L’Algérie connaît actuellement une pénurie d’huile, produit de première nécessité, dont les autorités algériennes ont interdit la vente au moins de 18 ans, « parce que malheureusement, beaucoup de gens utilisent des enfants pour acheter de l'huile à des fins de spéculation », a déclaré dans ce sens Kamel Rezig.
Déjà souffrant des répercussions de la pandémie de Covid-19 et de l'échec de la campagne de vaccination, les Algériens sont confrontés à une quasi-disparition des produits de large consommation, notamment l'huile et le lait en poudre. Avec cette décision, l'Algérie devient le premier pays au monde à empêcher les mineurs d'acheter de l’huile.
Défendant cette mesure qui a suscité la colère, l'incompréhension et les moqueries aussi bien des Algériens que d'autres nationalités, le ministre du Commerce a démenti l'existence de « toute crise », estimant que « la spéculation et la frénésie de certains citoyens pour ce produit de grande consommation ont provoqué sa pénurie et sa raréfaction dans de nombreuses wilayas du pays ».
Au pays du pétrole et du gaz, acheter une bouteille d’huile est un parcours du combattant. Il faut être un bon et fidèle client du vendeur qui n'expédie qu'en très petites quantités.
« Loi anti-spéculation »
Kamel Rezig a indiqué que la nouvelle loi contre la spéculation « sera appliquée à la lettre et toute personne stockant de l'huile à des fins spéculatives sera traduite en justice ».
Pour rappel, la loi relative à la lutte contre la spéculation illicite a été publiée au Bulletin Officiel du 29 décembre 2021. Cette loi prévoit des peines de prison allant de 3 à 30 ans et des amendes financières pouvant aller jusqu'à deux millions de dinars contre les spéculateurs.