L’imam marocain, Hassan Iquioussen, voit son sort se jouer ce mardi, où les autorités belges examinent le mandat d’arrêt européen émis par la France. Le prédicateur, qui veut échapper coude que coude à l’emprise des autorités de l’Hexagone, risque d’être extradé vers un Etat qui s’est résolu à l’expulser sur fonds d’une lutte acharnée contre ce que son gouvernement appelle « le séparatisme islamique ».
En dépit du risque qu’il encourt, ce dernier se montre rasséréné et fait confiance à la justice, selon son avocate, Me Lucie Simon. « Hassan Iquioussen fait confiance à la justice belge pour ne pas céder aux pressions d’un exécutif français avide d’un trophée médiatique pour servir un agenda législatif funeste », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
En cas de son extradition vers la France, Hassan Iquioussen, rappelons-le, sera mis en rétention administrative le temps que les autorités marocaines se prononcent la demande de leurs homologues françaises. Le Maroc, rappelons-le, a suspendu le laissez-passer consulaire accordé il y a quelques mois. Le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, a affirmé avoir transmis toutes les données concernant Hassan Iquioussen aux autorités marocaines qui, selon lui, veulent savoir plus de détails sur la personne.
Après avoir l’objet d’un arrêté d’expulsion signé par Gerald Darmanin, Hassan Iquioussen a tenté plusieurs recours, dont celui du Tribunal administratif de Paris qui a suspendu la décision d’expulsion. Ceci a poussé le ministre de l’Intérieur à saisir le Conseil d’Etat où a il a obtenu gain de cause. Après un mois de cavale, Iquioussen a été arrêté le 30 septembre en Belgique.