- La Société d’Ingénierie Énergétique (SIE) vient de signer avec la Fondation Basel Agency for Sustainable Energy un partenariat pour l’économie d’énergie. Quelle est la genèse de cette convention ?
- Le Royaume-Uni et le Royaume du Maroc ont collaboré de manière exemplaire dans la préparation de la COP26, et ils poursuivent leurs efforts conjoints pendant l’année de présidence anglaise. Dans ce cadre, avec l’appui de l’ambassade du Royaume-Uni au Maroc et le ‘Climate Emergency Collaboration Group’ (CECG), la SIE a mobilisé un don auprès du mécanisme « Rapid Response Facility », une initiative du Conseil de la Transition Energétique de la COP26, pour le développement d’un nouveau modèle de garantie d’économie d’énergie (Energy Savings Insurance - ESI). C’est la genèse du partenariat entre la Société d’Ingénierie Energétique (SIE) et la Fondation Basel Agency for Sustainable Energy (BASE) pour le développement de ce nouveau mécanisme.
Le modèle ESI a déjà été mis en oeuvre avec succès en Colombie et au Mexique, il est également en cours de développement ou de planification dans dix autres pays d’Amérique latine, d’Asie et dans plusieurs pays européens. Le modèle ESI a été reconnu par le Global Innovation Lab for Climate Finance comme l’un des instruments les plus prometteurs pour mobiliser les investissements du secteur privé dans le secteur de l’efficacité énergétique. ESI figure également dans la boîte à outils du G20 pour l’investissement dans l’efficacité énergétique et dans le recueil d’instruments du Swiss Sustainable Finance pour le financement de l’économie à faible émission de carbone.
- A travers ce programme, que faut-il s’attendre en matière d’économie d’énergie au Maroc ?
- Le modèle ESI vise à réduire les obstacles et les risques liés aux investissements en instaurant la confiance et la crédibilité parmi les principales parties prenantes, et à améliorer la perception du rapport risque/rendement.
Ce nouveau mécanisme facilitera l’accès aux financements aux PME pour leurs projets d’EE impliquant banques, compagnies d’assurances et fournisseurs de technologies. Il permet la mise en place d’un contrat d’assurance couvrant le risque de bon fonctionnement et de performance des solutions portées par les PME, il comprend 4 composantes principales, -a- un contrat entre fournisseurs de technologies et les PME, -b- une assurance des économies d’énergie, -c- une validation technique, et -d- un financement.
Le modèle ESI permettra aux PME de plus facilement investir dans les projets d’EE, c’est un des outils que la SIE entreprend de mettre en place pour davantage ouvrir le marché à l’investissement privé avec une meilleure implication des entreprises privées. Via l’effet de masse escompté, cela va significativement contribuer à atteindre les objectifs de la stratégie nationale d’efficacité énergétique.
- Les entreprises pourraient profiter de ce projet. Comment les faire intéresser ? Existe-t-il un programme d’accompagnement ?
- Hormis le fait que les entreprises iront naturellement vers leur intérêt, afin de faire adhérer l’ensemble des parties prenantes (entreprises, compagnies d’assurance, banques etc.) la SIE lancera un programme d’accompagnement pour la mise en oeuvre de ce projet et cela à travers : -Le lancement et l’accompagnement des premiers projets pilotes du modèle ESI ; -Un programme de renforcement de capacité au profit des parties prenantes (PMEs, Assurances, banques) ; Des campagnes de communication et de marketing ciblées.
- Dans tout cela, qu’en est-il de l’efficacité énergétique, un projet cher au Maroc ?
- L’efficacité énergétique est au centre des préoccupations de tous les acteurs du secteur Energie sous la coordination active du ministère de la transition énergétique et du développement durable. L’ONEE joue un grand rôle au niveau national aussi, il ne faut pas oublier les conditions actuelles du marché qui imposent au pays une situation économiquement insoutenable, l’ONEE étant en première ligne des impacts induits.
Nous devons tous unir nos efforts pour collectivement affronter cette difficulté que j’espère passagère, et en profiter pour mieux nous organiser comme répartir les efforts afin de rendre le pays plus résilient aux fluctuations internationales. Malgré la situation actuelle, je dirai même que c’est une opportunité pour être encore meilleurs, si nous réussissons à jouer collectif, nous pouvons mettre le Maroc sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs en termes d’efficacité énergétique.
- Peut-on parler aujourd’hui d’un modèle de gouvernance énergétique à travers la lutte contre le gaspillage ?
- Le modèle de gouvernance est en place. Il y a un ministère central dont le rôle est de coordonner l’action de l’Etat. Les autres acteurs sont là pour mettre en oeuvre les stratégies décidées conformément à leurs missions respectives et tout faire pour atteindre les objectifs. C’est particulièrement le cas de la SIE qui est l’agent d’exécution de l’Etat pour les projets d’efficacité énergétique, appelée Super ESCO.
- Le Royaume-Uni et le Royaume du Maroc ont collaboré de manière exemplaire dans la préparation de la COP26, et ils poursuivent leurs efforts conjoints pendant l’année de présidence anglaise. Dans ce cadre, avec l’appui de l’ambassade du Royaume-Uni au Maroc et le ‘Climate Emergency Collaboration Group’ (CECG), la SIE a mobilisé un don auprès du mécanisme « Rapid Response Facility », une initiative du Conseil de la Transition Energétique de la COP26, pour le développement d’un nouveau modèle de garantie d’économie d’énergie (Energy Savings Insurance - ESI). C’est la genèse du partenariat entre la Société d’Ingénierie Energétique (SIE) et la Fondation Basel Agency for Sustainable Energy (BASE) pour le développement de ce nouveau mécanisme.
