- Comment évaluez-vous la coopération économique Maroc/ Royaume-Uni post-Brexit ?
- Ma visite au Maroc cette semaine a pour but d’approfondir le dialogue avec des responsables gouvernementaux, entre autres, pour atteindre les objectifs économiques tracés dans les accords d’association qu’on avait signés, en 2019, avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Actuellement, le niveau d’échange économique et commercial entre le Maroc et le Royaume-Uni, 1,8 milliard de livres sterling, sur un an, est appelé à poursuivre sa progression. Aujourd’hui, il y a des vols directs entre Londres et Casablanca et il y aura d’autres vols directs avec d’autres villes, il y a également la ligne maritime directe qui sera lancée bientôt. Tout cela va encourager les Marocains et les Britanniques à voyager et à investir dans les deux pays.
- Parmi les points forts de l’économie britannique se profilent les énergies renouvelables. Pour sa part, le Maroc ne ménage aucun effort en vue de se hisser parmi les puissances régionales en la matière. Quels sont les opportunités économiques à exploiter dans ce sens, notamment en terme d’échange de savoir et de technologie ?
- Clairement, le Royaume du Maroc et celui britannique partagent un grand intérêt au Net Zero (Neutralité carbone) et le Maroc a joué un rôle de leadership durant la COP26, duquel la présidence britannique a choisi le Royaume pour figurer parmi une liste très restreinte de 20 pays ayant pris part au Sommet mondial des dirigeants sur «l’accélération de l’innovation et de déploiement des énergies propres». La Grande Bretagne continuera de soutenir le Maroc dans sa lancée pour devenir un leader régional et mondial au niveau des énergies renouvelables, notamment au niveau de la recherche et du développement.
- Dans quelle mesure la mise en place d’un accord de libre échange pourrait être bénéfique pour les deux pays?
- Le Maroc est le premier pays à avoir ratifié un accord d’association avec le Royaume-Uni sorti de l’UE, le Maroc a signé cet accord à Londres en 2019, en vue d’un renforcement des relations bilatérales post-Brexit. L’accord d’association Maroc-Royaume Uni, entré en vigueur le 1er janvier 2021, est déjà une sorte d’accord de libre-échange puisqu’il permet d’échanger beaucoup de produits de façon libre déjà.
- En mars dernier, une nouvelle route maritime entre le Maroc et le Royaume-Uni a été annoncée en grande pompe visant à contourner les problèmes frontaliers post-Brexit. Où en est on et quel serait son impact sur les échanges commerciaux ?
- C’est incroyable qu’on n’avait jamais eu de ligne directe entre les deux pays avant, n’est-ce pas ! La nouvelle liaison maritime entre le Maroc et le Royaume-Uni reliant directement le port de Tanger à Poole, dans le Sud-Ouest de l’Angleterre, va réduire à moins de 3 jours le temps de trajet des marchandises marocaines entre les deux pays, contre 6 jours actuellement par la route.
Cela représente une chance en or pour les exportateurs de produits agricoles à titre d’exemple. En 2.5 jours, on pourrait avoir des produits frais marocains sur les marchés britanniques ! Ce n’est qu’un simple exemple et je suis sûr que ça va impacter les échanges commerciaux entre les deux pays dans tous les secteurs.
- Quels relais de croissance restent à explorer au niveau de la coopération commerciale maroco-britanique ?
- La Grande-Bretagne parie sur l’élargissement du cercle des échanges entre les deux pays au niveau des énergies renouvelables et de l’agriculture. Les échanges commerciaux entre les deux Royaumes ont connu, au cours de l’année écoulée, une hausse de 7,2%, mais la Grande-Bretagne parie sur l’élargissement du cercle des échanges entre les deux pays. Il existe d’immenses secteurs attractifs au Maroc tels que les secteurs aéronautique, agricole, touristique, où les entreprises britanniques peuvent investir.
En plus, le Maroc est devenu un acteur incontournable en Afrique, ce qui augmente l’horizon des investissements. A l’heure du Nouveau Modèle de Développement, je pense que c’est un grand moment pour mener un travail de coopération avec le Maroc et je suis vraiment enthousiaste quant à ce que l’avenir nous réserve.
- Ma visite au Maroc cette semaine a pour but d’approfondir le dialogue avec des responsables gouvernementaux, entre autres, pour atteindre les objectifs économiques tracés dans les accords d’association qu’on avait signés, en 2019, avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Actuellement, le niveau d’échange économique et commercial entre le Maroc et le Royaume-Uni, 1,8 milliard de livres sterling, sur un an, est appelé à poursuivre sa progression. Aujourd’hui, il y a des vols directs entre Londres et Casablanca et il y aura d’autres vols directs avec d’autres villes, il y a également la ligne maritime directe qui sera lancée bientôt. Tout cela va encourager les Marocains et les Britanniques à voyager et à investir dans les deux pays.
- Parmi les points forts de l’économie britannique se profilent les énergies renouvelables. Pour sa part, le Maroc ne ménage aucun effort en vue de se hisser parmi les puissances régionales en la matière. Quels sont les opportunités économiques à exploiter dans ce sens, notamment en terme d’échange de savoir et de technologie ?
- Clairement, le Royaume du Maroc et celui britannique partagent un grand intérêt au Net Zero (Neutralité carbone) et le Maroc a joué un rôle de leadership durant la COP26, duquel la présidence britannique a choisi le Royaume pour figurer parmi une liste très restreinte de 20 pays ayant pris part au Sommet mondial des dirigeants sur «l’accélération de l’innovation et de déploiement des énergies propres». La Grande Bretagne continuera de soutenir le Maroc dans sa lancée pour devenir un leader régional et mondial au niveau des énergies renouvelables, notamment au niveau de la recherche et du développement.
