Dans son numéro de lundi, le journal Al Bayane a révélé que le gouvernement de Saad Dine El Othmani envisage de reprendre l’importation des déchets de pays étrangers. En effet, le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement a pris deux décisions relatives à l’élaboration d’une liste des déchets non toxiques importables et à l'application de certaines dispositions du décret N° 2.17.587 fixant les conditions et les modalités d'importation, d'exportation et de transit des déchets. Ces décisions qui ont été publiées dans le bulletin officiel du 3 août, a suscité la colère d’un bon nombre d’internautes qui considèrent que «l’Exécutif profite de cette conjoncture marquée par la crise sanitaire pour faire passer des lois qui ne tiennent pas compte des intérêts des Marocains».
En réponse cette polémique le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement a affirmé mardi dans un communiqué, que le Maroc est engagé à ne pas autoriser l’importation de déchets toxiques ou non conformes aux normes nationales. Il a rappelé également que le Royaume importe depuis plusieurs années des déchets non toxiques et non dangereux pour l’environnement utilisables dans une série d’industries manufacturières. Selon la même source, le Royaume a importé, entre 2016 et 2019 près de 1,6 million de tonnes de ces déchets qui constituent des matières premières pour l’énergie et l’industrie. Cependant, certains déchets listés dans ledit texte contiennent du chrome, or les déchets contenant cette matière sont considérés comme problématiques en raison de leur comportement dans les couches profondes du sol lorsqu'ils sont stockés dans des décharges. En milieu alcalin, on estime que la stabilité des chromates peut atteindre 50 ans, et qu'ils peuvent migrer vers les nappes aquifères, même au travers de sols cohérents. La combustion de boues contenant des composés chromiques doit être évitée en raison du risque de formation de chromates. Ainsi, certaines organisations de la société civile considèrent que ledit texte viol l’article 12 du «Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels».
Il convient de rappeler que l’importation des déchets préoccupe l’opinion publique depuis des années. En 2016, une polémique avait éclaté suite à la diffusion de photos de déchets importés d’Italie via le port de Jorf Lasfar. Les marocains furent interloqués et consternés d’apprendre que le Maroc importe depuis plus de dix ans des déchets toxiques. Une pétition a été signée par 20000 personnes pour revendiquer l’arrêt de ses importations. Le gouvernement avait ensuite tenté de serrer la vis avec un projet de loi fixant de nouvelles conditions et modalités d'importation, d'exportation et de transit des déchets.
En réponse cette polémique le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement a affirmé mardi dans un communiqué, que le Maroc est engagé à ne pas autoriser l’importation de déchets toxiques ou non conformes aux normes nationales. Il a rappelé également que le Royaume importe depuis plusieurs années des déchets non toxiques et non dangereux pour l’environnement utilisables dans une série d’industries manufacturières. Selon la même source, le Royaume a importé, entre 2016 et 2019 près de 1,6 million de tonnes de ces déchets qui constituent des matières premières pour l’énergie et l’industrie. Cependant, certains déchets listés dans ledit texte contiennent du chrome, or les déchets contenant cette matière sont considérés comme problématiques en raison de leur comportement dans les couches profondes du sol lorsqu'ils sont stockés dans des décharges. En milieu alcalin, on estime que la stabilité des chromates peut atteindre 50 ans, et qu'ils peuvent migrer vers les nappes aquifères, même au travers de sols cohérents. La combustion de boues contenant des composés chromiques doit être évitée en raison du risque de formation de chromates. Ainsi, certaines organisations de la société civile considèrent que ledit texte viol l’article 12 du «Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels».
Il convient de rappeler que l’importation des déchets préoccupe l’opinion publique depuis des années. En 2016, une polémique avait éclaté suite à la diffusion de photos de déchets importés d’Italie via le port de Jorf Lasfar. Les marocains furent interloqués et consternés d’apprendre que le Maroc importe depuis plus de dix ans des déchets toxiques. Une pétition a été signée par 20000 personnes pour revendiquer l’arrêt de ses importations. Le gouvernement avait ensuite tenté de serrer la vis avec un projet de loi fixant de nouvelles conditions et modalités d'importation, d'exportation et de transit des déchets.