Pour ses vingt ans d’existence, l’espace « Expressions » de la Fondation CDG à Rabat a choisi, à partir du 10 décembre, de rendre hommage à l’une des figures de proue de l’art contemporain marocain. Châaïbia Talal, est en fait un véritable symbole. Veuve à l’âge de 15 ans, avec un enfant à charge, illétrée et pauvre, rien ne pouvait prévoire la carrière artistique étincellante de cette femme de cœur et de poigne. Pourtant, son talent a pris la forme d’une vocation authentique. Son imagination si fertile lui a permis de devenir, au fil des années, l’icône incontestée d’un paysage artistique, pourtant riche dans les années 60 d’un Maroc en pleine renaissance.
C’est lors d’un voyage de prospection artistique du conservateur de musée Pierre Gaudibert au Maroc en 1965, en compagnie de ses amis peintres Ahmed Cherkaoui et André Elbaz, qu’il se rend chez Châaïbia pour voir les œuvres de son fils Hosseïn Talal. Quelle ne sera pas sa surprise de découvrir les gouaches peintes par la mère de l’artiste. Ahmed Cherkaoui, qui avait une particulière affinité avec l’art de Roger Bissière, a tout de suite fait un lien dans son esprit, « ce qui a pris à Bissière des années de recherche pour faire aboutir son œuvre, Châaïbia l’a réalisé spontanément. », s’étaitil exclamé à la découverte des premières gouaches sur carton de Châaïbia. Ce fut le point de départ d’une carrière qui a fait le tour du monde représentant un univers artistique vrai, simple, spontanné et d’une beauté inimitable.
Encouragée par son fils, le peintre Hosseïn Talal, Châaïbia a construit une œuvre dont la renommée a dépassé les frontières du Maroc. Ses toiles ont été exposées aux côtés de celles de Pablo Picasso, Pierre Alechinsky, Jean Hélion, Hans Arp, le douanier Rousseau et Claude Villat. Son tableau intitulé «Le cycliste» a même servi de couverture au numéro hors-série de la revue «Connaissance des arts», référence incontestable du monde de l’Art.
Avec cette rétrospective, organisée en collaboration étroite avec Hosseïn Talal, l’espace «Expressions» de la Fondation CDG honore la mémoire de cette immense artiste qui sort des chemins battus dépassant tout «académisme» souvent considéré comme un frein à la créativité véritable. La galerie donne donc une occasion aux jeunes générations de découvrir l’étendue d’un talent, reconnu à l’international, pétri de spontanéité, et d’une sensibilité que seuls les artistes authentiques peuvent s’enorgueillir.
La galerie offre donc une opportunité au grand public pour se délecter de la beauté d’une œuvre unique.
C’est lors d’un voyage de prospection artistique du conservateur de musée Pierre Gaudibert au Maroc en 1965, en compagnie de ses amis peintres Ahmed Cherkaoui et André Elbaz, qu’il se rend chez Châaïbia pour voir les œuvres de son fils Hosseïn Talal. Quelle ne sera pas sa surprise de découvrir les gouaches peintes par la mère de l’artiste. Ahmed Cherkaoui, qui avait une particulière affinité avec l’art de Roger Bissière, a tout de suite fait un lien dans son esprit, « ce qui a pris à Bissière des années de recherche pour faire aboutir son œuvre, Châaïbia l’a réalisé spontanément. », s’étaitil exclamé à la découverte des premières gouaches sur carton de Châaïbia. Ce fut le point de départ d’une carrière qui a fait le tour du monde représentant un univers artistique vrai, simple, spontanné et d’une beauté inimitable.
Encouragée par son fils, le peintre Hosseïn Talal, Châaïbia a construit une œuvre dont la renommée a dépassé les frontières du Maroc. Ses toiles ont été exposées aux côtés de celles de Pablo Picasso, Pierre Alechinsky, Jean Hélion, Hans Arp, le douanier Rousseau et Claude Villat. Son tableau intitulé «Le cycliste» a même servi de couverture au numéro hors-série de la revue «Connaissance des arts», référence incontestable du monde de l’Art.
Avec cette rétrospective, organisée en collaboration étroite avec Hosseïn Talal, l’espace «Expressions» de la Fondation CDG honore la mémoire de cette immense artiste qui sort des chemins battus dépassant tout «académisme» souvent considéré comme un frein à la créativité véritable. La galerie donne donc une occasion aux jeunes générations de découvrir l’étendue d’un talent, reconnu à l’international, pétri de spontanéité, et d’une sensibilité que seuls les artistes authentiques peuvent s’enorgueillir.
La galerie offre donc une opportunité au grand public pour se délecter de la beauté d’une œuvre unique.
Mustapha BOURAKKADI
Une vocation née d’un rêve
La spontanéité et l’autenticité de Châaïbia se ressent sur chaque toile, chaque dessin, chaque mouvement de pinceau. D’ailleurs, sa vocation lui est venue à l’âge de vingt-cinq ans comme une révélation à la suite d’un rêve : « Je revois un ciel bleu où tournent des voiles, des gens inconnus qui s’approchent de moi et me donnent du papier et des crayons. Le lendemain je suis aussitôt allée acheter de la peinture bleue avec laquelle on peint les entourages des portes et j’ai commencé à faire des taches, des empreintes », racontait feue Châaïbia lors de l’un des innombrables entretiens avec la presse spécialisée des arts plastiques. Preuve éclatante que le talent, le vrai est innée. Une simple étincelle peut le révéler au monde, et son authenticité fait le reste pour l’inscrire dans l’éternité.