Le président du Conseil Charles Michel affirmait mardi 23 août, lors du forum sur la Crimée organisé par Volodymyr Zelensky, que l’Union Européenne (UE) avait dit haut et fort dès les premiers jours du conflit que l’Ukraine appartenait à la « famille européenne ». Cette déclaration n’a pas qu’une valeur politique, elle reflète aussi la géographie du continent et cette fois-ci les Européens ont pris leurs responsabilités.
Cette implication de l’Union intervient précisément trente ans après le début des guerres de Yougoslavie, des guerres au cœur du continent et où l’Europe de l’époque avait brillé pendant plus de trois ans par sa timidité et son inefficacité. Le contraste est saisissant puisque, par exemple, l’Union Européenne a annoncé des premières sanctions dès le début et les actes ont continué de suivre depuis six mois.
Ces sanctions, les Européens ont annoncé dès le premier jour qu’elles seraient « massives » et elles n’ont cessé de se renforcer.
Les premières sanctions européennes sont même intervenues la veille de l’entrée des troupes russes en Ukraine.
Sept trains de sanctions
Ces sanctions-là avaient été décidées en réaction à la reconnaissance par la Russie des républiques sécessionnistes de Louhansk et Donetsk.
Depuis, l’UE n’a cessé de les renforcer et fin juillet, elle en était au septième train de sanctions. Il y a d’abord les sanctions personnelles qui touchent désormais 1214 russes interdits de séjour en Europe et dont les avoirs dans l’Union sont gelés, parmi eux de nombreux responsables politiques et militaires et des oligarques. Il y a les sanctions commerciales en particulier, avec l’interdiction de l’espace aérien européen aux avions russes et l’interdiction d’accès des ports européens aux bateaux russes. Et aussi par exemple l’interdiction de diffusion pour les médias de propagande russes Sputnik et Russia Today.
Mais cette fermeté dans les sanctions s’accompagne tout de même d’un coût économique sévère pour les Européens eux-mêmes. Parmi les sanctions, il y a l’embargo sur le pétrole et le charbon russes, et ces sanctions ont été suivies en rétorsion d’une coupure progressive du robinet du gaz à douze pays membres de l’Union Européenne, d’abord la Bulgarie et la Pologne jusqu’à la France, les Pays-Bas ou la Finlande par exemple.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell affirmait ce 23 août que l’Europe avait déjà réussi à se passer de 50% de ses importations de gaz russe, mais que la facture est lourde pour les industriels européens. Cette situation a aussi poussé l’UE à prendre des décisions sans précédent pour constituer des réserves de gaz et relancer les centrales à charbon, mais aussi le nucléaire, qui bénéficie d’un nouveau souffle.
Soutien affirmé de Pékin à Moscou
En six mois de guerre, le soutien chinois à la Russie s’est affirmé. Dans les mots, on est passé du « ni, ni » de Pékin sur la question ukrainienne à la défense du « droit à la sécurité de la Russie », avec une relation étroite au plus haut sommet de l’État.
Xi Jinping, qui devrait être prolongé à la tête du parti communiste chinois lors du 20e congrès du PCC cet automne, connait bien son homologue russe. Les deux hommes se sont vu une vingtaine de fois en tête-à-tête. Ils partagent les mêmes ambitions et une vision identique des questions de sécurité, alors que les idéologues chinois et russes discourent de concert sur la « renaissance » et la puissance retrouvée de la nation, arborent d’une même voix les « médias libres » et ne manquent pas une occasion d’appeler à la mise en place d’un « nouvel ordre mondial ».
Un front uni contre ce que Pékin et Moscou qualifient de « monde unipolaire ».
Dans le contexte des tensions autour de Taïwan, la Chine a besoin de l’allié russe afin de contrer ce qu’elle considère comme un encerclement stratégique par les États-Unis et leurs alliés en Asie-Pacifique.
Les armées russe et chinoise multiplient les démonstrations de force en commun, les états-majors se retrouveront comme chaque année lors des exercices militaires russes de «Vostok», ainsi qu’au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan en septembre.
Cette implication de l’Union intervient précisément trente ans après le début des guerres de Yougoslavie, des guerres au cœur du continent et où l’Europe de l’époque avait brillé pendant plus de trois ans par sa timidité et son inefficacité. Le contraste est saisissant puisque, par exemple, l’Union Européenne a annoncé des premières sanctions dès le début et les actes ont continué de suivre depuis six mois.
Ces sanctions, les Européens ont annoncé dès le premier jour qu’elles seraient « massives » et elles n’ont cessé de se renforcer.