Le modèle ESI a déjà été mis en oeuvre avec succès en Colombie et au Mexique, il est également en cours de développement ou de planification dans dix autres pays d’Amérique latine, d’Asie et dans plusieurs pays européens. Le modèle ESI a été reconnu par le Global Innovation Lab for Climate Finance comme l’un des instruments les plus prometteurs pour mobiliser les investissements du secteur privé dans le secteur de l’efficacité énergétique. ESI figure également dans la boîte à outils du G20 pour l’investissement dans l’efficacité énergétique et dans le recueil d’instruments du Swiss Sustainable Finance pour le financement de l’économie à faible émission de carbone.
- A travers ce programme, que faut-il s’attendre en matière d’économie d’énergie au Maroc ?
- Le modèle ESI vise à réduire les obstacles et les risques liés aux investissements en instaurant la confiance et la crédibilité parmi les principales parties prenantes, et à améliorer la perception du rapport risque/rendement.
Ce nouveau mécanisme facilitera l’accès aux financements aux PME pour leurs projets d’EE impliquant banques, compagnies d’assurances et fournisseurs de technologies. Il permet la mise en place d’un contrat d’assurance couvrant le risque de bon fonctionnement et de performance des solutions portées par les PME, il comprend 4 composantes principales, -a- un contrat entre fournisseurs de technologies et les PME, -b- une assurance des économies d’énergie, -c- une validation technique, et -d- un financement.
Le modèle ESI permettra aux PME de plus facilement investir dans les projets d’EE, c’est un des outils que la SIE entreprend de mettre en place pour davantage ouvrir le marché à l’investissement privé avec une meilleure implication des entreprises privées. Via l’effet de masse escompté, cela va significativement contribuer à atteindre les objectifs de la stratégie nationale d’efficacité énergétique.
- Les entreprises pourraient profiter de ce projet. Comment les faire intéresser ? Existe-t-il un programme d’accompagnement ?
- Hormis le fait que les entreprises iront naturellement vers leur intérêt, afin de faire adhérer l’ensemble des parties prenantes (entreprises, compagnies d’assurance, banques etc.) la SIE lancera un programme d’accompagnement pour la mise en oeuvre de ce projet et cela à travers : -Le lancement et l’accompagnement des premiers projets pilotes du modèle ESI ; -Un programme de renforcement de capacité au profit des parties prenantes (PMEs, Assurances, banques) ; Des campagnes de communication et de marketing ciblées.
- Dans tout cela, qu’en est-il de l’efficacité énergétique, un projet cher au Maroc ?
- L’efficacité énergétique est au centre des préoccupations de tous les acteurs du secteur Energie sous la coordination active du ministère de la transition énergétique et du développement durable. L’ONEE joue un grand rôle au niveau national aussi, il ne faut pas oublier les conditions actuelles du marché qui imposent au pays une situation économiquement insoutenable, l’ONEE étant en première ligne des impacts induits.
Nous devons tous unir nos efforts pour collectivement affronter cette difficulté que j’espère passagère, et en profiter pour mieux nous organiser comme répartir les efforts afin de rendre le pays plus résilient aux fluctuations internationales. Malgré la situation actuelle, je dirai même que c’est une opportunité pour être encore meilleurs, si nous réussissons à jouer collectif, nous pouvons mettre le Maroc sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs en termes d’efficacité énergétique.
- Peut-on parler aujourd’hui d’un modèle de gouvernance énergétique à travers la lutte contre le gaspillage ?
- Le modèle de gouvernance est en place. Il y a un ministère central dont le rôle est de coordonner l’action de l’Etat. Les autres acteurs sont là pour mettre en oeuvre les stratégies décidées conformément à leurs missions respectives et tout faire pour atteindre les objectifs. C’est particulièrement le cas de la SIE qui est l’agent d’exécution de l’Etat pour les projets d’efficacité énergétique, appelée Super ESCO.
Wolondouka SIDIBE
Bon à savoir
Selon le Centre marocain de conjoncture, les énergies renouvelables profitent de perspectives très favorables au Maroc. En effet, note-t-il, à l’heure actuelle et après la pandémie de la Covid-19, le Maroc a lancé une série d’initiatives pour poursuivre le développement de l’énergie renouvelable sur tout le Royaume. D’ailleurs, près d’une cinquantaine de projets en énergies renouvelables ont été réalisés avec un investissement global d’environ 52,2 milliards de dirhams.
Entre autres, le pays dispose d’une usine de pales éoliennes à Tanger, qui a nécessité un investissement de 100 millions d’euros, avec à la clef 750 emplois et trois sociétés d’assemblage de photovoltaïque à Tanger, Skhirate et Casablanca. Les projets existants, en cours d’exploitation, ont contribué à répondre de manière concrète à la demande en énergie électrique.
La capacité totale des énergies renouvelables totalise actuellement 3700 mégawatts, soit une part de 35% dans le mix électrique national, tandis que sa contribution à la satisfaction de la demande en énergie électrique s’est élevée à environ 20%, ce qui a favorisé une baisse du ratio de dépendance énergétique de 97,5% en 2009 à 90,5% en 2021.