'Ukraine.
Il a ajouté que l'alliance avait commencé à « intensifier » ses livraisons d'armes à Kiev, notant que les Ukrainiens « sont complètement dépendants (de ces livraisons) pour contrer la brutale agression russe ».
Des propos qui interviennent au moment où le Comité de contact de l'OTAN pour l'Ukraine se réunit à Bruxelles, en présence du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, pour discuter de la possibilité d'accélérer la livraison d'armes à Kiev qui lui permettraient d'affronter les forces russes.
Pas assez fait pour défendre l'Ukraine
La veille de la rencontre, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et son homologue danoise Mette Frederiksen ont reçu le secrétaire général de l'OTAN Stoltenberg et plusieurs dirigeants européens, dont Matusz Morawiecki, Premier ministre de la Pologne voisine de l'Ukraine.
"Nous n'avons pas fait assez pour défendre l'Ukraine et soutenir le peuple ukrainien, sa liberté et sa souveraineté", a déclaré Morawiecki lors de la conférence de presse avec Stoltenberg. "C'est pourquoi je vous invite (...) à faire plus d'efforts pour livrer des armes et de l'artillerie à l'Ukraine. Ils en ont besoin pour défendre leur pays", a ajouté le Premier ministre polonais, notant que les pays occidentaux saperaient leur "crédibilité" s'ils l'Ukraine serait vaincue par la Russie.
"Ce serait un échec complet, un désastre pour l'Union européenne et pour nos valeurs et l'Otan", a ajouté Morawiecki.
Le ministère russe de la Défense a confirmé l’ouverture d’un couloir humanitaire pour le mercredi 15 juin, et d’assurer « l’évacuation en toute sécurité de tous les civils sans exception ». "Entre 540 et 560 personnes" sont confinées dans les sous-sols de la vaste usine chimique d'Azot, qui est l'un des symboles de cette ville industrielle de l'Est de l'Ukraine, a indiqué le chef de l'administration de Severodonetsk, Oleksandr Stryuk. Le ministère russe a appelé les Ukrainiens à lever le drapeau blanc pour marquer leur acceptation de cette proposition et mettre fin à la "résistance vaine".
En revanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mardi soir ses concitoyens à la « fermeté » dans la région du Donbass, qu'il jugeait « vitale », dont dépendra la reprise de la guerre lancée par Moscou le 24 février contre son pays.
"Rester dans le Donbass est vital (...) et défendre la région est nécessaire pour voir qui la contrôlera dans les semaines à venir", a déclaré Zelensky dans son allocution quotidienne sur l'application Telegram. "Nous devons rester fermes, plus l'ennemi y subira des pertes, plus sa force sera faible pour poursuivre son agression", a déclaré Zelensky.
Severodnetsk et Lysichansk, villes jumelles d'environ 100.000 habitants, sont au centre d'une bataille acharnée depuis des jours. Leur chute permettra aux forces russes de viser Sloviansk dans la région de Donetsk, à environ 70 km à l'Ouest, ce qui permettrait à Moscou de contrôler toute la région du Donbass, majoritairement russophone et dont certaines parties sont contrôlées par des séparatistes pro-russes depuis 2014.
Les bombardements 24 heures sur 24
Comme Severodonetsk, Lysekhansk est pratiquement déserte, avec des rues incendiées. "Les Russes bombardent tout le temps le centre-ville", a déclaré à l'AFP un policier local. Selon un journaliste sur place, les bombardements se poursuivent "24 heures sur 24 sans s'arrêter".
Pour stopper l'avancée russe, Kiev demande avec insistance à l'Occident de lui fournir des armes. "Nous n'avons reçu qu'environ dix pour cent" des armes dont l'Ukraine "a besoin", a déclaré la vice-ministre de la Défense Anna Maliar, notant que sans elles "nous ne saurons pas en mesure de gagner cette guerre."
"Oui, il devrait recevoir plus d'armes lourdes", a déclaré mardi soir le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, à la veille d'une réunion du groupe de contact avec l'Ukraine.
Il a ajouté que l'alliance avait commencé à « intensifier » ses livraisons d'armes à Kiev, notant que les Ukrainiens « sont complètement dépendants (de ces livraisons) pour contrer la brutale agression russe ».
Des propos qui interviennent au moment où le Comité de contact de l'OTAN pour l'Ukraine se réunit à Bruxelles, en présence du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, pour discuter de la possibilité d'accélérer la livraison d'armes à Kiev qui lui permettraient d'affronter les forces russes.
Pas assez fait pour défendre l'Ukraine
La veille de la rencontre, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et son homologue danoise Mette Frederiksen ont reçu le secrétaire général de l'OTAN Stoltenberg et plusieurs dirigeants européens, dont Matusz Morawiecki, Premier ministre de la Pologne voisine de l'Ukraine.
"Nous n'avons pas fait assez pour défendre l'Ukraine et soutenir le peuple ukrainien, sa liberté et sa souveraineté", a déclaré Morawiecki lors de la conférence de presse avec Stoltenberg. "C'est pourquoi je vous invite (...) à faire plus d'efforts pour livrer des armes et de l'artillerie à l'Ukraine. Ils en ont besoin pour défendre leur pays", a ajouté le Premier ministre polonais, notant que les pays occidentaux saperaient leur "crédibilité" s'ils l'Ukraine serait vaincue par la Russie.
"Ce serait un échec complet, un désastre pour l'Union européenne et pour nos valeurs et l'Otan", a ajouté Morawiecki.
L'ONU appelle à la protection des civils
Les Nations Unies ont appelé, mardi, la Russie et l'Ukraine à se conformer au droit international humanitaire pour protéger les civils et les infrastructures.
"La situation à Donetsk est extrêmement tendue, et l'escalade des hostilités depuis une semaine a causé de lourdes pertes parmi les civils, dont des enfants", a déclaré le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, lors d'une conférence de presse à New York. "Nos collègues humanitaires nous ont informés qu'au moins cinq établissements de santé ont été bombardés à Donetsk, dont un centre de maternité", a ajouté Dujarric.
"Depuis le début de la guerre en février dernier, les établissements de santé ont fait l'objet d'au moins 295 attaques à travers l'Ukraine, et les chiffres réels pourraient malheureusement être bien plus élevés", a-t-il indiqué. Dujarric a appelé les parties au conflit à "respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils ainsi que les infrastructures civiles".
Dans ce même contexte, le responsable onusien a souligné que ces engagements "concernent la protection des travailleurs humanitaires ainsi que l'acheminement des convois d'aides et de secours vers ces zones".
La Russie pose comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de « neutralité totale », ce que Kiev considère comme étant une « ingérence dans sa souveraineté ».