La télévision publique russe a montré le président Poutine en train de descendre de l’avion avant d’être chaleureusement salué par son homologue biélorusse sur le tarmac de l’aéroport de la capitale, malgré les températures très basses.
« La Russie et la Biélorussie sont ouvertes au dialogue avec les autres États, y compris Européens », a assuré Alexandre Loukachenko au début de cette rencontre, selon des images retransmises à la télévision russe. Il a toutefois appelé les Occidentaux à « écouter la voix de la raison » et appelé à une coopération plus étroite avec Moscou au vu des « temps difficiles » actuels.
Vladimir Poutine a de son côté évoqué des questions de coopération économique entre les deux pays, avant que la retransmission ne soit interrompue.
Cette visite du maître du Kremlin est sa première en Biélorussie depuis trois ans, tandis qu’Alexander Loukachenko s’est rendu à plusieurs reprises en Russie. De quoi interroger les Ukrainiens sur les objectifs réels de cette rencontre.
Ajoutant aux inquiétudes, l’armée russe a déclaré qu’elle allait prendre part à des manœuvres « tactiques » dans le pays, après l’annonce en octobre de la formation d’une force commune de plusieurs milliers d’hommes.
Lors d’une réunion à Kiev, « la protection de la frontière avec la Russie et la Biélorussie » ont été au cœur des discussions, avait assuré dimanche sur Telegram le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Nous nous préparons pour tous les scénarios. Si quelqu’un force Minsk à faire quelque chose, ça ne les aidera pas », a-t-il prévenu. D’après Kiev, Moscou se sert déjà du territoire biélorusse pour lancer ses missiles.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a toutefois démenti que Vladimir Poutine soit allé en Biélorussie pour convaincre Minsk de directement participer au conflit en Ukraine, qualifiant ces allégations de « stupides » et « sans fondement ».
« Le rôle de la Biélorussie dans cette guerre pourrait bientôt changer »
Mais pour l’ancienne diplomate Sylvie Bermann, la visite de Poutine sert bien « à obtenir de la Biélorussie qu’elle s’engage davantage dans le conflit », a-t-elle estimé sur BFMTV. La correspondante de SkyNews à Moscou émet aussi des doutes, car le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgu faisait également partie de la délégation. « Selon les déclarations, [Poutine et Loukachenko] ont parlé d’économie. Alors pourquoi était-il là », se demande-t-elle.
« Les forces armées biélorusses se sont beaucoup entraînées depuis avril. Elles n’ont possiblement jamais été aussi actives depuis la fin de la Guerre froide », a renchéri l’analyste en sécurité Konrad Muzyka à Skynews. « Si on ajoute l’effort de mobilisation de ces derniers mois, en regardant le nombre de réservistes pour les convoquer et vérifier leurs informations, cela signifie que le rôle de la Biélorussie dans cette guerre pourrait bientôt changer », complète-t-il.
C’est dans ce climat tendu que Kiev a de nouveau subi un nouvel assaut massif de drones envoyés par la Russie dans la nuit de dimanche à lundi. Selon les autorités locales, 23 de ces engins ont été aperçus dans le ciel de la capitale, dont 18 ont été neutralisés par la défense antiaérienne.
Les autorités locales ont signalé que « plusieurs infrastructures et maisons » avaient été « endommagées » et au moins trois personnes blessées. Selon l’opérateur national Ukrenergo, des coupures de courant ont été introduites à Kiev et dans 10 régions face à une situation « difficile » sur le réseau après ces frappes.
Volodymyr Zelensky a par ailleurs affirmé que Moscou avait reçu « un nouveau lot » de 250 drones de la part de l’Iran. Il a réclamé à l’occasion d’un sommet européen à Riga des batteries de missiles norvégiennes NASAMS, des chars allemands Leopard, des systèmes d’artillerie suédois Archer et des canons français Caesar.
« La Russie et la Biélorussie sont ouvertes au dialogue avec les autres États, y compris Européens », a assuré Alexandre Loukachenko au début de cette rencontre, selon des images retransmises à la télévision russe. Il a toutefois appelé les Occidentaux à « écouter la voix de la raison » et appelé à une coopération plus étroite avec Moscou au vu des « temps difficiles » actuels.
Vladimir Poutine a de son côté évoqué des questions de coopération économique entre les deux pays, avant que la retransmission ne soit interrompue.