Les premières sanctions européennes sont même intervenues la veille de l’entrée des troupes russes en Ukraine.
Sept trains de sanctions
Ces sanctions-là avaient été décidées en réaction à la reconnaissance par la Russie des républiques sécessionnistes de Louhansk et Donetsk.
Depuis, l’UE n’a cessé de les renforcer et fin juillet, elle en était au septième train de sanctions. Il y a d’abord les sanctions personnelles qui touchent désormais 1214 russes interdits de séjour en Europe et dont les avoirs dans l’Union sont gelés, parmi eux de nombreux responsables politiques et militaires et des oligarques. Il y a les sanctions commerciales en particulier, avec l’interdiction de l’espace aérien européen aux avions russes et l’interdiction d’accès des ports européens aux bateaux russes. Et aussi par exemple l’interdiction de diffusion pour les médias de propagande russes Sputnik et Russia Today.
Mais cette fermeté dans les sanctions s’accompagne tout de même d’un coût économique sévère pour les Européens eux-mêmes. Parmi les sanctions, il y a l’embargo sur le pétrole et le charbon russes, et ces sanctions ont été suivies en rétorsion d’une coupure progressive du robinet du gaz à douze pays membres de l’Union Européenne, d’abord la Bulgarie et la Pologne jusqu’à la France, les Pays-Bas ou la Finlande par exemple.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell affirmait ce 23 août que l’Europe avait déjà réussi à se passer de 50% de ses importations de gaz russe, mais que la facture est lourde pour les industriels européens. Cette situation a aussi poussé l’UE à prendre des décisions sans précédent pour constituer des réserves de gaz et relancer les centrales à charbon, mais aussi le nucléaire, qui bénéficie d’un nouveau souffle.
Soutien affirmé de Pékin à Moscou
En six mois de guerre, le soutien chinois à la Russie s’est affirmé. Dans les mots, on est passé du « ni, ni » de Pékin sur la question ukrainienne à la défense du « droit à la sécurité de la Russie », avec une relation étroite au plus haut sommet de l’État.
Xi Jinping, qui devrait être prolongé à la tête du parti communiste chinois lors du 20e congrès du PCC cet automne, connait bien son homologue russe. Les deux hommes se sont vu une vingtaine de fois en tête-à-tête. Ils partagent les mêmes ambitions et une vision identique des questions de sécurité, alors que les idéologues chinois et russes discourent de concert sur la « renaissance » et la puissance retrouvée de la nation, arborent d’une même voix les « médias libres » et ne manquent pas une occasion d’appeler à la mise en place d’un « nouvel ordre mondial ».
Un front uni contre ce que Pékin et Moscou qualifient de « monde unipolaire ».
Dans le contexte des tensions autour de Taïwan, la Chine a besoin de l’allié russe afin de contrer ce qu’elle considère comme un encerclement stratégique par les États-Unis et leurs alliés en Asie-Pacifique.
Les armées russe et chinoise multiplient les démonstrations de force en commun, les états-majors se retrouveront comme chaque année lors des exercices militaires russes de «Vostok», ainsi qu’au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan en septembre.
Zelensky ne veut rien concéder à la Russie
L'Ukraine se battra « jusqu'au bout » sans « aucune concession ou compromis » avec la Russie, a lancé le président Volodymyr Zelensky dans son adresse à la nation le jour de l'indépendance de son pays, qui marque aussi, mercredi, six mois d'invasion russe. « Nous allons nous battre pour [notre armée] jusqu'au bout », a-t-il déclaré, en s'engageant à ne faire « aucune concession ou compromis » avec la Russie.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le président Volodymyr Zelensky a adressé ce mercredi 24 août un discours guerrier au peuple ukrainien, à l’occasion du Jour de l’indépendance de son pays.
« Nous tenons bon depuis six mois. C’est dur, mais nous avons serré les poings et nous nous battons pour notre destin », dit le chef d’État, qui poursuit : « Nous n’allons lever les mains en l’air qu’une seule fois, pour célébrer notre victoire ». « Pour nous, l’Ukraine, c’est l’Ukraine toute entière. Les 25 régions, sans aucune concession ni compromis », a-t-il poursuivi, promettant notamment de reprendre le Donbass, aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.
L’Ukraine fêtait hier mercredi 24 août son indépendance de l’URSS en 1991, une date marquant aussi un semestre de guerre, qui a fait des dizaines de milliers de morts et causé d’immenses destructions dans ce pays.