- Dans quelle mesure la mise en place d’un accord de libre échange pourrait être bénéfique pour les deux pays?
- Le Maroc est le premier pays à avoir ratifié un accord d’association avec le Royaume-Uni sorti de l’UE, le Maroc a signé cet accord à Londres en 2019, en vue d’un renforcement des relations bilatérales post-Brexit. L’accord d’association Maroc-Royaume Uni, entré en vigueur le 1er janvier 2021, est déjà une sorte d’accord de libre-échange puisqu’il permet d’échanger beaucoup de produits de façon libre déjà.
- En mars dernier, une nouvelle route maritime entre le Maroc et le Royaume-Uni a été annoncée en grande pompe visant à contourner les problèmes frontaliers post-Brexit. Où en est on et quel serait son impact sur les échanges commerciaux ?
- C’est incroyable qu’on n’avait jamais eu de ligne directe entre les deux pays avant, n’est-ce pas ! La nouvelle liaison maritime entre le Maroc et le Royaume-Uni reliant directement le port de Tanger à Poole, dans le Sud-Ouest de l’Angleterre, va réduire à moins de 3 jours le temps de trajet des marchandises marocaines entre les deux pays, contre 6 jours actuellement par la route.
Cela représente une chance en or pour les exportateurs de produits agricoles à titre d’exemple. En 2.5 jours, on pourrait avoir des produits frais marocains sur les marchés britanniques ! Ce n’est qu’un simple exemple et je suis sûr que ça va impacter les échanges commerciaux entre les deux pays dans tous les secteurs.
- Quels relais de croissance restent à explorer au niveau de la coopération commerciale maroco-britanique ?
- La Grande-Bretagne parie sur l’élargissement du cercle des échanges entre les deux pays au niveau des énergies renouvelables et de l’agriculture. Les échanges commerciaux entre les deux Royaumes ont connu, au cours de l’année écoulée, une hausse de 7,2%, mais la Grande-Bretagne parie sur l’élargissement du cercle des échanges entre les deux pays. Il existe d’immenses secteurs attractifs au Maroc tels que les secteurs aéronautique, agricole, touristique, où les entreprises britanniques peuvent investir.
En plus, le Maroc est devenu un acteur incontournable en Afrique, ce qui augmente l’horizon des investissements. A l’heure du Nouveau Modèle de Développement, je pense que c’est un grand moment pour mener un travail de coopération avec le Maroc et je suis vraiment enthousiaste quant à ce que l’avenir nous réserve.
Recueillis par Hiba CHAKER
Maroc/Royaume-Uni
L’essor des échanges bilatéraux
Un an après l’entrée en vigueur de l’Accord d’Association entre le Maroc et le Royaume-Uni, signé à Londres le 26 octobre 2019, les échanges commerciaux entre les deux Royaumes ont connu un grand essor.
Le volume total des échanges de biens et services bilatéraux, exportations plus importations, était, jusqu’à la fin du troisième trimestre 2021, de 1,8 milliard de livres sterling, sur un an, soit une augmentation de 7,2% par rapport à la même période en 2020. Ainsi, les exportations totales du Royaume-Uni vers le Maroc se sont élevées à 757 millions de livres sterling au cours des quatre trimestres précédant la fin du T3 2021 (une baisse de 1,4%, soit 11 millions de livres sterling par rapport aux quatre trimestres à la fin du T3 2020).
Les importations totales du Royaume-Uni en provenance du Maroc se sont élevées, quant à elles, à 1,1 milliard de livres sterling au cours de la même période, soit une augmentation de 14,2%, soit 135 millions de livres sterling par rapport aux quatre trimestres à la fin du T3 2020.
«Après deux ans de pandémie, notre souhait est de donner un nouvel élan à la coopération bilatérale entre nos deux pays, à la lumière du Nouveau Modèle de Développement et la transition verte opérée dans nos économies respectives. Le volume des échanges commerciaux entre nos deux pays est en constante augmentation, mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir. Je suis enthousiaste quant aux perspectives d’avenir pour notre coopération pour aller au-delà et je pense que le timing est parfait pour faire ce travail» », a annoncé Andrew Murrison, l’envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le commerce au Maroc.
Le volume total des échanges de biens et services bilatéraux, exportations plus importations, était, jusqu’à la fin du troisième trimestre 2021, de 1,8 milliard de livres sterling, sur un an, soit une augmentation de 7,2% par rapport à la même période en 2020. Ainsi, les exportations totales du Royaume-Uni vers le Maroc se sont élevées à 757 millions de livres sterling au cours des quatre trimestres précédant la fin du T3 2021 (une baisse de 1,4%, soit 11 millions de livres sterling par rapport aux quatre trimestres à la fin du T3 2020).
Les importations totales du Royaume-Uni en provenance du Maroc se sont élevées, quant à elles, à 1,1 milliard de livres sterling au cours de la même période, soit une augmentation de 14,2%, soit 135 millions de livres sterling par rapport aux quatre trimestres à la fin du T3 2020.
«Après deux ans de pandémie, notre souhait est de donner un nouvel élan à la coopération bilatérale entre nos deux pays, à la lumière du Nouveau Modèle de Développement et la transition verte opérée dans nos économies respectives. Le volume des échanges commerciaux entre nos deux pays est en constante augmentation, mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir. Je suis enthousiaste quant aux perspectives d’avenir pour notre coopération pour aller au-delà et je pense que le timing est parfait pour faire ce travail» », a annoncé Andrew Murrison, l’envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le commerce au Maroc.
H. Ch.