Cette visite du maître du Kremlin est sa première en Biélorussie depuis trois ans, tandis qu’Alexander Loukachenko s’est rendu à plusieurs reprises en Russie. De quoi interroger les Ukrainiens sur les objectifs réels de cette rencontre.
Ajoutant aux inquiétudes, l’armée russe a déclaré qu’elle allait prendre part à des manœuvres « tactiques » dans le pays, après l’annonce en octobre de la formation d’une force commune de plusieurs milliers d’hommes.
Lors d’une réunion à Kiev, « la protection de la frontière avec la Russie et la Biélorussie » ont été au cœur des discussions, avait assuré dimanche sur Telegram le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Nous nous préparons pour tous les scénarios. Si quelqu’un force Minsk à faire quelque chose, ça ne les aidera pas », a-t-il prévenu. D’après Kiev, Moscou se sert déjà du territoire biélorusse pour lancer ses missiles.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a toutefois démenti que Vladimir Poutine soit allé en Biélorussie pour convaincre Minsk de directement participer au conflit en Ukraine, qualifiant ces allégations de « stupides » et « sans fondement ».
« Le rôle de la Biélorussie dans cette guerre pourrait bientôt changer »
Mais pour l’ancienne diplomate Sylvie Bermann, la visite de Poutine sert bien « à obtenir de la Biélorussie qu’elle s’engage davantage dans le conflit », a-t-elle estimé sur BFMTV. La correspondante de SkyNews à Moscou émet aussi des doutes, car le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgu faisait également partie de la délégation. « Selon les déclarations, [Poutine et Loukachenko] ont parlé d’économie. Alors pourquoi était-il là », se demande-t-elle.
« Les forces armées biélorusses se sont beaucoup entraînées depuis avril. Elles n’ont possiblement jamais été aussi actives depuis la fin de la Guerre froide », a renchéri l’analyste en sécurité Konrad Muzyka à Skynews. « Si on ajoute l’effort de mobilisation de ces derniers mois, en regardant le nombre de réservistes pour les convoquer et vérifier leurs informations, cela signifie que le rôle de la Biélorussie dans cette guerre pourrait bientôt changer », complète-t-il.
C’est dans ce climat tendu que Kiev a de nouveau subi un nouvel assaut massif de drones envoyés par la Russie dans la nuit de dimanche à lundi. Selon les autorités locales, 23 de ces engins ont été aperçus dans le ciel de la capitale, dont 18 ont été neutralisés par la défense antiaérienne.
Les autorités locales ont signalé que « plusieurs infrastructures et maisons » avaient été « endommagées » et au moins trois personnes blessées. Selon l’opérateur national Ukrenergo, des coupures de courant ont été introduites à Kiev et dans 10 régions face à une situation « difficile » sur le réseau après ces frappes.
Volodymyr Zelensky a par ailleurs affirmé que Moscou avait reçu « un nouveau lot » de 250 drones de la part de l’Iran. Il a réclamé à l’occasion d’un sommet européen à Riga des batteries de missiles norvégiennes NASAMS, des chars allemands Leopard, des systèmes d’artillerie suédois Archer et des canons français Caesar.
La Russie aurait abattu quatre missiles de fabrication américaine
L'armée russe a affirmé lundi avoir abattu quatre missiles HARM de fabrication américaine au-dessus de son territoire, dans le ciel de la région de Belgorod frontalière de l'Ukraine, où Moscou mène une offensive depuis février.
"Quatre missiles anti-radar américains HARM ont été abattus dans l'espace aérien de la région de Belgorod", a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien publié sur Telegram, sans plus de précisions.
Belgorod, située à 25 miles de la frontière avec l'Ukraine, a été soumise à des bombardements et à de mystérieuses explosions depuis le début de l'invasion de Moscou. Plus tôt lundi matin, la capitale ukrainienne Kiev a été la cible d'une nouvelle vague d'attaques russes utilisant des drones kamikazes de fabrication iranienne, selon les autorités.
"Pendant l'alerte aérienne, 23 drones ennemis ont été enregistrés dans le ciel au-dessus de la capitale. La défense aérienne a détruit 18 drones", a déclaré l'administration militaire de la ville de Kyiv sur les réseaux sociaux.
Le maire Vitali Klitschko a confirmé que des "explosions" avaient été entendues dans les quartiers Shevchenkivskyi et Solomianskyi de la capitale. Il a ajouté que des infrastructures vitales avaient été "endommagées", mais qu'aucune victime n'avait été signalée.